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d u C N H I M Vaccin combiné contre l'hépatite A et l'hépatite B ...

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D o s s i e rd u C N H I MRevue d’évaluation sur le médicamentPublication bimestrielle1999, XX, 2SOMMAIRELe point sur<strong>Vaccin</strong> combiné<strong>contre</strong> l’hépatite A<strong>et</strong> l’hépatite B1999, XX,2FicheNutrition parentérale1 - GénéralitésCentre National Hospitalier d’Information sur le MédicamentISSN 0223.5242


SommaireDossier du CNHIM1999 Tome XX, 2Tous les articles publiés dans DOSSIER sont le fruit d'un travail collectif,sur le fond <strong>et</strong> sur la forme, entre les Rédacteurs-Signataires, leComité de Rédaction, <strong>et</strong> la Rédaction du CNHIM d'une part, leComité de lecture <strong>et</strong> certains experts, spécialistes du suj<strong>et</strong> traité,d'autre part. Sur chaque suj<strong>et</strong>, DOSSIER du CNHIM ne publie doncpas les opinions de tel ou tel, mais réalise une analyse scientifique critique,la plus objective possible.Directeur de la Publication : J.M. KaiserRÉDACTIONRédacteur en chef : M.C. HussonSecrétaire de rédaction : C. FrévilleComité de rédaction : P. Arnaud (Rouen), B. Bastia (Marseille),I. Debrix (Paris), C. Demange (St Dié), J.E. Fontan (Paris),C. Guérin (Paris), B. Sarrut (Paris).Secrétariat : M. Bouchot, F. PrinceCOMITÉ DE LECTURE : C. Advenier (Versailles), P. Assayag(Paris), A. Baumelou (Paris), P. Beaufils (Paris), P. Bernades (Clichy),J.P. Blayac (Montpellier) D. Brossard (Saint-Germain en Laye), D.Cabrol (Paris), A. Certain (Paris), A. Escousse (Dijon), J.M. Extra(Paris), P. Faure (Paris), M. Feuilhade de Chauvin (Paris), P. Gayral(Paris), P.M. Girard (Paris), J.P. Giroud (Paris), J.C. Koffel (Strasbourg),C. Kreft (Paris), C. Larousse (Nantes), A. Le Hir (Paris), P. Maire(Lyon), G. Massé (Paris), C. Montagnier (Bayonne), B. Quin<strong>et</strong> (Paris),Ch. M. Samama (Paris), X. Sauvageon (Paris), E. Singlas (Paris), M.Torck (Lille),, G. Vedel (Paris), J.M. V<strong>et</strong>el (Le Mans), T. Vial (Lyon)IMPRESSION : Express Service Est - 19, Bd Georges Bidault,77183 Croissy-Beaubourg - Rythme de parution: 6 numéros par anN° ISSN 0223.5242. N° de commission paritaire: 71987CENTRE NATIONAL HOSPITALIERD'INFORMATION SUR LE MÉDICAMENT (CNHIM)7, rue du Fer à Moulin 75005 Paris - Tél. : + 33(0) 1 44 08 77 77 -Fax : + 33(0) 1 43 36 76 49 - Email : Cnhim@wanadoo.frLe CNHIM est une association indépendante à but non lucratif (loi1901) dont la vocation est de dispenser une information rigoureuse<strong>et</strong> scientifique sur le médicament.Président : J.M. KaiserPrésident fondateur : A. Mangeot †Directeur : M.C. HussonPromotion : C. GrevotSecrétariat-Abonnement : M. Bouchot, F. PrinceConseil d'Administration : H. Allemand (Paris), P. Arnaud(Rouen), A. Baumelou (Paris), A. Becker (Paris) , F. Berth<strong>et</strong> (StMaurice), M.C. Bongrand (Marseille), O. Brault (Paris), S. Ferry(Lyon), J.E. Fontan (Paris), B. Fragonard (Paris), M.C. Gaillot(Paris), F. Gimenez (Paris), A. Graftieaux (Chalon sur Marne), G.Hazebroucq (Paris), J.M. Kaiser (Paris), J.F. Latour (Lyon), A.V.Lebelle (Angers), R. Leverge (Paris), A.M. Liebbe (Compiègne),Ch. Marty (Paris), C. Penot-Ragon (Marseille), JP Reynier(Marseille), M. Ricatte (Paris), A. Sarfati (Ivry), B. Sarrut (Paris), B.Van Bockstael (Lomme), G. Willoqu<strong>et</strong> (Évry).Membres d'honneur : J.M. Alexandre, G. Bardelay, J Gaulin, M. Legrain.Les articles de Dossier du CNHIM sont indexés dans BIBLIO-GRAPHIF ®. Le CNHIM a la propriété des textes publiés dans cenuméro <strong>et</strong> se réserve tous les droits de reproduction (même partielle),d’adaptation, de traduction, pour tous les pays <strong>et</strong> par quelqueprocédé que ce soit (loi du 11 mars 1957, art. 40 <strong>et</strong> 41 du CodePénal art. 425).Échos du CNHIMLe point sur :<strong>Vaccin</strong> combiné<strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BÉditorialIntroductionVirologieÉpidémiologieModes de contaminationRappels cliniquesRenseignements généraux <strong>et</strong> galéniquesÉvaluation cliniqueEff<strong>et</strong>s indésirablesRenseignements thérapeutiquesConclusionAnnexeFiche :Nutrition parentérale :1. généralitésIntroductionComposition corporelleAdaptation de l’organisme à l’état de jeûneÉvaluation de l’état nutritionnelBesoins standards des patients adultesSolutions de nutrition parentérale :principales caractéristiquesIndexBull<strong>et</strong>in d’abonnementJM KaiserC Buff<strong>et</strong>Ventes 1999 (prix TTC)Abonnement : Institutions Hospitalières <strong>et</strong> Particuliers : 922,00 F,Laboratoires : 1844,00 F,Numéro : Institutions Hospitalières <strong>et</strong> Particuliers : 174,00FLaboratoires : 348,00 F (tarif dégressif envisageable).357710111214162021273237373838454652


É chos du CNHIMLE CNHIM ET LES RÉSEAUXIl existe d'ores <strong>et</strong> déjà au minimum, deux réseaux qui intéressent les professionnels de santé : celui de l'intern<strong>et</strong>, d'accèslibre <strong>et</strong> gratuit <strong>et</strong> sur lequel n'importe qui peut se connecter ; <strong>et</strong> celui du Réseau Santé Social (RSS) qui doit fonctionnercomme un intran<strong>et</strong>, réseau sécurisé pouvant véhiculer des informations nominatives <strong>et</strong> confidentielles.Les auteurs d'informations sur le médicament, comme le CNHIM, ont-ils intérêt à se positionner sur l'un ou l'autre de cesréseaux, ou sur les deux, <strong>et</strong> pourquoi ?Concernant le réseau Intern<strong>et</strong>, nous avons souhaité nous y implanter dans le but de démontrer à un plus grand nombre notreexistence <strong>et</strong> notre savoir-faire.L'opération est réussie.C<strong>et</strong>te existence sur le N<strong>et</strong> aura-t-elle un eff<strong>et</strong> positif sur l'exercice de la médecine ou de la pharmacie, au delà de l'eff<strong>et</strong> demark<strong>et</strong>ing ?Nous pensons que c'est possible, mais que le n<strong>et</strong> n'est qu'un outil <strong>et</strong> qu'il faudra développer en outre des actions ciblées surla prescription <strong>et</strong> la dispensation pour diminuer la iatrogénie médicamenteuse.Concernant le RSS, l'intérêt de la présence de bases de données n'est pas clairement établi. Un cahier des charges est élaborépar l'Agence du Médicament, <strong>et</strong> il existera donc a minima un label sur la forme : les bases admises sur le réseau serontcertifiées ISO. Mais sur le fond, la qualité de l'information <strong>et</strong> son caractère indépendant ne seront pas évalués. On peutdonc craindre que des auteurs guidés par la promotion de certains choix thérapeutiques n'aient la possibilité de s'y rendre,sans que l’Etat ni l'Agence n'y trouvent à redire.Le seul principe de concurrence ne sera pas le gage de qualité du service rendu. Il serait pour le moins nécessaire quechaque auteur affiche la nature de l'organisme qui le soutient <strong>et</strong> l’origine des fonds qui l'alimentent.L'Agence du Médicament, quant à elle, devra m<strong>et</strong>tre en ligne les résumés de caractéristiques des produits qui constituentle document source pour chaque spécialité avec AMM.Quelle sera la place, quelle sera l'utilité des autres bases ?On peut déplorer aujourd'hui un manque de visibilité sur l'avenir de ce vaste réseau, <strong>et</strong> sur nos places respectives.Il nous reste l'espoir, en nous plaçant sur le Web santé, de concourir à l'un des grands proj<strong>et</strong>s pour l'an 2000 <strong>et</strong> de contribuerlà aussi à améliorer le système de santé.Jean-Marie KaiserPharmacien des HôpitauxPrésident du CNHIMDossier 1999, XX, 2 3


VACCIN COMBINÉCONTRE L’HÉPATITE A ET L’HÉPATITE BINTRODUCTIONVIROLOGIEVirus de l’hépatite A : Structure du virus - Cycle viralVirus de l’hépatite B : Structure du virus - Cycle viralRôle des protéines de surfaceÉPIDÉMIOLOGIEHépatite A : Généralités - Situation actuelle de la FranceHépatite BMODES DE CONTAMINATIONHépatite A : Transmission par voie oro-fécale - Transmission par voie parentérale - Transmission par voie salivaire -Transmission materno-fœtale - Transmission par voie sexuelle - Transmission sans facteur de risque identifiéHépatite B : Transmission sexuelle - Transmission parentérale - Transmission horizontale - Transmission verticale (mèreenfant)- Contamination inexpliquée ou sans cause apparenteRAPPELS CLINIQUESHépatite A : Période d’incubation <strong>et</strong> phase pré-ictérique - Phase ictérique - Convalescence - ComplicationsHépatite B : Hépatite aiguës B - Les formes chroniques - Survenue d’une cirrhose - Survenue d’un carninome hépatocellulaireRENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX ET GALÉNIQUESORIGINE ET PREPARATIONÉVALUATION CLINIQUEGénéralitésImmunogénicité : Détermination des titres en anticorps - Taux de séroconversion <strong>et</strong> moyenne géométrique des titresTWINRIX® adulteTWINRIX® enfantEFFETS INDESIRABLESTolérance locale <strong>et</strong> généraleAtteintes neurologiques :RENSEIGNEMENTS THERAPEUTIQUESIndicationsStratégie vaccinaleSchéma vaccinalVoies d’administrationInteractions médicamenteusesContre-indicationsMises en garde <strong>et</strong>Précautions d’emploiNon <strong>contre</strong>-indicationsDossier 1999, XX, 2 4


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BÉ d i t o r i a lIntérêt du vaccin combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BRéunir les vaccins <strong>contre</strong> l'hépatite A <strong>et</strong> B dans une même préparation représente un progrès facilitant la procédurevaccinale.L'hépatite A n'évolue pas vers la chronicité, mais par sa fréquence est responsable d’un important absentéismeprofessionnel. Par ailleurs, avec l'amélioration de l'hygiène de vie, on assiste à une régression de l'immuniténaturellement acquise, se traduisant par une augmentation de la réceptivité de la population. Ainsi, au momentdu service militaire, 80 % des appelés n'ont pas d'anticorps <strong>contre</strong> le virus VHA, alors que la proportion de suj<strong>et</strong>simmunisés à c<strong>et</strong> âge était de 50 % il y a une vingtaine d'années. Lorsqu'on ren<strong>contre</strong> le virus de l'hépatite A àl'âge adulte <strong>et</strong> en particulier après 40 ans, on risque de faire une hépatite plus symptomatique, voir fulminante.Le vaccin est efficace, la couverture vaccinale approchant les 100 %, en particulier chez les jeunes enfants, <strong>et</strong> ilest dépourvu d'eff<strong>et</strong>s indésirables. La vaccination généralisée des enfants associée au programme des autres vaccinationsserait la méthode la plus efficace pour protéger la population. Actuellement, elle est recommandée dansles groupes les plus à risque : les voyageurs en pays d'endémie, les employés des crèches, des centres d'enfantshandicapés, les employés des cantines <strong>et</strong> restaurants, les militaires, les personnels de santé exerçant dans deszones endémiques, les homosexuels masculins.Le risque de l'hépatite B est celui de l'évolution à bas bruit, dans 10 % des cas, vers l’hépatite chronique, la cirrhose<strong>et</strong> le carcinome hépatocellulaire. Ce vaccin est le premier à avoir une efficacité prouvée <strong>contre</strong> le cancer,puisqu'il diminue significativement l'incidence du carcinome hépatocellulaire. Il est très efficace en particulierchez le suj<strong>et</strong> jeune avec apparition d'anticorps protecteurs anti-HBs chez plus de 95 % des vaccinés, anticorpsqui persistent pendant plusieurs dizaines d'années.Ce vaccin est dépourvu d'eff<strong>et</strong>s secondaires majeurs, mais une centaine de cas d'affections démyélinisantesproches de la sclérose en plaques survenues parmi dix huit millions de vaccinés ont fait douter de son innocuité.Avant de vacciner, le médecin doit interroger son patient sur l'existence d’antécédents personnel ou familial desclérose en plaques ou de maladie autoimmune. Chez le nourrisson, la vaccination est largement recommandée,d’autant qu'aucun cas d'affection démyélinisante n'a été observée chez l'enfant de moins de cinq ans. Chez l'adolescent,la vaccination systématique à l'entrée au collège a été suspendue par le ministère en attendant les résultatsde l'enquête sur le risque lié à la vaccination. Cependant le risque d'affection démyélinisante, à supposer qu'ilexiste, est très faible <strong>et</strong> les risques liés à l'hépatite B (hépatite fulminante, cirrhose, cancer) sont dans tous les cassupérieurs à l'éventuel risque de la vaccination. En attendant le résultat des enquêtes épidémiologiques, l'effortafin d'obtenir une couverture vaccinale de la population perm<strong>et</strong>tant d'éradiquer la maladie devrait se centrer surla vaccination systématique du nourrisson.Pr C. BUFFETService des maladies du foie<strong>et</strong> de l’appareil digestifCentre Hospitalier Universitaire BicètreDossier 1999, XX, 2 5


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BINTRODUCTIONL’hépatite A (HA) <strong>et</strong> l’hépatite B (HB) sont deux infectionstrès distinctes sur les plans épidémiologique <strong>et</strong> clinique.Elles peuvent être, l’une <strong>et</strong> l’autre, prévenues,notamment, grâce à la vaccination.Depuis quelques années, des vaccins monovalents dirigésrespectivement <strong>contre</strong> le virus de l’HA <strong>et</strong> celui de l’HB ontdémontré leur efficacité. Dernièrement, la commercialisationd’un vaccin combiné (TWINRIX® des LaboratoiresSmithKline Beecham) perm<strong>et</strong> de faciliter la stratégie vaccinale.TWINRIX® est un vaccin combiné obtenu par mélange depréparations, d'une part du virus de l'hépatite A purifié <strong>et</strong>inactivé (VHA), d'autre part de l'antigène de surface duvirus de l'hépatite B purifié (AgHBs) adsorbés séparémentsur de l'hydroxyde d'aluminium <strong>et</strong> du phosphate d'aluminium.VIROLOGIEEn bref.Le virus de l’hépatite A est un virus à ARN, non enveloppé.Il est très résistant aux agents physicochimiques,notamment à la chaleur <strong>et</strong> aux solvants organiquescar il n’est pas liposoluble. Il reste stable, <strong>et</strong>donc infectieux pendant plusieurs mois dans les produitsde la pêche (coquillages, poissons d’eau douce <strong>et</strong>d’eau de mer, crustacés, algues), l’eau de mer <strong>et</strong> l’eaudouce.Le virus de l’hépatite B est un virus à ADN, forméd’une enveloppe lipoprotéique où sont situées 3 glycoprotéinesvirales de surface (protéine majeure ou«small protein», Pré-S2 <strong>et</strong> Pré-S1), <strong>et</strong> d’une nucléocapsidecentrale ou core, portant les spécificités antigéniquesdu virus : Ag HBc <strong>et</strong> Ag HBe. Il est résistantà de nombreux agents physicochimiques.Virus de l’hépatite A1. Structure du virus(42, 43, 73, 96, 108, 135, 136)Figure 1Le VHA est un virus à ARN, non enveloppé, variétéd’Enterovirus, désormais classé dans le genre Heparnavirus,de la famille des Picornavirus.De forme sphérique, il est de p<strong>et</strong>ite taille (27 à 32 nm dediamètre).Il comprend une coque externe protéique ou capside destructure icosaédrique, constituée de 12 pentamères.Un pentamère renferme 5 protomères formés chacun de 4protéines virales (PV1, PV2, PV3, PV4) de poids moléculairedifférent.Le génome renferme un ARN monocaténaire d’environ7500 nucléotides de polarité positive (33, 42).Le VHA est très résistant aux agents physicochimiques,notamment à la chaleur <strong>et</strong> aux solvants organiques car iln’est pas liposoluble (42, 50, 84, 85, 86, 136).Il reste stable, <strong>et</strong> donc infectieux pendant plusieursmois dans les produits de la pêche (coquillages, poissonsd’eau douce <strong>et</strong> d’eau de mer, crustacés, algues),l’eau de mer <strong>et</strong> l’eau douce.2. Cycle viral (29)Le cycle viral comporte plusieurs phases.* La première phase est représentée par la pénétration duvirus dans la cellule, l’attachement du virus étant facilitépar la reconnaissance à la surface de la cellule cible durécepteur hépatocytaire. C’est à c<strong>et</strong>te étape que les anticorpssont efficaces par neutralisation du virus, empêchantson introduction dans la cellule hépatique.* La deuxième phase consiste en la réplication du virusdans la cellule. L’ARN génomique du VHA se comportecomme un ARN messager : il est immédiatement traduit enprotéine <strong>et</strong> donc aussitôt infectieux.* La troisième phase consiste en l’assemblage des protéinesperm<strong>et</strong>tant ainsi la fabrication des nouveaux virus.Virus de l’hépatite B1. Structure du virus (46)Figure 2Le virus de l’hépatite B (VHB) est un virus à ADN appartenantà la famille des Hepadnaviridae.Sa forme complète, circulante <strong>et</strong> infectieuse est une sphèred’un diamètre de 42 nm. Elle comprend :- une enveloppe lipoprotéique faite d’une bicouche lipidiqueoù sont situées trois glycoprotéines virales de surface :la protéine majeure ou «small protein» qui détermine l’AgHBs, la protéine moyenne (Pré-S2) <strong>et</strong> la grande protéine(Pré-S1),- une nucléocapside centrale ou core qui protège le génomeviral <strong>et</strong> porte une double spécificité antigénique : l’Ag HBc ensurface qui reste dans l’hépatocyte <strong>et</strong> l’Ag HBe qui peut circulerdans le sang après clivage du core.Dossier 1999, XX, 27


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BFigure 1 : Structure interne du virus de l’hépatite A (d’après 136)Dossier 1999, XX, 2 8


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BFigure 2 : Structure du virus de l’hépatite B2. Cycle viral (25, 29)Le cycle viral s’étend sur quelques jours ; il comporte plusieursphases.* La première étape est celle de la pénétration du virusdans la cellule, l’attachement du virus étant facilité par lareconnaissance à la surface de la cellule cible du récepteurhépatocytaire. C’est à c<strong>et</strong>te étape que les anticorps anti-HBssont efficaces car ils neutralisent le virus, empêchant sonintroduction dans la cellule.* La deuxième étape consiste en la réplication du virusdans la cellule avec libération dans le sérum de virionscompl<strong>et</strong>s <strong>et</strong> infectieux. Elle se traduit par l’apparition desAg HBs <strong>et</strong> HBe. Le suj<strong>et</strong> est alors contaminant.* La troisième étape consiste en l’intégration de l’ADNviral dans le génome de l’hépatocyte infecté.La recombinaison génétique qui s’en suit entraîne unereprogrammation des synthèses hépatocytaires <strong>et</strong> une productiond’Ag HBs. C<strong>et</strong>te intégration de l’ADN se fait demanière aléatoire. Les réarrangements chromosomiques quis’en suivent entraînent l’apparition de néo-antigènes à lasurface de l’hépatocyte <strong>et</strong> une activation de proto-oncogènes.3. Rôle des protéines de surfaceLe rôle de la protéine Pré-S1 reste à démontrer : elle faciliteraitla liaison entre le virus <strong>et</strong> l’hépatocyte.La protéine Pré-S2 accélère la pénétration du virus dansl’hépatocyte, car elle contient le site de fixation à l’hépatocyte<strong>et</strong> un site récepteur à l’albumine polymérisée (51).Dossier 1999, XX, 29


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BLa présence d’anticorps Pré-S2 bloque le récepteur à l’albuminepolymérisée <strong>et</strong> empêche l’attachement du virus àl’hépatocyte. Chez des suj<strong>et</strong>s non répondeurs (hémophiles,immunodéprimés), l’injection simultanée des protéinesHBs <strong>et</strong> Pré-S2 perm<strong>et</strong> l’induction d’anticorps anti-HBs <strong>et</strong>anti-Pré-S2.Le VHB est résistant à de nombreux agents physicochimiques(118).ÉPIDÉMIOLOGIEEn bref.L’épidémiologie de l’hépatite A (HA) est en pleineévolution. Trois zones d’endémicité sont à distingueren fonction des conditions d’hygiène : de haute endémicité(Afrique, Moyen-Orient, Amérique centrale,Inde, certaines régions de l’ex-URSS, certainesrégions de Chine <strong>et</strong> du Sud Est Asiatique), d’endémicitéintermédiaire (Europe du Sud, Amérique du Sud,Mexique, Cuba, certaines régions de Chine <strong>et</strong> du SudEst Asiatique), de faible endémicité (Europe du Nord,Amérique du Nord, Australie, Japon). La France, quiconnaissait il y a encore peu une endémicité intermédiaire,est devenue un pays de faible endémicité <strong>et</strong>c’est seulement à partir de 40 ans que deux Françaissur trois sont protégés <strong>contre</strong> l’HA. Aussi, les formescliniques les plus graves sont observées à l’âge adulte.Le virus de l’hépatite B est présent dans le mondeentier. 2,5 milliards d’individus ont été en contact avecle virus <strong>et</strong> 300 millions sont des porteurs chroniques.Trois zones d’endémicité sont décrites :- une zone de faible endémicité (< 2 % de porteurschroniques d’Ag HBs) : Australie, Europe du Nord,Amérique du Nord,- une zone de moyenne endémicité (de 2 à 7 % de porteurschroniques d’Ag HBs) : Europe de l’Est, paysméditerranéens, Proche-Orient, Amérique du Sud,Japon,- une zone de forte endémicité (de 8 à 20 % de porteurschroniques d’Ag HBs) : Afrique tropicale, Asie dusud-est <strong>et</strong> Extrême-Orient.Hépatite A1. GénéralitésL’épidémiologie de l’HA est en pleine évolution.Dans les pays industrialisés, l’incidence de l’HA était autrefoistelle qu’à l’âge adulte, de nombreux individus étaientimmunisés. Avec l’amélioration des conditions sanitaires,une régression de l’immunité naturellement acquise estapparue, se traduisant par une augmentation de la réceptivitéde la population (5, 7, 26, 27, 52, 55, 60, 63, 66, 67, 69,75, 76, 95, 99, 134).La fréquence de l’HA est très souvent sous-évaluée. Eneff<strong>et</strong>, l’HA est une infection qui passe très souvent inaperçue; de plus, les systèmes de déclaration de santé publiquene perm<strong>et</strong>tent pas toujours un recueil satisfaisant des cas.Les chiffres annoncés sont certainement à multiplier par aumoins 4 ou 5 (42, 60). Chaque année, 10 millions de casd’HA sont recensés dans le monde (116).Trois zones d’endémicité sont à distinguer en fonction desconditions d’hygiène (32, 42, 54, 86, 105, 106, 136) :- une zone de haute endémicité - Afrique, Moyen-Orient,Amérique centrale, Inde, certaines régions de l’ex-URSS,Chine <strong>et</strong> Sud Est Asiatique -, caractérisée par un niveaud’hygiène bas <strong>et</strong> en particulier par l’absence de réseauxd’assainissement des eaux usées ; très tôt, les enfants sontexposés au VHA <strong>et</strong> acquièrent presque tous une immunitéprécoce <strong>et</strong> durable <strong>contre</strong> l’infection ; par <strong>contre</strong>, le danger d’infectionexiste pour les touristes <strong>et</strong> voyageurs (32),- une zone d’endémicité intermédiaire - Europe du Sud,Amérique du Sud, Mexique, Cuba, Chine, Sud Est Asiatique -,correspondant à des pays qui ont vu leurs conditions d’hygiènes’améliorer rapidement, ce qui a déplacé le risqued’infection vers les adolescents <strong>et</strong> les adultes jeunes chezlesquels la maladie peut être plus sévère,- une zone de faible endémicité - Europe du Nord,Amérique du Nord, Australie, Japon -, caractérisée par unecirculation quasi-inexistante du VHA <strong>et</strong> où l’immuniténaturelle décroît chaque année <strong>et</strong> où les populations concernéessont particulièrement vulnérables au VHA.2. Situation actuelle de la FranceLa France, qui connaissait il y a encore peu une endémicitéintermédiaire, est devenue un pays de faible endémicité <strong>et</strong>c’est seulement à partir de 40 ans que deux Français surtrois sont protégés <strong>contre</strong> l’HA. La ren<strong>contre</strong> avec le VHAa donc lieu plus tard dans la vie. Ainsi, il est possible d’observeraujourd’hui des formes graves, voire fulminanteschez des adultes.C<strong>et</strong>te nouvelle situation épidémiologique est à considéreravec attention non seulement au plan individuel mais aussiau plan collectif. Une réceptivité accrue au virus peutengendrer l’émergence d’épidémies au sein non seulementdes groupes à risque mais aussi de la population générale.Dossier 1999, XX, 210


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BHépatite BLe virus de l’hépatite B est présent dans le monde entier. Àl’heure actuelle, l’OMS estime que plus de 2,5 milliardsd’individus ont été en contact avec le virus ; 300 millions sontdes porteurs chroniques constituant un réservoir de virus (4).En France métropolitaine, l’incidence de l’affection aiguë estde 5 à 10 pour 100 000. 2 % de la population a déjà été encontact avec le virus (présence d’anticorps spécifiques) (10).Le nombre de porteurs chroniques se répartit de manièrehétérogène à la surface du globe.Trois zones d’endémicité sont décrites (102) :- une zone de faible endémicité (< 2 % de porteurs chroniquesd’Ag HBs) : Australie, Europe du Nord, Amériquedu Nord,- une zone de moyenne endémicité (de 2 à 7 % de porteurschroniques d’Ag HBs) : Europe de l’Est, pays méditerranéens,Proche-Orient, Amérique du Sud, Japon,- une zone de forte endémie (de 8 à 20 % de porteurs chroniquesd’Ag HBs) : Afrique tropicale, Asie du sud-est,Extrême-Orient <strong>et</strong> grand nord canadien.Hépatite ALa forte résistance du virus de l’hépatite A aux agents environnementauxperm<strong>et</strong> sa diffusion sur divers supports <strong>et</strong>rend compte de ses différents modes de contamination.1. Transmission par voie oro-fécaleLa transmission du VHA se fait essentiellement par voieoro-fécale de façon directe par l’eau <strong>et</strong> les aliments (78, 94),ou indirecte, notamment par l’intermédiaire des mains(péril des mains sales) (93, 94, 127).Après ingestion de substances contaminées par des fècesinfectés par le VHA, les particules virales résistent à l’aciditégastrique <strong>et</strong> un p<strong>et</strong>it nombre d’entre elles envahissent lefoie <strong>et</strong> se répliquent dans les hépatocytes (36, 111, 112).Le relargage des eaux usées contaminées dans l’eau de merpeut être à l’origine d’épidémies massives après ingestionde fruits de mer contaminés (3, 9, 42). Le risque infectieuxpersiste même après cuisson à la vapeur.Se baigner dans une eau de piscine contaminée peut aussiêtre source d’infection (88). Les eaux usées véhiculées parles égouts représentent un milieu théorique idéal de contaminationdes égoutiers (34, 87, 103).MODES DE CONTAMINATION(21, 50, 53, 63, 64, 66, 116, 134)En bref.La forte résistance du virus de l’hépatite A aux agentsenvironnementaux expliquent ses nombreux modes d<strong>et</strong>ransmission : par voie oro-fécale, la plus habituelle(de façon directe par l’eau <strong>et</strong> les aliments, ou indirecte,notamment par l’intermédiaire des mains), parvoies parentérale (ne doit pas être négligée), salivaire(possible au cours de soins dentaires), materno-fœtale(dans les 15 derniers jours de la grossesse), ou sansfacteur de risque identifié (plus d’un tiers des cas). Ausens strict, il n’y a pas de transmission de l’HA parvoie sexuelle, <strong>et</strong> en particulier hétérosexuelle, mais destravaux ont montré une augmentation de la prévalencedes Ig anti-VHA chez les hommes homosexuels.Le VHB est r<strong>et</strong>rouvé dans la plupart des liquides biologiquesdes suj<strong>et</strong>s infectés. Le mode transmission leplus important est sexuel. La transmission transfusionnellea quasiment disparu. Le risque de transmissionmaterno-fo<strong>et</strong>ale a également disparu, grâce à lavaccination. Dans 1/3 des cas environ, aucun desmodes de contamination précédents n’est r<strong>et</strong>rouvé.Dossier 1999, XX, 211Lorsque les conditions élémentaires d’hygiène sont moinsrespectées, la promiscuité avec un suj<strong>et</strong> atteint d’HA estsouvent source d’infection (44, 61, 62, 104, 107, 113, 115,120, 131).2. Transmission par voie parentéraleLe risque de transmission par du plasma infecté ou partransfusion, bien que relativement faible, n’est pas à négliger.Des cas d’HA post-transfusionnelle ont été observés defaçon isolée (23, 89, 109).La transmission du VHA lors de la réutilisation du matérield’injection par les usagers de drogue par voie intraveineusen’a pas été prouvée (70).3. Transmission par voie salivaireLe VHA est présent dans la salive. Le risque de contaminationau cours de soins dentaires n’est pas nul (49, 116).4. Transmission materno-fœtaleUne contamination péri-natale caractérisée par une atteintele plus souvent asymptomatique du nourrisson est possible(82, 122, 131).


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite B5. Transmission par voie sexuelleAu sens strict, il n’y a pas de transmission de l’HA par voiesexuelle, <strong>et</strong> en particulier hétérosexuelle (6, 8, 72), mais destravaux (37) ont montré une augmentation de la prévalencedes Ig anti-VHA chez les hommes homosexuels. Chez cesderniers, la survenue de cas groupés semble liée aux pratiquessexuelles oro-anales (10).6. Transmission sans facteur de risque identifiéDans plus d’un tiers des cas, aucun mode de transmissionne peut être avancé malgré un interrogatoire minutieux (53,55, 90, 91, 116, 121).L’hépatite B n’est pas en France une maladie à déclarationobligatoire <strong>et</strong> aucune éviction n’est préconisée.Pour les suj<strong>et</strong>s séjournant dans un pays à forte endémie, lerisque de contamination est évalué à 1/2500 ; il augmenteproportionnellement avec la longueur du séjour (119).4. La transmission verticale (mère-enfant)La fréquence de la transmission fœtomaternelle est trèsfaible du fait de la vaccination, avec un risque maximum au3 ème trimestre. Cependant, en l’absence de vaccination cerisque est important (20 %).Le risque existe aussi lors de l’accouchement. Le lait maternelvéhicule le virus <strong>et</strong> constitue un facteur de risque (8).Hépatite B (136)Le VHB est r<strong>et</strong>rouvé dans la plupart des liquides biologiquesdes suj<strong>et</strong>s infectés, notamment le sang, les sécrétionssexuelles <strong>et</strong> la salive (68).1. La transmission sexuelle5. Contamination inexpliquéeou sans cause apparenteDans 1/3 des cas environ, malgré un interrogatoire minutieux,le clinicien ne r<strong>et</strong>rouve aucun des modes de contaminationprécédemment décrits. Un acte médical de type invasifpourrait souvent en être la cause (10).La prévalence de la contamination sexuelle est de 34 %. Cemode de contamination est prépondérant dans les paysdéveloppés. Dans 2/3 des cas,elle est hétérosexuelle. Chezles homosexuels masculins, la contamination s’explique parla fréquence de microlésions anales traumatiques qui sonten contact avec du sperme contaminant (8, 68).Dossier 1999, XX, 22. La transmission parentéraleL’incidence de la transmission parentérale est de 29 %. Lestoxicomanes utilisant des aiguilles <strong>et</strong> des seringues communesforment le plus grand contingent des contaminés (114).Grâce à l’amélioration des contrôles biologiques, le risquerésiduel lors de la transfusion de produits sanguins labilesest pratiquement nul (39, 47, 48).L’hépatite B est inscrite au tableau des maladies professionnellesdes personnels de santé (2).3. La transmission horizontaleLa transmission horizontale résulte d’un contact procheavec des patients contagieux. Son incidence est d’environ 5 %.Elle peut se faire aux moyens d’obj<strong>et</strong>s usuels contaminéspar la sueur, ou les larmes (101, 113).12RAPPELS CLINIQUESEn bref. L’hépatite A (HA) est généralement uneinfection aiguë <strong>et</strong> bénigne. La fréquence <strong>et</strong> la sévéritédes signes augmente avec l’âge. La forme symptomatiqueclassique de l’HA comporte une période d’incubation(4 semaines, en moyenne) <strong>et</strong> une phase ictériqueavec augmentation des transaminases. Les Ac IgG anti-VHA apparaissent vers la fin de la phase ictérique <strong>et</strong>assurent une immunité définitive.La guérison est complète <strong>et</strong> sans séquelle dans 95 %des cas. Mais l’HA peut revêtir des tableaux cliniquesbeaucoup plus sévères : rechutes ou évolution prolongée,hépatite fulminante, pouvant être mortelle en l’absencede transplantation hépatique, ictère cholestatique,exceptionnel.Les formes cliniques de l’infection à VHB sont trèsvariées. Mise à part l’hépatite fulminante, l’évolutionse fait, soit vers la guérison spontanée (90 % des cas),soit vers le portage chronique (10 % des cas).La formechronique est caractérisée par la persistance de l’AgHBs dans le sérum au-delà de 6 mois <strong>et</strong> l’absence deséroconversion anti-HBs. Elle peut devenir chronique<strong>et</strong> évoluer vers la cirrhose avec un risque majeur d’hépatocarcinome.


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BHépatite A(27, 30, 35, 38, 42, 50, 77, 80, 86, 97, 105, 106, 117, 136)L’HA est généralement une infection bénigne, aiguë ousubaiguë, parfois cholestatique, asymptomatique dans lamajorité des cas. La guérison est complète <strong>et</strong> sans séquelledans 95 % des cas.Mais l’HA peut revêtir des tableaux cliniques beaucoupplus sévères (hépatite fulminante surtout).Le diagnostic est posé sur la positivité des IgM anti-VHA.La fréquence <strong>et</strong> la sévérité des signes augmentent avecl’âge. Elle passe très souvent inaperçue chez le nourrisson<strong>et</strong> le jeune enfant (moins de 5 ans) alors qu’elle se manifestecliniquement chez la plupart des adultes.La forme symptomatique classique de l’HA se caractérisepar plusieurs phases.1. Période d’incubation <strong>et</strong> phase pré-ictériqueLa période d’incubation varie entre 15 <strong>et</strong> 50 jours avec unedurée moyenne de 4 semaines.Au cours de c<strong>et</strong>te phase, l’élimination du virus dans lesselles est maximale. Le malade présente des prodromesvariés, non spécifiques qui s’apparentent à un épisode pseudo-grippal.2. Phase ictériqueL’ictère se déclare progressivement ou brutalement au coursdes 2 premières semaines de l’infection. Il dure de quelquesjours à quelques semaines.Il y a augmentation de la bilirubine <strong>et</strong> des sels biliaires (s<strong>et</strong>raduisant par des démangeaisons <strong>et</strong> un prurit). Les transaminases,qui augmentent dès la phase pré-ictérique, atteignentun taux maximal au cours de la phase ictérique.3. ConvalescenceAucun cas de porteur chronique n’a été rapporté.La guérison sans séquelle est progressive ; elle peut demander6 à 12 mois <strong>et</strong> s’accompagner d’asthénie <strong>et</strong> de faiblessemusculaire.Les transaminases se normalisent en quelques semaines.Les Ac IgG anti-VHA apparaissent vers la fin de la phaseictérique <strong>et</strong> assurent une immunité définitive.4. ComplicationsContrairement aux hépatites B <strong>et</strong> C, l’hépatite A n’évoluejamais vers la chronicité mais elle peut entraîner des complicationsnotamment chez les adultes âgés.4.1. Hépatite cholestatiqueL’hépatite cholestatique, exceptionnelle, se caractérise parun ictère persistant avec prurit, perte de poids <strong>et</strong> cholestasecentrolobulaire (38, 40).4.2. Rechutes ou évolution prolongée (18)Les rechutes apparaissant après une HA aiguë symptomatiqueapparemment guérie mais sans normalisation destransaminases. Elles surviennent vers le 30 ème jour <strong>et</strong> secaractérisent par une nouvelle augmentation des transaminases<strong>et</strong> une poussée ictérique. Elles s’observent avec unefréquence de 10 %.4.3. Hépatite fulminanteL’hépatite fulminante est la seule forme d’HA réellementgrave. Elle est caractérisée par une altération rapide desfonctions hépatiques, une somnolence, une encéphalopathie,un coma ainsi qu’une baisse du facteur V, au dessousde 50 % ; puis généralement, en l’absence de transplantationhépatique, le décès survient.Son risque est de 1 pour 1 000 (56). De mauvais pronostic,le risque de mortalité est de 50 % <strong>et</strong> augmente avec l’âge :- < 10 ans : < 1 p 1000,- > 40 ans : > 2 p 100.Néanmoins, le risque n’est pas exclu chez l’enfant <strong>et</strong> l’adultejeune (45, 56, 59, 92). Lorsqu’une transplantation hépatiqueest pratiquée, le taux de survie est de 80 % à un an.Hépatite BDans 80 % des cas, l’infection est infraclinique <strong>et</strong> son diagnosticest posé sur un contrôle sérologique a posteriori(parfois plusieurs années après). Dans 20 % des cas, l’infectionest symptomatique.1. L’hépatite aiguë B (27)L’évolution peut se subdiviser en une période d’incubation(moyenne de 60 jours), une phase pré-ictérique, une phaseictérique <strong>et</strong> une phase convalescence (126).1.1. Phase pré-ictérique : elle dure 3 <strong>et</strong> 7 jours <strong>et</strong> est caractériséepar des symptômes non spécifiques (fièvre, arthralgie,éruptions cutanées)1.2. Phase ictérique : elle débute par des manifestationsliées à la circulation d’immuncomplexes ; elle associe unsyndrome pseudogrippal à un ictère d’apparition progressiveplus ou moins intense <strong>et</strong> à un amaigrissement de 2 à 4 kg.Dossier 1999, XX, 213


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite B1.3. ConvalescenceLe phase de convalescence commence par la régression del’ictère, le r<strong>et</strong>our de l’appétit <strong>et</strong> la disparition de la fatigue.1.4. Complications* Nécrose hépatique subaiguë : les signes cliniques persistentplus de 6 semaines, avec ictère croissant, altérationmarquée de l’hémostase, ascite, saignements <strong>et</strong> encéphalopathies; le diagnostic est sombre.* Hépatite cholestatique : elle peut survenir tardivementau cours de la phase ictérique ; elle est caractérisée par unprurit (présent de manière inconstante), un allongement duTP <strong>et</strong> une élévation des phosphatases alcalines ; le pronosticest bon.* Rechutes : elle survient dans 1 à 3 % des cas.* Syndrome post-hépatique : une partie des patients ayantprésenté une hépatite B souffrent de symptômes chroniques(fatigue, anorexie, nausées, douleurs de l’hypocondre droit).* Hépatite B fulminante : (< 1 % des cas), mortelle dans90 % des cas, associant encéphalopathie hépatique <strong>et</strong> insuffisancehépatocellulaire sévère.1.5. ConclusionMise à part l’hépatite fulminante, l’évolution d’une hépatitevirale B se fait, soit vers la guérison spontanée (90 % descas), soit vers le portage chronique (10 % des cas). Le portagechronique résulte de la persistance de l’Ag HBs dansle sérum au-delà de 6 mois <strong>et</strong> de l’absence de séroconversionanti-HBs.Le suivi sérologique de l’infection à VHB est primordialpour déceler l’état du patient vis à vis de la maladie.2. Les formes chroniquesLa persistance de l’Ag HBs dans le foie peut durer plusieursannées. Elle entraîne dans un premier temps des lésionsinflammatoires puis des lésions de nécroses <strong>et</strong> de fibroses.Le foie est un organe capable de se régénérer ; toutefois, austade de la fibrose, la régénération est anarchique, entraînantl’apparition d’une cirrhose.Seule la biopsie hépatique perm<strong>et</strong> le diagnostic des formeschroniques.L’hépatite chronique est très variable par ses aspects cliniques,son évolution <strong>et</strong> son pronostic.L’histologie précise les lésions d’activité <strong>et</strong> de fibrose.Différentes classifications histologiques ont été proposées.La plupart des patients ayant une hépatite chronique B noncompliquées sont asymptomatiques. Si les symptômes sontprésents, ils sont habituellement peu spécifiques <strong>et</strong> peuintenses (fatigue principalement).Les examens biochimiques montrent une élévation destransaminases.3. Survenue d’une cirrhoseL’hépatite B chronique risque d’évoluer à bas bruit vers uneinsuffisance hépatique <strong>et</strong> la cirrhose avec risque de survenued’un carcinome hépatocellulaire. Lors du développementde la cirrhose, le rapport entre l’ASAT <strong>et</strong> l’ALAT augmenteprogressivement, parallèlement à une augmentationdes phosphatases alcalines <strong>et</strong> de la gamma-GT, une diminutionde l’albumine sérique <strong>et</strong> un allongement du TP.4. Survenue d’un carcinome hépatocellulaireLe VHB a une potentialité oncogénique.Un carcinome hépatocellulaire peut survenir, après une longuepériode de latence, chez des porteurs chroniques, surtout chezceux présentant une cirrhose.Il est noté une augmentation de l’alfafœtoprotéine.Son diagnostic repose sur l’échographie abdominale.RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUXET GALÉNIQUESCompositionDeux dosages de TWINRIX® (laboratoires SmithKlineBeecham) sont actuellement disponibles.- TWINRIX® Adulte IM SC suspension injectable seringue(1 ml)- TWINRIX® Nourrisson Enfant IM SC suspension injectableseringueUne dose de 1 ml contient au minimum 720 Unités ELISAde virus HA inactivé <strong>et</strong> 0,02 mg d'antigène protéiquerecombinant (AgHBs), antigène de surface du virus de l’hépatiteB.Une dose de 0,5 ml contient au minimum 360 UnitésELISA de virus HA inactivé <strong>et</strong> 0,01 mg d'antigène protéiquerecombinant (AgHBs).Parmi, les substances auxiliaires du vaccin combiné, seulsle phosphate d’aluminium <strong>et</strong> le sulfate de néomycine nesont pas des substances auxiliaires r<strong>et</strong>rouvées dans les vaccinsmonovalents.Dossier 1999, XX, 214


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BTableau I : Caractéristiques générales des deux dosages de TWINRIX® (136)TWINRIX® adulteTWINRIX® enfant, nourrissonIndication >16 ans 1-15 ansSchéma posologique 0-1-6 mois 0-1-6 moisDose d’Ag de l’HA ≥ 720 UE ≥ 360 UEDose d’Ag HBs ≥ 20 µg ≥ 10 µgClasses ATC/EphMRA J07BC20/J07A3 idemForme pharmaceutique suspension pour injection idemintramusculaire ou sous-cutanéePrésentation seringue verre préremplie 1 ml seringue verre préremplie 0,5 mlboîtes de 1 <strong>et</strong> 25* boîte de 1Substances auxiliaires :hydroxyde d’aluminium 0,05 mg 0,025 mgphosphate d’aluminium 0,4 mg 0,2 mgacides aminés max. 1 mg max. 0,5 mgformaldéhyde max. 100 µg max. 100 µgsulfate de néomycine max. 20 ng max. 20 ng2-phénoxyéthanol 5 mg 5 mgpolysorbate 20 max. 50 µg max. 25 µgchlorure de sodium 9 mg 9 mgtampon phosphate, TRIS Traces Traceseau PPI qsp 1 ml qsp 0,5 mlConservation Entre +2 <strong>et</strong> +8°C Entre +2 <strong>et</strong> +8°C24 mois 24 moisNe pas congelerNe pas congelerAMMN° CIP-UCD 919071-7 919477-3boîte de 1 : boîte de 25* : boîte de 1 :342 065-9 342 067-1 343 105-4AMM européenne EU/1/96/020/001 EU/1/96/020/003 EU/1/97/029/001Réservé hôpitaux non oui par laboratoire Non renseignéRemboursement S.S. non nonAgrément aux collectivités oui ouiListe II II* la boîte de 25 n’a jamais été commercialiséeDossier 1999, XX, 2 15


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BLa présence du phosphate d’aluminium perm<strong>et</strong>trait d’accroîtrel’immunogénicité de l’Ag HBs (136).Renseignements administratifsHAVRIX® 720, qui est l’un des constituants de TWINRIX®adulte, a été r<strong>et</strong>iré du marché en 1994 après son remplacementpar HAVRIX® 1 440 qui perm<strong>et</strong> ainsi une simplificationdu schéma vaccinal. De même, HAVRIX® 360 (formepédiatrique) sera r<strong>et</strong>iré du marché fin 1999, au bénéfice deHAVRIX® 720 (0,5 ml en une seule injection + rappel)ORIGINE ET PREPARATION (130)OrigineTWINRIX® est un vaccin combiné obtenu par mélange depréparations, d'une part du virus de l'hépatite A purifié <strong>et</strong>inactivé (HA), d'autre part de l'antigéne de surface du virusde l'hépatite B purifié (AgHBs) adsorbé séparément sur del'hydroxyde d'aluminium <strong>et</strong> du phosphate d'aluminium.Les deux antigènes (Ag) de l’HA <strong>et</strong> l’HB sont obtenus demanière identique à celle des 2 vaccins monovalents(HAVRIX® <strong>et</strong> ENGERIX B®) de ce laboratoire.Préparation1. Ag HA* L’Ag HA est obtenu à partir de la souche virale HM175qui a été isolée sur cellules de singes africains à partir deselles d’un patient atteint d’HA à Melbourne.Cultivées sur cellules diploïdes humaines MRC 5, cessouches subissent entre 20 <strong>et</strong> 40 passages en culture cellulaire.Après purification <strong>et</strong> inactivation par le formaldéhyde, levirus est adsorbé sur aluminium <strong>et</strong> mis en suspension dansune solution saline stérile contenant un conservateur, le 2-phénoxyéthanol <strong>et</strong> un tampon phosphaté.ÉVALUATION CLINIQUEEn bref. Les critères d’évaluation de l’immunogénicitédes vaccins <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> B (HA) sont :- la détermination du titre d’anticorps anti-VHA <strong>et</strong> antiHBs par méthodes radio-immunologiques ou immunoenzymatiquesquantitatives (ELISA) ;- le taux de séroconversion (SC) : pourcentage desuj<strong>et</strong>s séropositifs,- le taux de séroprotection (SP) : pourcentage de suj<strong>et</strong>sséroprotégés,- la moyenne géométrique des titres (MGT) : moyennedes taux de chaque Ac, perm<strong>et</strong>tant de juger l’intensitéde la réponse immunitaire.Le schéma vaccinal comprend 3 injections : la primovaccination (M0), une dose le mois suivant (M1) <strong>et</strong> ladernière au bout de 6 mois (M6).Avec TWINRIX® adulte, la SC <strong>contre</strong> l’HA est optimaleà la fin de la primo vaccination (100 %). Contrel’HB, elle n’est pas systématique (97,3 %), mais elleest suffisante pour rentrer dans les critères d’efficacitédes vaccins <strong>contre</strong> l’HB définis par l’OMS.L’immunogénicité du vaccin combiné semble similaireà celle observée lors de l’administration des vaccinsmonovalents.L’efficacité de TWINRIX® enfant est bien démontrée.GénéralitésComme pour tout vaccin, c<strong>et</strong>te évaluation passe par deuxétapes :- les études d’immunogénicité ayant pour but de démontrerque le vaccin est capable d’induire une production d’anticorps.- des études d’efficacité perm<strong>et</strong>tant d’apporter des preuvestangibles du pouvoir protecteur du vaccin ; elles sont plusdifficiles à mener. TWINRIX® n’a pas fait l’obj<strong>et</strong> de c<strong>et</strong>ype d’études, mais certaines études relatives aux vaccinsmonovalents ont déjà été publiées (26, 57, 65, 135).2. Ag HBsL’antigène HBs est issu du génie génétique par culture surlevures génétiquement modifiées dans un milieu sélectif.Le plasmide qui perm<strong>et</strong> la fabrication d’ENGERIX B®‚possède un matériel génétique totalement issu deSaccaromyces cerevisiae, à l’exception du gène S.ImmunogénicitéAu cours des essais, les critères d’évaluation r<strong>et</strong>enus sont :- le taux de séroconversion (SC) : pourcentage de suj<strong>et</strong>sséropositifs.- le taux de séroprotection (SP) : pourcentage de suj<strong>et</strong>s séroprotégés.Dossier 1999, XX, 216


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite B- la moyenne géométrique des titres (MGT) : moyenne destaux de chaque Ac, perm<strong>et</strong>tant de juger l’intensité de laréponse immunitaire.La MGT perm<strong>et</strong> de juger de l’intensité moyenne de laréponse immunitaire (plus le titre initial d’anticorps estélevé, plus longue est la persistance des anticorps circulants); cependant la MGT doit toujours être couplée aupourcentage de SC ou de SP.Les mesures sont faites au moins un à deux mois après ladernière injection de la primovaccination1. Détermination des titres en anticorps1.1. Détermination des titres en anticorps anti-VHAL’évaluation de l’immunogénicité <strong>contre</strong> l’HA repose sur ladétermination du titre d’anticorps anti-VHA (Ac anti-VHA). Plusieurs techniques de dosage d’Ac perm<strong>et</strong>tentd’étudier la réponse immunitaire (22, 41).* Méthodes radio-immunologiques (RIA)Les méthodes radio-immunologiques standards sont peusensibles <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent une détermination qualitative desAc anti-VHA. Elles sont utilisées pour déterminer le statutvirologique pré-vaccinal des personnes enrôlées dans lesétudes, perm<strong>et</strong>tant d’éliminer celles qui présentent uneimmunisation déjà acquise. Une méthode RIA modifiée aété mise au point pour augmenter le seuil de détection desAc (98).* Méthode immuno-enzymatique quantitativeUne méthode immuno-enzymatique quantitative (enzymelinkedimmunosorbent assay ou ELISA) a été initialementmise au point par la firme SmithKline Beecham pour déterminerle taux d’Ac anti-VHA en post-vaccination (21). C<strong>et</strong>est est d’une meilleure sensibilité que la méthode RIAstandard.* Taux d’AcLes tests déterminant l’ensemble des Ac dirigés <strong>contre</strong> leVHA ont été calibrés de manière à ce que les titres d’Acsoient exprimés en mUI/ml, en utilisant un sérum de référencede l’OMS.1.2. Détermination des titres en anticorps anti-HBs (Acanti-HBs)L’évaluation de l’immunogénicité repose principalementsur la détermination des titres en anticorps antiHBs (AcantiHBs), mesurés par une méthode radio-immunologique(RIA), dont le seuil de détection est de 1 UI/l.2. Taux de séroconversion<strong>et</strong> moyenne géométrique des titres2.1. Taux de séroconversion, taux de séroprotection,moyenne géométrique des titres en anticorps anti-VHA* SéroconversionLa séroconversion (SC) est définie, pour l’HA, lorsque l<strong>et</strong>aux d’Ac dépasse une valeur seuil, généralement de 20mUI/ml.Cependant, certains tests ayant une sensibilité moindre, laSC est objectivée dans certaines études lorsque le taux d’Acanti HA dépasse 33 mUI/ml (31, 74, 81, 110).* SéroprotectionLe taux minimum d’Ac nécessaire pour protéger de l’infectionpar le VHA n’est pas clairement défini. Les dosagesréalisés lors d’immunisation passive perm<strong>et</strong>tent cependantde conclure qu’un taux très bas est suffisant, sans préciserde limite (13, 96).D’autres auteurs pensent qu’en deçà de 10 mUI/ml, le suj<strong>et</strong>n’est plus protégé (112). En tout état de cause, les méthodesRIA modifiées <strong>et</strong> ELISA ne garantissant pas forcément unesensibilité aussi poussée, le seuil de 20 mUI/ml a été admispour définir qu’un suj<strong>et</strong> est séropositif.RIA modifiée <strong>et</strong> ELISA ne donnent pas des résultats strictementsuperposables. Il est donc difficile de comparerquantitativement les taux d’Ac détectés dans des études réaliséesau moyen de l’un ou de l’autre test.* Moyenne géométrique des titresLa moyenne géométrique des titres (MGT) correspond à lamoyenne des titres (antilogarithme) d’Ac anti-VHA despersonnes ayant été vaccinées, à un instant donné.Par définition, un individu séronégatif se voit attribuer unevaleur de 10 mUI/ml (124).La MGT perm<strong>et</strong> ainsi d’apprécier l’intensité de la réponseimmunitaire <strong>et</strong> de préjuger de l’efficacité dans le temps dela vaccination.2.2. Taux de séroconversion, taux de séroprotection,moyenne géométrique des titres en anticorps anti-HBsLes Ac anti-HBs perm<strong>et</strong>tent de définir :- la séroconversion (SC), lorsque le taux d’Ac anti-HBs est≥ à 1 UI/l,- la séroprotection (SP), lorsque le taux d’Ac anti-HBs estsupérieur ou égal à 10 UI/l (1,100) ; les suj<strong>et</strong>s sont alorsthéoriquement protégés <strong>contre</strong> l’hépatite B.Dossier 1999, XX, 217


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite B- la moyenne géométrique des titres (MGT) : moyenne destaux d’Ac anti-HBs des patients séropositifs ; dans ce calcul,les individus non répondeurs sont généralement pris encompte selon un taux d’Ac de 1 UI/l (128).TWINRIX® adulte1. Administration simultanée desdeux vaccins monovalents en deux sites différentsAvant de tester le vaccin combiné, certaines études (19, 20)ont étudié la réponse immunitaire lors de l’administrationsimultanée des deux vaccins monovalents en deux sites différents.Aucune différence significative, en terme de taux de séroconversionou de moyenne géométrique des titres, n’a étéobservée, que les vaccins monovalents soient administréssimultanément ou non (19).2. Administration du vaccin combiné* Réponse immunitaire** Vis à vis de HA— Séroconversion (SC)La SC <strong>contre</strong> l’HA est réalisée chez 100 % des suj<strong>et</strong>s aprèsles 3 administrations. Parfois, il suffit des 2 premières injectionsdu vaccin combiné pour observer 100 % de SC (31,81, 129, 130).Ces résultats sont similaires à ceux observés lors de la commercialisationdu vaccin monovalent HAVRIX® 720.TWINRIX® protège donc <strong>contre</strong> l’HA dans la mesure oùl’ensemble du schéma vaccinal est respecté. Les personnessouhaitant une protection rapide, comme certains voyageurs,ne peuvent l’espérer qu’avec le vaccin monovalentdosé à 1 440. Ce dosage perm<strong>et</strong> d’obtenir une séroprotectionprécoce après une seule injection (24, 25).— Moyenne géométrique des titres (MGT)La MGT à la fin du schéma vaccinal varie selon les étudesentre 2 470 <strong>et</strong> 8 895 mUI/ml. Elle est du même ordre quecelle calculée lors de l’administration de vaccins monovalents<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>trait d’envisager la vaccination de rappel aubout de 10 ans (19, 71).2.1. Schéma vaccinalEn raison de la superposition du schéma vaccinal des deuxvaccins monovalents, aucune étude du schéma vaccinaloptimal n’a été nécessaire pour le vaccin combiné.Il comprend 3 injections : après la primo vaccination (M0),une dose est administrée le mois suivant (M1) <strong>et</strong> la dernièreau bout de 6 mois (M6).2.2. Intérêt du vaccin combiné* <strong>Vaccin</strong> combiné versus vaccins monovalentsUne différence significative des MGT a été mise en évidencelors de la vaccination combinée comparée à deux administrationsimultanée des vaccins monovalents (20).Une élévation des MGT des deux Ac, expliquée par l’augmentationde la production locale de cytokines <strong>et</strong> donc parla stimulation de l’activité macrophagique, est observée.* Études cliniquesTableau IIDe nombreuses études ont évalué la réponse immunitaireliée à la vaccination par le vaccin combiné.Certaines ont évalué différents lots, mais n’ont pas trouvéde différence entre chacun des lots (31, 81, 123, 125).** Vis à vis de HB— Séroconversion (SC)Dans la plupart des études, une SC de 100 % <strong>contre</strong> l’HB àla fin de la vaccination, est observée.Lorsqu’au 7 ème mois, certains suj<strong>et</strong>s n’ont pas répondu,deux hypothèses sont émises :- un âge élevé diminue les taux de SC (71, 74),- les fumeurs sont de moins bons répondeurs (71).Ces facteurs de risque de non réponse avaient déjà été déterminésdans les études des vaccins monovalents (24, 25,133).— Moyenne géométrique des titres (MGT)La MGT à la fin des études est généralement suffisammentélevée pour envisager un délai de 7 ans avant le rappel (19,71). Néanmoins, le laboratoire recommande de réalisercelui-ci au bout de 5 ans.La faible MGT observée lors d’une étude (74) peut s’expliquerpar l’âge élevé de l’échantillon recruté.La MGT peu importante r<strong>et</strong>rouvée dans une seconde étude(123, 124) est justifiée par l’auteur par un nombre importantde femmes dans l’échantillon.Néanmoins, c’est le sexe masculin qui a toujours été reconnucomme un facteur de non réponse à c<strong>et</strong>te vaccination(24, 25).Dossier 1999, XX, 218


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BTableau II : Evaluation de l’immunogénicité de TWINRIX® chez l’adulteM1 M2 M6 M7Kallinowski (71) — Âge moyen = 30,5 (18-49) / hommes 54 %n 50SC H 90 % 98 % - 100 %MGT A 471 - - 5 123SP H 28 % 50 % - 94 %MGT B 58 - - 7 314Van Damme (129, 130) — Âge moyen = 28,4 (18-40) / hommes 8 %n 48SC H 96 % 100 % 100 % 100 %MGT A 162 538 463 5 368SC H 25,00 % 85 % 94 % 100 %MGT B 4 16 58 1 305Sawas (110) — Âge moyen = 24 (20-39) / hommes 45 %n 154SC H 92 % 98 % 94 % 100 %MGT A 292 625 251 4 438SC H 73 % 98 % 99 % 100 %MGT B 8 42 438 21 360Keystone (71) — Âge moyen = 50,6 (41-63) / hommes % NRn 70SC H 71 % 90 % 87 % 100%MGT A 208 379 198 2 470SP H 10 % 56 % 70 % 94 %MGT B 6 37 61 941Leroux-Roels (81) — Âge moyen = 21,7 (17-43) / hommes 19 %n 130SC H 95 % 100 % 100 % 100 %MGT A 307 764 510 4 578SP H 34 % 8 4% 95 % 100 %MGT B 10 73 224 2 678Bruguera (31) — Âge moyen = 20 (18-31) / hommes 26 %n 147SC H 99 % 100% 100 % 100 %MGT A 394 1 311 557 8 895SC H 80 % 98 % 100 % 100 %MGT B 16 104 297 7 097n : nombre de suj<strong>et</strong>sSC : séroconversionMGT : moyenne géométrique des titresDossier 1999, XX, 2 19


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BTableau III : Immunogénicité de TWINRIX® chez l’enfantHepatitis A vaccineHepatitis B vaccine% SP MGT % SP MGT60 enfants Mois 6 - lot 1 96 321 98 269- lot 2 100 414 95 218Mois 7 - lot 1 97 8 907 100 11 372- lot 2 100 8 271 100 10 466120 enfants Mois 6 98 250 100 573Mois 7 100 6 518 100 7 255SP : séroprotectionMGT : moyenne géométrique des titres* ConclusionUne méta-analyse de 6 essais cliniques (130) confirme lesrésultats observés dans les études précédentes.La SC <strong>contre</strong> l’HA est optimale à la fin de la primo vaccination(100 %).Contre l’HB, elle n’est pas systématique (97,3 %), mais elleest suffisante pour rentrer dans les critères d’efficacité desvaccins <strong>contre</strong> l’HB définis par l’OMS (129, 130).L’immunogénicité du vaccin combiné TWINRIX® semblesimilaire à celle observée lors de l’administration des vaccinsmonovalents commercialisés par le même laboratoire.TWINRIX® enfantTableau IIIDeux études, l’une réalisée chez 60 enfants âgés de 1 à 6ans <strong>et</strong> l’autre menée chez 120 enfants de 6 à 15 ans montrentun bon pouvoir immunogène de TWINRIX® enfantaprès vaccination selon le schéma vaccinal (0-1-6) (78, 79).A 6 mois, juste avant la troisième injection, tous les enfantsétaient porteurs de taux d’Ac protecteurs.Une bonne reproductibilité a pu être observée dans l’unedes deux études qui a comparé deux lots de vaccins.EFFETS INDESIRABLESEn bref.Les études, menées chez l’enfant <strong>et</strong> l’adulte, m<strong>et</strong>tenten évidence un bon profil de tolérance du vaccin combiné- excepté l’incertitude relative à la tolérance neurologiquedu vaccin dirigé <strong>contre</strong> l’HB -. Il a, toutefois,été rapporté quelques réactions locales (douleurau point d’injection, induration, rougeur, tuméfaction)<strong>et</strong> des eff<strong>et</strong>s systémiques, pour la plupart, sans gravité<strong>et</strong> transitoires (fièvre, maux de tête, asthénie, vertiges,troubles digestifs, malaise).Le nombre important d’atteintes neurologiques notifiéesaprès vaccination <strong>contre</strong> l’HB est sans doute àm<strong>et</strong>tre en parallèle avec la vaccination massive de cesdernières années. Il faut souligner que l’incidenceannuelle de sclérose en plaques est similaire dans lapopulation vaccinée <strong>et</strong> dans la population générale.Eff<strong>et</strong>s observés lors des études cliniques1. Tolérance locale <strong>et</strong> générale(13, 14, 15, 17, 31, 71, 74, 78, 79, 81, 110, 123, 125, 129, 130).La tolérance locale <strong>et</strong> générale des deux vaccins monovalents- excepté l’incertitude relative aux eff<strong>et</strong>s neurologiquesdu vaccin dirigé <strong>contre</strong> l’HB - est satisfaisante. Enest-il de même lors d’une injection combinée ?Dossier 1999, XX, 220


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BLes études, menées chez l’enfant <strong>et</strong> l’adulte, m<strong>et</strong>tent en évidenceun bon profil de tolérance du vaccin combiné avec,toutefois, quelques réactions locales (douleur au point d’injection,induration, rougeur, tuméfaction) <strong>et</strong> des eff<strong>et</strong>s systémiques,pour la plupart, sans gravité (fièvre, maux de tête,asthénie, vertiges, troubles digestifs, malaise).Plus souvent observés après la première injection, tous cessymptômes se sont révélés transitoires <strong>et</strong> ont disparu spontanémenten quelques heures voire au maximum enquelques jours (Tableau IV).Une augmentation de l’activité des transaminases sériquesa été parfois observée. Pour certains, cela serait consécutifà une hémolyse de l’échantillon sanguin (31, 129), pourd’autres un désordre hépatique pourrait en être à l’origine(71).Dans le rapport d’évaluation de l’Agence européenne (15),sur les 180 enfants vaccinés, l’un d’entre eux, âgé de 8 ans,a présenté des céphalées accompagnées de fièvre, d’unephotophobie, d’une conjonctivite <strong>et</strong> d’une adénopathiedeux jours après avoir reçu la première dose. Les symptômesont régressé en quatre jours <strong>et</strong> l’enfant a été soustraitdu programme vaccinal.Une étude clinique, menée chez 162 adultes sains, a comparéla tolérance du vaccin combiné versus celle des vaccinsmonovalents administrés simultanément <strong>et</strong> celle d’unmélange des deux vaccins monovalents (20).La tolérance s’est révélée excellente dans les trois groupes.Seules des réactions locales ont pu être observées.Il est à noter que dans le groupe recevant le mélange de vaccins,il y a eu deux fois plus de réactions que dans les deuxautres groupes. Cela s’expliquerait par le volume administréqui était deux fois plus important dans ce groupe ainsique par la quantité doublée d’hydroxyde d’aluminium.2. Atteintes neurologiquesDevant la polémique qui existe en France sur les risquespotentiels d’atteintes neurologiques susceptibles d’être liésà la vaccination <strong>contre</strong> l’HB, le Comité technique des vaccinations(CTV) a fait part le 15 avril 1998 des dernièresdonnées collectées par le système national dePharmacovigilance (16).Au 31 mars 1998, ont été rapportées 271 atteintes démyélinisantescentrales, 160 pathologies auto-immunes <strong>et</strong> 107atteintes hématologiques pour 20 à 25 millions de personnesvaccinées soit 75 millions de doses administrées.Si l’on considère que l’incidence annuelle de la sclérose enplaques est de l’ordre de 2 000 à 3 000 cas dans la populationgénérale, ces données ne sont pas supérieures à cellesattendues (13). Aucun cas n’a été observé après vaccinationde l’enfant de moins de 5 ans.Le nombre important d’atteintes neurologiques notifiéesaprès vaccination <strong>contre</strong> l’HB est sans doute à m<strong>et</strong>tre enparallèle avec la vaccination massive de ces dernièresannées.Eff<strong>et</strong>s indésirables rapportés à dose thérapeutique: Tableau VRENSEIGNEMENTS THERAPEUTIQUESEn bref.TWINRIX® est indiqué chez les suj<strong>et</strong>s non immunisés<strong>contre</strong> les virus de l’HA <strong>et</strong> de l’HB <strong>et</strong> identifiés commeà risque d’infection <strong>contre</strong> ces virus.Il s’agit d’une part des adultes qui, désirant voyageren zone d’endémie, consultent pour une vaccination<strong>contre</strong> l’HA <strong>et</strong> à qui l’on peut proposer une vaccination<strong>contre</strong> l’HB <strong>et</strong> d’autre part tous les enfants susceptiblesde contracter l’une ou l’autre des hépatites puisque cesont des populations superposables.Ce vaccin n’est pas recommandé pour une prophylaxieaprès exposition au virus.Le schéma vaccinal comprend 3 injections : la primovaccination (M0), une dose le mois suivant (M1) <strong>et</strong> ladernière au bout de 6 mois (M6).L'administration par voie IM se fait dans la région deltoïdiennechez l’adulte ainsi que chez les enfants <strong>et</strong> lesadolescents, ou dans la région antérolatérale de la cuissechez les enfants en bas âge. La voie intraveineuseest une <strong>contre</strong>-indication absolue.IndicationsTWINRIX® est indiqué chez les suj<strong>et</strong>s non immunisés<strong>contre</strong> les virus de l’HA <strong>et</strong> de l’HB <strong>et</strong> identifiés comme àrisque d’infection <strong>contre</strong> ces virus.Il ne protège pas <strong>contre</strong> l'infection provoquée par les virusdes hépatites C, E ou par d'autres agents pathogènes connusdu foie.Dossier 1999, XX, 221


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BTableau IV : Tolérance locale <strong>et</strong> générale de TWINRIX®Réf Nombre Réactions locales Réactions généralesde suj<strong>et</strong>s (%) (%)129 49 44,1 % * 29,7 % *130 843 douleur : 43,1% asthénie : 10,0 %123 150 douleur : asthénie :recevant - lot 1 : 40,0 % - lot 1 : 22,7 %3 lots différents - lot 2 : 30,3 % - lot 2 : 31,0 %- lot 3 : 39,3 % - lot 3 : 21,5 %74 75 tuméfaction : 0,4 % asthénie : 0,9 %céphalées : 0,9 %71 50 52 % * 2 % *dont douleur : 23,8 % dont nausées : 1,3 %125 160 adolescents - douleur : 60, 8 % asthénie :recevant - rougeur : 24,7 % - lot 1 : 32,2 %2 lots différents - tuméfaction : 18,4 % - lot 2 : 21,4 %81 156 Entre 38,5 % <strong>et</strong> 45,6 % * - asthénie : 6,1 %recevant dont douleur : - céphalées : 2,4 %3 lots différents 35,3 % àt 40,8 %selon le lot31 150 - douleur : 42,0 % - asthénie : 10,0 %recevant - rougeur : 7,0 % - céphalées : 11,0 %3 lots différents - tuméfaction : 6,0 %78 60 enfants rougeur : 0,6 % vomissements : 2,2 %12 998 - douleur : 43,0 % - asthénie : 10,0 %- rougeur : 17,0 % - céphalées : 9,0 %- tuméfaction : 11,0 % - malaise : 5,0 %- nausées : 3,0 %15 180 enfants 30,0% * 21,0% *dont :- asthénie : 11,0 %- céphalées : 8,0 %- malaise : 7,0 %* Fréquence globale, tous symptômes confondus.Dossier 1999, XX, 2 22


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BTableau V : Eff<strong>et</strong>s indésirables rapportés à dose thérapeutique (137, 138)Nature Commen- Fréquence Terrain Moment Conduit<strong>et</strong>aire favorisant de survenue à tenir<strong>Vaccin</strong> <strong>contre</strong> l'hépatite AEff<strong>et</strong>s indésirables cliniquesétat fébrile, mineurs rares hypersensibilité au cours surveillance cliniquecéphalées ou modérés ou du traitement traitement symptomatiquevertige,exceptionnelsasthénie,anorexieCes symptômes débutent quelques heures après l'injection <strong>et</strong> persistent un ou deux jours.<strong>Vaccin</strong> <strong>contre</strong> l'hépatite Bétat fébrile modérés assez hypersensibilité en début de n'impose pas l'arrêtcéphalées, fréquent traitement du traitementasthéniesurveillance cliniquenausées,traitement symptomatiquevomissementsérythème<strong>Vaccin</strong> <strong>contre</strong> l'hépatite Bmyalgie, modérés rares — au cours surveillance cliniquearthralgie, ou du traitement traitement symptomatiquearthrite, gravesarthritemigrante(syndromede Reiter)<strong>Vaccin</strong> <strong>contre</strong> l'hépatite Bdouleur locale eff<strong>et</strong> local fréquent — en début de surveillance cliniqueau point mineurs traitement traitement symptomatiqued'injectionérythème,indurationCes réactions régressent généralement dans les 48 heures suivant la vaccination.Parfois des nodules, liés à la présence d'adjuvant, peuvent apparaître <strong>et</strong> persister pendant plusieurs semaines.<strong>Vaccin</strong> <strong>contre</strong> l'hépatite Bérythème modérés rares — au cours arrêter le traitementnoueux, ou ou du traitement surveillance cliniquelichen, graves exceptionnels traitement symptomatiquevascularite,psoriasis,syndromelupiqueCes eff<strong>et</strong>s indésirables cutanés sont d'origine autoimmune ou immunoallergique.Ils pourraient être réactivés en cas de nouvelle vaccination.Dossier 1999, XX, 2 23


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BTableau V : Eff<strong>et</strong>s indésirables rapportés à dose thérapeutique (137, 138)Nature Commen- Fréquence Terrain Moment Conduit<strong>et</strong>aire favorisant de survenue à tenir<strong>Vaccin</strong> <strong>contre</strong> l'hépatite BEff<strong>et</strong>s indésirables cliniquesneuropathie modérés rares — au cours arrêter le traitementpériphérique, ou ou du traitement surveillance cliniquenévrite graves exceptionnels traitement symptomatiqueoptique,démyélinisation,neuromyélite,polyradiculonévrite,ataxie,hypoacousieDes eff<strong>et</strong>s indésirables neurologiques ont été décrits au cours de vaccination <strong>contre</strong> l'hépatite B. Ces manifestations peuventfaire évoquer une première poussée de sclérose en plaques (SEP).Des observations ponctuelles ont été rapportées avec les vaccins recombinants. Il s'agit de démyélinisation aiguë du SNC,de myélite aiguë, de paralysie faciale périphérique, de syndrome de Guillain Barré, d'ataxie cérébelleuse, de syndrome deParsonage Turner, <strong>et</strong> de perte de l'audition.Le mécanisme physiopathologique est incertain. Une réaction antigénique croisée entre une protéine vaccinale <strong>et</strong> unconstituant du SNC entraînant un conflit immunitaire a été suspecté.En raison des atteintes démyélinisantes post vaccinales évoquant une poussée de SEP, une enquête nationale de pharmacovigilancea été menée. Dans son communiqué du 13/12/1996, l'Agence du médicament a précisé qu'après enquête : " iln'avait pas été possible de r<strong>et</strong>enir un lien de causalité entre la vaccination <strong>et</strong> la SEP. Les fréquences observées de SEP chezles vaccinés, compte tenu du sexe <strong>et</strong> de l'âge, ne sont pas supérieures à celles attendues dans la population générale (incidencegénérale de 2000 à 3000 cas).Dans son communiqué du 07/01/1999 le Secrétariat d’État à la Santé <strong>et</strong> à l’Action Sociale précise : «en ce qui concerneles nourrissons, aucun d’affection démyélinisante centrale ou de pathologie auto-immune n’a été validé à la date d’aujourd’hui».Par <strong>contre</strong>, chez le suj<strong>et</strong> atteint de SEP, le bénéfice de la vaccination doit être évalué en fonction des risques d'expositionau virus <strong>et</strong> des risques encourus. Dans l'état actuel des connaissances, la vaccination <strong>contre</strong> l'hépatite B garde un intérêtmajeur <strong>et</strong> justifie le maintien des programmes de vaccination".Les eff<strong>et</strong>s indésirables neurologiques surviennent dans un délai variable après l'injection.L'évolution des eff<strong>et</strong>s indésirables neurologiques est en général favorable en quelques jours, parfois quelques mois. Elleest souvent spontanée, mais nécessite parfois une corticothérapie initiale. Des séquelles sont toutefois possibles. En cas demanifestations neurologiques en cours de vaccination, le problème est celui de la poursuite de la vaccination : déconseilléeen principe.L’Agence du médicament devrait faire le point en avril 1999 sur les données de pharmacovigilance réactualisées au31/12/1998.<strong>Vaccin</strong> <strong>contre</strong> l'hépatite Bglomérulo- modérés rares — en cours arrêter le traitementnéphrite ou ou de traitement surveillance cliniquesyndrome graves exceptionnels surveillance biologiquenéphrotiqu<strong>et</strong>raitement symptomatiqueCes eff<strong>et</strong>s indésirables de nature immunoallergique ou autoimmune sont modérés, voire sévères.Ils pourraient être réactivés en cas de nouvelle vaccination.Dossier 1999, XX, 2 24


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BTableau V : Eff<strong>et</strong>s indésirables rapportés à dose thérapeutique (137, 138)Nature Commen- Fréquence Terrain Moment Conduit<strong>et</strong>aire favorisant de survenue à tenirEff<strong>et</strong>s indésirables cliniques<strong>Vaccin</strong> <strong>contre</strong> l'hépatite Bpurpura, modérés rares — au cours arrêter le traitementanémie, ou du traitement surveillance cliniqu<strong>et</strong>hrombo- graves surveillance biologiquepénie,traitement symptomatiquesyndromed'EvansCes eff<strong>et</strong>s indésirables hématologiques sont probablement d'origine immunoallergique ou autoimmune.Ils pourraient être réactivés en cas de nouvelle vaccination.Il n'est pas recommandé pour une prophylaxie après expositionau virus (par exemple piqûre d'aiguille de seringue).Il sert à la primo vaccination <strong>et</strong> au rappel.TWINRIX® adulte est indiqué chez les adultes <strong>et</strong> les adolescentsâgés de plus de 16 ans.TWINRIX® Enfant <strong>et</strong> Nourrisson est indiqué chez lesnourrissons <strong>et</strong> les enfants âgés de 1 à 15 ans révolus.La vaccination systématique en milieu scolaire est provisoirementsuspendue.Stratégie vaccinaleLe CTV, approuvé par le Conseil Supérieur d’HygiènePublique de France (CSHPF), a récemment actualisé la stratégievaccinale relative à la prévention de l’HB (16).La vaccination des nourrissons <strong>et</strong> des adolescents n’est pasremise en cause <strong>et</strong> la définition des groupes à risques pourlesquels une vaccination est recommandée a été revue. Celaconcerne :- les personnels des établissements de soins <strong>et</strong> de prévention,- les personnes qui sont susceptibles d’être en contact directavec des patients <strong>et</strong>/ou d’être exposées au sang <strong>et</strong> autresproduits biologiques, soit directement (contact direct, projection),soit indirectement (manipulation <strong>et</strong> transport dedispositifs médicaux, de prélèvements biologiques, delinges, de déch<strong>et</strong>s de soins),- les nouveaux-nés de mère porteuse de l’antigène HBs, lestoxicomanes utilisant des drogues parentérales,Dossier 1999, XX, 225- les enfants accueillis dans les services <strong>et</strong> institutions pourl’enfance <strong>et</strong> la jeunesse handicapée, les enfants <strong>et</strong> adultesdes institutions psychiatriques, les enfants d’âge préscolaireaccueillis en collectivités,- les patients susceptibles de recevoir des transfusions massives<strong>et</strong>/ou itératives,- l’entourage d’un suj<strong>et</strong> infecté par le virus de l’HB ou porteurchronique de l’antigène HBs,- les partenaires sexuels d’un suj<strong>et</strong> infecté par le virus del’HB ou porteur chronique de l’antigène HBs,- les personnes ayant des relations sexuelles avec des partenairesmultiples,- les voyageurs dans les pays de moyenne ou de forte endémicité<strong>et</strong> les personnes étant amenées à résider dans ces pays.Pour ce qui est des recommandations relatives à la préventionde l’HA, il n’y a pas eu de modification de la définitiondes suj<strong>et</strong>s à risque (suj<strong>et</strong>s exposés professionnellement <strong>et</strong>leur entourage, les homosexuels, les toxicomanes, les militaires,les suj<strong>et</strong>s au contact de personnes infectées <strong>et</strong> lesvoyageurs en zone d’endémie).Le caractère non obligatoire <strong>et</strong> le non remboursement duvaccin <strong>contre</strong> l’HA (c’est le cas également de TWINRIX®alors que les vaccins <strong>contre</strong> l’HB sont remboursés par laSécurité Sociale) réduisent le champ d’application deTWINRIX® aux seules populations concernées par c<strong>et</strong>tedouble prévention.Il s’agit d’une part des adultes qui, désirant voyager enzone d’endémie, consultent pour une vaccination <strong>contre</strong>l’HA <strong>et</strong> à qui l’on peut proposer une vaccination <strong>contre</strong>l’HB <strong>et</strong> d’autre part tous les enfants susceptibles de contracterl’une ou l’autre des hépatites puisque ce sont des populationssuperposables.


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BSchéma vaccinalLe schéma vaccinal préconisé est de trois doses, administréesà 0, 1 <strong>et</strong> 6 mois (0-1-6), comme pour la vaccination<strong>contre</strong> l’HB. Une dose correspond à la seringue préremplie.TWINRIX® n’est pas adapté à la vaccination des nouveaux-nésde mère porteuse de l’antigène HBs ni à celle dessuj<strong>et</strong>s désirant une immunité rapide vis à vis de l’HB car leschéma à trois injections ne perm<strong>et</strong> pas d’obtenir une ascensionrapide du taux d’anticorps comme l’autorise le schémaà quatre injections (0-1-2-12) (24, 25).De plus, TWINRIX® n’est pas indiqué chez l’enfant demoins de un an.Il n’est plus recommandé de réaliser des rappels systématiquesde vaccin <strong>contre</strong> l’HB excepté chez les professionnelsà risque ; toutefois, un contrôle de l’immunité est préconisé.Ces recommandations sont applicables à TWIN-RIX®‚ compte tenu de sa composition (16).Voies d’administration* Voie IML'administration par voie IM se fait dans la région deltoïdiennechez l’adulte ainsi que chez les enfants <strong>et</strong> les adolescents,ou dans la région antérolatérale de la cuisse chezles enfants en bas âge.* Voie SCExceptionnellement, le vaccin peut être administré par voiesous-cutanée chez les patients ayant une thrombopénie ouchez les patients suj<strong>et</strong>s à des hémorragies.Cependant, c<strong>et</strong>te voie d'administration peut entraîner unemoins bonne réponse au vaccin (136).Cependant, l’administration simultanée des vaccins monovalents<strong>et</strong> d’Ig spécifiques n’a aucune influence sur la séroconversionmais peut engendrer une baisse des titres en Ac.Lors de l’administration d’autres vaccins, il est souhaitabled’utiliser des sites d’injection séparés (136).Contre-indications1. Maladie infectieuse intercurrenteFièvreDifférer le traitement.Comme pour toute vaccination, il est préférable d'éviter soninjection en cas d'infection fébrile sévère ou de fièvre.2. HypersensibilitéHypersensibilité connue à l’un des constituants (notammentformaldéhyde <strong>et</strong> néomycine) du vaccin ou apparue aprèsune injection du vaccin.3. Traitement antérieurCe vaccin est <strong>contre</strong>-indiqué dans toute hypersensibilitéapparue après une précédente injection de TWINRIX® oud'un des vaccins monovalents <strong>contre</strong> l'hépatite A ou <strong>contre</strong>l'hépatite B.4. Voie administration particulièreLa voie intraveineuse est une <strong>contre</strong>-indication absolue.Précautions d’emploiMode d’administrationLe vaccin doit être bien agité pour obtenir une suspensionblanche légèrement opaque.Un vaccin d'apparence non conforme ne doit pas être utilisé.1. AllaitementL’eff<strong>et</strong>, sur les enfants nourris au sein, de l'administrationdu vaccin chez leurs mères n'a pas été étudié. Il doit doncêtre utilisé avec précaution chez les femmes allaitantes.Interactions médicamenteusesAucune étude n’a été menée avec TWINRIX® concernantl’administration simultanée d’immunoglobulines (Ig) spécifiquesde l’HA ou de l’HB ou d’autres vaccins.Dossier 1999, XX, 2262. Déficit immunitaire congénital ou acquisChez le suj<strong>et</strong> immunodéficient, que le déficit soit congénitalou acquis, les titres en anticorps anti-VHA <strong>et</strong> anti-HBsprotecteurs peuvent ne pas être obtenus après le premiercycle de vaccination. Donc l'administration répétée dedoses de vaccin peut être nécessaire.


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite B3. DialyseChez le suj<strong>et</strong> hémodialysé, les titres en anticorps anti-VHA<strong>et</strong> anti-HBs protecteurs peuvent ne pas être obtenus après lepremier cycle de vaccination. Donc l'administration répétéede doses de vaccin peut être nécessaire.4. GrossesseL'eff<strong>et</strong> de TWINRIX® sur le développement fo<strong>et</strong>al n'a pasété évalué. Cependant, comme pour tous les vaccins inactivés,aucun eff<strong>et</strong> n'est attendu chez le fo<strong>et</strong>us.Il ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, que s'il existeun risque évident d'hépatite A <strong>et</strong> d'hépatite B.5. Syndrome hémorragiqueTWINRIX® peut être administré exceptionnellement parvoie SC chez le patient suj<strong>et</strong> à des hémorragies, du fait dessaignements possibles après administration intramusculaire.Mises en gardeEn cas d’incubation d’une infection par le virus de l’HA oude l’HB au moment de la vaccination, l’eff<strong>et</strong> de TWINRIX®sur le développement de l’HA ou de l’HB n’est pas déterminé.Du fait de la durée d'incubation de la maladie, il est éventuellementpossible que l'infection, non reconnue, soit présenteau moment de la vaccination. Dans ce cas, il se peutque la vaccination soit sans eff<strong>et</strong> sur le développement del'hépatite A ou l'hépatite B.Ce vaccin n’est pas recommandé pour une prophylaxieaprès exposition au virus.Le vaccin ne protège pas <strong>contre</strong> l’infection provoquée parles virus de l’hépatite C ou E ou par d’autres agents pathogènesconnus du foie.Ces recommandations sont issues des études menées avecles vaccins monovalents, aucune étude n’ayant été réaliséeavec TWINRIX®.Comme lors de toute vaccination, il est recommandé de disposerd'une solution d'adrénaline injectable pour traiter lasurvenue d'une éventuelle réaction anaphylactique.Ce vaccin ne doit pas être administré dans le muscle fessiercompte tenu de la variabilité de ce site anatomique (présenceplus ou moins importante de tissu adipeux), ni par voieintradermique, ces deux modes d'administration pouvantinduire une réponse immunitaire plus faible.Non <strong>contre</strong>-indications : porphyrie hépatiqueCONCLUSIONTWINRIX® adultes <strong>et</strong> enfants présentent le même profild’efficacité <strong>et</strong> de tolérance que les deux vaccins monovalents.Ce vaccin combiné perm<strong>et</strong> de réduire le nombre d’injection<strong>et</strong> donc de simplifier le schéma vaccinal. TWINRIX® estindiqué chez les suj<strong>et</strong>s intéressés par la double prévention,c’est à dire chez les adultes qui désirent voyager en zoned’endémie <strong>et</strong> chez les enfants susceptibles de contracterl’une ou l’autre des hépatites.Si l’on tient compte des éventuels eff<strong>et</strong>s secondaires neurologiquesliés à la vaccination <strong>contre</strong> l’HB, il faudrait, aprèsune information précise, évaluer pour chaque patient lesbénéfices attendus <strong>et</strong> les risques encourus.Il convient de rappeler que le vaccin <strong>contre</strong> l’HB est le seulvaccin actuellement susceptible de prévenir un cancer, l’hépatocarcinome(58).La Commission de transparence de l’Agence française dumédicament a publié en 1997 un avis concernant la formeadulte <strong>et</strong> la forme enfant nourrisson de TWINRIX® dontles conclusions sont rappelées en annexe pages 50 <strong>et</strong> 51.Dans un communiqué en date du 7/01/1999, le Secrétariatd’État à la Santé <strong>et</strong> à l’Action Sociale précise :«Depuis la mise sur le marché des vaccins, plus de 27 millionsde personnes ont été vaccinées dans notre pays (plusde 80 millions de doses vendues), dont 8 millions d’enfantsde moins de 15 ans.Après les campagnes des années 1994 <strong>et</strong> 1995, le nombrede vaccinations a diminué (-33 % en 1996, - 47 % en 1997<strong>et</strong> - 45 % en 1998). En 1998, les indications de la vaccination<strong>et</strong> les groupes à risque ont été précisées, les injectionsde rappel supprimées, la campagne systématique de vaccinationen milieu scolaire suspendue. En un an, 1 million500 000 personnes ont été vaccinées en France.Il convient de rappeler qu’une l<strong>et</strong>tre a été envoyée enoctobre à l’ensemble des médecins pour leur indiquer lesadaptations nécessaires de la politique vaccinale. Un travailest conduit en collaboration avec les pédiatres pourpromouvoir la vaccination des nourrissons, le dialogueavec la famille, la recherche d’antécédents personnels <strong>et</strong>familiaux de maladies auto-immunes <strong>et</strong> d’éventuelles<strong>contre</strong>-indications. A c<strong>et</strong> âge, la protection engendrée parle vaccin est durable <strong>et</strong> d’excellente qualité <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>ssecondaires graves sont exceptionnels.Dossier 1999, XX, 227


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BLe Secrétaire d’Etat à la santé <strong>et</strong> à l’action sociale,Bernard Kouchner, rappelle que la vaccination est un actemédical à part entière <strong>et</strong> que les recommandations émisesqui fondent l’adaptation de la stratégie vaccinale : vaccinationdes nourrissons, des préadolescents <strong>et</strong> des adultes àrisques, sont comparables à celles émises dans la plupartdes pays européens. D’après les ventes, on peut d’ailleursestimer que le taux de vaccination en 1998 en France sesitue désormais à un niveau proche de celui de plusieurspays européens comme l’Allemagne <strong>et</strong> l’Italie, où le taux deprévalence de l’hépatite B est comparable».RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES1 - Anonyme. Center for Disease Control. Recommendationsfor protection against HBV MMWR 1985 ; 34 (22) : 313-35.2 - Anonyme. BEH 1986 ; n°45.3 - Anonyme. Outbreak of hepatitis A. Shangai WeeklyEpidemiol Rec 1988 ; 63 : 91.4 - Anonyme. OMS Avril 1990 ; 140.5 - Anonyme. Hepatitis A : a vaccine at last. Lanc<strong>et</strong> 1992 ;339 : 1198-9.6 - Anonyme. HAVRIX®. Rev Prescr 1993 ; 13 (134) :570-2.7 - Anonyme. Prevention and control of hepatitis A. DrugTherap Bull 1994 ; 32 (2) : 9-11.8 - Anonyme. Prévention des hépatites virales en France.Rev Prescr 1994 ; 14 (146) : 728-32.9 - Anonyme. <strong>Vaccin</strong> <strong>contre</strong> l’hépatite A. Med L<strong>et</strong>t 1995 ;17 (14) : 61-2.10 - Anonyme. Hépatites virales. Dépistage, prévention,traitement. Expertise collective. INSERM, 1997.11 - Anonyme. <strong>Vaccin</strong> <strong>contre</strong> l’hépatite A. L<strong>et</strong>t Infect 1996 ;XI (9) : 246.12 - Anonyme. Committee for propri<strong>et</strong>ary medicinal products- European public assessment report (EPAR) Twinrixadult, 20 septembre 1996.13 - Anonyme. Communiqué de presse. Ministère du travail<strong>et</strong> des affaires sociales. Direction générale de la santé 13décembre 1996.14 - Anonyme. <strong>Vaccin</strong> hépatite A + hépatite B. Twinrixadultes. Rev Prescr 1997 ; 17 (178) : 720-22.15 - Anonyme. Committee for propri<strong>et</strong>ary medicinal products- European public assessment report (EPAR) Twinrixpaediatric, London 10 February 1997.16 - Anonyme. Avis du comité technique des vaccinations<strong>et</strong> de la section des maladies transmissibles du conseil supérieurd’hygiène publique de France concernant la vaccination<strong>contre</strong> l’hépatite B. BEH n° 31/98.17 - Anonyme. <strong>Vaccin</strong> hépatite A + hépatite B. Un dosagespécifique pour la pédiatrie. Rev Prescr 1998 ; 18 (182) :170-2.18 - Altman C, Molinié C, de la Soudrière S, Denée JM,Buisson Y, Buff<strong>et</strong> C. Hépatite virale A d’évolution prolongéede l’adulte. Gastroenterol Clin Biol 1996 ; 20 : 42-6.19 - Ambrosch F, André FE, Delem A <strong>et</strong> al. Simultaneousvaccination against hepatitis A and B : results of a controlledstudy. <strong>Vaccin</strong>e 1992 ; 10 (suppl 1) : S142-5.20 - Ambrosch F, Wiedermann G, André FE <strong>et</strong> al. Clinicaland Immunological Investigation of a new combined hepatitisA and hepatitis B vaccine. J Med Virol 1994 ; 44 : 452-6.21 - Andre FE. Inactivated candidate vaccines for hepatiteA. Prog Med Virol 1990 ; 37 : 72-95.22 - Andre FE. Le vaccin <strong>contre</strong> l’hépatite A : développement,production, sécurité <strong>et</strong> efficacité. JAMA 1992 ; HS :13-5.23 - Barbara JA, Howell DR, Briggs M, Parry JV. Posttransfusionhepatitis A. Lanc<strong>et</strong> 1982 ; 738.24 - Bastia B, Gensollen S <strong>et</strong> le Comité de Rédaction.<strong>Vaccin</strong>s <strong>contre</strong> l’hépatite A. Dossier du CNIMH 1997 ;XVIII (4) : 9-43.25 - Bastia B, Gensollen S, Lassalle B <strong>et</strong> le Comité deRédaction. Les vaccins <strong>contre</strong> l’hépatite B. Dossier duCNIMH 1997 ; XVIII (1) : 7-38.26 - Begue P, Bernuau J, Courouce <strong>et</strong> al. La prévention dela transmission du virus de l’hépatite A en situation épidémique.BEH 1996 ; 50 : 219-24.27 - Benhamou JP, Bircher J, McIntyre N, Rodès J.Hépatologie chronique. Médecine Sciences ; Flammarion,1993, 527-646.28 - Berthelot P. Hépatite virale A : une épidémiologiemouvante qui va faire changer nos concepts. GastroenterolClin Biol 1992 ; 16 : 669-70.29 - Blondel D. Multiplication des virus. Virol Méd, E.M.Inter, Chapitre II : 39-55.30 - Brewer MA, Edwards KM, Decker MD. Who shouldreceive hepatitis A vaccine ? Pediatr Infect Dis J 1995 ; 14 :258-60.31 - Bruguera M, Bayas JM, Vilella A <strong>et</strong> al.Immunogenicity and reactogenicity of a combined hepatitisA and B vaccine in young adults. <strong>Vaccin</strong>e 1996 ; 14 (15) :1407-11.Dossier 1999, XX, 228


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite B32 - Buisson Y. Epidémiologie générale, aspects cliniques<strong>et</strong> indications générales de la vaccination. Hépatite A : lesrisques professionnels, 21 Juin 1995 ; 5èmes Journées deMédecine du Travail.33 - Buisson Y. Les virus des hépatites A <strong>et</strong> E. in « Les virustransmissibles par le sang ». Ed John Libbey Eurotext, 1996 ;95-104.34 - Cadilhac P, Roudot-Thoraval F. Evaluation du risquede contamination, par le virus de l’hépatite A, du personneltravaillant en égouts : enquête transversale. BEH 1994 ; 31 :139-41.35 - Chossegros P, Chevallier P, Ritter J, Trepo C, Sep<strong>et</strong>jeanM. Coût en France des hépatites A aiguës de l’adulte.Presse Méd 1994 : 23 (12) : 5613.36 - Cliver DO. Vehicular transmission of hepatitis A. PubHealth Rev 1985 ; 13 : 285-92.37 - Corey L, Holmes KK. Sexual transmission of hepatitisA in homosexual men. 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Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite B97 - Migu<strong>et</strong> JP. Formes cliniques <strong>et</strong> diagnostiques de l’hépatitevirale A. JAMA 1992 ; HS : 11-2.98 - Miller WJ, Clark W, Hurni W, Kuter B, Schofield T,Nalin D. Sensitive assays for hepatitis A antibodies. J MedVirol 1993 ; 41 : 201-4.99 - Niu MT, Polish LB, Robertson BH <strong>et</strong> al. Multistate outbreakof hepatitis A associated with frozen strawberries. JInfect Dis 1992 ; 166 : 518-24.100 - Ouzan D. Les nouveaux vaccins <strong>contre</strong> l’hépatitevirale B. Rev Prat 1991 ; 41 (22) : 2195-2.101 - Pascal JP. Transmission <strong>et</strong> prévention des hépatitesvirales. Rev Prat 1995 ; 45 : 174-8.102 - Pawlotsky JM, Dhumeaux D. Hépatite à virus B.Epidémiologie, étiologie, diagnostic, évolution, pronostic,principes du traitement. Rev Prat 1992 ; 42 (5) : 616-24.103- Poole CJ, Shakespeare AT. 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Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite B131 - Watson JC, Fleming DW, Borella AJ, Olcott ES,Conrad RE, Baron R. Vertical transmission of hepatitis Aresulting in an outbreak in a neonatal intensive care unit. JInfect Dis 1993 ; 167 : 567-71.132 - Wiedermann G, Ambrosch F , Andre FE, D’Hondt E,Delem A, Safary A. Persistence of vaccine-induced antibodyto hepatitis A virus. <strong>Vaccin</strong>e 1992 ; 10 (suppl) : S129-30.133 - Wood RC, Mac Donald KL, White KE <strong>et</strong> al. Risk factorsfor lack of d<strong>et</strong>ectable antibody following hepatitis Bvaccination of Minnesota health care workers. JAMA 1993 ;270 : 2935-9.134 - Wright R. Viral hepatitis comparative epidemiology.Brit Med Bull 1990 ; 46 (2): 548-58.135 - Zuckermann J, Peyron F, Wallon M <strong>et</strong> al. Comparisonof two monodose inactivated hepatitis A vaccines. Post graduatecourse and abstract of the 31st annual me<strong>et</strong>ing of theeuropean association for the study of the liver, 25-29August, Geneva, Switzerland. J Hepatol 1996 ; 25 (suppl 1) :S103.136 - Documents des Laboratoires SmithKline Beecham137 - Martindale. The Extra Pharmacopeeia. 31Th edition.The Pharmaceutical Press.138 - Meyler’s side effects of drugs. MNG Dukes. 13th edition.Elsevier.AbstractHepatitis A ( HA ) and hepatitis B (HB ) are two very distinct infections.Hepatitis A virus (HVA) is a RNA non enveloped virus, which presents a great resistance to physicochemical agents andremains infectious for several monthes.Hepatitis B virus (HBV) is a DNA virus made of a lipoproteic envelop where are located 3 surface proteins (« small protein»,pre S2 and pre S1 ) and a central nucleocapsid supporting the antigenic specificities : HBcAg, and HBeAg.HA epidemiology is presently moving : three endemic areas are defined according to hygienic conditions as high endemic,middle endemic and low endemic areas.HB virus is present all over the world but also presents various endemic areas.HA is generally an acute and benign infection, the frequence and the severity of which increase with the age. After anincubation period and a jaundice with elevated transaminases, the classical course of this illness is a recovery withoutafter-effects in 95 % of cases. The anti-HAV IgG Ac which appear at the end of icteric phase give a definitive immunity.In 5 % of cases may occur severe illness with relapses, prolonged evolution, fulminant hepatitis or cholestatic icterus.On the contrary, the clinical forms of the hepatitis B infection are varied : it may be icteric, cholestatic, prolonged or fulminant.Except for this last form, the evolution is a spontaneous recovery in 90 % of the cases. In 10 %, it turns to a chroniccarrying.With TWINRIX Adult the seroconversion is optimal against hepatitis A at the end of the first vaccination. Against hepatitisB it is not systematic but enough to be considered as an effective vaccination according to the WHO standards.Immunogenicity of the combined vaccin is similar to that observed with two separated administrations of monovalent vaccines.The TWINRIX Children efficacy is demonstrated.The good tolerance of the combinated vaccine has been demonstrated by studies as well in adults as in children.A great number of neurologic diseases has been notified on these last years after HB vaccination, but this number has tobe related with the massive vaccination of the population. The annual incidence of disseminated sclerosis is the same ina vaccinated population as in the general population.TWINRIX is indicated in subjects with a high risk of infection by these viruses (HA and HB), and known as non immune.Theymay be adults who wish to travel in endemic areas and ask for an HA vaccination, to whom an HB vaccinationmay be proposed. They may be any children with a risk of either one or the other of hepatitis.The vaccinal schedule consists of 3 injections at 0, 1 and 6 monthes.The main advantages of this combined vaccin is to reduce the number of injections.Key words : Epidémiology, Disseminated sclerosis, Hepatitis A virus, Hepatitis B virus, Immunogenicty, Review,<strong>Vaccin</strong>e, VirusDossier 1999, XX, 232


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BANNEXEAvis de la commission de transparenceTWINRIX AdulteService médical renduL'Hépatite A est une maladie fréquente habituellement bénigne.L'hépatite B peut évoluer vers une forme chronique <strong>et</strong> présenter des complications mortelles.L'efficacité <strong>et</strong> la tolérance de ce vaccin combiné sont du même ordre que celle des vaccins monovalents correspondants.Il s'agit du premier vaccin combiné <strong>contre</strong> les hépatites A <strong>et</strong> B.La Commission rappelle,- d'une part :que le vaccin <strong>contre</strong> l'Hépatite A est utile pour les populations à risque définies dans l'AMM <strong>et</strong> que sa prise encharge serait nécessaire dans le cadre d'une couverture vaccinale générale suffisamment étendue perm<strong>et</strong>tantd'éradiquer c<strong>et</strong>te maladie, ce qui ne correspond pas à la politique vaccinale actuelle.- d'autre part :que le vaccin <strong>contre</strong> l'Hépatite B est indispensable pour les populations à risque définies par l'AMM <strong>et</strong> lesnourrissons <strong>et</strong> adolescents dans le cadre de la politique vaccinale mise en place.En conséquence, l'association des deux vaccins monovalents pourrait être utile soit dans le cadre de la coexistence d'unelarge couverture vaccinale pour les deux vaccins, soit dans le cadre de populations à risque communes pour les deux vaccins.Cependant, actuellement, le vaccin <strong>contre</strong> l'Hépatite A est commercialisé en spécialité non remboursable conseillé chezles suj<strong>et</strong>s à risque, tels que définis dans l'AMM <strong>et</strong> le vaccin <strong>contre</strong> l'Hépatite B en spécialité remboursable dans le cadred'une politique vaccinale.En conséquence, compte tenu de la politique vaccinale actuellement mise en place <strong>et</strong> des stratégies thérapeutiques nonsuperposables des vaccins monovalents (Hépatite A <strong>et</strong> Hépatite B) le service médical rendu de TWINRIX ne justifie passa prise en charge en médecine de ville.Recommandations de la CommissionAvis défavorable à l'inscription sur la liste des médicaments remboursables aux assurés sociaux.Avis favorable à l'inscription sur la liste des produits agréés à l'usage des collectivités <strong>et</strong> divers services publics dans toutesles indications thérapeutiques <strong>et</strong> posologies de l'AMM.Dossier 1999, XX, 2 33


Le point sur<strong>Vaccin</strong> combiné <strong>contre</strong> l’hépatite A <strong>et</strong> l’hépatite BAvis de la commission de transparenceTWINRIX Enfant NourrissonService médical renduL'Hépatite A est une maladie fréquente habituellement bénigne. L'hépatite B peut évoluer vers une forme chronique <strong>et</strong>présenter des complications mortelles.L'efficacité de ce vaccin est bien démontrée. La tolérance est bonne.Les alternatives thérapeutiques sont les vaccins monovalents.La Commission rappelle :que le vaccin <strong>contre</strong> l'Hépatite A est utile pour les populations à risque <strong>et</strong> que sa prise en charge seraitnécessaire dans le cadre d'une couverture vaccinale générale suffisamment étendue perm<strong>et</strong>tant d'éradiquer c<strong>et</strong>temaladie ce qui ne correspond pas à la politique vaccinale actuelle.que le vaccin <strong>contre</strong> l'Hépatite B est indispensable pour les populations à risque dans le cadre de la politiquevaccinale mise en place.En conséquence l'utilité de l'association des 2 vaccins n'étant reconnue que dans le cas d une large couverture vaccinalepar ceux-ci ou dans les cas où les populations à risque sont communes pour les 2 vaccins, I'inscription sur la liste "SécuritéSociale" n'est pas justifiée.Dans la mesure où l'éventualité d'une coexistence des risques peut être rencontréedans certaines collectivités, I'agrément aux «Collectivités" est acceptable.Amélioration du service médical renduTWINRIX enfant est un complément de gamme au TWINRIX adulte sans amélioration du service médical rendu.Stratégie thérapeutique recommandéeCe vaccin combiné est indiqué chez les nourrissons <strong>et</strong> enfants âgés de 1 à 15 ans non immunisés <strong>et</strong> identifiés dans lespopulations à risque communes aux 2 vaccins <strong>contre</strong> l'hépatite A <strong>et</strong> l'hépatite B.Recommandations de la CommissionAvis favorable à l’inscription sur la liste des produits agréés à l'usage des collectivités <strong>et</strong> divers services publics dans toutesles indications thérapeutiques <strong>et</strong> posologies de l'AMM.Dossier 1999, XX, 2 34


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésNutrition parentérale : 1 - GénéralitésFicheAvec la participation de Sylvie Jaccard* , Philippe Mauran*, Valérie Papapiétro**, Hugues Piloqu<strong>et</strong> **<strong>et</strong> du Comité de Rédaction* Service Pharmacie - CHU de Nantes, Hôtel Dieu <strong>et</strong> Hôpital Mère Enfant** * Service Pédiatrie - CHU de Nantes, Hôtel Dieu <strong>et</strong> Hôpital Mère Enfant**** Service Hépato-gastro-entérologie - CHU de Nantes, Hôpital LaënnecRemerciements : Odile Corriol (Paris), Claude Ricour (Paris)RésuméLa dénutrition en milieu hospitalier est un facteur de morbidité, responsable d'un allongement des durées d'hospitalisation,voire de mortalité. Elle est fréquente à l'admission <strong>et</strong> s'aggrave en cours d'hospitalisation, surtout chez les personnes âgées.Les raisons de c<strong>et</strong>te aggravation sont multiples (répétition des examens réalisés à jeun, anorexie, syndrome dépressif, incapacitéphysique pour s'alimenter, ... ). L'intervention nutritionnelle, notamment la nutrition parentérale, a un coût <strong>et</strong> peutêtre source de complications.C<strong>et</strong>te fiche de généralités inaugure une série de fiches traitant de l’intérêt de la nutrition parentérale dans diverses pathologiesou lors de certaines situations physiologiques. Elle comprend l’étude succincte de :— la composition corporelle de l’être humain - en masse maigre (eau totale, protéines, os) qui correspond en faisantabstraction de l’eau à la masse cellulaire active, <strong>et</strong> en masse grasse qui constitue la réserve énergétique de l’organisme -.<strong>et</strong> à son évolution au cours de la croissance,— l’adaptation de l’organisme à l’état de jeûne : en cas de jeûne court, l’organisme s’adapte en réduisant sa consommationde glucose (réduction de sa pénétration cellulaire , utilisation d’acides gras libres <strong>et</strong> des corps cétoniques ), <strong>et</strong> enaugmentant la production endogène de glucose par la glycogénolyse <strong>et</strong> la néoglucogenèse ; en cas de jeûne prolongé (deplus de quelques jours), l’organisme a recours à la la synthèse hépatique de corps cétoniques à partir d’acides gras libérésdepuis le tissus adipeux <strong>et</strong> à la néoglucogenèse en utilisant les acides aminés stockés dans le muscle,— l’évaluation de l’état nutritionnel à partir, : d’une part de données cliniques : signes de dénutrition (troubles digestifs,signes cutanéo-phanériens, œdèmes, anasarque, glossite), perte de poids (calcul du poids idéal, pourcentage d’amaigrissement),divers index nutritionnels tel que le Body Mass Index ou le rapports taille / âge, données anthropométriques ..., <strong>et</strong>,d’autre part, de marqueurs biologiques sanguins (albumine, préalbumine, transferrine, RBP...), urinaires (créatinine, 3-Méthyl Histidine) <strong>et</strong> le bilan azoté, d’indices clinico-biologiques (Pronostic Nutritional Index ou PNI, Indice de Butzbyou INR, Pronostic Inflammatory and Nutritional ou PINI), d’appréciation subjective de l’état nutritionnel (indice deD<strong>et</strong>sky, Mini Nutritional Assessment ou MNA),— l’évaluation de la composition corporelle (impédance bioélectrique en pratique, mais aussi des techniques lourdes,peu applicables en milieu hospitalier : dilution isotopique, activation neutronique,— l’évaluation des besoins énergétiques : à partir de l’évaluation théorique du métabolisme énergétique (équation deHarris <strong>et</strong> Benedict, formules de l’OMS) <strong>et</strong> de facteurs de correction en fonction de l’agression <strong>et</strong> de l’état physique, ainsique de la mesure des dépenses énergétiques par calorimétrie directe <strong>et</strong> indirecte,— des besoins standards des patients adultes : besoins énergétiques chez l’homme <strong>et</strong> la femme, besoin en eau, en glucides,en lipides, en protéines, en ions, en vitamines, en oligo-éléments.Enfin sont rapportées sous forme de tableaux les principales caractéristiques des solutions de nutrition parentérale disponibles,en distinguant : 1) les nutriments séparés (apports glucidiques, apports protéiques, apports lipidiques), 2) lesmélanges binaires <strong>et</strong> ternaires (apports en flacons à reconstituer, apports en poches à compartiments séparés, apports enpoches ternaires), 3) les apports ioniques, 4) les apports d’oligo-éléments, 5) les apports vitaminiques.Mots clés : Acide aminé, Glucide, Ion, Lipide, Nutrition parentérale, Oligoélément, Protiéine, Revue évaluation thérapeutique,VitamineDossier 1999, XX, 236


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésINTRODUCTIONLa dénutrition en milieu hospitalier est un facteur de morbidité(immunodépression, complications infectieuses,scorbut, anémie macrocytaire, neuropathies ... ) <strong>et</strong> de mortalité.Elle est responsable d'un allongement des duréesd'hospitalisation, ce qui représente un surcoût.La prévalence de la dénutrition à l'hôpital est évaluée àenviron 50 %. La dénutrition est fréquente à l'admission <strong>et</strong>s'aggrave en cours d'hospitalisation, surtout chez les personnesâgées. Les raisons de c<strong>et</strong>te aggravation sont multiples(répétition des examens réalisés à jeun, anorexie, syndromedépressif, incapacité physique pour s'alimenter, ... ).L'intervention nutritionnelle (compléments oraux, nutritionparentérale, nutrition entérale) est un élément important dela prise en charge des patients - enfants ou adultes - dénutris,mais elle a un coût <strong>et</strong> peut être source de complications.Composition corporelle de l’adulteBrozek [Brozek, 1963] a proposé une classification des différentscompartiments corporels. Appliquée à un adulte sainde poids moyen de 70 kg, elle conduit aux résultats rapportésdans le tableau I.Évolution de la composition corporelleau cours de la croissanceFigure 1Au cours de la croissance, il est observé une diminutionprogressive du pourcentage de masse maigre due a uneréduction de l’eau totale, parallèlement à une augmentationdu pourcentage de masse grasse.C<strong>et</strong>te fiche de généralités inaugure une série de fiches traitantde l’intérêt de la nutrition parentérale dans diversespathologies ou lors de certaines situations physiologiques ,notamment le cas de l’enfant.COMPOSITION CORPORELLELe corps humain peut être divisé en deux compartiments :la masse maigre <strong>et</strong> la masse grasse.La masse maigre comprend :- l’eau totale de l’organisme (eau intra <strong>et</strong> extracellulaire) ;- la masse protéique, composée de protéines viscérales <strong>et</strong>musculaires ;- la masse osseuse, constituée des minéraux composant lesquel<strong>et</strong>te.En faisant abstraction de l’eau qui la compose, la massemaigre peut être assimilée à la masse cellulaire active.La masse grasse constitue la réserve énergétique de l’organisme.Figure 1 : Évolution de l'eau totale <strong>et</strong> de la masse grasseexprimée en pourcentage du poids corporel. D'après[Friis-Hansen, 1971]Tableau I : Composition corporelle d'un suj<strong>et</strong> adulte sain masculin de 70 kg. D'après [Brozek, 1963]Masse maigre eau eau intracellulaire = 25 kg eau intracellulaire = 35 %eau extracellulaire = 20 kg eau extracellulaire = 30 %protéines 11 kg 16 %masse osseuse (minéraux) 4 kg 5 %Masse grasse masse grasse 10 kg 14 %Dossier 1999, XX, 237


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésADAPTATION DE L’ORGANISMEÀ L’ÉTAT DE JEUNEJeûne courtLe jeûne court représente le jeûne physiologique nocturneéventuellement prolongé de quelques heures ou de quelquesjours.Il s’accompagne d’une légère hypoglycémie due à l’arrêt del’apport exogène d’aliments provoquant une réduction de lasécrétion d’insuline <strong>et</strong> une sécrétion accrue d’hormoneshyperglycémiantes (glucagon, adrénaline, glucocorticoïdes<strong>et</strong> hormone de croissance).Pour palier le déficit d’apport exogène de glucose, l’organismes’adapte :- en réduisant sa consommation de glucose par réduction desa pénétration cellulaire (diminution du nombre de transporteursde glucose) <strong>et</strong> par l’utilisation d’autres substratscomme les acides gras libres <strong>et</strong> les corps cétoniques par certainstissus (notamment les muscles <strong>et</strong> le cœur),- en augmentant la production endogène de glucose pardeux mécanismes : la glycogénolyse <strong>et</strong> la néoglucogenèse.La glycogénolyse est déclenchée au niveau hépatique par leglucagon <strong>et</strong> renforcée par les catécholamines. Elle perm<strong>et</strong>de produire du glucose à partir du glycogène stocké dans lefoie.La néoglucogenèse hépatique survient si le jeûne se prolonge.Elle perm<strong>et</strong> de produire du glucose à partir de précurseursnon glucidiques extra-hépatiques (acides aminés,essentiellement l’alanine, acide lactique <strong>et</strong> glycérol).Tous les acides aminés, à l’exception de la leucine <strong>et</strong> de lalysine, sont capables de participer à la néoglucogenèse[Beaufrère, 1994]. Elle nécessite de l’énergie (ATP <strong>et</strong> GTP)issue de l’oxydation des acides gras libérés par le tissu adipeux,<strong>et</strong> implique de nombreuses enzymes hépatiques.Jeûne prolongéEn cas de jeûne prolongé (de plus de quelques jours), lalibération massive d’acides gras depuis le tissus adipeuxentraîne la synthèse hépatique de corps cétoniques accompagnéed’une acidose.D’autre part, l’organisme utilise les acides aminés stockésdans le muscle afin de synthétiser du glucose par le biais dela néoglucogenèse.La perte musculaire engendrée par c<strong>et</strong>te protéolyse estréduite en partie grâce à l’utilisation des corps cétoniques.Ainsi, le système nerveux central, à défaut de glucose, utiliseles corps cétoniques pour couvrir une partie de sesbesoins énergétiques.La néoglucogenèse globale est réduite d’environ 50 % parrapport à la période de jeûne court. De plus, la néoglucogenèsese déplace vers les reins provoquant une excrétion urinaired’ions ammonium participant à la lutte <strong>contre</strong> l’acidose.ÉVALUATION DE L’ÉTAT NUTRITIONNELDonnées cliniques1. Signes cliniques de dénutritionPlusieurs signes cliniques peuvent être présents en cas demalnutrition :- troubles digestifs : diminution des ingestas (anorexie, nausées,vomissements, dysphagie, syndrome dépressif, agueusie...),diarrhée,- signes cutanéo-phanériens : cheveux secs <strong>et</strong> cassants, peaufine <strong>et</strong> sèche, koïlonychie, purpura de Bateman, troublesvasomoteurs, ...- œdèmes, anasarque,- glossite.2. PoidsL’amaigrissement constitue le plus important <strong>et</strong> le plussimple des signes cliniques à considérer pour évaluer l’étatnutritionnel d’un individu.La rapidité d’installation d’une dénutrition constitue aussiun paramètre important.2.1. Calcul du poids idéalLe calcul du poids idéal selon la formule de Lorentz tientcompte de la taille des patients :Homme : P = T - 100 - (T - 150)/4Femme : P = T - 100 - (T - 150)/2,5P : Poids idéal en kgT : taille en cm2.2. Poids <strong>et</strong> pourcentage d’amaigrissementLa formule perm<strong>et</strong>tant le calcul du pourcentage d’amaigrissementest la suivante :Poids usuel - Poids actuel/Poids actuel x 100Dossier 1999, XX, 238


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésLa perte de poids est significative quand elle est supérieureou égale à 5 % du poids usuel.3. TailleLa taille est un paramètre intervenant dans le calcul dedivers index nutritionnels tel que l’index de Qu<strong>et</strong>el<strong>et</strong> (ouBody Mass Index) ou le rapports taille / âge. Ce dernier rapportest utilisé pour évaluer l’état nutritionnel des enfantsselon la classification de Waterlow.Chez l’enfant, une malnutrition chronique se traduitd’abord par un infléchissement de la courbe pondérale suivie,avec un décalage de 2 mois, d’un infléchissement de lacroissance staturale.4. Index basés sur le poids <strong>et</strong> la taille4.1. Body Mass Index (BMI) ou indice de Qu<strong>et</strong>el<strong>et</strong>Index de Qu<strong>et</strong>el<strong>et</strong> ou BMI = Poids (Kg) / Taille 2 (m 2 )- normales :hommes : 20 à 25femmes : 19 à 24- dénutrition modérée : 60 à 80 % des normes- dénutrition sévère : < 60 % des normesEn théorie, les normales sont comprises entre 18 <strong>et</strong> 25 chezl’adulte mais l’âge <strong>et</strong> le sexe des suj<strong>et</strong>s influencent la valeurdu BMI [Boulier, 1994].5. Données anthropométriquesLes mesures anthropométriques utilisent le fait qu’environ70 % du tissus adipeux est contenu dans l’espace sous cutané.Si elles fournissent des paramètres facilement accessibles,ces mesures doivent toutefois être réalisées avecrigueur (mesures répétées par une même personne) en utilisantnotamment un adipomètre (type compas d’Harpenden)exerçant une pression normalisée de 10 g / mm 2 .Par convention, les mesures sont réalisées du côté gauchede l’individu au niveaux suivants :- pli tricipital (milieu du bras), considéré comme le plusreprésentatif du dépôt de graisse sous-cutanée,- pli bicipital (milieu du bras, face arrière),- pli sous-scapulaire (2 cm sous la pointe de l’omoplate),- pli supra-iliaque (2 cm au dessus de l’épine iliaque).La moyenne de 3 mesures de chaque pli est utilisée. Lesmesures anthropométriques peuvent être utilisées pourcomparer les paramètres d’un suj<strong>et</strong> à ceux d’une populationde référence.Les mesures anthropométriques perm<strong>et</strong>tent aussi d’évaluerla «densité d’un individu» en utilisant l’équation de Brookspour les enfants de 1 à 11 ans <strong>et</strong> l’équation de Durnin pourles suj<strong>et</strong>s plus âgés.Équation de Brooks (1 à 11 ans)- garçons : d = 1,169 - 0,0788 x Log (Σ des 4 plis)- filles : d = 1,2063 - 0,0999 x Log (Σ des 4 plis)4.2. Autres index (classification de Waterlow)Divers index perm<strong>et</strong>tent d’évaluer la dénutrition chez l’enfant[Goul<strong>et</strong>, 1996], notamment la classification deWaterlow (cf tableau II).Elle est basée sur deux rapports : Taille/Âge <strong>et</strong> Poids/Âge.Son avantage essentiel est de perm<strong>et</strong>tre la différenciationentre une malnutrition aiguë <strong>et</strong> une malnutrition ancienne.Équation de Durnin (> 11 ans)- garçons : d = 1,1533 - 0,0643 x Log (Σ des 4 plis)- filles : d = 1,1363 - 0,0598 x Log (Σ des 4 plis)Σ des 4 plis : somme de l’épaisseur des 4 plis en mm.Tableau II : Classification de Waterlow. D'après [Waterlow, 1973]Normal Mineure Modérée SévèreRapport taille/âge (%)malnutrition chronique 95 90 - 95 85 - 90 85Rapport poids/âge (%)malnutrition aiguë 90 80 - 90 70 - 80 70Dossier 1999, XX, 239


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésLa masse grasse de l’individu peut ainsi être évaluée en utilisantla formule de Siri. Elle est basée sur un modèle bicompartimental<strong>et</strong> sur l’hypothèse que la masse maigre aune densité constante :Formule de Siri :Masse grasse (%) = (495/densité) - 450La formule de Siri perm<strong>et</strong> d’évaluer la masse grasse d’unindividu avec une précision d’environ 5 %.Marqueurs biologiquesTableaux III <strong>et</strong> IV1. Marqueurs biologiques sanguinsLes marqueurs biologiques sanguins de la dénutrition lesplus couramment utilisés sont l’albumine, la préalbumine,la transferrine <strong>et</strong> la rétinol binding protein (RBP). Lesconcentrations de ces marqueurs dépendent de la biodisponibilitédes acides aminés nécessaires à leur synthèse hépatique.Un déficit d’apport exogène en acides aminés se traduit parune réduction de la synthèse hépatique en protéines.La demi-vie des différentes protéines perm<strong>et</strong> d’évaluerl’ancienn<strong>et</strong>é d’une dénutrition ou l’efficacité d’une thérapeutiquenutritive.De nombreux facteurs de variabilité sont présents pour chacunede ces protéines <strong>et</strong> il n’existe pas actuellement de marqueurbiologique sanguin parfaitement sensible <strong>et</strong> spécifiquede la malnutrition. Cependant, la mesure de la préalbumineconstituerait une évaluation biologique de choix(spécifique, sensible, peu coûteuse <strong>et</strong> très répandue) pour ledépistage <strong>et</strong> le suivi d’une malnutrition comme le préciseune récente conférence de consensus américaine[Bernstein, 1995].La protéine C réactive <strong>et</strong> l’orosomucoïde, protéines témoinsde l’inflammation, sont intégrées au calcul d’un index nutritionnel: le PINI (Pronostic Inflammatory NutritionnalIndex).La créatinine plasmatique peut avoir une origine musculaireou alimentaire (viande essentiellement). Elle est excrétéepar le rein.En cas d’alimentation exempte de créatinine (nutritionparentérale exclusive par exemple), l’évaluation de la créatininurieperm<strong>et</strong> d’estimer la masse musculaire sachantqu’en moyenne :1 gramme de créatinine urinaire correspond à :17 à 20 Kg de muscle.Divers paramètres sont susceptibles d’influencer les valeursde la créatininurie :- l’exercice physique qui accroit la créatininurie,- l’âge <strong>et</strong> le sexe qui influencent la créatininurie moyenne[Beaufrère, 1996] :. nouveau-né : 10 à 15 mg/kg/j,. adulte (homme) : 23 mg/kg/j,. adulte (femme) : 18 mg/kg/j,- l’alimentation à base de viande,- l’insuffisance rénale, le rein conditionnant l’excrétion urinairede la créatinine.En pratique, la mesure de la créatininurie est réalisée sur 3jours.Des tables de correction de la céatininurie en fonction del’âge, de la taille <strong>et</strong> du sexe sont disponibles.La dénutrition peut être évaluée à l’aide de l’index de créatininurie:Index de créatininurie =créatinurie (mg) des 24 h / taille (cm)Interprétation :valeurs normales pour l’homme : 9 mg/cm/jvaleurs normales pour la femme : 6 mg/cm/j2.2. 3-Méthyl Histidine urinaireLa 3-Méthyl Histidine est un acide aminé produit lors de ladégradation des protéines musculaires (actine <strong>et</strong> myosine).Elle est éliminée exclusivement par voie rénale sans êtremétabolisée.Dossier 1999, XX, 22. Marqueurs biologiques urinaires2.1. Créatininurie <strong>et</strong> index de créatinineLa créatinine, protéine issue de la cyclisation spontanée <strong>et</strong>irréversible de la créatine (fournisseur d’ATP musculaire)est utilisée pour mesurer la masse musculaire <strong>et</strong> la massenon grasse.40Les valeurs de 3-Méthyl Histidine urinaire (3MHU) dépendentde l’âge <strong>et</strong> du sexe.Néanmoins, le rapport 3MHU / créatinurie est constant chezl’homme, la femme <strong>et</strong> le suj<strong>et</strong> âgé.Dans la pratique <strong>et</strong> comme pour la créatininurie, un recueilcompl<strong>et</strong> des urines de 24 heures sur 2 à 3 jours consécutifsest nécessaire.


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésTableau III : Marqueurs biologiques sanguins de la dénutrition. D'après [Ricour, 1996]Protéine T1/2 (j) Normales selon les âges des suj<strong>et</strong>sNouveau-né 1 mois - 1 an 1 - 10 ans 10 - 15 ans AdulteAlbumine (g/l) 21 30 - 45 35 - 50 35 - 50 35 - 50 35 - 50Préalbumine (mg/l) 2 70 - 130 100 - 200 150 - 300 150 - 400 H : 240 - 400F : 200 - 350R<strong>et</strong>inol Binding Protein 0,5 15 - 30 20 - 40 30 - 70 35 - 80 H : 50 - 80ou RBP (mg/l) F : 40 - 70Transferrine (g/l) 8 à 9 1 - 2 1 - 3 2 - 4 2 - 4 2 - 4CRP (g/l) 1 < 0,01(C reactive protein)Orosomucoïde (mg/l) 2,5 0,55 - 0,9Protéine Dénutrition modérée Dénutrition sévèreAlbumine (g/l) 21 - 30* < 21Préalbumine (mg/l) 0,1 - 0,2 < 0,1 (< 0,05 pronostic vital en jeu)* Pour certains auteurs (8), une albuminémie < 30 g/l signe déjà une dénutrition sévère.Tableau IV : Sensibilité, spécificité <strong>et</strong> variabilité des différentes protéines sanguines utilisées comme indicateurs biologiques.D'après [Goul<strong>et</strong>, 1996]Protéine Sensi- Spéci- Facteurs de variabilitébilité ficitéAlbumine + 0 · malnutrition protéino-énergétique · infections prolongées*a · insuffisance hépato-cellulaire · index pronostic· pertes digestives, urinaires, cutanées ...Préalbumine ++ ++ · malnutrition protéique · hyperthyroïdie*b · affections hépatiques · syndromes inflammatoiresR<strong>et</strong>inol +++ ++ · malnutrition protéino-énergétique · déficit en zincBinding *c · syndromes inflammatoires · affections hépatiquesProtein · hypo vitaminose A · atteinte glomérulo-tubulaireou RBP(augmente les taux)Transferrine + + · néphropathie glomérulaire · surcharge tissulaire en Fer*d · entéropathie exsudative · syndrome inflammatoire· insuffisance hépatique · carence martiale· malnutrition* Pour certains auteurs (8) :- a : élément de référencedes évolutions à long terme- b<strong>et</strong> c : peu spécifique- d : très sensible mais non spécifiqueDossier 1999, XX, 2 41


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésLes valeurs de 3MHU varient avec les apports exogènesdont l’alimentation carnée qui devra être évitée 48 heuresavant le début du test <strong>et</strong> durant tout son déroulement.Tableau V : Valeurs normales de la 3 MHU en micromoles/kg.D'après [Maur<strong>et</strong>te, 1987]Adulte Suj<strong>et</strong> âgé Enfant de2 à 6 ansHomme 3 à 3,7 2,2 3Femme 2 à 3 1,3 3Tableau VI3. Bilan azotéLe bilan azoté est la méthode la plus utilisée pour évaluerl’état protidique d’un individu.Il est calculé selon la formule suivante :La détermination des apports azotés est facile dans le cadred’une nutrition parentérale exclusive mais plus délicate encas de nutrition mixte (parentérale / entérale) ou d’alimentationspontanée.Les pertes sont représentées pour 90 % par l’azote urinaire.Tableau VI : Pertes azotées physiologiques pour unadulte sain. D'après [Aussel, 1992]Nature de la perte azotéeUrinesBilan azoté =somme des apports azotés - somme des pertes azotéesQuantité perdue(g d’azote/j)· urée 2 à 16· ammoniaque 0,2 à 0,6· acide urique 0,1 à 0,2· créatinine 0,3 à 0,8· acides aminés 0,35· protéines 0,02Tube digestif ou pertes fécales 0,5 à 2Deux techniques perm<strong>et</strong>tent de réaliser le dosage de l’azoteurinaire <strong>et</strong> fécal : la technique de Kjeldahl , considéréecomme la technique de référence, <strong>et</strong> la chimioluminescenceplus rapide est moins lourde à m<strong>et</strong>tre en œuvre.Les pertes azotées peuvent, plus simplement, être estiméesà partir du dosage de l’urée urinaire des 24 heures en utilisantles formules de Lee <strong>et</strong> Hartley ou de Mac Kenzie <strong>et</strong>Coll.Indices clinico-biologiques1. Pronostic Nutritional Index (PNI)C<strong>et</strong> indice prend en compte à la fois les paramètres biologiques<strong>et</strong> cliniques de l’individu.PNI (%) =158 - 16,6 x Alb - 0,78 x ECT - 0,2 x TF - 5,8 x THAlb = taux d’albumine en g/dlECT = épaisseur du pli cutané tricipital en mmTF = transferrine en mg/dlTH = test cutané d’hypersensibilité3 valeurs possibles :0 si absence de réaction1 si induration < 5 mm2 si induration > 5 mmInterprétation : un PNI > 40 traduit une dénutrition sévère.2. Indice de Butzby (INR)L’Indice de Risque Nutritionnel (INR) intègre les valeurs depoids habituel <strong>et</strong> actuel du patient ainsi que la valeur de sonalbuminémie :INR =1,519 x Alb + {0.417 x (poids actuel / poids habituel) x 100}Alb = taux d’albumine en g/lInterprétation :- INR > 97,5 : état nutritionnel normal,- 83,5 < INR < 97,5 : patient moyennement dénutri,- INR < 83,5 : dénutrition sévère avec fort risque decomplications.Peau 0,3Pertes insensibles (sueur) 0,02Dossier 1999, XX, 242


FicheNutrition parentérale : 1 - Généralités3. Pronostic Inflammatory and Nutritiona (PINI)lProposé par Ingenbleek <strong>et</strong> Carpentier, c<strong>et</strong> index doit son originalitéà la prise en compte de 2 protéines de l’inflammation: l’orosomucoïde <strong>et</strong> la protéine C réactive [Ingenbleek,1985].PINI =Orosomucoïde (mg/l) x CRP (mg/l)Albumine (g/l) x Préalbumine (mg/l)Interprétation :- 1 à 10 : risque faible,- 11 à 20 : risque moyen,- 21 à 30 : risque majeur,- > 30 : risque vital.Appréciation subjective de l’état nutritionnelDivers questionnaires perm<strong>et</strong>tent d’évaluer précisémentl’état nutritionnel d’un individu.L’indice de D<strong>et</strong>sky <strong>et</strong> le Mini Nutritional Assessment(MNA) sont parmi les plus utilisés.Leur avantage principal est de n’avoir recours à aucun gesteinvasif.Évaluation de la composition corporelleUne bonne appréciation de l’état nutritionnel peut être obtenueen évaluant précisément la composition corporelle d’unindividu.C<strong>et</strong>te évaluation m<strong>et</strong> cependant en jeu des techniqueslourdes, peu applicables en milieu hospitalier à l’exceptionde l’impédance bioélectrique qui sera détaillée plus précisément.1. Dilution isotopiqueLes techniques de dilution isotopique perm<strong>et</strong>tent d’évaluerla composition corporelle en mesurant l’eau totale de l’organisme.Elles utilisent l’eau marquée avec du deutérium, du tritiumou de l’oxygène 18. L’utilisation de la Leucine marquée aucarbone 13 perm<strong>et</strong> de mesurer le turn over protéique.Pour évaluer la composition corporelle, on perfuse ou faitingérer une quantité précise d’isotope stable de l’eau <strong>et</strong> onmesure l’enrichissement isotopique du milieu biologique, leplasma généralement.La masse maigre peut être déduite de la mesure de l’eautotale en se basant sur le fait qu’elle contient en moyenne73 % d’eau.Masse maigre = Volume d’eau totale / 0,732La dilution isotopique perm<strong>et</strong> aussi d’évaluer l’eau extracellulaire en utilisant un sel, le bromure de sodium (BrNa).L’espace de diffusion du brome étant superposable à celuidu chlore, il perm<strong>et</strong> d’évaluer l’espace extracellulaire.2. Activation neutroniqueLe principe repose sur l’irradiation de l’organisme entieravec des neutrons rapides.C<strong>et</strong>te manipulation rend instables les atomes qui constituentnormalement l’organisme étudié.Le r<strong>et</strong>our spontané des différents atomes à leur état stable sefait via l’émission d’un rayonnement gamma dont l’énergiecaractéristique peut être mesurée. L’avantage principal dec<strong>et</strong>te technique est de pouvoir séparer précisément lesdivers éléments constitutifs d’un individu.L’activation neutronique étudie :- l’azote total qui estime la masse musculaire,- le calcium total qui estime la masse osseuse <strong>et</strong>,- le carbone total qui estime les graisses.L’activation neutronique est très peu répandue du fait de salourdeur <strong>et</strong> de la nécessité d’irradier le patient.3. Mesure du potassium 40C<strong>et</strong>te technique est basée sur la mesure de l’isotope natureldu potassium, le 40 K qui représente 0,012 % du potassiumde l’environnement. Le potassium est un cation presqueexclusivement intracellulaire. Il est présent essentiellementdans le muscle (98 %) <strong>et</strong> absent des graisses.Son appréciation évalue précisément la masse maigre d’unindividu sachant que celle-ci contient :- 68,1 mmol/kg de potassium chez l’homme,- 64,2 mmol/kg de potassium chez la femme,- une quantité variable de potassium chez l’enfant : 50 à 67mmol/kg chez le garçon, 50 à 64 mmol/kg chez la fille.Dossier 1999, XX, 243


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésLa mesure du 40 K constitue une technique fiable <strong>et</strong> précisechez le suj<strong>et</strong> sain mais discutable en pathologie en raisondes variations des secteurs hydriques en cas de dénutrition.En pratique, la réalisation de c<strong>et</strong>te technique est longue (40minutes par analyse) <strong>et</strong> nécessite un appareillage très lourdqui limite son utilisation.Homme :DER (kcal) =66,5 + 13,75 x poids (kg) + 5 x taille (cm) - 6,77 x annéesen simplifiant :DER = 30 kcal/kg/j4. Impédance bioélectriqueL’impédance bioélectrique repose sur le fait que la compositiond’un tissu détermine la résistance qu’il va opposer aupassage d’un courant électrique. Dans l’organisme, la peau,la graisse <strong>et</strong> les os sont peu conducteurs à l’opposé desliquides <strong>et</strong> des électrolytes surtout présents dans la massemaigre. Les membranes cellulaires se comportent commedes condensateurs dont la résistance décroît avec l’augmentationde fréquence du courant alternatif qui les traverse. Apartir de 10 kHz, le courant électrique commence à passer àtravers les membranes cellulaires mais il faut une fréquenceminimale de 50 kHz pour évaluer correctement les compartimentshydriques du corps (eau intra <strong>et</strong> extracellulaire).Fricke a proposé un modèle assimilant le corps humain àune somme de cellules en suspension dans une solutionhydroélectrolytique.Dans la pratique, un courant électrique alternatif de trèsfaible intensité (50 à 800 microA) est appliqué à l’aided’électrodes (2 sous-cutanées ou 4 collées) appliquées à lamain <strong>et</strong> au pied controlatéral. On déduit des mesures d’impédanceles proportions d’eau intra <strong>et</strong> extracellulaire <strong>et</strong>donc d’eau totale. La masse maigre est calculée comme précédemmenten se basant sur la proportion théoriquementfixe de 73 % d’eau contenue dans ce tissu.L’impédancemétrie fournit rapidement des résultats fiables<strong>et</strong> reproductibles. Sa mise en œuvre est facile puisque lematériel nécessaire à sa réalisation tient dans une mall<strong>et</strong>te.Chez l’adulte <strong>et</strong> le grand enfant (> 7 ans), l’impédance bioélectriquefournit des résultats de bonne qualité.C<strong>et</strong>te méthode n’est pas encore validée chez le nouveau-né<strong>et</strong> le jeune enfant.Évaluation des besoins énergétiques1. Évaluation théorique du métabolisme énergétique1.1. Équation de Harris <strong>et</strong> BenedictLe métabolisme énergétique de repos correspond au métabolismebasal <strong>et</strong> à l’eff<strong>et</strong> thermique des nutriments chez unhomme sans activité physique <strong>et</strong> non exposé au froid.Femme :DER (kcal) =655,1 + 9,56 x poids (kg) + 1,85 x taille (cm) - 4,67 x annéesen simplifiant :DER = 25 kcal/kg/j1.2. Formules de l’OMSHomme :DER (KJ/24 h)18 à 30 ans : 64,4 x P - 113 x T + 300030 à 60 ans : 19,2xP - 66,9x T + 3769Femme :DER (KJ/24 h)18 à 30 ans : 55,6 x P - 1397,4 x T + 14630 à 60 ans : 36,4 x P - 104,6 x T + 3619P = Poids en kg <strong>et</strong> T = Taille en m2. Facteurs de correction en fonctionde l’agression <strong>et</strong> de l’état physiqueTableau VII : Facteurs cliniques de correction de laDER calculée selon l'équation de Harris <strong>et</strong> Benedict.D'après [Lerebours, 1987]Activité ou pathologieFacteur de correctionpatient alité 1patient non alité 1,2température corporelle 1,1 par degré > 37 C°chirurgie mineure 1,2traumatisme majeur 1,35sepsis 1,6sida 1,6brûlure 2,1DER = Dépense Energétique de Repos.Dossier 1999, XX, 244


FicheNutrition parentérale : 1 - Généralités3. Mesure des dépenses énergétiquesLa dépense énergétique peut être mesurée directement pardes méthodes de calorimétrie directe <strong>et</strong> indirecte.La source d’énergie commune à l’homme <strong>et</strong> aux animauxprovient de l’oxydation des nutriments entraînant uneconsommation d’oxygène <strong>et</strong> une production d’ATP, de chaleur,de CO2 <strong>et</strong> d’eau.La calorimétrie directe est la méthode de référence. Elleconsiste à mesurer la chaleur émise par un suj<strong>et</strong>.C<strong>et</strong>te libération de chaleur peut s’effectuer selon 3 modalités: l’évaporation, la radiation <strong>et</strong> la convection.Les mesures en calorimétrie directe nécessitent de placer lesuj<strong>et</strong> dans une enceinte isolée thermiquement de l’extérieur.C’est une méthode précise mais dont la mise en oeuvrecomplexe la réserve au domaine de la recherche.La calorimétrie indirecte consiste à déduire la dépense énergétiquedes échanges gazeux mesurés.C<strong>et</strong>te méthode perm<strong>et</strong>, en connaissant la consommationd’O2, la production de CO2 <strong>et</strong> l’élimination d’azote urinairedes 24 heures, d’évaluer les dépenses énergétiques des 24heures <strong>et</strong> de déterminer la part de glucides, lipides <strong>et</strong> protidesqui la compose.BESOINS STANDARD DES PATIENTS ADULTESBesoins énergétiquesHomme :DER = 30 kcal/kg/jFemme :DER = 25 kcal/kg/jBesoins en eauBesoins standards :Besoins en glucidesBesoins standards : 5 g/kg/jBesoins en lipides25 à 40 ml/kg/jau minimum 150 g/jBesoins standards : 1 à 2 g/kg/j (max : 3 g/kg/j)Besoins en protéines1 g d’azote= 6,25 g de protéines= 30 g de muscleApports minimums :160 à 320 mg d’azote /kg/j soit 1 à 2 g/kg de protéines par jourSituation apport en azote apport en protéines(g d’azote /kg/ J) (g protéines/kg/j)adulte 0,16 1au reposadulte actif 0,2 1,25Apports en ionsIonsSodiumPotassiumCalciumMagnésiumChlorePhosphoreApport journalier1 à 3 mmol/kg/j1 à 1,5 mmol/kg/j0,5 à 1 mmol/kg/j0,05 à 0,1 mmol/kg/j1 à 3 mmol/kg/j0,2 à 0,5 mmol/kg/jIl est à souligner que les valeurs rapportées varient beaucoupd’une publication à l’autre.Besoins en vitaminesVitamineApport journalierRétinol3 330 UICalciférol200 UITocophérol10 UIAcide ascorbique100 mgAcide folique 400 µgAcide nicotinique40 mgRiboflavine3,6 mgThiamine3 mgPyridoxine4 mgCyanocobalamine 5 µgAcide pantothénique 15 mgBiotine 60 µgDossier 1999, XX, 245


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésBesoins en oligo-élémentsOligo-élémentsApport journalier (en mg/j)Fer 0,5 à 5Zinc 2,5 à 4Cuivre 0,5 à 1,5Chrome 0,01 à 0,02Manganèse 0,15 à 0,8Molybdène 0,01 à 0,03Sélénium 0,02 à 0,05Iode 0,07 à 0,3Fluor 0,5 à 1Pour la plupart, elles sont composées d’extraits d’huiles desoja composés de triglycérides à chaîne longue.Deux produits se distinguent de part leur origine :- Le MÉDIALIPIDE® contenant un mélange de triglycéridesà chaîne moyenne <strong>et</strong> longue.- Le CLINOLÉIC® contenant un mélange de triglycéridesà chaîne longue extrait d’huiles de soja <strong>et</strong> d’olive.Mélanges binaires <strong>et</strong> ternairesTableau IX1. Apports en flacons à reconstituerSOLUTIONS DE NUTRITION PARENTÉRALEDISPONIBLES :PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUESNutriments séparés1. Apports glucidiquesL’industrie pharmaceutique propose une large gamme desolutions glucosées présentées en flacons verre ou enpoches à base de glucose essentiellement <strong>et</strong> à des concentrationsde 5, 10, 15, 20 <strong>et</strong> 30 %.2. Apports en poches à compartiments séparésTableaux X <strong>et</strong> XIApports ioniquesLes apports ioniques peuvent être effectués avec :- IONITAN® 40 ou 500 ml- SANDARD® III 70 ml (formule plus concentrée).Tableau VII2. Apports protéiquesIonNombre de mmolIONITAN STANDARD IIIpour 1 l pour 70 mlLes solutions injectables d’acides aminés présentes sur lemarché sont nombreuses. Les profils d’acides aminés de cesprésentations sont très variables. Toutes ces solutionsrevendiquent des formulations adaptées aux patients adulteshormis le PRIMÈNE® <strong>et</strong> le VAMINOLACT® dont le profild’acides aminés le destine à un usage pédiatrique exclusif.Le tableau ci après présente, à titre d’exemple, les apportsde différentes solutions commercialisées d’acides aminés.Tableau VIIIDossier 1999, XX, 23. Apports lipidiquesLes émulsions lipidiques actuellement disponibles se différencientessentiellement par l’origine de la matière premièreutilisée.46Sodium 1 250 122Potassium 1 200 80Calcium 100 8Magnésium 50 14Acétates 250 42Chlorures 1 975 117Sulfates 50 2,5Lactates 100 40Phosphates 66,5 13,3Osmolarité 6268(mOsm/l


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésTableau VIII : Apports lipidiquesPour 1000 ml CLINO- INTRA- IVÉ- ENDO- LIPO- MÉDIA-LÉIC® LIPIDE® LIP® LIPIDE® VEN® LIPIDE®Huile de soja (TCL) 40 g 200 g 200 g 200 g 200 g 100 gExtrait huile decoprah (TCM)100 gHuile d’olive (TCL)160 gPhosphatides d’oeuf 12 g 12 g 12 g 12 g 12 g 12 gGlycérol 22,5 g 22,5 g 25 g 22,5 g 25 g 25 gOléate de sodium 0,3 g 0,3 g 0,3 gAGL (mmoles) 3 1,25 5 < 2 < 3pH 7,8 8,25 8 8 8Osmolarité 270 330 360 373 360 379Diamètre moyen 300-400 nm 330 nm 300-400 nm 308 nm 300 nm 290 nmAGL : acide gras libreTableau IX : Apports en flacons à reconstituerType Kcal Vol Osmolarité Protéines Lipides Glucides G/Ltotales/non final (mosm/l) (N/AA g/l) (g/l) (g/l) (%)protéiques (ml)MÉDIANUT® 1140 / 900 2000 520 9,6 / 60 50 100 45 / 55+ G 10 % (1 l)MÉDIANUT® 1340 / 1100 2000 660 9,6 / 60 50 150 55 / 45+ G 15 % (1 l)MÉDIANUT® 1540 / 1300 2000 800 9,6 / 60 50 200 60 / 40+ G 20 % (1 l)MÉDIANUT® 1940 / 1700 2000 1070 9,6 / 60 50 300 70 / 30+ G 30 % (1 l)2 MÉDIANUT® 2280 / 1800 3000 700 19,2 / 120 100 200 45 / 55+ G 20 % (1 l)2 MÉDIANUT® 2680 / 2200 3000 890 19,2 / 120 100 300 55 / 45+ G 30 % (1 l)1 VITRIMIX® 1000 / 800 1000 960 7 / 52,5 50 82,5 50 / 50TRIVÉ® 1000 1000 / 800 1000 1090 8,4 /60 44 100 50 / 50(pas à,reconstituer)(sorbitol)Dossier 1999, XX, 2 48


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésTableau X : Apports en poches bicompartimentéesPoche + Lipides Kcal Vol Osmolarité Protéines Lipides Glucides20 % non (ml) (mosm/l) (N/AA g) (g) (g)(ml) protéiquesAMINOMIX® 1 (1 l) 100 1000 1100 1635 8,2 / 50 20 200AMINOMIX® 1 (1 l) 250 1300 1250 1470 8,2 / 50 50 200AMINOMIX® 1 (1,5 l) 250 1700 1750 1555 12,3 / 75 50 300AMINOMIX® 1 (1,5 l) 500 2200 2000 1395 12,3 / 75 100 300AMINOMIX® 1 (2 l) 250 2100 2250 1603 16,4 / 100 50 400AMINOMIX® 1 (2 l) 500 2600 2500 1470 16,4 / 100 100 400AMINOMIX® 2 (1 l) 100 680 1100 1224 8,2 / 50 20 120AMINOMIX® 2 (1 l) 250 980 1250 1107 8,2 / 50 50 120AMINOMIX® 2 (1,5 l) 250 1220 1750 1167 12,3 / 75 50 180AMINOMIX® 2 (1,5 l) 500 1720 2000 1055 12,3 / 75 100 180AMINOMIX® 2 (2 l) 250 1460 2250 1200 16,4 / 100 50 240AMINOMIX® 2 (2 l) 500 1960 2500 1107 16,4 / 100 100 240AMINOMIX® 3 = même formulation qu’AMINOMIX 2 mais sans électrolytesCLINIMIX® N9G15E 100 800 2100 820 9,1 / 55 20 150CLINIMIX® N9G15E 250 1100 2250 785 9,1 / 55 50 150CLINIMIX® N9G15E 500 1600 2500 740 9,1 / 55 100 150CLINIMIX® N12G20E 100 1000 2100 1025 11,6 / 70 20 200CLINIMIX® N12G20E 250 1300 2250 980 11,6 / 70 50 200CLINIMIX® N12G20E 500 1800 2500 910 11,6 / 70 100 200CLINIMIX® N12G20 = CLINIMIX N12G20E sans électrolytesCLINIMIX® N14G30 100 1400 2100 1300 /ionitan 14 / 85 20 3001390 /stdIIICLINIMIX® N14G30 250 1700 2250 1230 /ionitan1320 /stdIII 14 / 85 50 300CLINIMIX® N14G30 500 2200 2500 1140 /ionitan1220 /stdIII 14 / 85 100 300CLINIMIX® N17G35 100 1600 2100 1505 /ionitan1590 /stdIII 16,5 / 100 20 350CLINIMIX® N17G35 250 1900 2250 1425 /ionitan1510 /stdIII 16,5 / 100 50 350CLINIMIX® N17G35 500 2400 2500 1315 /ionitan 16,5 / 100 100 3501390 /stdIIIDossier 1999, XX, 2 49


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésTableau XI : Apports en poches tricompartimentées réfrigéréesPoche Kcal totales/ Vol Osmolarité Protéines Lipides Glucides G/Lnon protéiques (ml) (mosm/l) (N/AA g) (g) (g) (%)KABIMIX 1200 1356/1200 1940 570 6,1 / 38,7 70 139 41 / 59KABIMIX 1800 2064/1800 1781 1104 10,5 / 66,2 90 248 52 / 48KABIMIX 2400 2753/2400 2375 1104 14 / 88,2 120 330 52 / 48KABIMIX 3000 3441/3000 2969 1104 17,5 / 110,3 150 427 52 / 48CLINOMEL N4-550 1080 2000 840 7,3 / 44 40 160CLINOMEL N5-800 0 1600 2000 1020 9,6 / 56 80 200CLINOMEL N6-900 0 1760 2000 1190 11,2 / 68 80 240CLINOMEL N7-1000 0 2080 2000 1470 13,2 / 80 80 320Apports d’oligo-élémentsOligo- NONAN HEPTANélément apport / apport /flc de 40 ml flc de 40 mlFer 0,018 mmol 0,018 mmolCuivre 0,007 mmol 0,007 mmolManganèse 0,036 mmol 0,018 mmolZinc 0,061 mmol 0,044 mmolFluor 0,076 mmol 0,076 mmolCobalt 0,025 µmol 0,025 µmolIode 0,012 µmol 0,012 µmolSélénium 0,507 µmolMolybdène 0,260 µmolApports vitaminiquesTableauXIIAutresSodiumAmmoniumGluconateDossier 1999, XX, 20,077 mmol0,223 µmol0,208 mmol50RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES1 - Aussel C, Coudray-Lucas, Giboudeau J. Place du biland'azote en nutrition artificielle. Nutr Clin Métabol 1992 ; 6 :77-81.2 - Bernstein L. Measurement of visceral protein status inassessing protein and energy malnutrition : standard of care.Nutrition 1995 ; 11 : 169-71.3 - Boulier A. Fricker J, Ferry M <strong>et</strong> al. Mesure de la compositioncorporelle par impédance bioélectrique. Nutr ClinMétabol 1991 ; 5 : 165-74.4 - Ginies JL, Goul<strong>et</strong> O. Composition corporelle : étude descompartiments. In «Traité de nutrition artificielle», ed. byC. Ricour, J. Ghisolfi, G. Put<strong>et</strong> and O. Goul<strong>et</strong>, pp. 403-420,Maloine, Paris, 1996.5 - Lerebours E, Fouin-Fortun<strong>et</strong> H, Colin R. Besoins nutritionnels.In Besoins nutritionnels, ed. by Masson, pp. 23-40, Paris, 1987.6 - Pennington CR. Disease and malnutrition in british hospitals.Proceedings of the nutrition soci<strong>et</strong>y 1997 ; 56 : 393-407.7 - Solomon SM, Kirby DF. The refeeding syndrome : areview. J Parent Enter Nutr 1990 ; 14 : 90-7.8 - The V<strong>et</strong>erans Affairs Total Parenteral Nutrition CooperativeStudy Group : Perioperative total parenteral nutrition in surgicalpatients. N Engl J Med 1991; 325 (8) : 525-32.9 - Melchior JC. Traité de nutrition parentérale ; 1998 ; pp415-432.


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésTableau XII : Apports polyvitaminiques injectablesCERNÉVIT® VITALIPIDE® VITALIPIDE® SOLUVIT® HYDROSOL®enfant adulte polyvitaminéBONRétinol = vit A (UI) 3500 2300 3300 5000Ergocalciférol = vit D2 (UI) 400 200 1000Cholécalciférol = vit D3 (UI) 220Alphatocophérol = vit E (UI) 11,2 7 10 2 mgPhytoménadione = vit K1 (mg) 0,2 0,15Ac ascorbique = vit C (mg) 125 100 50Thiamine (mg) 3,51 2,5Riboflavine = vit B2 (mg) 4,14 3,6 1,5Pyridoxine = vit B6 (mg) 4,53 4 2Cyanocobalamine (mg) 0,006 0,005Ac folique (mg) 0,414Ac pantothénique (mg) 17,25 15 4Biotine (mg) 0,069 0,06Nicotinamide (mg) 46 40 10Indication adulte enfant adulte adulte<strong>et</strong> enfant <strong>et</strong> enfant <strong>et</strong> enfant> 11 ans > 11 ansPosologie1 fl / JPrésentation flacon de amp 10 ml amp 10 ml flacon de amp 2 mllyophilisatlyophilisat2,5 ml 10 mlStabilité3 ansDossier 1999, XX, 2 51


FicheNutrition parentérale : 1 - GénéralitésINDEXpage- Activation neutronique 43- Adipomètre 39- Albumine 40- Bilan azoté 42- BMI 39- Calorimétrie directe 45- Calorimétrie indirecte 45- Chimioluminescence 42- Classification de Waterlow 39- Composition corporelle 37- Créatininurie 40- Dilution isotopique 43- Équation de Brooks 39- Équation de Durnin 39- Équation de Harris <strong>et</strong> Benedict 44- Formule de Siri 40- Fricke (modèle de) 44- Harpenden (compas d') 39- Impédance bioélectrique 44- INR 42- Indice de Butzby 42- Jeûne court 38- Jeûne prolongé 38- Kjeldahl 42- Mesure du potassium 40 43- Méthyl Histidine (3-) 40- PINI 43- PNI 42- Poids idéal 38- Préalbumine 40- R<strong>et</strong>inol binding protein 40- Taille 39- Transferrine 40AbstractDenutrition in hospital inpatients is a morbidity factor which causes an increase of the hospitalisation length, and may beof the mortality. It is frequent at the beginning of hospitalisation and worsens for the stay, especially in the elderly people.Many reasons explain this aggravation.Parenteral nutrition may be a source of side effects and is cost expensive.This card opens a series of cards treating of interest of parenteral nutrition in various diseases or in some physiologicalsituations.It includes short studies of :• corporal composition of human being, in lean body mass and in fatty tissue mass, and its evolution during the growingperiod,• organism adaptation to the fast : different m<strong>et</strong>abolic ways are activated according to the fast duration, first with a glucosesaving and later with a glucose production from fatty tissues and amino acids stocked in the muscle.• evaluation of the nutritional state :- from clinical data as denutrition signs (digestive disorders, skin and integument signs, oedema, anasarca, glossitis);weight loss ; nutritional indexes as Body Mass Index; blood biological markers ;- from biological urinary data as creatinin, nitrogen balance,- from clinical biological indexes as Nutritional Index (PNI), Butzby indice (INR), Pronostic Inflammatory and NutritionalIndex (PIN).- from subjective evaluation of nutritional state as D<strong>et</strong>sky Index and Mini Nutritional Assessment (MNA).• evaluation of the corporal composition• evaluation of the energ<strong>et</strong>ic needs• standard needs of adult patients: energ<strong>et</strong>ic needs in male and female subjects, water needs, glucids, lipids, proteins, ions,vitamins and oligo elements needs.Lastly are presented boards of the main characteristics of the availabte solutions for parenteral nutrition.Key words : Amino acid, Glucid, Ion, Lipid, Parenteral Nutrition, Oligo element, Protein, Review, VitaminsDossier 1999, XX, 252

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