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THESE Thibaut RAGINEL Education sexualité rural MG ... - Thèse IMG

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UNIVERSITE DE CAENFACULTE DE MEDECINEAnnée Universitaire 2011 - 2012DoyenProfesseur J.L. GERARDAssesseursProfesseur D. AGOSTINIProfesseur P. DELAMILLIEUREProfesseur G. DEFERSecrétaire GénéraleMadame C. CARREPROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERSM. AGOSTINI Denis Biophysique et Médecine nucléaireM. ALVES Arnaud Chirurgie digestiveM. BABIN Emmanuel Oto-Rhino-LaryngologieM. BALEYTE Jean-Marc PédopsychiatrieM. BENATEAU Hervé Chirurgie maxillo-faciale et stomatologieM. BENSADOUN Henri UrologieM. BIENVENU Boris Médecine interneM. BOUVARD Gérard Biophysique et Médecine nucléaireMme BRAZO PerrinePsychiatrie d’adultesM. BROUARD Jacques PédiatrieM. BUSTANY Pierre PharmacologieMle CHAPON Françoise Histologie, EmbryologieMme CHICHE LaurenceChirurgie digestiveMme EMERY EvelyneNeurochirurgieM. COMPERE Jean-François Chirurgie maxillo-faciale et StomatologieM. COQUEREL Antoine PharmacologieM. COURTHEOUX Patrick Radiologie et imagerie médicaleM. DAO Manh Thông Hépatologie-Gastro-EntérologieM. DEFER Gilles NeurologieM. DELAMILLIEURE Pascal Psychiatrie d’adultesM. DENISE Pierre PhysiologieM. DERLON Jean-Michel NeurochirurgieMme DOLLFUS SoniaPsychiatrie d'adultesM. DREYFUS Michel Gynécologie-ObstétriqueM. DU CHEYRON Damien Réanimation médicaleM. FELLAHI Jean-Luc Anesthésiologie et Réanimation médicaleM. FREYMUTH François (en surnombre) Bactériologie, VirologieMme GALATEAU-SALLE Françoise Anatomie PathologiqueM. GERARD Jean-Louis Anesthésiologie et Réanimation chirurgicaleM. GROLLIER Gilles CardiologieM. GUILLAMO Jean-Sébastien NeurologieM. GUILLOIS Bernard PédiatrieM. HABRAND Jean-Louis Radiothérapie


M. HAMON Martial CardiologieMme HAMON MichèleRadiologie et Imagerie médicaleM. HANOUZ Jean-Luc Anesthésiologie et Réanimation chirurgicaleM. HERLICOVIEZ Michel Gynécologie et ObstétriqueM. HERON Jean-François CancérologieM. HULET Christophe Chirurgie orthopédique et traumatologiqueM. HURAULT de LIGNY Bruno NéphrologieM. ICARD Philippe Chirurgie Thoracique et Cardio-VasculaireMme JOLY-LOBBEDEZ Florence CancérologieMme KOTTLER Marie-LaureBiochimie et Biologie MoléculaireM. LAUNOY Guy Epidémiologie, Economie de la santé et préventionM. LE COUTOUR Xavier Epidémiologie, Economie de la santé et préventionMme LE MAUFF BrigitteImmunologieM. LECLERCQ Roland MicrobiologieM. LEROY François Rééducation fonctionnelleM. MAIZA Dominique Chirurgie vasculaireM. MALLET Jean-François Chirurgie infantileM. MANRIQUE Alain Biophysique et Médecine nucléaireM. MARCELLI Christian RhumatologieM. MASSETTI Massimo Chirurgie Thoracique et Cardio-VasculaireM. MAUREL Jean Chirurgie GénéraleM. MAZOYER Bernard Radiologie et Imagerie MédicaleM. MILLIEZ Paul CardiologieM. MOREAU Sylvain Anatomie/Oto-Rhino-LaryngologieM. MOURIAUX Frédéric OphtalmologieM. NORMAND Hervé PhysiologieM. PELAGE Jean-Pierre Radiologie et Imagerie médicaleMme PIQUET Marie-AstridNutritionM. RAVASSE Philippe Chirurgie InfantileM. REIMUND Jean-Marie Hépato-GastroentérologieM. REZNIK Yves EndocrinologieM. ROUPIE Eric ThérapeutiqueM. RYCKELYNCK Jean-Philippe NéphrologieM. TROUSSARD Xavier HématologieMme VABRET AstridBactériologie - VirologieM. VERDON Renaud Maladies infectieusesMme VERNEUIL LaurenceDermatologieM. VIADER Fausto NeurologieM. VIELPEAU Claude (en surnombre) Chirurgie Orthopédique et TraumatologieM. VON THEOBALD Peter Gynécologie et ObstétriqueMme ZALCMAN EmmanuèleAnatomie et cytologie pathologiqueM. ZALCMAN Gérard PneumologiePROFESSEUR DES UNIVERSITES DE MEDECINE GENERALEM. LUET JacquesPROFESSEUR ASSOCIE de Médecine généraleMme SAMUELSON MarianneMr ROBERT Jean-CharlesMédecine Générale (Cherbourg)PRAGMme LELEU Solveig


UNIVERSITE DE CAENFACULTE DE MEDECINEAnnée Universitaire 2011 - 2012MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES-PRATICIENSHOSPITALIERSM. ALLOUCHE Stéphane Biochimie et Biologie MoléculaireMle BENHAIM Annie Biologie CellulaireM. BESNARD Stéphane PhysiologieM. CATTOIR Vincent Bactériologie-VirologieMme CLIN-GODARD Bénédicte Médecine et santé au travailM. CONSTANS Jean-Marc Radiologie et Imagerie Médicale - option biologiqueM. COULBAULT Laurent Biochimie et Biologie moléculaireM. CREVEUIL Christian Informatique MédicaleMme DEBOUT ClaireHistologie, embryologie, cytogénétiqueMme DEBRUYNE DanièlePharmacologie fondamentaleMme DENIS IsabelleBiologie du Développement et de la reproductionMme DERLON-BOREL AnnieHématologieM. ETARD Olivier PhysiologieMme GUITTET-BAUD LydiaEpidémiologie, économie de la santé et préventionM. HITIER Martin AnatomieM. LANDEMORE Gérard Histologie, embryologie, cytogénétiqueMme LAROCHE DominiqueBiophysique et traitement de l'imageMme LELONG-BOULOUARD Véronique Pharmacologie fondamentaleMme LEPORRIER NathalieGénétiqueMme LEVALLET GuénaëlleCytologie et HistologieM. MITTRE Hervé Biologie cellulaireM. PARIENTI Jean-Jacques Biostatistiques, Infor. Médicale et Tech. de CommunicationM. SESBOUE Bruno PhysiologieMme SZERMAN-POISSON Ethel Biologie du Développement et de la ReproductionM. VERGNAUD Michel Bactériologie, VirologieMaître de Conférence Associé de Médecine généraleMme AULANIER SylvieMédecine générale (LE HAVRE)Mr ROBERT Jean-Charles Médecine générale (Villers sur Mer)


REMERCIEMENTSA Monsieur le Président du juryMonsieur le Professeur Jacques LUETTu me fais l’honneur de présider mon jury de thèse. Tu trouveras ici l’expression dema gratitude, de mon respect et du plaisir que j’ai à travailler avec toi. Puisse cettecollaboration durer encore plusieurs années.A Messieurs les membres du juryMonsieur le Professeur Jacques BROUARDVeuillez trouver ici l’expression de ma gratitude pour vos enseignements et pouravoir accepté de juger mon travail en participant à mon jury de thèse. Recevez letémoignage de ma reconnaissance.Monsieur le Professeur Xavier LE COUTOURVeuillez trouver ici l’expression de ma gratitude pour vos enseignements, pour votreinitiation à la Santé Publique et à la recherche il y a maintenant plusieurs années etpour avoir accepté de juger mon travail en participant à mon jury de thèse. Vousavez contribué à faire naître la vocation universitaire en soins primaires qui est lamienne. Recevez ce témoignage de ma reconnaissance.A ma Directrice de thèse et membre du juryMadame le Docteur Isabelle AsselinAprès m’avoir initié à l’<strong>Education</strong> à la sexualité en collège, tu as accepté de dirigerce travail. Tu as accepté de faire partie de mon jury, sois assurée de ma profondereconnaissance. Pour ton expérience, ta formation, ton soutien et tesencouragements, merci.


Merci à Catherine GINDREY pour sa participation et son engagement quotidien, àIsabelle GRIMBERT pour m’avoir initié à la saisie des questionnaires, à YannickMAUDET pour sa réactivité, ses cartes et son travail quotidien de coordination et àGauthier POUPEAU pour ses formations et ses explications pragmatiques.Merci aux responsables des différentes institutions citées dans ce travail d’avoiraccepté de me recevoir et de partager une partie de vos données avec moi. Merci àl’ensemble du personnel du CPEF de Vire pour votre accueil et votre patience face àmes nombreuses questions.Merci à tous les principaux d’établissements pour leur accueil motivé, ainsi qu’auxinfirmières scolaires et aux collégiens pour leurs réponses. Sans vous ce travailn’aurait jamais pu aboutir.Merci aux médecins généralistes m’ayant répondu. Vous avez pris de votre tempspour me permettre de produire ce travail. Soyez-en remercié ici lorsque vous lirez cetravail. Merci pour votre engagement quotidien auprès de vos patients et pour votreaccueil plus que confraternel !Merci à tous mes enseignants et maîtres de stage depuis 11 ans. Soyez infinimentremercié de votre compagnonnage, de votre enseignement de la clinique et de larecherche qui me motivent quotidiennement au service non plus d’une patientèlemais d’un bassin de population. Merci à tous les médecins cliniciens en particulierpour cette vision humaine, incontournable, universelle et impérieuse de laMédecine.Merci à mes amis pour votre présence, nos échanges et tout ce que vousm’apportez. Merci particulièrement à Marina pour ta relecture attentive de ce travailet tou ce que notre amitié nous apporte à tous deux.A ma famille ISNARienne pour tout ce que vous m’avez apporté ces 4 dernièresannées. Je suis devenu un vieux c.. et je ne pourrai plus vous quitter.A ma famille pour m’avoir permis de devenir ce que je suis aujourd’hui. Les mots nepourraient pas et ne suffiraient pas à l’exprimer comme je le souhaite.A Estelle, pour être à mes côtés depuis toutes ces années et pour tes relecturespatientes et attentives. Pour toi, pour nous…A Margaux. Tu fais mon bonheur chaque jour. Te voir grandir est une sourceinépuisable de sourires.A tous ceux que je n’ai pas la place de remercier nommément ici. N’y voyez que lalimite matérielle à ce travail écrit.et nullement un oubli de ma part


LISTE DES TABLEAUX ET FIGURESTableau 1 : Caractéristiques sociodémographiques descollégiens ........................................................................ p. 57Tableau 2 : Caractéristiques sociodémographiques desmédecins généralistes...................................................... p. 59Tableau 3 : Réponses concernant l’utilisation d’un moyen decontraception lors du premier rapport ............................. p. 70Tableau 4 : Raisons ayant conduit à l’utilisation de lacontraception d’urgence chez les adolescentes ................. p. 71Figure 1 : Répartition des réponses des collégiens à la questionconcernant la durée de vie des spermatozoïdes (Question 9)....................................................................................... p. 64Figure 2 : Répartition des réponses des collégiens à la questionconcernant la durée de vie de l'ovule (Question 10) ........ p. 64Figure 3 : Répartition des réponses des collégiens à la questionconcernant le mode d'action de la pilule (Question 12) ... p. 65Figure 4 : Répartition des réponses des collégiens à la questionconcernant le contenu des séances d'éducation à la sexualité(Question 23) .................................................................. p. 68Figure 5 : Répartition des réponses des médecins à la questionconcernant leur abord de la sexualité avec les adolescents(Question 30) .................................................................. p. 72


Figure 6 : Répartition des réponses des médecins à la questionconcernant leur intérêt pour un réseau sur la sexualité(Question 37) .................................................................. p. 73Figure 7a : Répartition des réponses des collégiens à laquestion concernant leur opinion sur l'IVG (Question 30)....................................................................................... p. 74Figure 7b : Répartition des réponses des médecins à laquestion concernant leur opinion sur l'IVG (Question 38)....................................................................................... p. 74Figure 8 : Répartition des réponses des collégiens et desmédecins à la question concernant leur opinion sur lesgrossesses à l'adolescence (Questions 31/39) ................. p. 74Figure 9 : Répartition des réponses des collégiens et desmédecins à la question concernant leur opinion surl'utilisation du préservatif (Questions 32/40) ................. p. 75Figure 10 : Répartition des réponses des collégiens et desmédecins à la question concernant leur opinion sur lesrapports non protégés (Questions 33/41) ....................... p. 75Figure 11 : Répartition des réponses des collégiens à laquestion concernant la sensation de plaisir lors des rapportssexuels (Question 41) ..................................................... p. 76


SOMMAIRE1. INTRODUCTION .......................................................................... p. 11.1. LES ADOLESCENTS ............................................................ p. 21.1.1. L’ADOLESCENCE, DEFINITIONS ...................................... p. 21.1.2. ADOLESCENCES ET SEXUALITES ................................... p. 31.1.3. ADOLESCENCE, CONTRACEPTION D’URGENCE ET IVG....................................................................................................... p. 61.1.4. ADOLESCENCE ET PARTICULARITES LEGISLATIVES .. p. 71.2. L’EDUCATION A LA SEXUALITE ET LES STRUCTURESRESSOURCES ................................................................................ p. 101.2.1. L’EDUCATION A LA SEXUALITE ....................................... p. 101.2.1.1. Législation française de l’éducation à la sexualité ...... p. 101.2.1.2. Efficacité et mise en œuvre de l’éducation à la sexualité................................................................................................. p. 131.2.2. LES STRUCTURES ET PERSONNES RESSOURCES ET LESMEDECINS GENERALISTES ....................................................... p. 151.2.2.1. Les structures ressources ........................................... p. 151.2.2.2. Les infirmières scolaires .............................................. p. 171.2.2.3. Les médecins généralistes .......................................... p. 171.3. SYN<strong>THESE</strong> ET OBJECTIFS ............................................... p. 202. MATERIEL ET METHODES .................................................. p. 232.1. LES POPULATIONS ............................................................. p. 232.1.1. LES INSTITUTIONS ............................................................ p. 232.1.2. LES COLLEGES .................................................................. p. 242.1.3. LES MEDECINS GENERALISTES ..................................... p. 242.1.4. LES PHARMACIENS ........................................................... p. 252.2. LES QUESTIONNAIRES ...................................................... p. 252.2.1. L’ETAT DES LIEUX DES INSTITUTIONS ........................... p. 252.2.2. LE QUESTIONNAIRE AUPRES DU CPEF ......................... p. 262.2.3. LES INFORMATIONS RECUEILLIES AUPRES DES COLLEGESET DE LEURS PRINCIPAUX ........................................................ p. 262.2.4. LE QUESTIONNAIRE AUPRES DES INFIRMIERS DESCOLLEGES ................................................................................... p. 272.2.5. LE QUESTIONNAIRE AUPRES DES COLLEGIENS .......... p. 282.2.6. LE QUESTIONNAIRE AUPRES DES MEDECINSGENERALISTES ........................................................................... p. 322.3. LA SAISIE DES QUESTIONNAIRES ................................ p. 342.4. GESTION ET ANALYSE DES DONNEES DESQUESTIONNAIRES DES COLLEGIENS ET DES MEDECINSGENERALISTES ............................................................................ p. 34


3. RESULTATS ................................................................................. p. 363.1. RESULTATS DU SONDAGE DES INSTITUTIONS ...... p. 363.1.1. LES INSTITUTIONS ............................................................ p. 363.1.1.1. L’Inspection d’Académie et le Rectorat de l’Académie deCaen ........................................................................................ p. 363.1.1.2. Les services « centraux » relevant du Conseil Général................................................................................................. p. 383.1.1.3. Les services relevant de la justice .............................. p. 413.1.1.4. Le Centre de Ressources pour les Intervenants auprès desAuteurs de Violences Sexuelles .............................................. p. 443.1.1.5. Passado14, Association pour La Maison des Adolescents duCalvados ................................................................................. p. 453.1.1.6. Le Centre de Planification de Vire .............................. p. 463.1.2. LES COLLEGES .................................................................. p. 513.1.2.1. Les informations générales recueillies ....................... p. 513.1.2.2. Les informations recueillies auprès des infirmières .... p. 523.2. RESULTATS DU SONDAGE DES COLLEGIENS ET DESMEDECINS GENERALISTES ..................................................... p. 543.2.1. DONNEES GENERALES SUR LES REPONSES AUXQUESTIONNAIRES ...................................................................... p. 543.2.1.1. Les collégiens ............................................................. p. 543.2.1.2. Les médecins ............................................................. p. 573.2.2. DONNEES ISSUES DES ENTRETIENS QUALITATIFS AVEC LESMEDECINS GENERALISTES ....................................................... p. 603.2.3. DONNEES ISSUES DES QUESTIONNAIRES ................... p. 633.2.3.1. Concernant les connaissances sur la sexualité .......... p. 633.2.3.2. L’information à la sexualité ......................................... p. 673.2.3.3. La sexualité des adolescents ..................................... p. 693.2.3.4. Sexualité des adolescents et marqueurs de risque .... p. 713.2.3.5. Les médecins et les adolescents ................................ p. 713.2.3.5.1. L’abord de la sexualité ...................................... p. 723.2.3.5.2. Les opinions ...................................................... p. 733.2.3.5.3. Les médecins et leur sexualité .......................... p. 763.2.3.6. Analyses complémentaires ......................................... p. 774. DISCUSSION ................................................................................ p. 794.1. POINTS FORTS ET LIMITES DE L’ETUDE .................... p. 794.1.1. POINTS FORTS DE L’ETUDE ............................................ p. 794.1.2. LIMITES ............................................................................... p. 804.1.2.1. Biais de sélection ....................................................... p. 804.1.2.2. Biais d’information ...................................................... p. 814.1.2.2.1. Biais d’intervention ............................................ p. 814.1.2.2.2. Biais de rappel .................................................. p. 824.1.2.2.3. Autres biais d’information .................................. p. 824.1.2.2.4. Biais de mesure liés aux questionnaires ........... p. 824.2. L’ETAT DES LIEUX ............................................................... p. 834.2.1. LES DONNEES DISPONIBLES AUPRES DES TUTELLES ETDES INSTITUTIONS ..................................................................... p. 83


4.2.2. L’ARTICULATION INTERPROFESSIONNELLE ................. p. 854.2.3. PRATIQUE DE L’EDUCATION A LA SEXUALITE ETSTRUCTURES RESSOURCES .................................................... p. 874.2.4. LES CONNAISSANCES DES ADOLESCENTS ET LEURSEXUALITE ................................................................................... p. 884.3. LA PLACE DU MEDECIN GENERALISTE ..................... p. 904.4. PRECONISATIONS ............................................................... p. 944.4.1. RENFORCER L’EDUCATION A LA SEXUALITEINSUFFISAMMENT MISE EN PLACE .......................................... p. 944.4.2. FORMER LES PROFESSIONNELS .................................... p. 964.4.3. SANCTUARISER DES MOYENS FINANCIERS ................. p. 974.4.4. DISPOSER DE RESEAUX FONCTIONNELS ET DYNAMIQUES....................................................................................................... p. 975. CONCLUSION .............................................................................. p. 99BIBLIOGRAPHIE ............................................................................. p. 102ANNEXES ............................................................................................ p. 111


1. INTRODUCTIONSanté Sexuelle« La santé sexuelle est un état de bien-être physique,émotionnel, mental et sociétal relié à la sexualité. Elle nesaurait être réduite à l’absence de maladies, de dysfonctionsou d’infirmités.La santé sexuelle exige une approche positive et respectueusede la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que lapossibilité d’avoir des expériences plaisantes et sécuritaires,sans coercition, discrimination et violence. Pour réaliser lasanté sexuelle et la maintenir, il faut protéger les droits sexuelsde chacun ».Organisation Mondiale de la Santé2002– 1 –


1.1. LES ADOLESCENTS1.1.1. L’ADOLESCENCE, DEFINITIONSDu latin adolescentia de adolescens («grandir vers»), adolescencesignifie, d’après le nouveau Petit Robert de la Langue Française, « Âgequi succède à l’enfance et précède l’âge adulte (environ 12 à 18 anschez les filles, 14 à 20 ans chez les garçons), immédiatement après lapuberté » et d’après le petit Larousse, « période de la vie entre l’enfanceet l’âge adulte, pendant laquelle se produit la puberté ». L’adolescent estdéfini selon l'OMS comme «tout individu âgé de 10 à 19 ans ».L’adolescence n’est donc pas que la puberté. La durée del’adolescence, tout comme le statut d’adulte, varie en fonction de lapersonne mais est aussi en partie influencée par l’environnement socioculturel.L’adolescence est donc la tranche d'âge de l’enfance qui marquela transition vers le monde des adultes et englobe d'une part lespériodes pré et per pubertaires dominées par les changementscorporels et d'autre part des transformations psychiques avec une phased'émancipation. En effet si le début de l’adolescence est relativementprécis et marqué par le phénomène biologique de la puberté initié parles sécrétions hormonales, la fin de l’adolescence, plus floue, estmarquée par la majorité civile, l’autonomie sociale, économique etl’indépendance familiale.Physiologiquement, la puberté est une métamorphose physiqueavec notamment une nouvelle poussée de croissance et l’apparition descaractères sexuels secondaires : le développement des organesgénitaux externes et de la pilosité, la modification de la silhouette, ledébut des menstruations chez les filles et les premières éjaculationschez les garçons, la mue de la voix…Psychologiquement, l’adolescence est un stade de remaniementaffectif et de développement intellectuel [49]. C’est une période qui vapermettre au jeune une élaboration progressive de son propre systèmede valeurs sociales (éthiques, culturelles, professionnelles...).– 2 –


La puberté, caractérisée par la métamorphose physique etsexuelle de l'adolescent, va entraîner un remaniement complet de larelation au corps. Elle fait naître une série de questions sur le corps, lessensations, les échanges, l'amour ou la filiation par exemple. Laconstruction de l'image du corps peut être influencée par les émotions,les sensations, le regard d'autrui. Le processus de l'adolescence estdonc l'effet de ces différents facteurs biologiques, physiologiques,psychologiques et sociologiques qui permettent au jeune d’acquérir lesoutils pour construire sa vie d’adulte [10].L’adolescence marque dans ce cadre le début des relationssexuelles. C’est une période fragile où une humiliation a tôt fait d’êtredévastatrice alors que la sexualité des jeunes est en perpétuelremaniement. A l’adolescence, les actes de sexualité « terminent lechemin entrepris depuis l’enfance et initient le chemin qui va installer lesujet dans son intimité d’homme ou de femme adulte » [70]. Pour aiderles adolescents à construire leur identité, à se protéger par eux-mêmeset à se responsabiliser, il faut bien les connaître et connaître lesspécificités de leur sexualité.1.1.2. ADOLESCENCES ET SEXUALITESLa sexualité des adolescents passe tout d’abord par la découvertedu plaisir de la séduction, du flirt jusqu’à la relation intime voire sexuelle[3]. Pour P. Alvin, « la vie sexuelle des adolescents, une fois amorcée,reste caractérisée par un profil irrégulier, et souvent sporadique demonogamie en série ».Pour Marcelli [50], il peut y avoir une reviviscence à l’adolescencede certains traumatismes parentaux : « une mère particulièrementsoumise à sa propre mère au cours de son adolescence peut parexemple revivre cruellement le conflit avec sa fille et mal supporter lasexualité de cette dernière ». Avec pour conséquence deux réactionspossibles : un libéralisme excessif ou une rigidité abusive. Si les parentshésitent face à l’éducation de leurs adolescents, entre une attitude– 3 –


permissive (parents-copains) ou stricte, les professionnels del’adolescent s’accordent pour dire, qu’en évitant chacun de cesextrêmes, ils doivent respecter la progression et la maturité sexuelle deleur enfant tout en restant ouverts au dialogue.Particulièrement chez l’adolescent, outre le plaisir et la fonction deprocréation, le sexe se situe dans un contexte de recherche de sonidentité sexuelle et peut être pratiqué dans un objectif de vérification dela compétence et de la fonctionnalité de ses organes sexuels [65]. Dansle domaine de la sexualité, l'adolescent peut rencontrer certainesdifficultés. L'absence totale de relations sexuelles, la premièreéjaculation, le premier orgasme, les premières relations sexuellespeuvent être à l'origine d’angoisses. Enfin, les problèmes de frigidité,d'éjaculation précoce et d'impuissance sont fréquents à l'adolescence,mais souvent transitoires. Face à ces difficultés rencontrées parl'adolescent, le médecin doit savoir se montrer attentif et capabled'aborder ces questions de façon franche et ouverte. Certainesadolescentes vont jusqu’à démarrer une grossesse pour s’assurerqu’elles sont fertiles et aptes à porter un enfant.Il existe probablement autant de sexualités que d’adolescents, àcommencer par des différences entre sexualité masculine et féminine.L’enquête de Nathalie Bajos et Michel Bozon [5, 8] met en évidence lapersistance d’un clivage dans les représentations de la sexualitéféminine (« romantisme ouvert à la sexualité ») et de la sexualitémasculine qui se réfère à des besoins physiologiques. Les images devirilité et de féminité véhiculées par la société sont probablement àl’origine de ces représentations. C’est aussi cette société et ses médiasqui tendent à modifier les modes de relations interhumaines en poussantà exhiber le personnel voire l’intime (téléréalité, blogs, Facebook,...)avec les dérives que cela peut entraîner. Par ailleurs la multiplicationdes vecteurs d’information rend aisée l’accessibilité des filmspornographiques pour les adolescents.– 4 –


Selon l’enquête de 2006 menée conjointement par l'INSERM etl'INED, l'âge médian du premier rapport sexuel est passé en 50 ans de18,8 ans à 17,2 ans chez les hommes et de 20,6 ans à 17,6 ans chezles femmes [5]. Ainsi à 15 ans près de 27 % des jeunes ont déjà eu unrapport sexuel [27]. Parmi les femmes, 18,9 % n’avaient pas envie deleur premier rapport lorsqu’il a eu lieu : quelques unes ont été forcées etles autres auraient simplement préféré qu’il ait lieu plus tard [5]. Demême il est de plus en plus rare que le partenaire du premier rapportsexuel soit le partenaire qui deviendra plus tard le conjoint. Ce premierchoix déterminant reste tout de même plus fréquent pour les femmesque pour les hommes.89,8 % des jeunes ont par ailleurs déclaré avoir utilisé unpréservatif lors de ces premières relations sexuelles, ce qui démontreune amélioration concernant l’utilisation de cette protection [29]. Malgrécela entre 2003 et 2006, l’Institut de veille sanitaire rapporte 243 casd’infection par le VIH suite à des rapports sexuels chez des adolescentsde 13 à 19 ans (dont 166 cas chez les filles, et pour moitié suite à desrapports homosexuels chez les garçons) [33].Enfin, concernant les pratiques homosexuelles, elles concernaientil y a 15 ans 1,4 % des garçons et 1,3 % de filles de façon exclusive etde façon ponctuelle seulement 0,3 % des garçons et 0,4 % des filles[40]. La majorité des jeunes ayant une relation homosexuelle avaientalors aussi des relations hétérosexuelles. Quel que soit le staded’affirmation de cette homosexualité, il s’agit de ne pas étiqueterl’adolescent comme étant homosexuel. En effet il peut s’agir dequestionnements comme simple étape de la construction de son identitésexuelle ou d’une réelle définition de sa sexualité d’adulte sans qu’onpuisse en préjuger.– 5 –


1.1.3. ADOLESCENCE, CONTRACEPTION D’URGENCEET IVGLes risques de la sexualité ne se limitent pas aux infections par leHuman Papilloma Virus (HPV), le VIH ou aux autres infectionssexuellement transmissibles. La généralisation de la contraception et dupréservatif a été à l’origine d’une baisse de la fécondité de la populationfrançaise et en particulier des jeunes de moins de 20 ans. Cettetendance s’inverse depuis une dizaine d’années [31] parallèlement àune augmentation du recours à la contraception d’urgence chez les 15-19 ans. Ce recours représente 12,2% des femmes sexuellement activesde cette tranche d’âge en 2000 versus 30,3% de ces mêmes femmes en2005 [6]. Il faut noter par ailleurs que moins de 5% des femmes sontsans couverture contraceptive, parmi celles susceptibles de devenirenceintes et ne le souhaitant pas.L'accès à l'IVG a été facilité par la loi du 4 juillet 2001 relative àl’interruption volontaire de grossesse et à la contraception [36, 42] qui aallongé le délai légal pour avorter de 12 semaines d'aménorrhée à 14, etaménagé l'autorisation parentale pour les mineures (Articles 5 et 7).Parallèlement selon la DRESS, en France métropolitaine, le nombred'interruptions volontaires de grossesse, après une phased’augmentation, reste relativement stable depuis plus de 20 ans. Il étaitévalué à 222 100 en 2009 dont 11670 chez les mineures [79]. Ceconstat contraste avec une meilleure diffusion et une meilleureaccessibilité des moyens de contraception sur cette période. L'étudeCOCON réalisée par l'INSERM-INED en 2000 a montré que près dedeux grossesses non prévues sur trois surviennent chez des femmesdéclarant utiliser un moyen contraceptif au moment de la conception [41]en raison de difficultés quotidiennes à gérer cette contraception et dedifficultés d’observance. Si pour la femme adulte l’IVG traduit parfoisune ambiguïté face à la reproduction et un désir inconscient degrossesse, chez les femmes jeunes l’IVG recouvre habituellement unmanque de connaissances ou des tentatives de réassurance concernantla fertilité [56-57].– 6 –


Si l’efficacité théorique de la contraception d’urgence conduit à enpromouvoir l’utilisation au titre de méthode de rattrapage contraceptif,cette efficacité reste inférieure aux méthodes contraceptives régulières.La diffusion rapide de cette méthode en France sans modification despratiques de contraception régulière est encourageante, mais sembleaujourd’hui encore insuffisante pour observer un effet mesurable sur laprévalence des grossesses non prévues [6].Le rapport IGAS d’octobre 2009 [31] rappelle par ailleurs quel’accès à la contraception d’urgence fait partie des objectifs de lapolitique de santé publique annexés à la loi du 9 août 2004 [36, 43](Objectif n° 97). Paradoxalement, il semble que la délivrance auxmineures se fait rarement dans les conditions prescrites par laréglementation : les demandes de paiement seraient relativementfréquentes et certains professionnels exigeraient une pièce d’identité.1.1.4. ADOLESCENCE ET PARTICULARITESLEGISLATIVESDu fait du statut particulier de l'adolescent, le médecin est lui aussirégulièrement confronté à des questions qui relèvent du droit. En effet,l'adolescence est une période de transition située à cheval sur la fin dela minorité et le début de la majorité fixée à 18 ans, ce qui peut posercertaines difficultés aux praticiens.Tout d’abord, selon l'article 9 du Code civil, « chacun a droit aurespect de sa vie privée », qu’il soit mineur ou majeur.Ensuite, les articles 4, 6 et 9 du Code de déontologie(respectivement articles R. 4127-4, R. 4127-6 et R. 4127-9 du Code dela Santé Publique) stipulent respectivement que :- « Le secret professionnel institué dans l'intérêt des patientss'impose à tout médecin dans les conditions établies par la loi.Le secret couvre tout ce qui est venu à la connaissance dumédecin dans l'exercice de sa profession, c'est-à-dire non– 7 –


seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu'il a vu, entenduou compris. » ;- « Le médecin doit respecter le droit que possède toute personne dechoisir librement son médecin. Il doit lui faciliter l'exercice de cedroit. » ;- « Tout médecin qui se trouve en présence d'un malade ou d'unblessé en péril ou, informé qu'un malade ou un blessé est en péril,doit lui porter assistance ou s'assurer qu'il reçoit les soinsnécessaires. ».Ainsi, le médecin se doit de défendre le droit à son patient quelque soit son âge à choisir librement son médecin en étant garanti dessoins nécessaires à son état de santé et du secret médical auquel il peuts’attendre. Cette dernière notion est rappelée dans le Code de la SantéPublique au niveau de son article L. 1110-4 et modulée par l’Article 371-1 du Code Civil qui énonce que « Les parents associent l'enfant auxdécisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité ».Toutefois, concernant le secret médical, deux autres articles duCode Pénal méritent d’être rappelés lorsqu’on parle de patientsmineurs :- Article 226-13 :« La révélation d'une information à caractère secret par unepersonne qui en est dépositaire soit par état ou par profession,soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, estpunie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende. »- Article 226-14« L'article 226-13 n'est pas applicable dans les cas où la loiimpose ou autorise la révélation du secret. En outre, il n'est pasapplicable :1° A celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ouadministratives de privations ou de sévices, y comprislorsqu'il s'agit d'atteintes ou mutilations sexuelles, dont il aeu connaissance et qui ont été infligées à un mineur ou àune personne qui n'est pas en mesure de se protéger enraison de son âge ou de son incapacité physique ou– 8 –


psychique ;2° Au médecin qui, avec l'accord de la victime, porte à laconnaissance du procureur de la République les sévices ouprivations qu'il a constatés, sur le plan physique oupsychique, dans l'exercice de sa profession et qui luipermettent de présumer que des violences physiques,sexuelles ou psychiques de toute nature ont été commises.Lorsque la victime est un mineur ou une personne qui n'estpas en mesure de se protéger en raison de son âge ou deson incapacité physique ou psychique, son accord n'est pasnécessaire ;3° Aux professionnels de la santé ou de l'action sociale quiinforment le préfet et, à Paris, le préfet de police ducaractère dangereux pour elles-mêmes ou pour autrui despersonnes qui les consultent et dont ils savent qu'ellesdétiennent une arme ou qu'elles ont manifesté leur intentiond'en acquérir une.Le signalement aux autorités compétentes effectué dansles conditions prévues au présent article ne peut faire l'objetd'aucune sanction disciplinaire. »Le médecin n'est donc pas tenu d'informer les titulaires del'autorité parentale des éléments de la consultation, sauf dans lesexceptions où la loi autorise ou impose une révélation : mauvaistraitements infligés à des mineurs de moins de quinze ans et à «despersonnes incapables de se protéger en raison de leur âge ou de leurétat physique ou psychique», certificat de décès, déclaration demaladies contagieuses, etc. L’ensemble de ces textes rendent complexela prise en charge des adolescents et l’évaluation de leur « degrés dematurité » bien que celle-ci soit simplifiée par l’Article L. 1111-5 du Codede la Santé Publique énonçant que « Par dérogation à l'article 371-2 ducode civil, le médecin peut se dispenser d'obtenir le consentement du oudes titulaires de l'autorité parentale sur les décisions médicales àprendre lorsque le traitement ou l'intervention s'impose poursauvegarder la santé d'une personne mineure, dans le cas où cettedernière s'oppose expressément à la consultation du ou des titulaires del'autorité parentale afin de garder le secret sur son état de santé.– 9 –


Toutefois, le médecin doit dans un premier temps s'efforcer d'obtenir leconsentement du mineur à cette consultation. Dans le cas où le mineurmaintient son opposition, le médecin peut mettre en œuvre le traitementou l'intervention. Dans ce cas, le mineur se fait accompagner d'unepersonne majeure de son choix. ».Concernant les actes médicaux, depuis la loi n° 2001-588 du 4juillet 2001 relative à l'interruption volontaire de grossesse et à lacontraception [36, 42], la règle de consentement obligé du ou destitulaires de l'autorité parentale ne s'applique plus dans le cas d'uneprescription de contraception et d'une interruption volontaire degrossesse, si la mineure désire garder le secret. Cela était déjà le caspour la délivrance libre, anonyme et gratuite des contraceptifs par lescentres de planification et d’éducation familiale (loi n°74-1026 du 4décembre 1974 [36, 47]) aux mineurs désirant garder le secret ainsi quepour celle de la contraception d’urgence par les pharmacies (Décret n°2002-39 du 9 janvier 2002 relatif à la délivrance aux mineurs demédicaments ayant pour but la contraception d’urgence [20, 36]) et parles infirmières scolaires en cas d’urgence et de détresse caractérisée(Décret n° 2001-258 du 27 mars 2001 pris en application de la loi n°2000-1209 du 13 décembre 2000 relative à la contraception d'urgence,qui définit ces conditions dans le cadre d’un Protocole national sur lacontraception d’urgence en milieu scolaire [19, 36]).Tous ces éléments confirment la nécessité de bien préparer lesadolescents à leur future vie sexuelle afin que ces expériencesdéterminantes pour leur vie future n’aient pas de conséquencespathologiques. Malgré son aspect universel la sexualité est un sujetdifficile à aborder dans notre société, tant pour les adolescents que pourles parents, le personnel éducatif en milieu scolaire, ou lesprofessionnels de santé. Le manque d’information des adolescents ausujet de la sexualité est souvent évoqué comme une cause de la nondiminution des IVG chez les mineures. Quels peuvent être les freins à– 10 –


l’exercice de cette mission en terme de prévention des grossesses nondésirées et en terme de sexualité plus généralement ? Quels sontactuellement respectivement l’éducation à la sexualité et les ressources« institutionnelles » à la disposition des adolescents ?1.2. L’EDUCATION A LA SEXUALITE ET LES STRUCTURESRESSOURCES1.2.1. L’EDUCATION A LA SEXUALITE1.2.1.1. Législation française de l’éducation à la sexualitéL’éducation à la sexualité telle qu’on la connaît aujourd’hui asurtout connu son essor dans la deuxième moitié du 20 ème siècle et toutparticulièrement lors de la « seconde révolution contraceptive ». Cettelibération sexuelle a abouti en France tout d’abord à la légalisation de lacontraception suite à la loi Neuwirth en 1967 [36, 46], puis à ladépénalisation de l’IVG en 1975 par la loi Veil [36, 48]. Les femmespeuvent depuis ce jour maîtriser en toute légalité leur fécondité de façonpréventive par la contraception mais également en cas d’échec de laméthode contraceptive choisie. La décision de grossesse n’est plusdans la décision de rapports sexuels mais elle est alors déplacée àl’arrêt de la contraception et la sexualité dissociée de la procréation [8].Déjà en 1973, la circulaire Fontanet [15] (du nom du Ministre del’<strong>Education</strong> Nationale de l’époque) définissait les grandes orientations del’information et de l’éducation à la sexualité en milieu scolaire.Seulement facultatives, cette information scientifique biologique et cetteéducation à la responsabilité sexuelle ne seront alors pas réellementmises en place. Les programmes scolaires de biologie développaientprogressivement la puberté, la reproduction, les maladies sexuellementtransmissibles… au hasard du temps disponible dans l’année scolaire etdes choix faits par les enseignants souvent insuffisamment formés surces sujets.– 11 –


Fin 1998 est promulguée la circulaire n°98-234 relative àl’éducation à la sexualité et à la prévention du SIDA [16] qui rendobligatoire l’enseignement de l’éducation à la sexualité à raison d’aumoins 2 heures par an pour les élèves de 4ème et 3ème des collègesgénéraux et technologiques et établit un plan de formation desformateurs eux-mêmes. C’est aussi cette circulaire qui transforme leterme d’information sexuelle en éducation à la sexualité.L’article 22 de la loi n°2001-588 du 4 juillet 2001 relative àl’interruption volontaire de grossesse et à la contraception [36, 42] adéfini les obligations encore en vigueur en matière d’éducation à lasexualité. Cette loi a complété le Code de l’<strong>Education</strong> avec l’articleL.312-16 qui impose qu’une « information et une éducation à la sexualité[soient] dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raisond’au moins trois séances annuelles et par groupe d’âge homogène ».Les modalités de mise en œuvre de ces dispositions ont ensuiteété détaillées dans la circulaire n°2003-027 du 17 février 2003 relative àl’éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées [13].Ce texte insiste tout d’abord sur la notion que l’école ne joue qu’unrôle complémentaire de celui des familles qui reste de premier plan à cetégard. Le rôle « spécifique » des établissements ne serait alors plus quede « donner [aux enfants et aux adolescents] les moyens des’approprier progressivement les données essentielles de leurdéveloppement sexuel et affectif et leur permettre notamment de mieuxanalyser et appréhender les multiples messages médiatiques et sociauxqui les assaillent quotidiennement », et ce « principalement » en leurapportant « les informations objectives et les connaissancesscientifiques qui permettent de connaître et de comprendre lesdifférentes dimensions de la sexualité ». Cette éducation à la sexualité« doit également susciter leur réflexion à partir de ces informations et lesaider à développer des attitudes de responsabilité individuelle, familialeet sociale ». Cette circulaire a également précisé les modalités de miseen œuvre de l’éducation à la sexualité, de sa prise en charge, de sonpilotage et plus encore celles de la « politique de formation despersonnels ». L’<strong>Education</strong> Nationale doit par ailleurs constituer un cahier– 12 –


des charges de la formation des professionnels, un réseau deressources documentaires et un bilan annuel.Ces séances d’éducation sexuelle sont réalisées en majorité parles professeurs, des animateurs extérieurs et des infirmières scolaires.La formation spécifique des intervenants doit inclure un travail autour dela motivation et de l’engagement des candidats, ainsi que sur leurcapacité à prendre la distance pédagogique nécessaire au regard deleurs propres valeurs et de leur propre mode de vie pour remettre enquestion leur pratique et valoriser le dialogue, la prévention etl’éducation. L’interlocuteur doit s’appliquer à ne pas juger ni condamner[34]. Il importe qu’ils soient formés à prendre en compte dans leuractivité professionnelle les méthodes et les objectifs de l’éducation à lasanté. L’organisation de ces formations, associant des formateurs decatégories différentes et des interventions conjointes de ces formateurs,doivent s’organiser à partir des spécificités de la compréhension et desconnaissances des jeunes. En effet il est impossible d’apporter desréponses stéréotypées pour une jeunesse moderne dont l’évolution esttrès rapide. Il faut donc savoir mettre en cause et modifier sa pratique[77].1.2.1.2. Efficacité et mise en œuvre de l’éducation à lasexualitéPour l’OMS, « la santé sexuelle est un état de bien-être physique,mental et social dans le domaine de la sexualité. Elle requiert uneapproche positive et respectueuse de la sexualité et des relationssexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles quisoient sources de plaisir et sans risque, libres de toute coercition,discrimination ou violence » [63]. Selon l’OMS, la santé sexuelle doitalors réunir trois points fondamentaux :- une capacité de jouir et de contrôler le comportement sexuel etreproductif en accord avec l'éthique personnelle et sociale,- une délivrance de la peur, de la honte, de la culpabilisation, desfausses croyances et d’autres facteurs psychologiques pouvantinhiber la réponse sexuelle et interférer sur les relations sexuelles,– 13 –


- la santé reproductive, nécessitant une absence de troubles, dedysfonctions organiques, de maladies ou d'insuffisancessusceptibles d'interférer avec la fonction sexuelle et reproductive.Fondée sur la prévention primaire, l’éducation sexuelle a desobjectifs visant à développer plusieurs types de compétences à la foisindividuelles, relationnelles et sociales. Ces compétences visent àpermettre de gérer sa sexualité de façon responsable, sans risques etvia des décisions éclairées [61].Il est donc indispensable de susciter et de multiplier auprès desjeunes les actions d’information dont les objectifs s’organisent en troispoints [51] :- acquérir des connaissances pertinentes en ce qui concerne desquestions de santé particulières,- acquérir la motivation et la prise de conscience nécessaire à lamise en œuvre de ces connaissances,- acquérir les aptitudes dont ils auront besoin pour maintenir etaméliorer leur santé sexuelle.Depuis plusieurs années, l’efficacité de l’éducation à la sexualité(conduite de façon structurée) a été prouvée par de nombreuses étudeset dans le monde entier mais reste à confirmer dans certains pays [37].Cette efficacité, naturellement potentialisée par la formation desintervenants, semble à la fois améliorer les connaissances, réduire lafréquence des rapports non protégés, augmenter l’utilisation desméthodes contraceptives modernes et encourager les comportementsresponsables.Parmi les programmes de formation, l’<strong>Education</strong> Nationale met àdisposition des personnes-ressources formées spécifiquement àorganiser et à animer des stages de formation pour son personnel envue de l’organisation d’action d’éducation à la sexualité [52]. Ces stagessont destinés aux personnels de terrain bénévoles motivés pour prendre– 14 –


en charge des séances d’éducation à la sexualité dans les collèges etles lycées. Les formations, mises en place en fonction des demandesdes établissements, se font sur 2 journées. Elles abordent entre autresles différentes composantes de la sexualité, les valeurs fondatrices de lasexualité, la place de la sexualité dans la société, les spécificités etl’évolution de la sexualité des adolescents, les préventions des IST, desviolences et des grossesses et le rôle et les limites de l’école.Des diplômes universitaires en sexologie, accessibles auxprofessionnels de santé, sont dispensés dans presque toutes lesgrandes villes de France [4], voire au niveau interuniversitaire danscertaines régions. Ils abordent l’éducation à la sexualité dans leursprogrammes de formation mais ils ne sont pas spécifiquement dédiés àcelle-ci. Une Attestation d’Etudes Universitaires en sexologie médicale àl’issue d’une formation d’un an est en général proposée dans les mêmesvilles à destination des personnes impliquées dans des actionsd’information et de conseil en matière de sexualité indépendammentd’une démarche de soins : enseignants, éducateurs,... Par ailleurs, onpeut noter que le Mouvement Français pour le Planning Familial (MFPF)[54] est agréé « organisme de formation » pour former des personnes àexercer des activités d'information et de conseil en matière de sexualité.Enfin il existe en France une seule université organisant unDiplôme Universitaire de Formation en <strong>Education</strong> Sexuelle (D.U.F.E.S.)[12]. Cette formation en 2 ans s’adresse à tout professionnel destiné àprendre en charge l’éducation et le conseil en milieu scolaire ouinstitutionnel, qui doit ou souhaite intervenir en <strong>Education</strong> Sexuelle.1.2.2. LES STRUCTURES ET PERSONNESRESSOURCES ET LES MEDECINS GENERALISTES1.2.2.1. Les structures ressourcesL’éducation à la sexualité et la prise en charge des adolescents àce sujet ne se limitent pas aux établissements scolaires. En effet,l’équipe de personnels volontaires et formés (professeurs, conseillers– 15 –


principaux d'éducation, infirmiers, etc.), peuvent faire appel à despartenaires extérieurs ayant un agrément national ou académique. Cespersonnels extérieurs sont généralement issus des structuresressourcesà la disposition des adolescents en terme d’éducation à lasexualité ou de prise en charge des différents domaines recouverts parce sujet. Dans tous les cas, il est naturellement primordial d’informer lesadolescents sur les différentes structures à leur disposition à l’issue del’information qui leur est délivrée.Les Centres de Planification et d’<strong>Education</strong> Familiale (CPEF) sontles premières structures à évoquer. En effet, outre les consultations decontraception, les entretiens relatifs à l’IVG, les séances de préparationà la vie de couple et à la fonction parentale, les entretiens de conseilconjugal et la délivrance gratuite de médicaments ou produitscontraceptifs, une des missions des CPEF consiste en des actionsindividuelles et collectives de prévention portant sur la sexualité etl’éducation familiale. Les demandes d’interventions peuvent être faitesdirectement par l’établissement au centre le plus proche ou via ladirection de l’enfance et de la famille du Conseil Général derattachement. Concernant l’accès à ces centres par les adolescents, ilest important de noter que les modes de fonctionnement, les horairesd’ouverture et la situation géographique n’offrent pas toujours lasouplesse requise pour satisfaire les besoins d’une population contraintepar des horaires scolaires ou professionnels (particulièrement en milieu<strong>rural</strong>) et qui tend à vivre sur le mode de l’immédiateté [31].Le Mouvement Français pour le Planning Familial (MFPF) est unestructure associative qui, via ses antennes locales, a parmi ses missionscelle d’informer les jeunes sur la sexualité et à ce titre peut être mis àcontribution lors d’interventions en milieu scolaire.Dans 8 régions françaises (Aquitaine, Auvergne, Ile-de-France,Nord – Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur,Rhône-Alpes et Guyane) il existe des Centres Régionaux d’Informationet de Prévention du Sida (CRIPS). Soutenus financièrement par les– 16 –


collectivités territoriales (Conseils régionaux essentiellement), les CRIPSont également entre autres missions celle d’organiser des actionsd’information et d’éducation affective et sexuelle auprès des jeunesscolarisés ou en formation.Depuis 2004, l’Etat a incité à la mise en place de maisons desadolescents dans chaque département. Leurs missions sont d’informer,de conseiller et d’accompagner les adolescents, leurs familles et lesacteurs au contact des jeunes. La sexualité est inscrite dans les motifsfréquents de recours à ces structures.1.2.2.2. Les infirmières scolairesPlus proches des élèves, les infirmières scolaires ont en plus deleurs missions de dépistage, de prévention et de soins des élèves enmilieu scolaire une mission de délivrance de la contraception d’urgenceen cas d’urgence et de détresse caractérisée, sans obligation deprescription et à la fois aux élèves majeures et mineures desétablissements d’enseignement du second degré. Cette délivrance estencadrée par le Protocole national sur la contraception d’urgence enmilieu scolaire déterminé par le Décret n° 2001-258 du 27 mars 2001pris en application de la loi n° 2000-1209 du 13 décembre 2000 relativeà la contraception d'urgence [36, 42]. En synthèse, dans un localpermettant le respect de la confidentialité, la délivrance doit êtreprécédée d’un entretien permettant d’apprécier si la situation de l’élèvecorrespond aux critères d’urgence et de détresse caractérisée retenus.L’infirmière se doit alors de délivrer des informations sur les limites de lacontraception d’urgence, d’indiquer les structures d’aide existantes et deproposer la prise de contact avec l’autorité parentale. L’infirmière doitensuite veiller à la mise en œuvre d’un accompagnement psychologiqueet d’un suivi médical de l’élève.1.2.2.3. Les médecins généralistesComme rappelé précédemment, le manque d’information desadolescents au sujet de la sexualité est souvent évoqué comme une– 17 –


cause de la non diminution des IVG chez les mineures. Lorsqu’onévoque ce manque d’information on est logiquement amené à se poserla question d’un manque de communication des médecins généralistes,ceux-ci étant la source d’information de premier recours théorique desadolescents concernant les sujets de santé. En effet, les médecinsgénéralistes ont, dans le cadre de leurs missions de premier recoursredéfinies par l’article 36 de la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portantréforme de l’Hôpital et relative aux Patients, à la Santé et aux Territoires[36, 45], dite « loi HPST », un rôle important dans la prévention et doncnotamment dans la prévention des grossesses non désirées. En effetcet article crée l’Article L4130-1 du Code de la Santé dans la rédactionsuivante :« Les missions du médecin généraliste de premier recours sontnotamment les suivantes :1° Contribuer à l'offre de soins ambulatoire, en assurant pourses patients la prévention, le dépistage, le diagnostic, letraitement et le suivi des maladies ainsi que l'éducation pour lasanté. Cette mission peut s'exercer dans les établissements desanté ou médico-sociaux ;2° Orienter ses patients, selon leurs besoins, dans le systèmede soins et le secteur médico-social ;3° S'assurer de la coordination des soins nécessaire à sespatients ;4° Veiller à l'application individualisée des protocoles etrecommandations pour les affections nécessitant des soinsprolongés et contribuer au suivi des maladies chroniques, encoopération avec les autres professionnels qui participent à laprise en charge du patient ;5° S'assurer de la synthèse des informations transmises par lesdifférents professionnels de santé ;6° Contribuer aux actions de prévention et de dépistage ;7° Participer à la mission de service public de permanence dessoins dans les conditions fixées à l'article L. 6314-1 ;8° Contribuer à l'accueil et à la formation des stagiaires dedeuxième et troisième cycles d'études médicales. »– 18 –


Par ailleurs, les consultations des adolescents sont principalementmotivées par des consultations de prévention primaire, regroupant les« examens systématiques et de prévention » et les vaccinations, devantles infections de la sphère ORL et les états fébriles [75]. Cesconsultations nécessitent souvent une consultation unique, et lesadolescents consultant pour ces problèmes sont dans la majorité descas connus depuis longtemps par le médecin généraliste. Cesconsultations peuvent donc être un moment privilégié pour réaliser undépistage des problèmes de santé des adolescents.La sexualité n’est pas un sujet à aborder isolément dans laconsultation car cela amène à aborder des sujets intimes pourl’adolescent. Par contre, l’abord de la sexualité en consultation est unmoment privilégié pour faire de la prévention. Aborder la sexualité avecles jeunes, nous oblige à connaître et prendre en considération lesétapes de l’adolescence, il faut surtout, en début d’adolescence,répondre aux interrogations sur les changements pubertaires et sur lanormalité du corps [10].Tout d’abord, le dilemme juridique du secret médical doit êtreexpliqué aux adolescents. Une étude d’envergure a révélé que danscertaines zones semi-<strong>rural</strong>es seulement 9 % des adolescents pensentque leurs parents ne sont pas concernés par le secret médical [76]. Cechiffre reste toutefois trop important. En vue d’une relation de confianceinscrite dans la durée, il faut rappeler ce principe en dehors dessituations de crise car l’adolescent qui n’a pas confiance dans le respectdu secret viendra moins souvent consulter son médecin [11]. Il faut doncinformer et rappeler que le secret médical est une obligation et undevoir.Une fois la relation de confiance établie, il reste au médecin àtrouver la bonne distance dans sa relation avec l’adolescent et enparticulier lorsqu’il aborde le sujet de la sexualité. Il faut faire attention àconserver une certaine neutralité et ne pas dévoiler ses expériences,surtout dans le domaine de la sexualité, car ces jeunes patients sont en– 19 –


début de vie sexuelle, inexpérimentés et donc plus influençables [78]. Orle médecin ne connaît pas précisément les réalités de chaqueadolescent. Il s’agit alors de trouver une « norme de bonne distancepsychoaffective », c’est-à-dire un entre-deux relationnel raisonnableentre une familiarité délétère et une indifférence froide [53]. Ces notionssont assez consensuelles et permettent d’affirmer que l’adolescentapprécierait le tutoiement à partir du moment où le médecin sait levouvoyer, autrement dit le respecter dans ses habitudes. Ainsi ilaccepterait très bien le vouvoiement quand il ne traduit pas l’indifférence[2].Une enquête de 2007 [7] sur les attentes d’adolescentes determinale en lycées urbains du Puy-de-Dôme révélait que celles-cisouhaitaient un abord plus systématique de sujets comme la sexualité etla contraception par leur médecin généraliste. Les auteurs suggéraientégalement une formation renforcée des généralistes en termes decontraception pour permettre une meilleure prise en charge desadolescentes (informations plus importantes et mieux comprises par lespatientes, consultations seules sans les parents mais sans brusquerceux-ci…).1.3. SYN<strong>THESE</strong> ET OBJECTIFSTranche d'âge de l’enfance à la frontière de la condition d’adulte,l’adolescence englobe les périodes per et péri pubertaires dominées pard’importants changements corporels d’une part et une phased'émancipation d’autre part. Si l’O.M.S. définit l’adolescent comme étant« tout individu âgé entre 10 et 19 ans » [62], les bornes d’âge del’adolescence ne peuvent pas être définies de façon consensuelle oupermanente. L’adolescence marque le début des relations sexuellespour une majorité des adolescents. Malgré l’institution d’une éducation àla sexualité dans les établissements scolaires et l’augmentation de ladiffusion des moyens de contraception, le nombre d'interruptionsvolontaires de grossesses reste relativement stable depuis plus de 20– 20 –


ans en France métropolitaine [79] (évalué aux alentours de 222 100 en2009 dont 11 670 chez les mineures) et la proportion dans la tranched'âge des 15-17 ans ne diminue pas non plus après avoir connu la plusforte augmentation. Ces constatations font de l’adolescence la périodeprivilégiée pour apporter aux jeunes une information exhaustive sur lasexualité et pour répondre de façon concrète à leurs interrogations sur lesujet.Lorsque j’ai été sollicité pour des actions d’éducation à la sexualitédans deux collèges ruraux du Bocage Virois, j’ai pris l’initiative d’aller meformer et m’informer auprès de personnes-ressources et de structuresressourcesdans le domaine de l’éducation à la sexualité, dont cellesintervenant auprès des adolescents du bassin de vie considéré.Lors de ces interventions je me suis aperçu qu’à la fin du collègeen classe de 3 ème (c’est-à-dire pour une partie des adolescents la fin deleur scolarité) les adolescents avaient encore de nombreuses questionssur la sexualité. Malgré l’abondance d’outils de communication, dontinternet et sa pléthore d’informations de fiabilité variable, les jeunesévoquaient d’autant plus de difficultés à obtenir des réponses à leursquestions. Ces questions avaient trait à des sujets qui étaientconsidérés comme acquis par les équipes pédagogiques, et lesadolescents rapportaient notamment une méconnaissance despersonnes-ressources et des structures-ressources. Plus encore,lorsque nous évoquions les structures-ressources, celles-ciapparaissaient très difficiles d’accès en raison des conditions detransport spécifiques au milieu <strong>rural</strong>.Lors de la réalisation de la revue de la littérature internationale surle sujet, celle-ci s’avérait pauvre en publications évoquant conjointementla sexualité (ou l’éducation à la sexualité) des adolescents en milieu<strong>rural</strong> (comparable aux milieux ruraux français, c’est à dire excluant lespays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud de cultures très différentesde la notre) et la médecine de soins primaires (ou médecine générale).Les publications ne s’intéressant pas à une catégorie précise– 21 –


d’adolescents mais à l’ensemble de cette classe d’âge s’avérent trèsrares [9, 28, 68, 74].Cette thèse a eu pour objectif de faire un état des lieux desbesoins des adolescents en termes d’éducation à la sexualité. Cet étatdes lieux se faisait en parallèle de celui des ressources (personnes etstructures) qui devraient être connues des adolescents pour répondre àleurs besoins dans les conditions spécifiques que sont celles du milieu<strong>rural</strong>. Afin de faire cet état des lieux, ce travail a consisté à interroger àla fois les adolescents, les personnes et les structures à leur dispositionaprès un recensement de celles-ci. L’exemple de milieu <strong>rural</strong> choisi pourcette étude était le Bocage Virois dans le Calvados, zone où avaientémergé les interrogations. Dans notre état des lieux, une attentionparticulière était apportée à la place du médecin généraliste dansl’éducation à la sexualité des adolescents vivant en milieu <strong>rural</strong>.A l’issue de ces états des lieux et de ses constats, l’objectif étaitd’émettre des préconisations qui pourraient améliorer l’éducation et laprise en charge de la sexualité des adolescents en milieu <strong>rural</strong> et ainsidiminuer leurs prises de risques.– 22 –


2. MATERIEL ET METHODES2.1. LES POPULATIONS2.1.1. LES INSTITUTIONSL’ensemble des institutions concernées par l’éducation à lasexualité des adolescents et par la protection de la jeunesse en général,au sein du département du Calvados et du Bocage Virois en particulier,a été contacté et interrogé.Cela concernait notamment :- le Rectorat de l’Académie de Caen,- l’Inspection d’Académie de l’Académie de Caen,- la Cellule Départementale des Enfants Signalés de la Direction del’Enfance et de la Famille du Conseil Général du Calvados,- la Direction de l’Enfance et de la Famille du Conseil Général duCalvados,- la Direction de l’Unité Educative de milieu ouvert du ConseilGénéral du Calvados,- la Cellule milieux ouverts de la Direction Départementale de laProtection Judiciaire de la jeunesse,- le substitut du procureur général près la cour d’appel en chargedes affaires de signalements de mineurs, service des Mineurs auTribunal de Grande Instance,- le Centre de Ressources et d’Information pour les Auteurs deViolences Sexuelles,- le Centre de Planification et d’<strong>Education</strong> Familiale de Vire, seulCPEF présent dans le Bocage Virois,- Passado 14, la Maison des Adolescents du Calvados,– 23 –


2.1.2. LES COLLEGESLes collèges concernés par l’étude ont été l’ensemble des collègesruraux du Bassin d’<strong>Education</strong> Concertée (BEC) du « Bocage Virois » [1].Cela excluait les collèges de Vire et incluait les collèges de :- Aunay-sur-Odon,- Le Bény-Bocage,- Condé-sur-Noireau,- Saint-Sever-Calvados,- Vassy.Au sein des collèges, étaient interrogés respectivement dans lecadre de ce travail :- le ou la principal(e) de l’établissement,- l’infirmier (infirmière) de l’établissement,- les élèves de 3 ème .Les collégiens interrogés étaient l’ensemble des collégiens de 3 èmedes collèges concernés, scolarisés dans les filières générales nonadaptées. Les classes de SEGPA étaient exclues.Lors de l’interrogation des élèves au sein des collèges, il étaitpossible de rencontrer des personnels enseignants ou encadrant nonsollicités spontanément dans le cadre de ce travail. Toutes lesinformations données par ces personnels étaient recueillies et colligéesde façon informelle sous forme de données qualitatives pouvant éclairerle travail.2.1.3. LES MEDECINS GENERALISTESConcernant le recrutement des médecins interrogés, laméthodologie a été la suivante. En partant de la zone géographique– 24 –


qu’était le BEC du « Bocage Virois », le point central géographique decelle-ci apprécié de façon visuelle simple était le village d’Estry. Enprenant une circonférence de 20 km autour de ce village, l’ensemble duBEC était inclus dans la zone géographique ainsi constituée.Nous avons donc recherché l’ensemble des médecins généralistesexerçant dans un rayon de 20 km autour d’Estry à l’aide de l’annuairedes professionnels que sont les « Pages Jaunes » en ligne (consultéesle 16 mai 2010) en ne considérant que les « médecins généralistes sansorientation particulière » (c’est à dire les médecins généralistesdéclarant exercer la médecine générale sans autre spécificité). Ce choixétait fait pour cibler le plus possible les médecins généralistes depremier recours que consulteraient des adolescents.2.1.4. LES PHARMACIENSInitialement il avait été envisagé d’aller également sonder lespharmaciens dans le cadre de ce travail. Ce sondage avait été préparéavec l’aide d’un pharmacien enseignant universitaire. Compte-tenu del’ampleur d’un tel sondage, il a été décidé de le ne réaliserqu’ultérieurement dans le cadre d’un travail découlant des conclusionsde celui-ci.2.2. LES QUESTIONNAIRES2.2.1. L’ETAT DES LIEUX DES INSTITUTIONSIl était demandé dans un premier temps l’autorisation de réaliserce travail auprès des établissements concernés et des élèves de 3 ème yétant scolarisés. Cette demande avait été formulée auprès du Médecinconseil auprès de Madame le Recteur d’Académie par téléphone.Concernant les données de l’Inspection d’Académie sur le sujet denotre travail, celles-ci ont été sollicitées auprès de l’Inspecteurd’Académie. Le courrier de demande est en Annexe 1.– 25 –


Dans l’optique d’une éventuelle rencontre avec l’Infirmièreresponsable départementale, conseillère technique de l’Inspectiond’Académie, un document synthétisant les données demandées avaitété réalisé. Celui-ci est en Annexe 2.Les autres institutions étaient sollicitées par téléphone ou courrielen vue d’un rendez-vous téléphonique ou présentiel avec le responsablede la structure.2.2.2. LE QUESTIONNAIRE AUPRES DU CPEFAu sein du CPEF de Vire, l’ensemble des professionnels travaillantau contact des adolescents a été rencontré. Le même questionnaireétait utilisé dans le cadre de la réalisation d’entretiens semi-dirigés. Lequestionnaire utilisé est en Annexe 3. Les entretiens étaient réalisésindividuellement. Après une présentation du travail de thèse, lequestionnaire servait à compléter les réponses spontanément apportéespar chaque personne sondée. Un thésaurus de thèmes récurrents parmiles questions des adolescents de cette tranche d’âge était indiqué en finde questionnaire afin de préciser oralement aux personnes interrogéesles thèmes potentiellement abordés par les adolescents de cette tranched’âge. Les questions posées visaient à explorer l’ensemble des aspectsde la prise en charge de la sexualité des adolescents au sein du CPEFet dans le cadre des missions de celui-ci.2.2.3. LES INFORMATIONS RECUEILLIES AUPRES DESCOLLEGES ET DE LEURS PRINCIPAUXLors du premier contact téléphonique sollicitant leur accord pource travail au sein de leur établissement, des informations furentrecueillies auprès des principaux des établissements. Il s’agissaitd’informations visant à préparer l’intervention de recueil des donnéesauprès des collégiens, mais également de données sur le contexted’éducation à la sexualité dans leur établissement et de besoins perçusdans ce domaine. Le questionnaire utilisé est en Annexe 4.– 26 –


2.2.4. LE QUESTIONNAIRE AUPRES DES INFIRMIERSDES COLLEGESTous les infirmiers et infirmières scolaires travaillant dans lescollèges concernés par l’étude ont été rencontrés. Le sondage desinfirmiers était réalisé en 2 temps :- un questionnaire était remis à l’infirmier scolaire lors du dernierpassage dans l’établissement après le sondage des collégiens,- un rendez-vous était convenu afin de revenir sur le questionnaire etd’aborder certaines questions éventuellement latentes dans le cadrede la réalisation d’un entretien semi-dirigé. Dans le cadre de cesentretiens, après une présentation du travail de thèse, lequestionnaire servait à compléter les réponses spontanémentapportées par chaque infirmier sondé.Le questionnaire utilisé était calqué sur le questionnaire utilisédans le cadre du sondage du CPEF et visait à explorer l’ensemble desaspects de la prise en charge de la sexualité des adolescents par lesinfirmiers scolaires et dans le cadre de leurs missions au quotidien. Ils’agissait de questions ouvertes afin d’ouvrir la réflexion et d’obtenir lesréponses sur leur prise en charge de la sexualité des adolescents ausein de l’établissement scolaire en dehors de toute interventionspécifique ayant trait à la sexualité. Ce questionnaire est en Annexe 5.Le thésaurus de thèmes récurrents parmi les questions des adolescentsde cette tranche d’âge était également indiqué en fin de questionnaireafin de préciser lors du remplissage initial puis oralement aux infirmiersles thèmes potentiellement abordés par les adolescents de cette tranched’âge. Il était précisé lors de cet entretien que les réponses recherchéesne visaient à aboutir ni à des « jugements de valeurs » ni à unesynthèse de « recommandations académiques » mais à compléter l’étatdes lieux de la prise en charge des adolescents sur le sujet de lasexualité au sein des établissements.– 27 –


2.2.5. LE QUESTIONNAIRE AUPRES DES COLLEGIENSEn s’inspirant des questionnaires réalisés par deux thésardesayant travaillé sur l’éducation à la sexualité et la sexualité adolescentedans le Calvados [22, 72], nous avons réalisé le questionnaire àdestination des collégiens. Des modifications ont été apportées selon lesremarques et interrogations soulevées d’une part par la bibliographie[29, 58-59], d’autre part par les remarques des co-directeurs de thèse etpar mes interrogations personnelles issues des expériences ayantsoulevé la question de la thèse.Concernant la question ayant trait à la catégorie socioprofessionnelledes parents, le choix avait été fait de la faire remplir parles adolescents selon ce qu’ils en savaient puis de la coderpréalablement à la saisie informatique des questionnaires. Lanomenclature utilisée dans le codage des données des questions 5a et5b était le niveau 1 de la nomenclature des Professions et CatégoriesSocioprofessionnelles de 2003 (PCS 2003) de l’INSEE [35].Pour les questions 6 et 7 sur la religion, il était précisé auxcollégiens lors du remplissage du questionnaire de répondre à laquestion sur l’influence de la religion sur la sexualité ou le mode de viemême si eux ou leurs parents étaient athées.Les questions traitant de leurs connaissances en matière desexualité visaient à englober l’ensemble des domaines parcourus parl’éducation à la sexualité en gardant un questionnaire pouvant êtrerempli sans lasser les collégiens. Certaines questions ont alors étéchoisies spécifiquement pour leur intérêt, dans le cadre de ce travail, àapporter des éléments d’éclairage sur la prévention à éventuellementdévelopper. Il en a été de même lors de l’exploration de leur ressentid’information en matière de sexualité. Le questionnaire explorait parailleurs leur ressenti sur certaines situations particulières dans le cadrede la vie sexuelle, les sources d’information des adolescents en termede sexualité, leur sexualité et les facteurs de comportements à risque.– 28 –


Il était choisi de ne pas mettre de proposition intitulée « Lasexualité » dans les propositions de la question 23 sur les thèmesabordés lors des séances d’éducation à la sexualité afin de n’avoir queles thèmes dont se souviennent les adolescents dans les réponses et des’affranchir d’une proposition qui n’aurait pas eu de pertinence dansl’analyse des réponses.Dans le cadre des questions concernant le ressenti desadolescents sur leur information sur divers sujets ayant trait à lasexualité (questions 25 à 29), la dernière proposition était « Tu n’ycomprends rien ». Cette formulation a été retenue de façonpréférentielle (par rapport à des formules du type « Je ne sais pas » ou« Ça ne m’intéresse pas ») pour ne pas induire de biais de réponse lié àla formulation des propositions et afin de rechercher les réponses lesplus sincères possibles.A la question relative à l’opinion concernant une grossesse àl’adolescence (question 31), il n’était pas retenu de proposition du type« Ça permet de devenir autonome » car cela n’était dans le cadre duquestionnaire plus une opinion mais une raison de le faire.Concernant l’opinion sur l’utilisation de préservatifs (question 32), iln’y avait pas de proposition du type « Ça tue l’amour » ou « Ça megêne » car elles faisaient craindre une mise systématique si elles étaientinscrites. Nous nous attendions à les retrouver indiquées au niveau de laproposition « Autre, justifier ». Cela permettait de ne pas suggérer cesréponses et d’éviter un biais de réponse systématique.A la question 33 sur les risques présentés par les rapports sexuelsnon protégés, il n’était pas précisé s’il fallait cocher une ou plusieursréponses. Cela était volontaire afin de ne pas suggérer de réponse. Siles collégiens posaient la question lors du remplissage du questionnaire,il leur était répondu que si cela n’était pas précisé ils pouvaient fairecomme bon leur semblait.– 29 –


A la question 44, le terme choisi était celui de « pilule dulendemain » plutôt que celui de « contraception d’urgence » afin dediminuer les possibles réponses incorrectes par incompréhension de laquestion. Par ailleurs il faut noter qu’à chaque fois que le terme« contraception d’urgence » était employé dans le questionnaire, lessynonymes de « pilule du lendemain » et de « Norlevo ® » étaientsystématiquement donnés verbalement à tous les groupes d’élèves lorsdu remplissage du questionnaire. Par ailleurs les questions 44 à 46 neconcernaient que les jeunes filles ayant déjà eu des rapports sexuels etcela était bien reprécisé verbalement aux collégiens lors du remplissagedu questionnaire.Concernant la consommation de cigarettes demandée à laquestion 51, si l’adolescent indiquait une fourchette de consommation,seul le chiffre le plus élevé était pris en considération.Dans le cadre de l’évaluation des facteurs de risque présents chezles adolescents sondés, l’évaluation d’une dépression a été réalisée à laquestion 54 à l’aide de l’échelle validée ADRS (Adolescent DepressionRating Scale) [71] recommandée par la HAS dans le cadre du dépistagede la dépression chez l’enfant et l’adolescent [30]. Si rien n’était coché àcette question, le score était considéré comme égal à 0, sans tenter dedéterminer si le collégien avait un score égal à 0 ou s’il n’avait passouhaité répondre à la question.Avant sa diffusion auprès des collégiens sondés du Bocage Virois,le questionnaire a été testé auprès de collégiens de 3 ème du Collège deThury-Harcourt avec l’accord du chef de l’établissement. Le remplissagea été organisé dans les mêmes conditions que pour les élèves sondésdans le cadre de la thèse. Les questions et propositions ont ensuite étéadaptées selon leurs retours et comme cela est décrit ci-dessus. Ce testdu questionnaire a permis d’anticiper les questions posées par lescollégiens lors du remplissage et de réfléchir aux réponses à y apporterde façon constante et de façon à ne pas biaiser les réponses. Une– 30 –


analyse brute des données recueillies a été fournie au chefd’établissement à sa demande afin de l’utiliser pour la prévision de leursactions d’éducation à la sexualité en coordination avec le CESC ducollège.Le questionnaire utilisé auprès des collégiens est en Annexe 6. Letest du questionnaire auprès des collégiens avait permis d’établir que ladurée du sondage s’établissait autour de 20 minutes. Les questionnairesétaient distribués non agrafés afin de s’affranchir des problèmes demanipulation. Ils étaient ramassés individuellement à la fin de chaqueséance de sondage, l’ordre des pages de chaque questionnaireramassé vérifié et enfin les questionnaires étaient agrafésimmédiatement après que cette vérification a été effectuée.Afin d’éviter tout biais de suggestion de réponse lors desexplications des questions aux collégiens, la même personne devaitréaliser toutes les séances de remplissage de questionnaires. Il étaitlaissé à l’appréciation des établissements le fait que les élèves soientsondés par classe ou sous forme de groupes de taille inférieure ousupérieure à celle d’une classe. Pour faciliter l’adhésion desétablissements, la plus grande latitude leur était laissée quand aux joursde sondage et aux horaires de façon à impacter le moins possible sur lefonctionnement quotidien et la scolarité des élèves. La soumission duquestionnaire au CESC de l’établissement avant le sondage était laisséeà l’appréciation du chef d’établissement.Une attention particulière était apportée lors du remplissage duquestionnaire sur l’explication des liens entre questions (les questionsdestinées aux adolescents ayant déjà eu des rapports sexuels dont lesquestions destinées aux jeunes filles exclusivement) et à l’explication dumode de remplissage du tableau de la question 35 sur l’abord de lasexualité ou de la contraception avec d’éventuelles personnesressources.Il n’était pas prévu dans le questionnaire de question sur le termelimite de l’IVG. Cela était volontaire car il semblait que d’ajouter cettequestion n’apporterait probablement que peu d’informations. Par contre,systématiquement, à l’issue de chaque séance de remplissage duquestionnaire avec les collégiens, cette question devait être abordée– 31 –


afin de leur apporter une réponse précise et claire sur le sujet. Demême, il avait été convenu de ne pas aborder dans le questionnaire lesujet de la vaccination contre le HPV qui était alors parfois controverséedans le cadre de la communication avec certains médecins traitants. Iln’était pas dans les buts de l’étude de compliquer les relations entre lesmédecins traitant et les adolescents, bien au contraire.2.2.6. LE QUESTIONNAIRE AUPRES DES MEDECINSGENERALISTESLe questionnaire diffusé auprès des médecins généralistesreprenait les items sur la sexualité présentés dans le questionnairediffusé auprès des collégiens, complété par des données spécifiquessociodémographiques et d’activité professionnelle. Ces items étaientassortis d’items sur leur implication éventuelle dans le cadre del’éducation à la sexualité d’une part et sur leur sexualité d’autre part afind’évaluer si certains facteurs influençaient leur façon d’aborder le sujetavec les adolescents. Le questionnaire utilisé est en Annexe 7.De façon analogue au questionnaire à destination des collégiens,dans le cadre des questions concernant le ressenti des adolescents surleur information concernant divers sujets ayant trait à la sexualité(questions 23 à 27), la dernière proposition était « Je ne suis pasintéressé par le sujet ». Cette formulation a été retenue de façonpréférentielle pour les médecins sondés (par rapport à la formuleretenue pour les collégiens – « Tu n’y comprends rien » – ou uneformule du type « Je ne sais pas ») pour ne pas induire de biais deréponse lié à la formulation des propositions et rechercher les réponsesles plus sincères possibles.Il faut noter que comme pour le questionnaire à destination descollégiens, le terme choisi à la question 48 était celui de « pilule dulendemain » plutôt que celui de « contraception d’urgence » afin de– 32 –


diminuer les possibles réponses incorrectes par incompréhension de laquestion.Préalablement à sa diffusion, le questionnaire a été testé auprèsde 5 médecins généralistes maîtres de stage n’appartenant pas aubassin de l’étude et ne connaissant personnellement aucun desmédecins sondés. Les questions ont alors été adaptées comme décritprécédemment selon leurs retours à la lecture et au remplissage duquestionnaire. Le remplissage du questionnaire était réalisé dans desconditions similaires à celles des médecins sondés.Les questionnaires étaient envoyés par courrier (avec uneenveloppe de retour pré-remplie et timbrée) à l’ensemble des médecinsrépertoriés par la méthode détaillée précédemment. Le modèle decourrier utilisé est en Annexe 8.Les médecins étaient ensuite recontactés individuellement partéléphone pour savoir s’ils avaient renvoyé le questionnaire (celui-ciétant anonyme). S’ils ne l’avaient pas renvoyé, il leur était demandé depréciser s’ils comptaient le faire et en cas de refus le motif de celui-cis’ils acceptaient de le donner. Tous les médecins contactés se voyaientproposer un entretien libre et individuel sur la prise en charge de lasexualité et sur l’éducation à la sexualité des adolescents s’ilsl’acceptaient afin d’aborder les points qu’ils souhaitaient préciser et quin’étaient pas abordés dans le questionnaire, ou insuffisamment seloneux. Plusieurs relances téléphoniques jusqu’à contact des médecinsgénéralistes pouvaient être organisées.Certains médecins pouvant avoir égaré le questionnaire de lathèse, il leur était alors proposé de leur renvoyer si nécessaire, denouveau avec une enveloppe de retour pré-remplie et timbrée. Lemodèle de courrier alors utilisé est en Annexe 9.– 33 –


2.3. LA SAISIE DES QUESTIONNAIRESLes réponses qualitatives obtenues lors des entretiens ont étéprises en notes manuscrites au cours des entretiens puis saisiesinformatiquement au sein de chaque questionnaire le jour même del’entretien. Il n’était pas réalisé d’enregistrement des entretiens ni deretranscription.Pour les questionnaires diffusés auprès des collégiens et desmédecins généralistes, une relecture de l’ensemble des questionnairesétait réalisée avant toute opération de saisie. Cette relecture permettaitle codage des réponses ne nécessitant ainsi que la recherched’éventuelles incohérences. La saisie des réponses recueillies à l’aidedes questionnaires diffusés auprès des collégiens et des médecinsgénéralistes a été réalisée à l’aide du logiciel de statistiques SPADversion 5.5 grâce à l’aide d’Isabelle Grimbert, socio démographe del’Observatoire Régional de Santé de Basse-Normandie. Une doublesaisie par deux opérateurs indépendants à deux instants distincts a étéréalisée.La concordance des deux saisies distinctes a ensuite été vérifiée àla recherche d’erreurs de saisie et avant toute opération d’analyse desdonnées. En cas d’incohérence, il était systématiquement fait appel àune relecture du questionnaire considéré à l’aide de son numérod’enregistrement.2.4. GESTION ET ANALYSE DES DONNEES DESQUESTIONNAIRES DES COLLEGIENS ET DES MEDECINSGENERALISTESLa synthèse des résultats obtenus lors des entretiens qualitatifs aété réalisée à l’issue de l’ensemble des entretiens pour chaquecatégorie de personne interrogée.– 34 –


La gestion et l’analyse statistique des données saisies à partir desquestionnaires diffusés auprès des collégiens et des médecinsgénéralistes ont été réalisées à l’aide du logiciel de statistiques Rversion 2.12.1 pour Mac (sur la base consolidée après comparaison desdeux saisies).La normalité de distribution des variables quantitatives étaitétudiée en premier via une analyse graphique, confirmée si nécessairepar un test de Shapiro Wilk.Les résultats présentés avec une différence significative ont étédémontrés, lorsque les conditions de validité le permettaient, par destests du khi-deux avec correction de continuité de Yates pour lescomparaisons de répartitions et des tests de Student pour lescomparaisons de moyennes. Dans les autres cas, les tests nonparamétriques appropriés ont été utilisés (principalement le test exact deFischer).Afin de rechercher des corrélations entre les variablesquantitatives, il était prévu de réaliser, outre les habituels tests decorrélation, des analyses graphiques d’analyses en composanteprincipale de matrices de corrélation dont des représentationssphériques [23]. Des analyses de variance pertinentes entre variablesqualitatives et variables quantitatives appropriées étaient égalementprogrammées.Une correction de Bonferroni pour tests multiples a été appliquéeaux tests réalisés, présentés dans ce travail. Après correction deBonferroni, la valeur du « p » considérée pour la significativité desrésultats aux tests était de 5 %.– 35 –


3. RESULTATS3.1. RESULTATS DU SONDAGE DES INSTITUTIONSL’ensemble des résultats présentés dans cette partie comporte lesdonnées collectées auprès des représentants des institutions lors desentretiens, à savoir une association des textes législatifs évoqués, desdonnées de l’institution disponible et des avis qualitatifs exprimés.3.1.1. LES INSTITUTIONS3.1.1.1. L’Inspection d’Académie et le Rectorat del’Académie de CaenLors des premiers contacts téléphoniques, les différentsresponsables académiques (médecin, infirmière et assistante sociale)m’ont tous incité à me tourner vers la « cellule départementale desenfants signalés » pour obtenir des statistiques les plus précisespossibles.Afin de bénéficier de données de l’Inspection d’Académie, l’accordde l’Inspecteur d’Académie était par ailleurs nécessaire. Après unpremier courrier sollicitant son accord pour obtenir les données desservices concernés le 24 septembre 2009, l’Inspecteur d’Académie m’arépondu le 30 septembre ne pas avoir de statistiques concernant lesviolences sexuelles chez les jeunes du BEC du Bocage Virois. Saréponse (mise en Annexe 10) ne faisait malheureusement référencequ’à une infime partie de ma demande. Lors d’une relance téléphonique,son secrétariat m’a informé de son autorisation de solliciter les autres– 36 –


services concernés afin de leur demander d’autres statistiques, cesservices devant lui demander son accord avant toute communication dedonnées.Les services sociaux m’ont confirmé recevoir les doubles dessignalements faits au Conseil Général via la cellule des enfants signalésmais que les demandes ne remontent pas par BEC, les assistantessociales étant affectées sur différents BEC pour une même personne.Les signalements sont en théorie faits par les assistantes sociales s’ils’agit de faits portés à la connaissance d’un personnel pédagogique. Mademande de données concernant des « faits à caractère sexuel » nepermettait pas d’obtenir d’informations précises en raison du « flou »autour de cette notion à l’origine de ma demande, bien que j’aie tenté dela préciser lors de nos différents contacts. Toutefois ils m’ont proposé detenter de me fournir les données ayant trait aux signalements deviolences sexuelles concernant l’année 2008. Selon leur réponse du 14octobre 2009, un seul signalement de violence sexuelle avait été établidans le BEC du Bocage Virois. Il s’agissait de la seule donnée chiffréepouvant être extraite de leur fichier. Par ailleurs, ils ne tiennent pas destatistiques sur les grossesses adolescentes, les attouchements ou cegenre de faits mais se limitent seulement aux violences sexuelles.Au cours de nos contacts, j’ai pu avoir confirmation que des stagessur site ayant trait à l’éducation à la sexualité sont proposés à tous lespersonnels de niveau académique une à deux fois par an. Ces stagessont intégrés dans le projet d’académie par le projet du recteur sur lepersonnel formé. Il n’y avait alors pas eu de participation de personneldu BEC du Bocage Virois à ce type de stages mais seulement dans unétablissement d’un BEC voisin à Villers Bocage.Le 4 juin 2010, un courriel de relance de demandes d’informationsà été envoyé à Mme l’Infirmière de l’Inspection d’Académie du servicede Promotion à la Santé. Ce courriel a permis une rencontre le 5 juilletsuivant. Suite à cette rencontre, l’Infirmière de l’Inspection d’Académiem’a répondu par courriel le 13 juillet 2010 avoir retrouvé comme– 37 –


statistiques le signalement d’un cas de violences sexuelles, de troisgrossesses et d’aucune IVG. Concernant le signalement pour violencessexuelles, il s’agit probablement de la même donnée que celle rapportéepar les services sociaux.3.1.1.2. Les services « centraux » relevant du ConseilGénéralContactée, la cellule des enfants signalés m’a confirmés’intéresser aux carences éducatives et à la maltraitance, notammentphysique. Elle peut être saisie directement ou via le Parquet si celui-ciest saisi en premier. En règle générale, pour les affaires sexuelles, il yaurait une saisine directe du Parquet et du Procureur de la République.Depuis la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance ilsemblerait y avoir plus de retours faits à la cellule sur les faits àcaractère sexuel mais la cellule ne disposait d’aucune donnée chiffrée etm’a renvoyé vers le tribunal concerné. Toutefois, ces données m’ont étécommuniquées dans un second temps par la Direction de l’Enfance etde la Famille rencontrée et décrite ci-après.Ainsi, en 2008, sur 786 recueils d’informations préoccupantes(RIP), 670 ont été évalués par les travailleurs sociaux et 51 ont faitl’objet d’une demande d’évaluation par le juge des enfants. 53 recueilssur les 786 concernaient la zone du Bocage à laquelle nous nousintéressons.Parmi ces 53 recueils, 20 (37,7 %) faisaient suite à des situationstransmises par un établissement scolaire public, 7 (13,2 %) à dessituations transmises par la famille et seulement 4 (7,5 %) à dessituations transmises par des professionnels de santé. Les proportionsde situations transmises par un établissement scolaire public sonttoutefois supérieures à celles observées sur le département complet(respectivement 29 % pour les établissements scolaires publics et 3 %pour les professionnels de santé). Le premier signalant est, dans leBocage comme dans le Calvados entier, l’<strong>Education</strong> Nationale via lesétablissements scolaires publics ; le second, le signalant anonyme et letroisième la famille. Parmi les 30 RIP émanant de l’<strong>Education</strong> Nationale– 38 –


(via un établissement public scolaire ou les services sociaux), 8concernaient des adolescents entre 11 et 14 ans (collège) et 6 desadolescents entre 15 et 17 ans (lycée).Suite aux 53 recueils du Bocage, 16 (30,2 %) ont donné lieu à unesaisine judiciaire, 7 (13,2 %) à un classement sans suite, 5 (9,4 %) àune Action Educative en Milieu Ouvert (AEMO). Si la proportion desaisine judiciaire est inférieure à celle observée dans la totalité dudépartement, la proportion de classements sans suite est similaire etcelle d’AEMO est supérieure. Parmi les RIP ayant donné lieu à unesaisine judiciaire et dans la tranche d’âge intéressant notre travail, 6recueils d’informations (24 %) concernaient des adolescents entre 11 et14 ans et 3 (12 %) des adolescents entre 15 et 17 ans. Cette proportionétait inférieure à celle concernant l’ensemble des recueils dudépartement. 8 RIP, soit la moitié des RIP ayant donné lieu à unesaisine judiciaire, émanaient de l’<strong>Education</strong> Nationale. Il s’agissait de laprincipale orientation des RIP émanant de l’<strong>Education</strong> Nationale. Laseconde orientation était une AEMO pour 4 RIP rapportés par unétablissement public scolaire ou les services sociaux de l’<strong>Education</strong>Nationale.Enfin il faut noter au niveau départemental que 38 % des RIPémanant de l’<strong>Education</strong> Nationale donnent lieu à une nouvelle saisinejudiciaire quand seulement 2 % sont classés sans suite. De façonglobale, 81 % des RIP émanant de l’<strong>Education</strong> Nationale donnent lieu àla mise en place d’une protection administrative ou judiciaire ou relèventde situations déjà connues de l’instance judiciaire. Toujours au niveaudépartemental, si 61 % des RIP concernant des enfants de 11 à 14 ansimpliquent des garçons. 52 % de ceux concernant des enfants de 15 à17 ans impliquent des filles. En deçà de l’âge de 11 ans ce sont toujoursdes garçons qui sont principalement concernés par les RIP. Enfin lesdonnées départementales révèlent que 78 % des enfants signalés sonten situation de risque et 18 % en situation de danger.Le service d’action éducative en milieu ouvert reçoit et gère lesdemandes d’aides éducatives en milieu ouvert en cas de réparationpénale ou sur mandat, que ce soit avant ou après jugement notamment.Ils peuvent être sollicités par le Conseil Général via la Cellule des– 39 –


enfants signalés ou directement par le parquet. Le suivi est sectorisé parzone desservie par une assistante sociale.La cellule des enfants signalés et le service d’action éducative enmilieu ouvert dépendent de la Mission de Protection de l’Enfance de laDirection de l’Enfance et de la Famille relevant de la Direction Adjointede la Solidarité. Cette Direction a notamment élaboré le Schémadépartemental de l’enfance 2008 – 2013, inscrit dans le champ desorientations de la loi du 5 mars 2007 relative à la protection de l’enfance[17, 36, 44].Rencontrés, les responsables m’ont alors rapporté un problème demoyens humains particulier au Bocage Virois dépendant des centres deVire où il existait alors des problèmes de recrutements nécessaires pourmener à bien les missions du Centre de Planification et d’<strong>Education</strong>Familiale dont les Interruptions Volontaires de Grossesse par voiemédicamenteuse qui nécessitent une convention entre le ConseilGénéral et le Centre Hospitalier le plus proche. Il existe dans leCalvados 8 Centres de Planification et d’<strong>Education</strong> Familiale où peuventintervenir :- un médecin gynécologue directeur technique,- des médecins gynécologues ou titulaires d’un DiplômeUniversitaire en gynécologie,- des sages-femmes de PMI,- des Conseillères Conjugales et Familiales,- une Assistante Sociale pour le CPEF de Caen.Conformément à l’Article R. 2112-5 du Code de Santé Publique,« outre les actions de prévention médico-sociale individuelles oucollectives, le service départemental doit, soit directement, soit par voiede convention, organiser chaque semaine au moins seize demi-journéesde consultations prénatales et de planification ou éducation familialepour 100 000 habitants âgés de quinze à cinquante ans résidant dans ledépartement, dont au moins quatre demi-journées de consultationsprénatales. » Le secteur du Bocage Virois dépendant du Centre de Vireposait alors, selon les responsables rencontrés, le principal problèmed’organisation de la mission requise. Cette mission était alors déficitairesur l’ensemble du département car les CPEF avaient réalisé 1304– 40 –


séances de consultations (dont environ 380 consultations prénatales) en2009 soit environ 55 % des exigences du Décret 2003-402 ayant codifiéle texte sus-cité.3.1.1.3. Les services relevant de la justiceLa Direction Départementale de la Protection Judiciaire de laJeunesse (DDPJJ) m’a informé avoir moins d’activité <strong>rural</strong>e qu’urbaine.Leur action s’adosse notamment sur l’Ordonnance n°45-174 du 2 février1945 relative à l'enfance délinquante [36, 60]. Ils m’ont signalé avoir prisen charge en 2008 17 jeunes en milieu ouvert avec renseignementssocio-éducatifs. Sur le bassin de population concerné par mon étude,sans pouvoir préciser les motifs de la prise en charge par le DDPJJ, ilsrelevaient en nombre de suivis :- Aunay sur Odon : 3 suivis,- Le Bény Bocage : aucun suivi,- Condé sur Noireau : 5 suivis,- Saint Sever Calvados : 3 suivis,- Vassy : aucun suivi,- Vire : 6 suivis.J’ai pu rencontrer, lors d’un entretien, le Substitut du Procureur encharge des affaires de signalements de mineurs. Il est à noter que sonaction s’appuie sur l’Article 40 du Code de Procédure Pénale qui stipuleque :« Le procureur de la République reçoit les plaintes et lesdénonciations et apprécie la suite à leur donner conformément auxdispositions de l'article 40-1. Toute autorité constituée, tout officierpublic ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions,acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'endonner avis sans délai au procureur de la République et detransmettre à ce magistrat tous les renseignements, procèsverbauxet actes qui y sont relatifs. » [36]Ainsi, tous les membres du corps enseignant ou encadrant au seindes établissements scolaires sont tenus de signaler ou de faire signaler– 41 –


par l’Infirmière de l’établissement, l’assistante sociale ou la hiérarchie lessituations d’enfants en danger notamment.Concernant ces signalements, un « Protocole relatif au recueil, àl’évaluation et au traitement des informations préoccupantes concernantles mineurs en difficulté » [21] a été signé entre le Parquet, le ConseilGénéral du Calvados et l’<strong>Education</strong> Nationale le 7 décembre 2009.Celui-ci est reproduit en Annexe 11. Le Substitut du Procureur procureune formation et une information auprès des assistantes Sociales, desinfirmières de l’<strong>Education</strong> Nationale et des chefs d’établissements unefois par an au cours de laquelle il rappelle le protocole existant. Lesmodèles de fiches de signalement ainsi qu’un guide d’aide à la rédactiondoivent être disponibles sur les sites du rectorat ou des inspectionsd’académie. Suite aux signalements, il s’agit d’enquêtes parfois longuesimpliquant des problèmes de suivis, moindres lors des enquêtes enflagrance.Pour les enfants victimes de viol, l’enquête donne lieu à unexamen clinique, dont gynécologique le cas échéant, et toujours à uneenquête médico-psychologique afin d’évaluer le profil de la victime ets’assurer qu’il ne s’agit par d’une personne fantasmant les choses. Il y aalors évaluation de la fiabilité de la parole et la recherche de témoins. Ilfaut également noter qu’il s’agit parfois de personnes victimes devioleurs successifs.Il faut différencier les agressions sexuelles avec pénétration(vaginale, anale ou buccale) par un sexe ou autre qui donnent lieu àouverture d’une instruction criminelle immédiate pour viol, aggravé ounon (un crime dans les deux cas), des agressions sexuelles sanspénétration, considérées comme des agressions sexuelles au sensstrict.Dans le cas des agressions sexuelles, il n’y a en général pasd’ouverture d’information nécessaire et il y a alors prise d’une décisionde poursuites directement. Parfois même il s’agit de poursuites aveccomparution immédiate avec éventuellement un délai de préparation dela défense. En cas de délai il y a alors mise sous contrôle judiciaire, le– 42 –


plus vite possible étant considéré le mieux, sinon il s’agit d’un délai entre10 jours et 2 mois par convocation par procès verbal (CPPV). Dans lecadre des viols ou agressions commis par une personne de l’entourageil y a alors urgence à soustraire le jeune à son milieu.Il peut ne pas y avoir de suites si les enquêteurs n’ont pasd’élément de preuve. Il y a donc beaucoup de classements sans suite.Dans ces situations, le parquet a régulièrement recours à l’Associationde Contrôle Judiciaire et de Médiation (ACJM) pour expliquer auxvictimes pourquoi le parquet a décidé de classer l’affaire sans suite. Ladécision de relaxe est souvent jugée plus douloureuse que leclassement sans suites avec explications par l’association.Concernant les rapports sexuels entre mineurs de moins de 15ans, il n’y a pas de procédure judiciaire mais en général une mesureéducative voire une saisie du Conseil Général pour évaluation de lasituation. Les relations entre une personne majeure de plus de 18 ans etune personne de moins de 18 ans sont punies différemment selon lesmodalités définies par les articles 227-25 à 227-27 à la section 5 (« Dela mise en péril des mineurs ») du Chapitre VII (« Des atteintes auxmineurs et à la famille ») du Titre II du Livre II de la Partie législative duCode Pénal. Ainsi les relations sexuelles entre un majeur et un mineurde plus de 15 ans sont punies par la loi si elles sont le fait d’unascendant, d’une personne ayant sur la victime une autorité de droit oude fait ou d’une personne qui abuse de l'autorité que lui confèrent sesfonctions. Il s’agit alors plus d’une question relevant de la morale. Lespoursuites sont systématiquement engagées s’il y a un danger pourl’adolescent mineur comme la déscolarisation, etc. Il y a alors évaluationpar le Conseil Général puis saisie du Juge des Enfants s’il s’avère quel’on est dans le cadre d’un enfant en danger.Les poursuites sont systématiques en cas d’agression sexuelle oude pédopornographie. Il n’y a de médiation dans ce dernier cas quequand les deux protagonistes étaient mineurs, que la victime voulaitjuste que ce soit dit et su et que l’auteur a reconnu les faits. La– 43 –


médiation a alors lieu en présence de l’ACJM. Sinon les poursuites sontsystématiques car consulter des images pédopornographiques pose laquestion du passage à l’acte et nécessite d’écarter tout passage à l’actepossible.Selon les chiffres disponibles par le Substitut du Procureur, en2008, 26 enfants avaient fait l’objet d’une évaluation auprès du ConseilGénéral pour des violences sexuelles (dont la pédopornographie et lesrapports sexuels devant l’enfant de façon volontaire ou involontaire) surles affaires traitées par le Tribunal de Grande Instance de Caen. Il fautnoter qu’il n’y a que deux Tribunaux de Grande Instance dans leCalvados à Caen et Lisieux. Le Bocage Virois dépend ainsi du Tribunalde Grande Instance de Caen.Il faut noter à titre d’exemple qu’en 2009, 34577 procédures ontété enregistrées (toutes procédures confondues) et 4347 personnespoursuivies devant le tribunal. Il y a eu 4126 alternatives aux poursuitesavec propositions de mesures alternatives. Le reste des procédures aété classé sans suite (dont le classement d’infraction insuffisammentcaractérisée avec explication par l’ACJM).Les mesures alternatives etles motifs de classement sans suite sont détaillés en Annexe 12.3.1.1.4. Le Centre de Ressources pour les Intervenantsauprès des Auteurs de Violences SexuellesLa prise en charge des auteurs de violences sexuelles concernantà la fois les champs de la santé et de la justice, elle constitue à la fois unsujet de société et un enjeu de Santé Publique. Les différents travaux derecherche ont démontré que la plupart des auteurs de ces violencessont accessibles à des soins, qu’ils soient ou non assortis de mesuresde justice.Issue d’une législation évoluant depuis 1998, le Centre deRessources pour les Intervenants auprès des Auteurs de ViolencesSexuelles de Basse Normandie (CRIAVS BN) s’inscrit dans un projetinter régional depuis 2006. Une circulaire d’août 2008 ayant préconisé la– 44 –


création de Centres de Ressources par région, le CRIAVS BN futconsidéré alors comme une entité à part entière avec un budget dédié.Le CRIAVS BN est composé d’une équipe comprenant despsychiatres, des psychologues et des infirmiers ayant une pratiqueclinique en milieu carcéral. Le CRIAVS BN vise à assurer une fonctionde référence, de conseil et de formation auprès de l’ensemble desprofessionnels concernés par la problématique de la violence sexuelle(et notamment les équipes de soins psychiatriques) implantés dans lesdépartements pour favoriser la proximité, l’accessibilité et la continuitédes soins et ainsi améliorer la prise en charge des auteurs de violencessexuelles.Les actions du CRIAVS sont développées auprès desreprésentants des établissements hospitaliers, des psychiatres etpédopsychiatres, des psychologues, des infirmiers mais aussi auprèsdes universités, de l’<strong>Education</strong> Nationale, des tribunaux, des servicespénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP), de la protectionjudiciaire de la jeunesse (PJJ) et des services de police et degendarmerie. Les objectifs du CRIAVS BN s’inscrivent dans uneperspective pluridisciplinaire de formation, de documentation, derecherche, d’évaluation et de prévention.3.1.1.5. Passado14, Association pour La Maison desAdolescents du CalvadosLes Maisons des Adolescents ont réglementairement une vocationdépartementale. Ainsi depuis sa création en 2006 dans le cadre d’uneconvention d’association entre l’Association Calvadosienne pour laSauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence (ACSEA) et le CentreHospitalier Spécialisé « Le Bon Sauveur », celle du Calvados a vocationà s’intéresser en partie au Bocage Virois.Parmi ses missions, celle de coordination était menée dans laCalvados à l’aide d’un classement des secteurs professionnelsconfrontés au public adolescent et jeune qui lui permettait de mettre enrelation les intervenants selon les sujets traités ou les projets à susciter.– 45 –


Leur coordinateur de réseau travaillait notamment à mettre enrelation les différents intervenants et à leur faire connaître la structure.La question soulevée lors d’une approche départementale est celle desbassins. Selon les retours exprimés, il y aurait une réelle demanded’antenne de la Maison des Adolescents en raison des difficultésd’accès de et vers ce bassin de population.L’une des spécificités du Bocage Virois est sa position à lafrontière de 3 départements. Bien qu’appartenant au Calvados,certaines structures de soins ressources utilisées sont parfois celles del’Orne ou de la Manche en raison de leur proximité géographique dubassin de vie. Des cartes fournies par la Maison des Adolescents sonten Annexe 13 pour illustrer en partie cette situation géographique ausein du Calvados. Ces cartes représentent d’une part le Calvados etd’autre part le Bocage Virois et le Pré-Bocage, contigus, en raison deleur lien dans les travaux ayant initié leur réalisation par la Maison desAdolescents du Calvados.3.1.1.6. Le centre de planification de VireLe centre de planification de Vire assurait un accueil tous les joursdu lundi au vendredi de 9 heures à 17 heures 30 à l’aide d’un secrétariatgénéral où travaillait une secrétaire formée à la planification. Cet accueilpermettait ainsi l’octroi de rendez-vous, le dépannage de plaquettes decontraception orale, la délivrance de la « contraception d’urgence » (àlaquelle cette secrétaire était habilitée), l’écoute et l’orientation vers lemédecin ou l’une des sages-femmes du centre. La contraception oraleen « dépannage » n’était avancée que d’une plaquette et qu’auxadolescentes connues ou après appel de leur médecin traitant pourvérification de l’absence de contre-indication ou de son accord afin dene pas devenir « un distributeur de plaquettes gratuites »car certainsjeunes semblent faire la « navette » entre les professionnels de santé.Les jeunes pouvaient ainsi passer à n’importe quel moment au centremais également téléphoner pour un avis ou un conseil. Si lesconsultants et les dossiers étaient comptabilisés, les passages àl’accueil et les motifs de ces passages ne l’étaient pas. Concernant lesmotifs de recours, ceux-ci n’étaient comptabilisés que dans le cadre des– 46 –


consultations médicales. Les motifs de recours ressentis comme étantles plus fréquents chez les adolescents étaient :1) la contraception orale,2) la crainte d’une infection par le VIH (seul motif pour lequel lesjeunes filles semblaient venir avec leur copain ou pour lequel lesgarçons consultaient, seuls la plupart du temps),3) des tests de grossesse voire la contraception d’urgence (les testsde grossesses n’étaient réalisés que s’il y avait la possibilité d’unéventuel rendez-vous le lendemain avec un médecin ou lapossibilité d’adresser aux urgences si nécessaire),4) les suivis gynécologiques par le médecin du centre,5) rarement une demande d’IVG évaluée à 4 à 5 par an chez lesmineures (pour 7 à 14 IVG/an prises en charge par le CPEF),souvent jamais venues au centre (les IVG à raison d’environ 80/anau total semblant arriver directement à l’hôpital selon lesprofessionnels interrogés),6) des difficultés familiales ou sociales.Souvent les recours semblaient être faits sous couvert d’unprétendu exposé sur l’IVG, la sexologie, etc. Les adolescentessemblaient consulter souvent en groupe, quasi exclusivementaccompagnées, que ce soit par une amie, leur copain, la mère de celuici,plus rarement un membre de la famille comme leur tante… etexceptionnellement leur mère.Une partie du personnel du centre de planification rapportait desdifficultés pour les adolescents, même scolarisés sur Vire, à quitter lecollège facilement pour une consultation au centre de planification, unegrande partie de ces adolescents étant, selon eux, en internat. Uneautre partie du personnel relevait ne pas avoir observé de difficultés àvenir lorsqu’il s’agissait d’adolescents en milieu <strong>rural</strong> alors accompagnéstout en concédant plus de difficultés pour les adolescents de Vire même.Les rendez-vous médicaux, avec le médecin du centre ou l’unedes sages-femmes, dont l’une avait bénéficié d’une formation deconseillère conjugale, ne se faisaient que sur rendez-vous. Lors desrencontres avec le personnel du centre il n’était alors prévu qu’unejournée de consultation par semaine par le médecin du centre. Il y avait– 47 –


alors également deux demi-journées de consultations de sage-femme etdeux jours au cours desquels l’accueil au secrétariat se faisait par lasecrétaire formée à la planification. Les trois autres jours, l’accueil étaitfait par une secrétaire ne pouvant pas apporter de réponse ciblée deplanification car elle n’était pas formée à ces spécificités. En cas dedélivrance de la contraception d’urgence par la secrétaire habilitée, lesconsultantes étaient systématiquement incitées à une consultationultérieure avec le médecin du centre.Concernant le suivi, un retour n’était fait auprès du médecintraitant que lorsque les consultants étaient adressés avec un courrier decelui-ci. Le personnel du CPEF évoquait la volonté des consultants dene pas prévenir leur médecin traitant en précisant qu’il s’agissait d’unevolonté estimée a priori. Le personnel ne notait pas de retour lorsque lecentre adressait un consultant à l’hôpital quel que soit le motif pourlequel le consultant était adressé par le centre de planification. Lespatientes étaient incitées dans tous les cas à faire un choix de médecinpour leur suivi habituel ou à ramener les documents nécessaires à unsuivi correct.Concernant les grossesses adolescentes, celles-ci étaientsystématiquement dirigées vers l’hôpital après un « appel aisé » decelui-ci. Le personnel évaluait à environ une cinquantaine annuelle lesgrossesses adolescentes ou les abus sur mineurs. Ces abus étaientressentis comme évoqués au fur et à mesure des venues des jeunes enconsultation au CPEF. Le personnel du CPEF évoquait de nombreuxabus sexuels sur le bassin de vie avec une diminution des tabous à cesujet et ressentait une certaine « frilosité » de la part des collèges àréaliser les signalements eux-mêmes. Ces signalements directs par lescollèges impliquent que les collèges réalisent eux-mêmes lessignalements à l’Inspecteur d’Académie. Les grossesses adolescentesleur semblaient inversement proportionnelles à la fréquence de laprévention faite par l’infirmière scolaire de l’établissement.– 48 –


Concernant les dépistages viraux, le personnel du centre lesévoquait comme liés à une forte prévalence des rapports non protégéset en particulier lors de soirées très alcoolisées fréquentes dans leBocage (amnésie des faits, doute sur la réalité d’un rapport sexuel…). Illes évoquait pour les jeunes en fin de collège ou en début de lycéeprincipalement.Le personnel du centre de planification assurait des interventionsdans les collèges, les lycées, la maison familiale <strong>rural</strong>e et les centresd’aide par le travail au cours desquelles ils distribuaient notamment desplaquettes de présentation et d’information. Ces interventions sefaisaient avec l’aide des infirmières scolaires et des enseignants deSciences de la Vie et de la Terre. Le personnel du centre de planificationrapportait un manque d’information des adolescents sur les missions duCPEF. Il semblait selon eux que les adolescents allaient plutôt voir leurmédecin traitant en dehors des adolescents dont la mère avait consultéau CPEF.Les interventions étaient alors organisées en groupes mixtes etd’une durée d’une heure et demie en général sauf dans les SEGPA où ils’agissait d’interventions d’une heure, les interventions en SEGPAimpliquant d’intervenir moins longtemps.Le personnel intervenant en établissements scolaires se posait laquestion de l’utilité des interventions en collège estimant que souventles adolescents ne se sentaient alors pas concernés et que lesinformations étaient alors oubliées. Ils regrettaient l’absence de tempspour se concerter avec les autres intervenants dont les infirmièresscolaires.Concernant les autres idées émergeant à l’évocation desinterventions en milieu scolaire, on notait :- la question de la confidentialité de ce qui est abordé lors desinterventions,- la question d’une plus grande efficacité si les intervenants étaientplus jeunes,- la peur des adolescents à parler librement devant un enseignant,– 49 –


- le regret du manque d’intervenants masculins et l’absence deparité homme / femme lors des interventions,- le manque de disponibilité des infirmières scolaires lors desinterventions car elles peuvent alors être sollicitées pour d’autresmotifs durant les interventions,- l’absence de formation à la prévention et à l’éducation à lasexualité conjuguée à des difficultés à être formé,- la difficulté à gérer une éventuelle remise en cause de la virilitédes garçons par les adolescentes, évoquée dans leur discoursparallèlement à l’abord de l’homosexualité,- la difficulté pour les filles dans ces milieux à imposer le préservatifen parallèle de l’attitude machiste des garçons.Lors de nos entretiens, l’opportunité de la mise en place d’unemaison des adolescents était évoquée avec l’étude de locaux pour dessuivis psychologiques, en parallèle d’un élargissement souhaité desconsultations au CPEF. Le personnel regrettait alors l’absence d’unpsychologue au sein du CPEF (alors qu’il leur semblait y avoir un réelintérêt à ce type de présence en vue d’aides psychologiques) ainsi quela difficulté à permettre le même jour à un adolescent d’avoir accès àune conseillère conjugale et à un médecin (voir une prise de sang oul’anesthésiste en cas de demande d’IVG). Le personnel souhaitaitégalement un accueil séparé du centre social dans lequel les parents oules amis étaient susceptibles d’être suivis, l’anonymat semblant être aucœur de certains recours au CPEF.Les retours du personnel faisaient état d’une baisse defréquentation depuis le changement du jour de présence du médecin surle centre (sans diminution du nombre de créneaux de consultationsouverts). Ils évoquaient une fréquentation plus importante (en particulierpar les adolescents) lorsque le médecin était présent le mercredi, jourdu marché sur Vire qui permettait également aux jeunes de venir plusfacilement et plus facilement en bus. Les statistiques montraient unediminution du nombre d’examens médicaux de 374 en 2008 à 264 en2009, notamment avec une diminution sur la même période de 129consultants de moins de 18 ans en 2008 à 54 sur l’année 2009, et la– 50 –


part de consultants sans couverture sociale ayant dans l’intervallefortement augmenté.3.1.2. LES COLLEGES3.1.2.1. Les informations générales recueilliesLes cinq collèges correspondant à la zone de l’étude prévueétaient les collèges d’Aunay-sur-Odon, de Condé-sur-Noireau, du Bény-Bocage, de Saint-Sever-Calvados et de Vassy.Trois collèges avaient mis en place des séances d’éducation à lasexualité par l’infirmière scolaire, dans le cadre du programme de SVT,par l’intervention d’association de prévention sur le SIDA ou d’unintervenant extérieur sage-femme ou étudiant en médecine. Laprésence d’un membre de l’établissement n’était pas systématique encas de participation d’un intervenant extérieur à l’établissement. Ils’agissait dans tous les cas de séances du type « Questions –Réponses » avec parfois la mise à disposition d’une boîte-à-questionsen amont.Le nombre d’élèves de troisième alors scolarisés dans cesétablissements était évalué aux environs de 360 élèves dont 16 enSEGPA.Lorsque je les interrogeais sur la disponibilité d’un médecinscolaire, l’ensemble des établissements me répondait pouvoir faireappel à celui du BEC basé sur Vire en cas de besoin. Toutefois ilsignoraient si le poste était actuellement pourvu.Concernant les problèmes connus ou rapportés sur lesétablissements, il était possible de colliger :- des attouchements (au sein des amis, de la famille et parfois ausein du collège entre élèves),- des grossesses adolescentes,– 51 –


- des incestes,- de la pornographie (au sein de la famille et parfois au sein ducollège entre élèves),- des troubles du comportement sexuel dont de l’exhibitionnisme.A l’aide d’informations officieuses recueillies, nous pouvions établirque 93,75 % des collèges avaient mis en place un CESC à l’issue del’année scolaire 2008-2009 et que seuls 29,18 % des élèves duCalvados avaient bénéficié d’éducation à la sexualité au collège aucours de l’année scolaire 2007-2008 pour 43,57 % au cours de l’année2008-2009.3.1.2.2. Les informations recueillies auprès desinfirmièresLes infirmières des établissements concernés étaient toutes enposte partagé sur 2 établissements ou en poste à temps partiel. Sicertaines se présentaient systématiquement aux élèves à leur entrée ensixième (et parfois en binôme avec l’assistante sociale), certaineslimitaient leur présentation à l’affichage de leurs horaires de présencesur la porte de l’infirmerie ou à l’entrée de l’établissement et à uneprésentation aux enseignants.Le lien avec le médecin scolaire ne semblait se faire que pour laréalisation de Protocoles d’Accueil Individualisés (notamment pour lesélèves dyslexiques) ou d’expertises d’élèves relevant d’un handicap. Iln’y avait pas, en 2009, de médecin scolaire sur le secteur de Vire maisseulement un intérim assuré par un médecin d’un autre BEC avec pourconséquence des temps d’attente très longs avant les rendez-vous.Très peu d’infirmières scolaires rapportaient l’abord par les élèvesde sujets ayant trait à la sexualité au décours d’une consultation pour unmotif. Cela allait d’aucune consultation annuelle sur ce sujet à 7consultations par trimestre. Certaines tentaient d’aborder le sujet avecles élèves de quatrième ou de troisième à l’occasion et une seule disait– 52 –


l’évoquer systématiquement lors du bilan infirmier de sixième. Toutesrapportaient l’importance de la confiance portée par les élèves et de laconnaissance de ceux-ci, construites avec le temps de présence dansl’établissement et donc difficile en raison des changements d’affectationassez fréquents.Toutes étaient amenées à délivrer des préservatifs masculins,parfois sans rendez-vous et parfois seulement sur leurs temps deprésence sur l’établissement.Il n’y avait dans certains établissements aucune demanderapportée de contraception d’urgence. Dans les autres établissements,en cas de demande le suivi ultérieur n’était pas systématique, aucontraire de l’information sur le suivi voire de l’incitation à en parler à sesparents. Le suivi, en cas de problème ayant trait à la sexualité était oulaissé à l’appréciation de l’élève ou basé sur des rendez-vous fixés àchaque consultation.Il leur arrivait d’adresser l’adolescent à son médecin traitant,parfois muni d’un courrier, ou au centre de planification selon les facilitésde l’élève. Certaines ne souhaitaient pas adresser l’adolescent à leurmédecin mais préféraient le laisser contacter lui-même son médecin enraison de la confidentialité nécessaire dans le cadre des sujets ayanttrait à la sexualité. A contrario, certaines évoquaient la possibilité dedemander un entretien avec les parents et avec l’accord de l’adolescentPlusieurs remarques diverses étaient soulevées par lesinfirmières :- la demande de formations à l’éducation à la sexualité avec remised’un support écrit aux infirmières,- la charge très lourde en information à la santé avec toutes lestâches demandées dans le cadre de postes à temps partiels surun ou plusieurs établissements,- le sentiment de dilemme lorsque l’infirmière est amenée(confidentiellement) à accompagner un élève mineur au centre deplanification alors que l’établissement a l’obligation de prévenirl’établissement de l’absence de l’élève.– 53 –


3.2. RESULTATS DU SONDAGE DES COLLEGIENS ET DESMEDECINS GENERALISTESDans un objectif de concision, toutes les réponses auxquestionnaires des collégiens et des médecins ne seront pasprésentées question par question mais directement évoquées parthème, individuellement ou au regard des autres réponses.Les répartitions des réponses aux questions posées auxcollégiens et en particulier celles non détaillées dans les résultats sontprésentées dans l’Annexe 14 et celles aux questions posées auxmédecins dans l’Annexe 15.3.2.1. DONNEES GENERALES SUR LES REPONSES AUXQUESTIONNAIRES3.2.1.1. Les collégiensAucun établissement n’avait souhaité recourir à l’autorisation écritedes parents pour les réponses aux questionnaires. Dans tous lesétablissements, les élèves avaient été prévenus de la séance et il étaitdemandé par les chefs d’établissements à ce que le temps restant à lafin du remplissage du questionnaire soit consacré à répondre auxquestions suscitées chez les élèves par le questionnaire ou à deséchanges sur les questions ayant trait à la sexualité soulevées par lesélèves.Dans deux des établissements aucun enseignant ne restait durantles séances, dans deux autres établissements les enseignants restaientde façon non systématique et dans le dernier établissement unenseignant était systématiquement présent toute la séance.– 54 –


Le recueil des données a eu lieu entre janvier et mai 2010. Sur les5 établissements, les élèves de troisième représentaient 15 classes soit333 élèves inscrits au jour de l’enquête. Tous les questionnaires ont étéremplis sur un à trois jours par les élèves en étant lus par moi-même entant que thésard, après explication de la démarche et des consignes auxélèves. 311 questionnaires ont été remplis par les collégiens présentssoit un taux de réponse de 93,4 % des collégiens de troisièmescolarisés dans les établissements concernés. 126 adolescents étaientdes garçons et 185 des filles soit un rapport de 68 garçons pour 100filles.Sur les 311 questionnaires, un questionnaire présentait desréponses trop incertaines sur l’âge, l’origine et l’habitat. Le questionnaireavait été identifié après la séance lors du ramassage car le collégienavait répondu avec les seules couleurs qu’il lui avait été demandé de nepas utiliser. La lecture du questionnaire permettait de douter de lafiabilité des réponses sur l’âge, l’origine et l’habitat amenant à lesconsidérer comme non répondues. Il n’était pas possible de statuer surla véracité des autres réponses. En effet la « provocation » identifiéedans les trois questions précédemment citées ne permettait pas depréjuger de son intérêt pour le sujet évoqué dans l’enquête et de sonintérêt à y répondre. Le questionnaire a donc été conservé dansl’analyse avec les ajustements précédemment décrits.Un autre questionnaire avait une réponse plus que douteuse à laquestion 23 ayant trait aux sujets abordés lors des séances d’éducationà la sexualité mais a tout de même été conservé.L’âge des adolescents ayant répondu allait de 13 ans pour le plusjeune à 16 ans pour le plus âgé avec une moyenne à 14 ans et demi etune médiane à 14 ans témoignant d’une dispersion très limitée avec 172collégiens de 14 ans, 112 de 15 ans, 23 de 16 ans et seulement 3 de 13ans. La normalité graphique de la distribution, testée, pouvait êtreadmise dans le cade de notre étude.– 55 –


Les réponses aux autres questions générales sur l’origine, le lieud’habitation, la religion ou le fait d’avoir un ou une petit(e) ami(e) sontprésentées dans le Tableau 1. Concernant les 2 collégiens venant d’uneautre origine que celles précisées, l’un était d’origine indienne et l’autred’origine franco-algérienne.La question sur la croyance en une religion des parents n’a pasété étudiée individuellement alors que cette question était prévue pourd’éventuelles analyses de sous-groupes planifiées si cohérentes à lalecture des données. Les résultats des réponses à ces questionsn’apparaissent donc ni dans le corps de l’analyse, ni dans les annexes.Il faut noter qu’il y avait pour cette réponse 76,5 % de non réponses. Laquestion demandant si l’adolescent pensait que le fait de croire en unereligion pouvait influencer la sexualité de ses parents a elle été décritedans le Tableau 1.Aucune répartition des réponses aux questionssociodémographiques ne différait entre les sexes et en particulier le faitd’avoir ou non un ou une petit(e) ami(e). Les garçons étaient doncstrictement comparables aux filles en termes de caractéristiquessociodémographiques dans notre analyse ce qui est un aspectparticulièrement important pour nos analyses suivantes selon le sexe.– 56 –


Tableau 1 :Caractéristiques sociodémographiques des collégiensEnsembleN (%)Par sexeGarçons FillesN (%) N (%)OrigineFrançaise 287 (92,3) 114 (90,5) 173 (93,6)Europe du nord 8 (2,6) 3 (2,4) 5 (2,7)Europe du sud 8 (2,6) 3 (2,4) 5 (2,7)Nord-Afrique 1 (0,3) 1 (0,8) -DOM-TOM 1 (0,3) 1 (0,8) -Moyen Orient 2 (0,6) 1 (0,8) 1 (0,5)Autre 2 (0,6) 1 (0,8) 1 (0,5)Non répondu 2 (0,6) 2 (1,6) -HabitatParents ensemble 228 (73,3) 95 (75,4) 133 (71,9)Parents séparés 71 (22,8) 23 (18,3) 48 (26,0)Famille d’accueil 5 (1,6) 4 (3,2) 1 (0,5)Autre 4 (1,3) 2 (1,6) 2 (1,1)Non répondu 3 (1,0) 2 (1,6) 1 (0,5)ReligionAthée ou non répondu 203 (65,3) 96 (76,2) 134 (72,4)Catholique 33 (10,6) 12 (9,6) 21 (11,4)Chrétien 42 (13,5) 14 (11,1) 28 (15,1)Musulman 2 (0,6) 2 (1,6) -Protestant 2 (0,6) 1 (0,8) 1 (0,5)Autre 2 (0,6) 1 (0,8) 1 (0,5)Influence religion / sexualitéOui 6 (1,9) 2 (1,6) 4 (2,2)Non 260 (83,6) 105 (83,3) 155 (83,8)Non répondu 45 (14,5) 19 (15,1) 26 (14,1)Influence religion / sexualité parentsOui 19 (6,1) 10 (7,9) 9 (4,9)Non 169 (54,3) 65 (51,6) 104 (56,2)Non répondu 123 (39,5) 51 (40,5) 72 (38,9)Petit(e) ami(e) actuel(le)Oui 97 (31,2) 39 (31,0) 58 (31,4)Non 213 (68,5) 86 (68,3) 127 (68,6)Non répondu 1 (0,3) 1 (0,8) -3.2.1.2. Les médecinsSur les 42 médecins recensés et auxquels des questionnaires ontété envoyés le 1 er juillet 2010 :– 57 –


- 16 médecins ont répondu,- 4 médecins avaient accepté de participer mais n’ont jamaisrenvoyé le questionnaire malgré 7 relances téléphoniques jusqu’au31 décembre 2010,- 2 médecins ont refusé de répondre au questionnaire mais ontaccepté un entretien semi-dirigé téléphonique sur le sujet,- 15 médecins ont refusé de participer,- un était une erreur d’inclusion et n’était pas médecin,- deux avaient déménagé et n’exerçaient plus en milieu <strong>rural</strong>,- deux n’exerçaient plus et avaient pris leur retraite,Cela a permis d’obtenir un taux de réponse de 43,2 % parmi lesmédecins répondant, après vérification, aux critères d’inclusion (38,0 %parmi les 42 adresses auxquelles des questionnaires ont été envoyés).Parmi les 15 médecins n’ayant pas souhaité répondre :- 6 n’avaient pas le temps pour répondre au questionnaire,- un médecin n’avait pas le temps et « ça l’emmerd[ait] »,- 3 ont déclaré ne pas être intéressés,- 2 médecins ont demandé à leur secrétaire de me transmettre dene pas donner suite mais n’ont pas voulu me donner d’explicationdirectement,- un médecin estimait avoir une activité trop faible pour que sesréponses puissent apporter quoi que ce soit à mon étude,- un médecin n’aimait pas la rédaction de mes questions et estimaitque mes questions (bien qu’anonymes) débordaient sur sa libertépersonnelle,- un médecin estimait que le questionnaire n’était pas correct et que« la sexualité des médecins du Bocage Virois n'entre pas en lignede compte dans la sexualité des adolescents ».Sur les 16 questionnaires analysés, 12 médecins sont deshommes et 4 des femmes. Ils avaient entre 38 et 65 ans, en moyenne51,9 ans (médiane à 51 ans). La distribution des âges ne respectait pasune loi normale. Les caractéristiques générales démographiques sontsynthétisées dans le Tableau 2. Compte-tenu du faible nombre de– 58 –


questionnaires colligés, aucune analyse de sous-groupe n’a été réaliséesur les questionnaires de médecins.Tableau 2 :Caractéristiques sociodémographiques des médecins généralistesPopulation totaleN (%)Par sexeHommes FemmesN (%) N (%)Origine 12 4Française 16 (100,0) 12 (100,0) 4 (100,0)Statut maritalCélibataire 2 (12,5) 1 (8,3) 1 (25,0)Marié(e) 12 (75,0) 10 (83,3) 2 (50,0)Divorcé(e) 1 (6,3) - 1 (25,0)Veuf (veuve) 1 (6,3) 1 (8,3) -ReligionAthée 3 (18,8) 2 (16,7) 1 (25,0)Catholique 4 (25,0) 2 (16,7) 1 (25,0)Non répondu 9 (56,3) 7 (58,3) 2 (50,0)InformatisationOui 15 (93,8) 11 (91,7) 4 (100,0)Non 1 (6,3) 1 (8,3) -SecrétariatOui 14 (87,5) 10 (83,3) 4 (100,0)Non 2 (12,5) 2 (16,7) -Maître de stageOui 3 (18,8) 2 (16,7) 1 (25,0)Non 13 (82,3) 10 (83,3) 3 (75,0)15 des médecins ayant répondu ont déclaré avoir des enfants. Ilsont déclaré avoir entre 1 et 4 enfants avec une moyenne de 2,7 enfantset une médiane de 3 enfants. 2 médecins sur 3 déclaraient avoir 3enfants.Seul un des médecins ayant déclaré croire en une religion pensaitque celle-ci pouvait avoir une influence sur sa sexualité.– 59 –


En moyenne les médecins ayant répondu étaient installés depuisplus de 19,31 ans avec une médiane de 20,5 ans. Les duréesd’installation s’échelonnaient de 1 an pour le médecin le plus récemmentinstallé à 32 ans. Le 1 er et le 3 ème quartile étaient respectivement de12,25 ans et 30 ans.Concernant l’informatisation de leur cabinet, 2 médecins sur 3utilisaient le logiciel Eglantine ® et les autres médecins citaient leslogiciels Aspirine ® , DocWare ® , Hellodoc ® et Medistory ® .Parmi les médecins dotés d’un secrétariat, 8 déclaraient avoir uneemployée, 2 autres précisaient qu’ils avaient un secrétaire à tempspartiel, 2 autres signalaient qu’ils avaient des secrétaires et enfin 2médecins étaient dotés d’un secrétariat téléphonique.Les médecins ont répondu pratiquer en moyenne 29,3 actes parjour avec une médiane à 25,5 actes par jour. Leurs activités étaientréparties entre 15 actes par jour et 50 actes par jour. Tous déclaraientsoigner des nourrissons dès leur plus jeune âge (probablement dès leursortie de la maternité) puis des patients jusqu’à 85 à 105 ans.Les médecins s’étant déclarés maîtres de stage déclaraientrecevoir respectivement un étudiant de second cycle, un étudiant detroisième cycle un semestre par an et un étudiant de troisième cycle defaçon renouvelée.3.2.2. DONNEES ISSUES DES ENTRETIENSQUALITATIFS AVEC LES MEDECINS GENERALISTES4 médecins, dont une femme, ont accepté un entretien semi-dirigé.3 médecins avaient accepté de répondre au questionnaire et 1 médecinavait refusé d’y répondre mais avait accepté l’entretien.– 60 –


Le médecin 1 estimait avoir des contacts plus directs et moinsformels avec les adolescents qu’avec les patients plus âgés. Selon luiles adolescents ne seraient pas du tout ignorants et le problème desgrossesses précoces, dont les grossesses adolescentes, serait lié à laplace sociologique des femmes dans le Bocage qui ne seraient là que« pour faire la vaisselle et porter les enfants » dans les représentationslocales.Il évoquait des « familles types » dans lesquelles il y aurait un père« inexistant », une fratrie au moins égale à trois et où les adolescentesseraient enceintes en fin de collège car ne ressentant pasd’épanouissement si elles ne sont pas la compagne d’un « gars ». Dansces familles il y aurait ajout d’un nouvel enfant à chaque nouvelle union.Enfin, il me signalait les inciter à réfléchir sur la pertinence demener leur grossesse à terme plutôt que de recourir à une IVG quand lagrossesse n’est pas désirée mais semblait évoquer un bébé« fantasmé » souvent dès le début de la grossesse.Le médecin 2 mettait en évidence l’intérêt selon lui de la méthodedu retrait comme moyen de contraception. Il décrivait l’intérêt deconnaître le cycle de sa partenaire quand on est un homme, aidé descourbes de températures, afin de « dominer soi-même le cycle sexuel ».Le médecin 3, maître de stage, me disait ne pas faire payer lesconsultations des adolescents venant pour une contraception d’urgenceet profiter de cette demande pour inciter les adolescents pour en parleravec leurs parents.Il ressentait que la sexualité serait souvent abordée lors d’uneconsultation pour un autre motif et qu’elle serait vécue par les jeunescomme leur jardin secret. Dans son discours, les relations évoluant avecl’âge, le suivi du médecin serait important et aurait une influence sur lasexualité.Pour lui le frottis, à la réputation d’acte douloureux auprès despatientes, était vécu comme humiliant par les femmes et serait lié à lavie sexuelle au tel point que les patientes seraient amenées à refuser lacontraception orale dont la délivrance serait conditionnée par la– 61 –


éalisation des frottis réguliers. Sur le même thème, la vaccinationcontre l’HPV lui apparaissait être une aide pour aborder le sujet de lasexualité avec les mères des jeunes filles, toujours en fonction de lapersonnalité des patients et de leurs parents.Enfin, il regrettait le problème des prises en charge trop tardivesdes IVG pour lesquelles les patientes n’auraient aucun suivi ni aucuneinformation ou explication pour la suite.Concernant l’opportunité d’un réseau, il me rapportaitl’impossibilité d’ajouter un réseau sur l’éducation à la sexualité en plusdes nombreux réseaux déjà en place. Pour lui, la multiplication desréseaux les rend chronophages et incompatibles avec une viepersonnelle en dehors de la vie professionnelle.Le médecin 4, également maître de stage, me disait se sentirparticulièrement bien informé sur la sexualité car connaissant bien lesstructures ressources, les contraceptions d’urgences dont Ella One ® , lesmodes de recours aux divers professionnels spécialisés dont lessexologues lors des conjugopathies… Il profitait de la vaccination contrel’HPV également pour aborder la sexualité avec les adolescentes, maisaussi lorsque la consultation permettait d’aborder le sujet avec lesadolescentes. Les adolescents ne lui paraissant pas intéressés par lesujet, il me disait n’aborder la contraception qu’avec les adolescentes.Pour lui, le choix devrait être laissé à l’adolescente de faire réaliser sesexamens gynécologiques à l’hôpital ou chez son médecin traitant, luimêmene réalisant les examens gynécologiques chez les mineuresqu’avec un accompagnant ou un témoin présent dans la pièce.Par ailleurs lors de la conversation, il me disait estimer qu’unepénétration de courte durée n’est dangereuse qu’en cas de pénétrationanale car il reconnaissait ne pas avoir pensé qu’une grossesse étaitpossible en cas de pénétration vaginale de courte durée. En cas degrossesse adolescente, il me rapportait un fréquent rejet par les parentset le petit ami amenant la jeune à un isolement social en foyer pourjeunes adultes.Souhaitant ne porter aucun jugement sur les demandes d’IVG, cemédecin m’évoquait quasi-exclusivement des femmes en détresse– 62 –


auxquelles il souhaitait ne jamais exprimer aucun jugement et insistaitparticulièrement sur ce point. Il ressentait les demandes comme souventdouloureuses, venant de patientes en détresse, et exprimait faire trèsattention à ne pas influer dans un sens ou un autre sur la décision de lafemme. Ainsi il affirmait recourir facilement à l’aide de la psychologuedans le cadre de la prise en charge globale de la demande pour laquelleil était attentif à permettre l’obtention de l’ensemble des rendez-vous dèsla première consultation pour simplifier le vécu de la prise en charge. Ilévoquait enfin des motivations quasi-exclusivement socio-économiquesde ces femmes, toujours seules à la consultation et sans alternativepossible. Dans les suites des IVG, il relevait une grande souffrancemorale avec des troubles du sommeil et des troubles anxieux dus pourlui à une démarche de la femme solitaire et culpabilisante.Ce dernier médecin m’exprimait le souhait de pouvoir se dégagerdu temps pour faire plus de prévention via l’aménagement de son travailet les nouveaux modes de rémunération.3.2.3. DONNEES ISSUES DES QUESTIONNAIRES3.2.3.1. Concernant les connaissances sur la sexualitéLes mêmes questions sur la physiologie et la contraception étaientposées aux collégiens et aux médecins dans le but pour les premiers detester leurs connaissances et pour les seconds de les laisser entrevoirles questions pouvant être posées aux collégiens.Concernant la durée de vie des maximale des spermatozoïdes, larépartition des réponses des collégiens est représentée sur la Figure 1et permet de constater que seuls 16,4 % des collégiens connaissaient ladurée de vie maximale des spermatozoïdes (plus de 3 jours), sansdifférence significative entre les garçons et les filles. Seuls 4 médecins(25,0 %) connaissaient également la durée de vie maximale desspermatozoïdes. La proportion de collégiens connaissant la durée de viede l’ovule (de 12 à 24 heures) était la même que pour lesspermatozoïdes avec plus de collégiens ne répond pas à la question ou– 63 –


épondant ne pas savoir comme indiqué sur la Figure 2. A cette dernièrequestion, 6 médecins (37,5 %) ont répondu correctement.Figure 1 :Répartition des réponses des collégiens à la questionconcernant la durée de vie des spermatozoïdes (Question 9)1 à 3 jours(47.9 % ; 149 collégien(s))Moins de 1 jour(13.8 % ; 43 collégien(s))Non répondu(0.3 % ; 1 collégien(s))Ne sait pas(21.5 % ; 67 collégien(s))Plus de 3 jours(16.4 % ; 51 collégien(s))1 à 3 jours(23.2 % ; 72 collégiens)Figure 2 :Répartition des réponses des collégiens à la questionconcernant la durée de vie de l'ovule (Question 10)12 à 24 heures(15.1 % ; 47 collégiens)Plus de 3 jours(33.1 % ; 103 collégiens)Non répondu(1.6 % ; 5 collégiens)Ne sait pas(27 % ; 84 collégiens)– 64 –


Le mode d’action de la pilule est lui bien mieux connu comme onpeut le constater sur la Figure 3. Cette question n’avait pas été misedans les questionnaires destinés aux médecins généralistes.Figure 3 :Répartition des réponses des collégiens à la questionconcernant le mode d'action de la pilule (Question 12)Empêche les spermatozoïdes de rencontrer l'ovule(32.5 % ; 101 collégiens)Empêche la fabrication de l'ovule(35 % ; 109 collégiens)Non répondu(1.9 % ; 6 collégiens)Ne sait pas(11.3 % ; 35 collégiens)Empêche l'œuf de s'accrocher dans l'utérus(19.3 % ; 60 collégiens)On remarquait que 8,7 % des collégiens pensaient à tort qu’unefille ne peut pas tomber enceinte au premier rapport sexuel etconsidéraient ne pas connaître d’autre méthode de contraception endehors de la pilule. Concernant les autres méthodes de contraceptioncitées il s’agit en premier du préservatif (246 fois) devant le stérilet (118fois), le patch contraceptif (14 fois) et l’implant sous-cutané (13 fois). Lesautres méthodes contraceptives n’étant citées que moins de 10 foischacune, comprenant notamment la contraception d’urgence et l’IVG.9,3 % des collégiens pensaient à tort qu’un risque de grossessen’était pas possible si on oublie une fois la pilule, 10,6 % qu’il est plussûr de mettre deux préservatifs l’un sur l’autre lors d’un rapport sexuelcar cela sera plus résistant et 11,6 % qu’une pénétration de courtedurée sans préservatif n’est pas dangereuse.De même 4,8 % des collégiens pensaient à tort que la piluleprotège des infections sexuellement transmissibles dont lacontamination par le VIH.– 65 –


Aucun médecin n’avait répondu de façon incorrecte à cesquestions lorsqu’elles avaient été mises dans le questionnaire à leurdestination.68,8 % des adolescents estimaient connaître au moins un lieu oùl’on peut se procurer gratuitement un moyen de contraception mais26,0 % citaient au moins la pharmacie qui était plus citée que leplanning familial et l’infirmerie (par 15,4 % des adolescents chacun) etloin devant le centre de planification (cité par 5,8 % des collégiens). Lescollégiens citaient également à tort pour 4,2 % d’entre eux lesdistributeurs et les grandes surfaces. Les autres lieux évoqués nel’étaient que de façon moindre voire par un seul collégien pour laplupart. Dans les réponses notées par les médecins, le centre deplanification n’apparaissait en tant que tel que 2 fois et 7 médecinsavaient indiqué « Centre planning familial » à cette question.Concernant la contraception d’urgence, 75,9 % des collégiens(236 collégiens) déclaraient la connaître, de façon significativementmoindre chez les garçons que chez les filles (respectivement 65,1 %versus 83,2 %, p = 7,9*10 -3 ) et 8 collégiens (2,6 %) savaient qu’onpouvait se la procurer au collège. La même proportion citait au moins lecentre de planification ou l’infirmerie. 64,4 % des collégiens ayantdéclaré connaître la contraception d’urgence citaient au moins lapharmacie comme lieu où on peut se la procurer et 12,7 % le planningfamilial. Un seul médecin a cité le centre de planification à cette questionet 4 médecins ont cité le planning familial. Seuls deux médecins n’ontpas cité la pharmacie. Seuls 3 médecins ont évoqué la minorité commecondition à la gratuité de la contraception d’urgence.Seuls 20 collégiens (6,4 %) connaissaient le délai de 72 heurespour prendre la contraception d’urgence, tous les autres citant desdélais moindre allant d’une heure pour un collégien à 70 heures pour unautre. 22 adolescents ayant déclaré connaître la contraception n’avaientpas indiqué de délai pour la prise. Enfin, seuls 37,0 % des adolescentsdéclaraient qu’on pouvait avoir la contraception d’urgence gratuitementet de façon plus importante chez les filles que chez les garçons(différence non significative après correction de Bonferroni pour tests– 66 –


multiples). Le planning familial (cité 15 fois) revenait à cette question denouveau plus fréquemment que le centre de planification (cité 1 foisseulement). Un seul adolescent a cité à cette question et le centre deplanification et la pharmacie. Parmi les médecins, un n’a pas donné dedélai, un a indiqué 24 heures, un a indiqué 48 heures et un avait préciséaprès le délai de 48 heures « selon la date du rapport, en fonction desDDR » (note : DDR pour « date des dernières règles »).Seulement 6 collégiens parmi les 311 (1,9 %) ont cité le Centre dePlanification comme lieu où on peut se procurer gratuitement un moyende contraception et la contraception d’urgence.Concernant Ellaone ® , seuls 3 médecins déclaraient la connaître ettous considéraient qu’elle représentait un avantage.Il faut constater que 54,0 % des collégiens pensaient à tort qu’unemineure doit obligatoirement avoir l’accord d’au moins un de ses parentspour pratiquer une IVG, cette proportion étant la même chez les garçonset les filles. De même, la moitié des médecins ayant répondu auquestionnaire (8 médecins) pensaient la même chose.3.2.3.2. L’information à la sexualité94,2 % des collégiens considéraient avoir bénéficié de séancesd’éducation à la sexualité et parmi eux ces séances avaient étéréalisées par le professeur de SVT dans 91,5 % des cas (268collégiens) et potentiellement avec une infirmière ou un médecinscolaire sans 34,1 % des cas. Les adolescents ont déclaré avoirbénéficié d’1 à 30 séances depuis leur entrée en sixième avec unemoyenne calculée à 5 séances et une médiane à 3 séances. Seuls10,9 % des collégiens de 3 ème (34 collégiens) ont déclaré avoir eu aumoins 3 séances annuelles d’éducation à la sexualité les annéesprécédentes (soit 9 séances de la 6 ème à la 4 ème ). 89 adolescents n’ontpas répondu à la question du nombre de séances bien qu’ayant indiquéen avoir bénéficié.– 67 –


La répartition des sujets évoqués lors de ces séances estreprésentée sur la Figure 4. Après correction de Bonferroni, il n’y avaitpas de différence significative entre les réponses des garçons et cellesévoquées par les filles. Les adolescents étaient 71,0 % à se déclarersatisfaits de ces séances.Figure 4 :Répartition des réponses des collégiens à la question concernantle contenu des séances d'éducation à la sexualité (Question 23)Physiologie de la reproduction(93.2 % ; 273 collégien(s))Développement de la sexualité(56.7 % ; 166 collégien(s))La contraception(90.4 % ; 265 collégien(s))Relation affective et sexuelle(34.8 % ; 102 collégien(s))La première fois(32.4 % ; 95 collégien(s))Les IST(85.7 % ; 251 collégien(s))La sexualité et la loi(22.2 % ; 65 collégien(s))Personnes/lieux-ressources(29.4 % ; 86 collégien(s))Autre(0.3 % ; 1 collégien(s))Pourcentage des répondants0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 260 280Seuls 6 collégiens estimaient ne pas être du tout informés ou nerien comprendre à la sexualité. Ils étaient 16 collégiens à avoir cesentiment lorsqu’on évoquait la relation affective et sexuelle et 12lorsqu’on évoquait l’information sur les moyens contraceptifs.Concernant l’information sur la contraception d’urgence, les filless’estimaient significativement mieux informées (p = 0,041) que nel’estimaient les garçons. En effet, 85,9 % des filles se sentaientmoyennement ou parfaitement informées versus 72,2 % des garçonsavec une différence plus marquée de la proportion de filles se sentantparfaitement informées (30,8 % des filles versus 15,1 % des garçons).90 collégiens (28,9 %) estimaient ne pas être du tout informés oune rien comprendre concernant l’information sur l’IVG.Du côté des médecins, ils se sentaient tous moyennement ouparfaitement informés sur la sexualité, la relation affective et sexuelle,l’information sur les moyens contraceptifs, la contraception d’urgence et– 68 –


l’IVG, en dehors d’une femme qui ne s’estimait pas du tout informée surl’IVG.3.2.3.3. La sexualité des adolescents53,3 % déclaraient parler souvent ou très souvent de sexualité. Enmajorité, les adolescents déclaraient parler souvent ou très souvent desexualité avec leurs amis pour 67,5 % d’entre eux et peu souvent pour24,4 % d’entre eux. Ces proportions étaient respectivement de 28,9 % et39,2 % concernant le dialogue avec leur mère et 12,2 % et 24,4 %concernant le dialogue avec leur père. Le médecin généraliste n’était uninterlocuteur que pour 32,2 % des adolescents, mais plus fréquemmentque l’infirmière scolaire (16,0 %) et de façon équivalente auxprofesseurs (31,1 %).Les pharmaciens et le centre de planification n’étaient citéscomme interlocuteur pour parler de sexualité ou de contraception quepour 7,4 à 4,5 % des adolescents.27,0 % des adolescents ayant répondu au questionnaire avaientdéjà eu un rapport sexuel, désiré par les deux dans 86,9 % des cas, etabsolument pas désiré pour 1 garçon. 83,3 % des collégiens (70collégiens) ayant déjà eu un rapport sexuel déclaraient avoir utilisé unpréservatif lors de leur premier rapport sexuel, et seulement 51collégiens déclaraient avoir utilisé un moyen de contraception lors dupremier rapport (préservatif, pilule, pilule du lendemain ou pilule etpréservatif). Cette répartition est reprise dans le Tableau 3.– 69 –


Tableau 3 :Réponses concernant l’utilisation d’un moyen de contraceptionlors du premier rapportEchantillon (n = 84)Par sexeN (%)Garçons (n = 38) Filles (n = 46)N (%) N (%)Oui 51 (60,7) 26 (68,4) 25 (54,3)Pilule 4 (7,8) 3 (11,5) 1 (4,0)Pilule du lendemain 3 (5,9) 1 (3,8) 2 (8,0)Pilule et préservatif 2 (3,9) - 2 (8,0)Préservatif 41 (80,4) 21 (80,8) 20 (80,0)Non précisé 1 (2,0) 1 (3,8) -Non 26 (31,0) 8 (21,1) 18 (39,1)Non répondu 7 (8,3) 4 (10,5) 3 (6,5)Concernant l’usage du préservatif, seulement 73,8 % descollégiens ayant déjà eu un rapport sexuel se déclaraient pas du toutgênés d’utiliser un préservatif.40 collégiens déclaraient avoir des rapports sexuels réguliers(12,9 % des collégiens, soit 47,6 % de ceux ayant déjà eu un rapportsexuel) et 23 collégiens changer régulièrement de partenaire sexuel. Ilsdéclaraient en moyenne 3,5 partenaires (entre 1 et 7 partenaires aumaximum) dont 2,1 partenaires en moyenne depuis moins de 6 mois(entre 0 et 5 partenaires depuis moins de 6 mois, la médiane étant à 2partenaires depuis moins de 6 mois).Parmi les 46 collégiennes ayant déjà un rapport sexuel, 11déclaraient avoir déjà utilisé la pilule du lendemain délivrée dans 8 caspar le pharmacien mais seulement 50,0 % de ces délivrances avaientété gratuites. Une seule collégienne déclarait avoir déjà été enceinte etaucune n’avait eu d’IVG soit un cas de grossesse adolescente menée àterme. La répartition des raisons ayant conduit à l’utilisation de lacontraception d’urgence est indiquée dans le Tableau 4.– 70 –


Tableau 4 : Raisons ayant conduit à l’utilisation de la contraceptiond’urgence chez les adolescentesEchantillon(n = 11)Absence de moyen de contraception 5 (45,5)Echec du (des) moyen(s) de contraception et le(s)quel(s) 4 (36,2)Pilule 1 (25,0)Préservatif 3 (75,0)Autre -Autre -Non précisé 2 (18,2)3.2.3.4. Sexualité des adolescents et marqueurs derisque10,0 % des adolescents déclaraient avoir déjà fait une tentative desuicide. Il n’y avait de pas différence significative des antécédents entreles deux sexes après correction de Bonferroni pour les tests multiples.35,4 % des adolescents étaient fumeurs occasionnels ou réguliersavec une consommation moyenne déclarée de 7,6 cigarettes par jour etune consommation médiane de 6 cigarettes par jours (1 er quartile à 3cigarettes par jour et 3 ème quartile à 10 cigarettes par jour).7 adolescents déclaraient consommer d’autres drogues que lecannabis (coke ou ecstasy déclarées) dont 4 régulièrement.Enfin, au calcul du score résultant de l’ADRS (AdolescentDepression Rating Scale), 5 adolescents sont à risque élevé dedépression (score ≥ 8) et 49 adolescents sont à risque modéré dedépression (4 ≤ score < 8). Il n’existait pas de différence significativeentre les garçons et les filles.3.2.3.5. Les médecins généralistes et les adolescentsTous les médecins ont déclaré avoir des adolescents dans leurpatientèle avec une consultation de 4 à 30 adolescents par semaine. Lamédiane se situait à 10 adolescents par semaine et la moyenne à 12,7– 71 –


adolescents par semaine. Le premier et le troisième quartile étaientrespectivement à 6 et 16 adolescents par semaine. Un seul médecin n’apas évalué le nombre d’adolescents le consultant en moyenne parsemaine.3.2.3.5.1. L’abord de la sexualitéLa répartition des réponses concernant l’abord de la sexualitéavec les adolescents par les médecins est représentée sur la Figure 5.81,3 % des médecins déclaraient aborder le sujet indifféremment selonla situation qui se présente et pas particulièrement avec l’adolescentseul ou lors d’une consultation en 2 temps. 12 médecins se sentaientparfaitement à leur aise lors de l’abord de la sexualité avec lesadolescents et les 4 autres se sentaient moyennement à leur aise.Figure 5 :Répartition des réponses des médecins à la question concernantleur abord de la sexualité avec les adolescents (Question 30)Certaines fois, quel que soit le motif de recours(18.8 % ; 3 médecins)Lorsque le motif de recours s'y prête(68.8 % ; 11 médecins)Qu'à la demande de l'adolescent(12.5 % ; 2 médecins)Seuls 9 médecins déclaraient adresser parfois les adolescentsvers d’autres professionnels de santé si ils le pensaient nécessaire dansle cadre de leur sexualité, 7 d’entre eux se partageant le suivi de façonlibre avec l’autre professionnel de santé. Un des médecins concernésdéclarait rester l’interlocuteur de référence pour le suivi et le dernierdéclarait ne pas mettre en place de suivi en dehors des demandes del’adolescent.– 72 –


1 médecin déclarait faire parfois des interventions de prévention etd’éducation à la santé (dont la sexualité) dans des établissementsscolaires et 2 médecins déclaraient le faire ponctuellement. Tous les 3étaient des hommes.5 médecins seraient prêts à participer à des interventions deprévention et d’éducation à la santé (dont la sexualité) dans desétablissements scolaires à des fréquences variables, alors que 9médecins déclaraient ne pas avoir de temps pour cela et 2 médecins nepas se sentir assez informés sur le sujet.Les réponses concernant la question relative au « réseau » localde professionnels de santé visant à améliorer la prise en charge de lasexualité des adolescents et l’éducation à ce sujet sont représentées surla Figure 6.Figure 6 :Répartition des réponses des médecins à la question concernantleur intérêt pour un réseau sur la sexualité (Question 37)Intéressé(e) et prêt(e) à participer à sa création(6.2 % ; 1 médecin(s))Intéressé(e) par cette ressource à disposition(31.2 % ; 5 médecin(s))Intéressé(e) mais n'a pas de temps pour cela(37.5 % ; 6 médecin(s))Pas intéressé(e)(25 % ; 4 médecin(s))3.2.3.5.2. Les opinionsLes répartitions des réponses concernant l’opinion des collégienset des médecins sur l’IVG sont représentées respectivement sur lesFigures 7a et 7b. Cette répartition était significativement différente entreles garçons et les filles (p = 0,0064) pour les collégiens.– 73 –


Figure 7a :Répartition des réponses des collégiens à la question concernantleur opinion sur l'IVG (Question 30)Figure 7b :Répartition des réponses des médecins à la question concernantleur opinion sur l'IVG (Question 38)Echec de prévention / contraception(11.3 % ; 35 collégiens)Echec de prévention / contraception(50 % ; 8 médecins)Rattrapage d'échec de contraception(23.2 % ; 72 collégiens)Un moyen de contraception(17 % ; 53 collégiens)Non répondu(5.5 % ; 17 collégiens)Non répondu(6.2 % ; 1 médecins)Une décision grave et difficile(33.4 % ; 104 collégiens)Heureusement que cela existe(9.6 % ; 30 collégiens)Une décision grave et difficile(31.2 % ; 5 médecins)Heureusement que cela existe(12.5 % ; 2 médecins)La répartition des réponses à la question demandant auxmédecins et aux collégiens leur opinion sur les grossesses àl’adolescence est représentée sur la Figure 8).Figure 8 :Répartition des réponses des collégiens et des médecins à la questionconcernant leur opinion sur les grossesses à l'adolescence (Questions 31/39)(87.5 % ; 14 médecin(s))C'est une situation à éviter(89.7 % ; 279 collégiens)(68.8 % ; 11 médecin(s))Situation précaire pour les études et affectivement(60.1 % ; 187 collégiens)(25 % ; 4 médecin(s))Dangereux pour la mère(26 % ; 81 collégiens)(25 % ; 4 médecin(s))Dangereux pour le bébé(26.7 % ; 83 collégiens)(0 % ; 0 médecin(s))Pas dangereux du tout(6.1 % ; 19 collégiens)MédecinsCollégiens(6.2 % ; 1 médecin(s))Ce n'est pas si grave que ça(5.5 % ; 17 collégiens)Pourcentage des répondants0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100La répartition des réponses concernant l’opinion des collégiens etdes médecins sur l’utilisation du préservatif est représentée sur laFigure 9. Celle concernant l’opinion sur les rapports non protégés estreprésentée sur la Figure 10.– 74 –


Figure 9 :Répartition des réponses des collégiens et des médecins à la questionconcernant leur opinion sur l'utilisation du préservatif (Questions 32/40)(81.2 % ; 13 médecin(s))L'utiliser c'est respecter l'autre(77.8 % ; 242 collégiens)(75 % ; 12 médecin(s))Nécessaire à chaque rapport sexuel(76.8 % ; 239 collégiens)(12.5 % ; 2 médecin(s))Les jeunes ne l'utilisent pas car trop contraignant(4.2 % ; 13 collégiens)(0 % ; 0 médecin(s))Plus nécessaire (traitements du SIDA et des MST)(4.2 % ; 13 collégiens)MédecinsCollégiens(12.5 % ; 2 médecin(s))Autre, préciser(6.4 % ; 20 collégiens)Pourcentage des répondants0 10 20 30 40 50 60 70 80 90Figure 10 :Répartition des réponses des collégiens et des médecins à la questionconcernant leur opinion sur les rapports non protégés (Questions 33/41)(68.8 % ; 11 médecin(s))Un risque pour sa santé et celle de son partenaire(59.2 % ; 184 collégiens)(12.5 % ; 2 médecin(s))Un risque pour sa santé(21.2 % ; 66 collégiens)(12.5 % ; 2 médecin(s))Un risque pour la santé de son partenaire(9.6 % ; 30 collégiens)(6.2 % ; 1 médecin(s))Aucun risque pour la santé(2.9 % ; 9 collégiens)(0 % ; 0 médecin(s))Ne sait pas(4.2 % ; 13 collégiens)MédecinsCollégiens(0 % ; 0 médecin(s))Non répondu(2.9 % ; 9 collégiens)Pourcentage des répondants0 10 20 30 40 50 60 70A la question sur la possibilité d’éprouver du plaisir à chaquerapport sexuel, 3 médecins ont répondu qu’on éprouve du plaisir tout letemps, l’un d’entre eux ayant précisé « Pour l’homme, pour la femmeplus complexe ». 11 médecins estimaient qu’on éprouve du plaisirfréquemment lors des rapports sexuels et 2 évaluaient cette fréquence àde temps en temps. A titre de référentiel pour la discussion, la répartition– 75 –


des réponses des adolescents sur la sensation de plaisir lors desrapports sexuels est représentée sur la Figure 11.Oui tout le temps(53.8 % ; 43 collégiens)Figure 11 :Répartition des réponses des collégiens à la question concernantla sensation de plaisir lors des rapports sexuels (Question 41)Plutôt non(2.5 % ; 2 collégiens)Oui de temps en temps(10 % ; 8 collégiens)Oui fréquemment(33.8 % ; 27 collégiens)3.2.3.5.3. Les médecins et leur sexualité87,7 % des médecins s’estimaient gênés d’utiliser un préservatif.Ainsi, seuls 62,5 % se sentiraient prêt à l’imposer à leur partenaire. 14médecins (87,5 %) déclaraient ne pas avoir utilisé de préservatif dansles 6 derniers mois lors d’un rapport sexuel au cours duquel il aurait étélicite d’en utiliser un, et pour un médecin alors qu’il déclare changeroccasionnellement de partenaire sexuel.Seuls 2 hommes ont rapporté avoir déjà utilisé la pilule dulendemain avec leur partenaire suite à une absence de moyen decontraception ou à l’échec du préservatif. Enfin, 4 médecins ont rapportéavoir déjà eu recours pour eux ou leur partenaire à une interruption– 76 –


volontaire de grossesse suite à l’absence de moyen de contraception ouà l’échec de la pilule pour trois d’entre eux.3.2.3.6. Analyses complémentairesDes analyses complémentaires à la recherche de corrélation entreles variables quantitatives ou de liaison entre variables quantitatives etvariables qualitatives ont également été réalisées.Un exemple de recherche de cluster, et des exemples d’analysesen composante principale (représentations graphiques de matrices decorrélation) sont en Annexe 16.Ces analyses ont permis d’objectiver chez les médecins unecorrélation entre le nombre d’années d’installation et l’activité moyennemais celle-ci s’est avérée ne pas être significative en raison de la pertede variance importante lors de l’analyse en composante principale. Jen’ai détecté aucun lien significatif entre le statut marital des médecins etleur propension à réaliser de l’éducation à la sexualité et à s’intéresserau sujet.A l’analyse des variables quantitatives des collégiens, on observaitdes corrélations significatives entre :- l’âge et l’âge du premier rapport sexuel,- le nombre de partenaires sexuels et celui de partenaires sexuelsdepuis moins de 6 mois,- la consommation quotidienne de cigarettes et le nombre departenaires sexuels depuis moins de 6 mois (coefficient decorrélation de Pearson = 0,822 ; p = 0,016).Les adolescents ayant un petit ami étaient significativement plusâgés que les autres bien que cette différence ne soit que de 4 mois etdemi (moyenne chez les adolescents ayant un petit ami de 14,76 ansversus 14,38 ans chez les autres, p = 0,00031). Ceux habitant chez desparents séparés n’avaient pas plus de risques que les autres d’avoir desantécédents particuliers après correction de Bonferroni pour testsmultiples.– 77 –


Je notais une association significative entre le fait d’avoir eu aumoins une première relation sexuelle et :- le fait d’avoir un petit ami (p = 1,7*10 -11 au test exact de Fisher),- le sentiment d’être parfaitement informé sur la sexualité(p = 0,0066 au test exact de Fisher),- le sentiment d’être parfaitement informé sur la relation affective etsexuelle (p = 00013 au test exact de Fisher),- un antécédent de fugue (p = 0,019 au test exact de Fisher),- une consommation régulière d’alcool (p = 1,4*10 -7 au test exact deFisher),- une consommation régulière de tabac (p = 3,9*10 -15 au test exactde Fisher),- une consommation occasionnelle de cannabis (p = 3,1*10 -8 au testexact de Fisher).– 78 –


4. DISCUSSION4.1. POINTS FORTS ET LIMITES DE L’ETUDE4.1.1. POINTS FORTS DE L’ETUDELe principal point fort de cette étude est la recherche del’exhaustivité dans les données. En effet nous avons tenté, lors de l’étatdes lieux des besoins des adolescents en termes de ressources liées àleur sexualité, de colliger les informations provenant de toutes lesstructures portées à notre connaissances et étant amenées à prendreen charge les adolescents dans le cadre de leur sexualité.De même nous avons pu, lors des questionnaires distribués auxcollégiens, interroger la quasi-totalité des élèves de troisième dans uncollège <strong>rural</strong> du Bocage Virois cette année là. Cela a permis d’obtenirdes données fiables concernant les élèves de troisième de ce milieu<strong>rural</strong> spécifique, dans la limite des biais décrits ci-après.La rigueur des étapes de saisie des questionnaires avec unedouble saisie par deux opérateurs différents et un contrôle comparatifavait pour objectif de s’affranchir des erreurs de saisie pouvant fausserdans une mesure non évaluable la qualité des résultats et leur véracité.Enfin, les analyses statistiques étaient voulues particulièrementrigoureuses afin de s’affranchir du risque de conclusions erronées duesà un risque de première espèce (risque de conclure à une différenceobservée à tort). Ce risque n’est jamais nul mais les moyens statistiquesnécessaires ont été mis en œuvre pour le réduire à sa valeur cible de5 %.– 79 –


4.1.2. LIMITESTout d’abord, l’absence de différence statistique significative àcertaines questions des collégiens pouvait n’être le signe que d’unmanque de puissance en raison du relatif faible nombre de collégienssondés (311 collégiens de troisième). Par ailleurs, aucune différencesignificative n’aurait pu être observée en analysant les réponses deseulement 16 médecins.4.1.2.1. Biais de sélectionLa carte scolaire a été assouplie en décembre 2007 par XavierDARCOS alors Ministre de l’<strong>Education</strong> Nationale et cet assouplissementa été progressivement mis en place. La carte scolaire devait êtresupprimée, pour les collèges et les lycées, à l'horizon de la rentrée2010. Toutefois la règle demeure celle de l’inscription dansl’établissement proche du domicile en dehors de toute dérogation(Article D211-11 du Code de l’<strong>Education</strong> [36]). Cela a pour effet que lesétablissements recrutent principalement les élèves de leur « zone dedesserte ». Ainsi, s’il est possible que nous n’ayons pas interrogé tousles élèves d’origine <strong>rural</strong>e, car pouvant être scolarisés en milieu urbain,la réciproque est également envisageable et nous avons pu interrogerdes élèves habitant en milieu plus urbain.Cet état de fait a également motivé l’absence d’analyse stratifiéesur l’établissement scolaire.Le choix a été fait d’exclure les médecins généralistes exerçant enzone urbaine à Vire. Ce choix n’est pas parfait car certains médecins deVire consultent probablement des adolescents allant dans un collège<strong>rural</strong> du BEC et réciproquement certains adolescents de Vire sontsusceptibles d’aller au collège dans un collège <strong>rural</strong>, comme décritprécédemment.De même l’envoi des questionnaires le 1 er juillet a pu représenterun handicap pour obtenir l’adhésion des médecins à cette période.Toutefois les relances poursuivies jusqu’au 31 décembre de la même– 80 –


année et les envois supplémentaires pour les médecins ayant égaré lequestionnaire devaient nous affranchir de ce biais précis.Enfin, il est possible que certaines structures amenées à prendreen charge les adolescents du Bocage Virois dans le cadre de leursexualité n’aient pas été citées dans ce travail. Il est possible quel’absence de réponse de certaines structures sollicitées nous aitempêché d’avoir accès d’autres ressources non repérées et nous nousen excusons si tel est le cas.4.1.2.2. Biais d’information4.1.2.2.1. Biais d’interventionMon travail de thèse est dans la continuité d’interventionsd’éducation à la sexualité dans des collèges ruraux du Bocage Virois.Ce sont ces interventions qui ont suscité ces interrogations et motivémon travail. Ainsi, il est possible que des élèves de troisième ayantbénéficié de ces interventions aient été encore élèves dans cesétablissements et sondés bien que le sondage des collégiens ait étéréalisé un an après ma dernière intervention dans ces établissements.Toutefois l’information donnée aux élèves d’alors a tout de même puêtre transmise et bénéficier à des élèves moins âgés qui apparaîtraientalors plus informés qu’ils n’auraient dû l’être sans mes interventions. Cebiais peut toutefois être jugé négligeable puisque ces interventionsauraient pu être organisées avec d’autres intervenants et produire lesmêmes effets sans mon action.Lors du sondage de la première classe de troisième du collège deSaint-Sever-Calvados, l’enseignant a répondu aux collégiens luidemandant quel intervenant était venu les informer l’année passée (enl’occurrence le Planning Familial). Cette réponse de l’enseignant a pumajorer la fréquence de citation de cette structure dans nos analyses.Un collégien a dû répondre au questionnaire aidé parl’enseignante assistant à la séance afin de bien comprendre l’intitulé des– 81 –


questions ce qui ne lui a pas permis de répondre aux questions sur sasexualité et a pu influencer ses réponses, notamment concernant sesconnaissances en matière de sexualité.4.1.2.2.2. Biais de rappelLa structuration des questionnaires et les questions posées,surtout pour les collégiens, implique un biais de mémorisation qui doitêtre pris en compte dans l’interprétation des réponses analysées. Dansle cadre de travaux concernant la sexualité, ce biais doit imposer uneattention particulière car les sujets sondés peuvent ne pas avoirconscience que leur ressenti peut avoir une influence forte surl’expression de leurs réponses.4.1.2.2.3. Autres biais d’informationDans le cas des questionnaires sondant les collégiens, laréalisation des questionnaires par le même enquêteur, le thésard, devaitnous affranchir du biais lié à des enquêteurs différents. Par contre cela apu influencer les réponses des adolescents sur un versant plus médicalqu’il ne l’aurait été si le questionnaire leur avait été lu par un autreintervenant.Le biais de déclaration ou de prévarication est particulièrementsignificatif lors des enquêtes ayant trait à la sexualité. Les conditions deremplissages des questionnaires par les collégiens (parfois à deux partable dans des salles de classe) ne permettaient pas de s’affranchir dubiais de réponse lié à la crainte que leur voisin n’aperçoive leur réponse(entraînant des sous-déclarations ou des sur-déclarations selon lesquestions et les personnalités).4.1.2.2.4. Biais de mesure liés aux questionnairesSelon l’heure de la séance, les élèves étaient plus ou moinsdissipés ce qui a pu influer sur la qualité des réponses. Toutefois, lesélèves étaient majoritairement attentifs lors des séances deremplissage.– 82 –


Pour la mesure du score ADRS des collégiens, la réalisation dusondage ne permettait pas d’identifier si l’adolescent ne souhaitait pasrépondre à la question ou si son score était égal à 0. Ce biais a pu nousamener à minimiser les difficultés psychologiques des adolescentsétudiés. Il en était de même pour les questions sur la religion pourlesquelles une absence de réponse ne permettait pas de trancher entreun collégien athée ou un collégien ne souhaitant pas répondre à laquestion.Lorsque le questionnaire leur demandait de comptabiliser lenombre de séances d’éducation à la sexualité dont ils avaient bénéficié,certains collégiens n’ont potentiellement pas compris qu’on parlait deséances au niveau de l’établissement scolaire puisqu’ils ont parlé deleurs parents mais il est aussi possible que leurs parents soientprofesseurs dans l’établissement voire dans leur classe.Lors de réponses multiples à des questions à choix simple, il n’yavait pas d’autre alternative que de considérer la question comme nonrépondue au risque sinon d’orienter les résultats et les conclusions. Ceprocédé a pu diminuer la puissance de nos analyses et ne pas nouspermettre de voir certaines différences significatives. Il en était de mêmepour la question sur l’âge minimal de la patientèle des médecinsinterrogés qui ont répondu au questionnaire.Enfin, les réponses libres des collégiens étaient parfois écrites defaçon très phonétique et nécessitaient alors une interprétation pouvantêtre erronée. Il n’y avait pas de moyen de s’affranchir de cette possiblemodification des réponses même si la double saisie avait pour objectifde diminuer cette incertitude.4.2. L’ETAT DES LIEUX4.2.1. LES DONNEES DISPONIBLES AUPRES DESTUTELLES ET DES INSTITUTIONSDans le cadre du recensement des besoins objectifs depersonnes-ressources ou de lieux-ressources selon les spécificités de– 83 –


leur milieu, nous avons tenté d’obtenir des données des différentesstructures pouvant être amenées à prendre en charge les adolescentsdans le cadre de leur sexualité. Nous avons été limités par la difficultéde définition claire de « faits à caractère sexuel » associée à celled’« informations préoccupantes », comme le soulevait également lerapport d’octobre 2009 de la Cour des Comptes sur la protection del’enfance [18].Si l’Inspection d’Académie et le Rectorat, représentant l’<strong>Education</strong>Nationale en région, se montraient avares en données, nous n’avonspas pu établir s’il s’agissait d’un refus de communication des donnéesen leur possession ou d’un manque de retour de la part du terrainauprès de ces instances de tutelle. Pourtant à en croire les donnéesstatistiques de la cellule départementale des enfants signalés,l’<strong>Education</strong> Nationale est la principale source de signalements d’enfantsà risques ou en danger et généralement à juste titre.Une dernière difficulté rencontrée est due au thème de marecherche. En effet, les inspecteurs pédagogiques régionaux sontaffectés par discipline et il n’existe pas d’inspecteur « transversal » dontles missions pourraient inclure l’éducation à la sexualité. Sur l’annéescolaire 2009-2010, l’absence de médecin scolaire affecté sur le BEC nem’a pas permis d’avoir de retour du terrain par ce biais. Toutefois, lacharge des médecins scolaires liée aux problèmes de démographiemédicale particulièrement importants pour cette catégorie de médecinsne permettrait pas qu’ils assurent cette prévention. Les autresinstitutions ont toutes soulevé la difficulté d’identifier les donnéesrelatives à la sexualité et à l’éducation à la sexualité dans leursmissions, ce domaine étant souvent intégré dans d’autres domainestransversaux.Ainsi, la faiblesse de notre étude a été l’impossibilité d’obtenir desdonnées des autres institutions concernées et de les recouper. Celaétait dû d’une part à la difficulté de ces institutions de mettre à notredisposition ces données et d’autre part à l’impossibilité d’approfondirplus le recueil de ces données dans le cadre de ce travail. Nosconclusions sur ce sujet en deviennent limitées.– 84 –


4.2.2. L’ARTICULATION INTERPROFESSIONNELLELorsque je les ai rencontrés de façon informelle à l’occasion demes passages dans les établissements pour les sondages, les différentspersonnels enseignants m’ont souvent fait part de leur difficulté àconnaître la marche à suivre en cas de difficulté des collégiens ayanttrait à la sexualité. Cela était vécu comme particulièrement difficile dansle cadre des situations nécessitant un signalement. Dans ces situations,les enseignants me disaient ne pas savoir quelle démarche adopterfacilement et se sentaient isolés dans leur prise en charge. Une mise àdisposition de psychologues pourrait également être un appui pour lespersonnels des établissements pour prendre en charge de façon plussereine ces situations. Un autre réflexe pourrait être de répondre auxenseignants qu’il ne s’agit pas là d’une de leurs missions dévolues. Orde plus en plus de tâches en marge des enseignements sontdemandées aux enseignants et les adolescents les citent d’ailleurscomme étant leurs principaux interlocuteurs pour parler de sexualité ausein des établissements scolaires, avant les infirmières scolaires.Cela ne semble pas pouvoir être interprété comme un manqued’investissement des infirmières scolaires au sein des établissementsmais plus comme un manque de moyen (dont elles se plaignentégalement). Les infirmières scolaires sont en effet souvent affectées surplusieurs établissements à mi-temps ou à mi-temps sur un seulétablissement. Les établissements ruraux pouvant bénéficier de laprésence quotidienne d’une infirmière scolaire sont particulièrementrares. Les assistantes sociales sont quant à elles rattachées non pas àun ou deux établissements mais à un lot d’établissements dont ledécoupage n’est pas calqué sur celui des Bassins d’<strong>Education</strong>Concertée, ce qui ajoute à la difficulté de coordination des différentsprofessionnels impliqués au sein de différents découpagesadministratifs.Lors de mes entretiens j’ai pu découvrir l’existence d’un protocolerelatif au recueil, à l’évaluation et au traitement des informationspréoccupantes concernant les mineurs en difficulté entre le Parquet, leConseil Général du Calvados et l’<strong>Education</strong> Nationale. Ce protocole,reproduit en Annexe 11, accompagné d’un Guide d’aide à la rédaction– 85 –


d’un signalement, de fiches navettes de suivi et de formulaires designalement à compléter est disponible en ligne pour les personnels del’<strong>Education</strong> Nationale. Le Parquet réalise annuellement des séancesd’information auprès des inspecteurs d’académie, des assistantessociales, des infirmières scolaires et des chefs d’établissements.Toutefois, aucune information directe ni aucun relai d’information nesont prévus à destination des enseignants qui se sentent ainsi démunisface à ces situations. Leurs difficultés, parfois, à accéder à despersonnes ressources informées les rend peu enclin à prendre encharge ces situations lorsqu’elles leur sont communiquées sans savoir àqui adresser les jeunes en difficulté.Après signalement, la structure centrale de la prise en charge estla cellule départementale des enfants signalés qui centralise toutes lesprocédures en cours et tous les signalements en assurant une interfaceentre les différentes structures. Leurs données sont ainsi les pluscomplètes et reflètent les besoins évidents en matière de prise encharge des enfants à risque ou en situation de danger.Les médecins généralistes n’ont dans ces processusvraisemblablement qu’un rôle anecdotique et ne bénéficient pas desdonnées objectives qui pourraient leur permettre de prendre conscienceau mieux des besoins de la population qu’ils desservent. Ils sont alorsréduits à des bilans subjectifs ressentis selon les retours faits par leurpatientèle, retours pouvant être très justes ou bien loin de l’état réel dela situation.Le point principal à retenir lors des signalements est l’importanceque ni le signalant ni la hiérarchie ne se substituent à l’enquêteur, ce quine ferait que parasiter l’enquête et être contre-productif à l’intérêt del’enfant ou de l’adolescent concerné.– 86 –


4.2.3. PRATIQUE DE L’EDUCATION A LA SEXUALITE ETSTRUCTURES RESSOURCESEn pratique, tout semble organisé au sein des établissements viales comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté sans retourd’information précise à l’Inspection d’Académie. Les infirmières desétablissements semblent a priori fortement intégrées dans les CESC, demême que les assistantes sociales.Toutefois dans le cadre scolaire, l’éducation à la santé est limitéepar le temps qu’il est possible de libérer aux élèves dans leursprogrammes annuels d’enseignements. L’éducation à la sexualité estalors en concurrence avec les autres domaines d’éducation à la santé etse retrouve souvent reléguée à une intervention en fin de scolarité aucollège au lieu des séances annuelles prévues par les textes législatifset insuffisamment mise en place [31]. La mise en place des séancesd’éducation à la sexualité reste alors difficile. Le rapport de l’InspectionGénérale des Affaires Sociales (IGAS, remis le 2 février 2010 à laMinistre de la Santé de l’époque), tout en pointant l’absence de bilanrégulier des conditions d’application de la loi du 4 juillet 2001 (bien quecelui-ci soit prévu dans le circulaire de 2003), relevait les difficultésd’application en ces termes : « Les obligations légales concernantl’éducation sexuelle dans les établissements scolaires ne sont quepartiellement et inégalement appliquées ».La principale structure ressource prenant part à la prévention à lasexualité est le centre de planification de Vire. Sa connaissance de lapart des collégiens comme des médecins est à l’heure actuelle, douzeans après sa création, encore très limitée. Les motifs de recoursévoqués sont concordants avec ceux retrouvés dans d’autres travauxsur le sujet [69]. Depuis notre passage sur le terrain lors de nosentretiens, le médecin du CPEF de Vire a changé et le mode de travailau sein de l’équipe a ainsi également été modifié. Il serait intéressant defaire des points d’évolution au fur et à mesure des réformes desdifférentes structures et particulièrement pour le CPEF. Nous avons puremarquer que le CPEF réalise de plus en plus de campagnesd’informations dans les établissements scolaires desservis par sa zone– 87 –


de rattachement mais ces actions sont limitées en nombre par lenombre de professionnels disponibles dans la structure.Le renforcement de cette structure semble sur ce territoire être unprérequis incontournable à un meilleur accès des adolescents à desinformations et à des ressources de qualité. Une articulation desdifférentes ressources autour d’un CPEF accessible semble pouvoirreprésenter une réponse aux demandes à la fois des adolescents et desprofessionnels interrogés pour répondre en partie à un manque demoyens déploré. Dans ce cadre, il faut noter l’ouverture en avril 2012 del’antenne locale viroise de la Maison des Adolescent, répondant à unedemande perçue dans nos entretiens.4.2.4. LES CONNAISSANCES DES ADOLESCENTS ETLEUR SEXUALITELes problématiques actuelles (ex : violences, abus sexuels,sida…) confirment que l’éducation sexuelle se doit, plus que jamais, dedéfinir la place du risque dans la vie des jeunes et la gravité desconséquences potentielles en cas de troubles de conduites [67].Les garçons s’avéraient être sous-représentés dans notre étude(68 garçons pour 100 filles alors que le sex ratio est en France de 105naissances de garçons pour 100 naissances de filles), sans que nouspuissions préjuger d’un lien entre ce constat et l’absence de différencesignificative entre les garçons et les filles pour la quasi-totalité desquestions. Cette sous-représentation a pu masquer des différences aumême titre qu’un potentiel manque de puissance globale de notre étude.Les informations des adolescents sur la sexualité, à l’issue desenseignements de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) et de 3 ans etdemi de scolarisation en collège sont très précaires et trop souventerronées. Cet état de fait retrouvé dans notre étude confirme ce qui étaitconstaté précédemment [22, 26, 72]. Les filles s’estimaientsignificativement mieux informées que les garçons sur la contraception– 88 –


d’urgence et ce sentiment était confirmé par la différence significative deleurs réponses aux questions sur ce sujet. Contrairement à ce qui avaitpu être observé dans d’autres travaux [26], aucun adolescent n’a citél’abstinence comme moyen contraceptif, celui-ci étant un moyencontraceptif qui par définition limite la sexualité (sans l’empêchercomplètement).Les réponses des collégiens aux questions sur les lieux où l’onpeut se procurer gratuitement des préservatifs laissent penser que lacompréhension à cette question n’a pas été de soi et permet de douterde la réponse à d’autres questions, comme la question sur les structuresressources. En particulier, la confusion entre CPEF (structure d’accèsaux soins) et planning familial (association pour l’accès à lacontraception et à une sexualité épanouie) était prégnante tout au longde l’analyse des réponses des collégiens et signe d’un manque flagrantd’information ou de compréhension sur cette structure. Cette confusionpouvait être retrouvée dans différents travaux lus au cours de notreanalyse, parfois au niveau même du rédacteur du travail de recherche.Lorsqu’on les interrogeait sur les séances d’éducation à lasexualité réalisées, certains collégiens citaient indifféremment desentretiens familiaux ou avec d’autres professionnels en dehors del’établissement. Cela peut être le signe que les séances d’éducation à lasexualité ne sont plus organisées sur un mode d’enseignement maisplus sur un mode d’échange comme cela est conclu par les travauxantérieurs au nôtre et comme cela est préconisé par les différentstravaux sur le sujet [61, 64].Alors qu’un lien fort entre religion et sexualité est retrouvérégulièrement dans la littérature [8], ce lien n’a pas pu être mis enévidence de façon pérenne dans les résultats de notre étude (lien nonsignificatif après correction statistique pour les tests multiples) mais celapeut être le fait d’un manque de puissance de notre étude.– 89 –


Dans un autre domaine, la représentation des filles sur l’IVG étaitsignificativement différente de celle des garçons, symbole d’uninvestissement différent des deux sexes dans cette situation. L’un desobjectifs de l’éducation à la sexualité est de permettre la diminution dunombre d’IVG évitables mais il restera celles qui ne le sont pas (défautvolontaire de contraception du fait d’un des partenaires, désir degrossesse non assumé, vérification de la normalité de son corps vis-àvisde la fonction de procréation, etc.). Il est par contre inquiétant deconstater que la loi du 4 juillet 2001 dispensant les mineures de l’accordde leurs parents pour une IVG soit encore méconnue bien que cerésultat ne soit qu’une confirmation de ceux des études précédentes[72].Enfin, on notait après renforcement de l’analyse statistique uneassociation significative entre les adolescents ayant déjà eu unepremière relation sexuelle et :- d’une part leur sentiment d’être bien informés sur la sexualitéet la relation affective et sexuelle,- d’autre part leur consommation de toxiques (alcool, tabac etcannabis) et les antécédents de fugue.La consommation tabagique était par ailleurs significativementcorrélée à l’activité sexuelle des adolescents concernés (47,6 % desadolescents ayant déjà eu au moins un rapport sexuel soit 12,9 % desadolescents ayant répondu au questionnaire).Le dépistage de ces marqueurs de risque simples et habituelsreste le plus simple et le principal outil à rappeler aux professionnels desanté [73], au premier rang desquels se situent les médecinsgénéralistes.4.3. LA PLACE DU MEDECIN GENERALISTEDans son ouvrage ayant trait à l’éducation affective et sexuelle enmilieu scolaire, D. STAGNARA écrivait [77] il y a déjà 20 ans que « Les– 90 –


différents professionnels de santé, intervenant dans ou en dehors del’établissement doivent remettre en question leur pratique et valoriser ledialogue, la prévention et l’éducation ». La réalité du terrain compliquetoutefois souvent ces réflexions qui deviennent alors secondaires.La moitié des médecins généralistes interrogés n’a pas réponduau questionnaire en raison d’un manque de temps disponible. Cettenotion, loin d’être un biais qui diminuerait notre taux de réponses (parailleurs satisfaisant) est une donnée à part entière qui mérite d’êtreconsidérée. En effet, les organisateurs de séances d’éducation à lasexualité dans les collèges nous ont tous rapporté la difficulté à créerdes liens dans ce cadre avec les médecins les plus prochesgéographiquement. Le médecin n’est donc pas moins débordé detaches que le reste des personnes ressources considérées dans notretravail.Parmi les médecins ayant répondu (plus motivés ou moinssurchargés ?) la possibilité d’entretiens semi-dirigés avec une partie desmédecins a permis d’objectiver et de confirmer de façon subjective lesressentis relevés dans les questionnaires quantitatifs. Le pointressortant le plus des entretiens est la dichotomie entre la volonté decertains médecins de ne pas influer sur la sexualité de leur patient parun jugement quel qu’il soit et l’importance de la part prise par le vécu dumédecin et par son expérience personnelle dans le ressenti, la prise encharge de ses patients [8] et dans son vécu quotidien de ses prises encharge. En particulier on peut se demander comment les médecins,majoritairement gênés par l’usage du préservatif arrivent à en faireefficacement la promotion auprès de leurs patients.Les médecins interrogés déclaraient tous avoir hebdomadairementdes adolescents dans leur patientèle, ce qui ne préjugeait pas desmotifs de recours qui sont le plus souvent à cet âge là [75] desconsultations de vaccination (ou de prévention) et des prises en charged’infections virales ou ORL bénignes, plus que des consultations pourdes motifs ayant trait à leur sexualité. On ne rappellera jamais assez– 91 –


que pour aborder ce sujet avec l’adolescent [3] il faut lui rappelerrégulièrement le caractère confidentiel des consultations duelles, gaged’une confiance et d’une relation de qualité qui permettra d’aborder lessujets plus intimes lorsque l’adolescent le sollicitera. Comme l’ontprouvé les études précédentes sur le sujet [69], le médecin attend trèssouvent que ce soit l’adolescent qui aborde le sujet alors que souscouvert de la confidentialité, l’adolescent serait prêt à parler de sexualitéavec son médecin traitant. Les médecins ne doivent pas manquerd’initiative et en particulier avec les garçons qui n’ont pas à être moinsinformés sur la sexualité et la contraception que les filles sous prétexteque les moyens de contraception dédiés aux femmes sont plusnombreux.Le sujet de la sexualité ne doit toutefois pas être abordé isolémentmais peut être une partie de la prévention au même titre que laprévention de la consommation tabagique, alcoolique et de drogues,marqueurs de risques rappelés précédemment. L’état psychique dupatient doit également être abordé en raison de la forte prévalence dusuicide à cette période de la vie dans des contextes de mal-être. Lesméthodes de dépistage comme le score ADRS utilisé dans notre étudedoivent être plus largement utilisés et les résultats trouvés ici (8adolescents avec un risque élevé de dépression) le confirmentégalement.Concernant les connaissances des médecins en matière desexualité et de contraception, il faut remarquer que les réponses faussesont été fréquentes concernant la survie des spermatozoïdes et desovules. De même, une grande partie des médecins ayant répondu auquestionnaire ne connaissaient pas plus que les adolescents la loi du 4juillet 2001 dispensant les adolescentes de l’accord de leurs parents encas de demande d’IVG, et confondaient le CPEF et le planning familial.81,3 % des médecins interrogés ne connaissaient par ailleurs par lacontraception d’urgence Ellaone ® .La conclusion peut malheureusement être la même que pour lescollégiens : les médecins se sentent informés à tort sur certains sujetsayant trait à la sexualité. Mais cela pose la question de la fiabilité des– 92 –


informations données aux adolescents sur la sexualité et lacontraception. Les médecins ayant exprimé pour une partie être prêts àparticiper à des actions d’éducation à la sexualité, une formationadaptée devrait pouvoir leur être proposée dans ce but [25].Au delà du temps que les médecins peuvent se dégager parrapport à leur charge de travail, il faut prendre en considération le biaisinduit par le paiement à l’acte actuel. Ce paiement à l’acte ne permetpas au médecin de se libérer de façon conséquente pour des actions deprévention ou d’éducation à la santé. Les forfaits évoqués ces derniersmois par différentes institutions pourraient représenter une avancéedans ce domaine mais ils ne doivent pas se limiter à l’éducationthérapeutique comme cela est le cas actuellement. Le développementde la prévention en vue d’une amélioration de la prise en charge de sasanté par le consultant lui-même passe par une prévention primaireavant tout.Ainsi doté d’outils et de ressources permettant un exercice réel deses missions de prévention, le médecin généraliste pourrait s’intégrerdans un réseau global ayant trait à l’éducation à la sexualité desadolescents et à leur prise en charge. Un investissement isolé desmédecins généralistes sur ce sujet comme sur d’autres sujets deprévention apparaît, à la lecture de nos résultats, voué à un échecrapide, à un épuisement et un découragement des professionnels.Attendre la candidature spontanée des médecins dans ce contexte estdonc illusoire la plupart du temps en dehors d’un attrait du médecin pources sujets. Le contexte actuel de diminution de la démographie médicaledoit inciter plus fortement encore le travail pluridisciplinaire et concertéafin de mutualiser les compétences et les disponibilités de chacun desprofessionnels.– 93 –


4.4. PRECONISATIONSLe contexte médico-économique évoluant depuis plusieursannées, la crise financière récente et les différents plans d’économiesbudgétaires imposent un changement rapide de paradigme : ladiminution de la consommation de soins au profit d’actions depréventions plus importantes. Cette nouvelle organisation du systèmede santé sur une politique de santé durable n’est toutefois pas nouvelleet était pressentie par de nombreux économistes de la santé, lerenforcement de la prévention des risques sanitaires collectifs ne peutqu’avoir un impact croissant sur les politiques régionales de soutien àl’économie et d’aménagement du territoire. Par ailleurs, pour êtreefficiente, la prévention se doit d’être déterminée par domaine de santétout en étant multidisciplinaire [32].4.4.1. RENFORCER L’EDUCATION A LA SEXUALITEINSUFFISAMMENT MISE EN PLACEL’éducation à la sexualité a une place spécifique et à part desautres domaines de l’éducation à la santé inscrits dans les programmesde l’<strong>Education</strong> Nationale en étant inscrite dans le Code de l’<strong>Education</strong>de façon expresse et précise. Bien souvent, au sein des travaux desCESC et des projets de prévention des établissements, elle se retrouveen concurrence avec les autres domaines que sont l’hygiène de vie engénéral, la prévention du surpoids et de l’obésité inscrite dans leProgramme National Nutrition Santé, la prévention des conduitesaddictives… L’éducation à la sexualité ne pourra répondre aux objectifsde santé publique fixés (prévention des IST, diminution du nombred’IVG…) en restant exercée au sein de l’éducation globale à la santé eten concurrence avec les autres domaines de prévention. Elle ne doitpas être une éducation à la santé de trop ou être abondante mais elledoit être efficiente. Elle doit répondre de façon spécifique aux besoins dela sexualité adolescente et apporter à la fois les connaissances et lescompétences nécessaires aux adolescents. L’Organisation Mondiale dela Santé a redéfini en 2010 des « standards pour l’éducation à lasexualité en Europe » [64] avec une volonté des standards– 94 –


transposables aux spécificités des publics et des populations. Lavariabilité des publics d’adolescents incite à s’appuyer sur ces standardspour définir les lignes directrices des programmes d’éducation à lasexualité à tout âge de l’enfant et de l’adolescent. Pour ne pas être quetechnique mais également éthique elle se doit d’insister sur les notionsde plaisir, de respect trop souvent oubliées et régulièrement rappeléespar l’OMS.Depuis notre état des lieux, le Ministère de l’<strong>Education</strong> Nationale apar ailleurs fortement amélioré les points de repère et les ressourcesdisponibles en ligne sur son site internet via les adresseshttp://www.education.gouv.fr/cid50297/la-sante-des-eleves.html ethttp://eduscol.education.fr/cid46864/education-sexualite.html. Cesadresses, respectivement à destination du grand public et desprofessionnels sont maintenant devenues des adresses didactiquespermettant à la fois de s’informer sur l’éducation à la santé etd’approfondir la mise en place de l’éducation à la sexualité. Pour lesprofessionnels, la circulaire n° 2011-216 du 2 décembre 2011 [14]relative à la politique éducative de santé dans les territoiresacadémiques, partant de constats concordants avec notre état des lieux,a réaffirmé l’importance de la mise en place réelle d’une éducation à lasexualité de qualité et des séances annuelles qui « doivent êtrerésolument mises en œuvre ». Toutefois, on ne peut que regretter qu’enprônant la généralisation de l’éducation à la sexualité, un meilleur accèsà la contraception et la prévention des IST, cette circulaire suggère àpeine l’importance de développer réellement les capacités et lescompétences des jeunes en les évaluant.De nombreux politiques ont récemment réaffirmé leur souhait demise en place d’un « pass contraception » permettant un accès gratuit etanonyme à la contraception [55, 57, 66]. Mais que penser d’une gratuitéde moyens de contraception qui resteraient utilisés dans de mauvaisesconditions ? Il faudra que cette mesure soit assortie de larecommandation d’une information renforcée lors des consultations deprescription et de renouvellement comme cela était rappelé dans lerapport du 17 mai 2011 sur la contraception des mineures [66]. Nosconclusions ainsi que nos préconisations sont fortement concordantesavec celles de ce rapport. A ce titre il faut rappeler l’importance de lapossibilité pour les infirmières (suite au Décret n° 2012-35 du 10 janvier– 95 –


2012 pris pour l’application des dispositions du quatrième alinéa del’article L. 4311-1 du code de la santé publique), dont les infirmièresscolaires, de renouveler une prescription de contraception orale datantde moins d’un an et pour une durée maximale de six mois.L’information dans les établissements scolaires devrait se faire enpartenariat avec les professionnels des soins primaires et au cours deceux-ci, la confidentialité des entretiens (lors des interventions commeau cabinet) devrait être rappelée. Le rappel de cette confidentialité estun préalable important à la prise en charge correcte des adolescents etnotamment à une efficacité de consultations gratuites régulières pour lesadolescents.4.4.2. FORMER LES PROFESSIONNELSUne formation sur le sujet doit être apportée spontanément etsystématiquement à tous les professionnels au contact direct desadolescents, et en particulier aux médecins actuellement insuffisammentformés [25]. Les médecins aborderont d’autant plus facilement le sujetde la sexualité avec leurs patients s’ils s’estiment compétents et dotésde connaissances à jour. Il s’agit d’apporter, et notamment auxprofessionnels de santé, à la fois une formation initiale et une formationcontinue dans le domaine concerné. Les personnels (que ce soit dans ledomaine de l’éducation, du médico-social ou de la santé) sont tropsouvent sollicités pour assister à des formations sur les compétencesqu’on souhaite leur apporter plus que sur les compétences dont ilss’estiment dépourvus bien que nécessaires. L’adhésion des étudiantseux-mêmes peut être accentuée en leur montrant l’intérêt de laprévention dans leur travail, pour leur formation en stage et à la clinique.Une formation et une information régulières, claires, loyales etappropriées doivent être apportées aux médecins pour qu’ils puissentaborder sereinement ce sujet avec les adolescents. L’importance decette formation et de cette information a été particulièrement rappeléedans le rapport sur la contraception des mineurs [66].Le développement de ces formations implique un décloisonnementdes institutions [32], comme l’Université et les instituts de formations des– 96 –


personnels médico-sociaux et paramédicaux, mais aussi les AgencesRégionales de Santé, les Rectorats et les Inspections d’Académie, lesUnion Régionales des Professionnels de Santé jusqu’aux Conférencesde Santé et aux collectivités territoriales à tous les niveaux. Cettedémarche serait facilitée par la reconnaissance de la promotion de lasanté comme une discipline à part entière [32].4.4.3. SANCTUARISER DES MOYENS FINANCIERSCette prévention ne peut pas se faire sans moyens humains maiségalement sans moyens financiers. Une évolution des modes derémunération des médecins de premier recours et de l’ensemble desprofessionnels de santé libéraux participant à des actions de préventionest devenue incontournable. Les pouvoirs publics doivent s’engager etne pas limiter l’éducation à la santé à l’éducation thérapeutique maisrémunérer comme il se doit la prévention primaire afin de diminuerréellement la consommation de soins.Comme l’écrivait le député Flajolet dans son rapport de 2008 sur« Les disparités territoriales des politiques de prévention sanitaires »remis à la Ministre de la Santé de l’époque [24], « eu égard à l’économiedes moyens de l’État, mais sans perdre de vue l’impact sur le moral ducorps social et ses traductions économiques et financières, il convientde choisir la cible avec soin et d’y concentrer les moyens adaptés ».Ainsi à la place d’enveloppes budgétaires sans orientation précise, ilpréconisait dans son rapport la sanctuarisation des dépenses liées à laprévention, par le biais du système de fongibilité asymétrique descrédits : ainsi les crédits pourraient être transférés du curatif vers lepréventif, mais jamais l'inverse.4.4.4. DISPOSER DE RESEAUX FONCTIONNELS ETDYNAMIQUESSous couvert d’une coordination académique ou départementalepermettant l’accès aux ressources nécessaires, un réseau (de– 97 –


prévention, d’éducation et de recours) efficient impliquant l’ensembledes professionnels (et en particulier les professionnels de soinsprimaires) devrait être mis en place à l’échelle de chaque bassin de vie.L’échelle adéquate du bassin de vie devra être précisée en fonction desspécificités de la population concernée et ne devra pas se calquer surles divers découpages administratifs parfois incohérents avec la réalitédes flux de population au quotidien.Seul un réseau dynamique et efficient permettra de mieux utiliserles disponibilités de chacun des intervenants et de les mutualiser. Ceréseau devra être une entité fonctionnelle et dépendant d’une seuletutelle financière [32] pour pouvoir réellement avoir une action sur leterrain.C’est sur cette idée de réseau que la Région Basse-Normandie,en partenariat avec le Rectorat, la Direction de l’Alimentation, del’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) et l’Agence Régionale de Santé ontrenouvelé en septembre 2011 (après une première expérience de deuxans) la signature du « Projet d’information et de sensibilisation autour dela sexualité et de la contraception dans les lycées, les centres deformation et les missions locales de Basse-Normandie ». Ce projetmérite d’être cité en raison de la formation dans ce cadre d’intervenantscompétents d’une partie des professions médico-sociales etparamédicales (étudiants infirmiers et assistants sociaux) dans unobjectif de santé publique. S’il doit encore s’affranchir des écueils et deslimites précédemment cités, il apparaît à ce jour comme la premièrepierre aux dispositifs dynamiques de prévention de demain.– 98 –


5. CONCLUSIONLa sexualité est un sujet intime. Chez les adolescents elle impliquela construction de l’image de son corps et de son identité sexuelle. Cetteétape charnière de la vie nécessite le soutien de l’environnement et desmodèles référents. C’est ainsi qu’ils pourront accéder plus tard à leursexualité d’adulte de façon épanouie, responsable, respectueuse, etavant tout en accord avec l’éthique personnelle et sociale qui découle deleur environnement.Les adolescents vivant en milieu <strong>rural</strong> ont le même besoin que lesautres d’éducation à la sexualité et d’accès aux ressources. Ils ontsurtout besoin de plus d’aides pour accéder à une écoute et à desinformations pertinentes car ces accès peuvent être compliqués parl’isolement du milieu <strong>rural</strong>. Si la part biologique des connaissances estenseignée, la maîtrise des risques n’est que trop rarement connue. Plusinquiétant, alors qu’ils se sentent informés et compétents, lesadolescents ont souvent des connaissances erronées et les ressourcesne sont pas connues. Cette méconnaissance peut engendrer dessituations de danger pour les adolescents face aux difficultés de leurspremières expériences sexuelles.Des institutions locales aux tutelles départementales ouacadémiques, tous semblent gérer les missions qui leur sont confiéesdans le respect des directives dictées par les pouvoirs publics et de lafaçon la plus efficiente possible. Pourtant les professionnels au contactdirect des adolescents regrettent un manque de moyens, d’informationset de coordination pour prendre en charge les adolescents dans le cadre– 99 –


de leur sexualité. Les médecins généralistes n’échappent pas à cesdifficultés, et comme les collégiens, ils se sentent parfois à tortcorrectement informés sur la sexualité.En pratique, seule une minorité de médecins généralistes sembletrouver le temps de faire de la prévention. La diminution de ladémographie médicale inquiète légitimement sur l’avenir de laprévention à consommation de soins constante, et particulièrement enmilieu <strong>rural</strong>. De plus, la rémunération actuelle par le paiement à l’acte nepermet pas le développement de la prévention, mission des médecinsgénéralistes en tant que médecins de soins primaires et de premierrecours. Ils ne peuvent pas actuellement investir cette mission.Dans le cadre du changement actuel de paradigme visant àdiminuer la consommation de soins en développant la prévention,plusieurs réflexions et propositions émergent :- L’éducation à la sexualité ne pourra pas répondre aux objectifs desanté publique fixés en restant exercée au sein de l’éducationglobale à la santé. Elle ne doit pas être une éducation à la santéde trop ou être abondante mais elle doit être efficiente. Elle doitrépondre de façon spécifique aux besoins de la sexualitéadolescente et apporter à la fois les connaissances et lescompétences nécessaires aux adolescents. Pour être éthique ellese doit d’insister sur les notions d’amour, de plaisir, de respecttrop souvent oubliées.- Une formation et une information doivent être apportéesspontanément et systématiquement à tous les professionnels aucontact direct des adolescents, et en particulier aux médecinsactuellement insuffisamment formés. Elles doivent êtrerégulières, claires, loyales et appropriées pour que les médecinspuissent aborder sereinement ce sujet avec les adolescents.- Une évolution des modes de rémunération des médecins estdevenue incontournable. Les pouvoirs publics devront s’engageret ne pas limiter l’éducation à la santé à l’éducation thérapeutiquemais rémunérer comme il se doit la prévention primaire afin dediminuer réellement la consommation de soins.– 100 –


- Sous couvert d’une coordination académique ou départementalepermettant l’accès aux ressources nécessaires, un réseau (deprévention, d’éducation et de recours) efficient impliquantl’ensemble des professionnels devrait être mis en place àl’échelle de chaque bassin de vie. Seul un réseau dynamique etefficient permettra de mieux utiliser les disponibilités de chacundes intervenants et de les mutualiser.C’est un abord pragmatique qui permettra aux adolescentsd’acquérir les compétences concrètes pour s’engager sereinement dansleur sexualité et dans leur vie d’adulte.– 101 –


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ANNEXES– 111 –


ANNEXE 1 :COURRIER DE DEMANDE DE DONNEES A M. L’INSPECTEUR D’ACADEMIEM. <strong>Thibaut</strong> <strong>RAGINEL</strong>Interne de Médecine GénéraleM. l’Inspecteur d’AcadémieInspection d’Académie du Calvados2 place de l’Europe14200 HEROUVILLE SAINT CLAIRCaen, le 24 septembre 2009,Objet : demande de statistiques sur les suspicions de faits à caractère sexuel chezles jeunes en milieu <strong>rural</strong> au sein du BEC Bocage Virois dans le cadre derecherches universitaires de Médecine Générale.Monsieur l’Inspecteur d’Académie,Je suis actuellement Interne de Médecine Générale dans la région Basse-Normandie.Dans le cadre de mes recherches universitaires et notamment pour ma thèse, je m’intéresse àl’<strong>Education</strong> à la sexualité et plus particulièrement chez les jeunes en milieu <strong>rural</strong>. Ayant déjàfait des campagnes d’<strong>Education</strong> à la sexualité dans le BEC Bocage Virois, j’ai donc toutnaturellement décidé d’orienter ma thèse sur les jeunes en milieu <strong>rural</strong> de ce BEC.Au cours de mes contacts avec les nombreux acteurs de ce sujet au sein de l’<strong>Education</strong>Nationale, de l’Inspection d’Académie et de la Direction Départementale de la ProtectionJudiciaire de la Jeunesse, ceux-ci m’ont tous orienté afin d’obtenir des statistiques ne serait-ceque globales (mais je l’espère le plus descriptives possible) de contacter les services del’Inspection d’Académie. Il se trouve qu’afin d’accéder à ces statistiques j’ai toutnaturellement besoin de votre accord.Me permettriez-vous donc d’accéder aux statistiques annuelles sur 2008 voire annéesantérieures si possibles (jusqu’à 5-10 ans) de signalements de suspicion de faits à caractèresexuel :- au niveau départemental,- au sein des établissements en milieu <strong>rural</strong> versus établissements en milieuurbain,– I –


- au sein du BEC Bocage Virois, également avec établissements ruraux versusurbains (virois),- dans les collèges de ce BEC, également avec établissements ruraux versusurbains (virois),- en regardant les statistiques globales pour tous les niveaux scolaires ainsi quecelles chez les jeunes de niveau 4 ème d’une part et de niveau 3 ème d’autre part,- si possible le type de suspicion avec le nombre de cas par catégorie de faitssexuels supposésJe vous remercie par avance de la considération que vous pourrez apporter à mademande et reste à votre disposition et à celle de vos services afin de préciser éventuellementma demande dans le but d’y apporter la réponse la plus précise et la plus exhaustive possible.En effet, d’après mes premières recherches et résultats, il s’agit d’un sujet très importantde Santé Publique parfois sous-estimé et pour lequel il semblerait qu’une recherchescientifique et une étude d’intervention pourrait être particulièrement indiquée et utile. Vousn’êtes en effet pas sans savoir la recrudescence récente du nombre d’Interruption Volontairesde Grossesses chez les adolescentes et l’importance d’une <strong>Education</strong> à la Sexualité à tous lesniveaux du collège notamment, celle-ci étant souvent malheureusement insuffisammentréalisée ou insuffisamment comprise par les jeunes. Ma thèse a donc pour but de mettre enévidence les besoins des jeunes sur ce sujet, ce qui est déjà en place et ce qui pourrait être misen place dans le cadre d’une étude d’intervention ou la création d’un réseau de professionnelsau sein et en dehors des établissements scolaires.Ma thèse pourrait alors déboucher sur un projet de recherche de plus grande ampleur enfonction des résultats qu’elle révèlera avec potentiellement une étude d’interventiond’ampleur à définir et l’organisation de réseaux de prise en charge au niveau local et régional.Je pourrais alors inscrire ces recherches dans le cadre d’une année de recherche universitaireet d’un double doctorat Médecine – Sociologies.En vous remerciant de votre diligence et de votre réponse,Je vous prie d’accepter, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, messalutations les plus respectueuses.<strong>Thibaut</strong> <strong>RAGINEL</strong>.– II –


ANNEXE 2 :STATISTIQUES A RECUPERER AUPRES DE L’INFIRMIERE RESPONSABLEDEPARTEMENTALE,CONSEILLERE TECHNIQUE DE L’INSPECTION D’ACADEMIEAu sein des :Etablissements globaux et Etablissements en milieu <strong>rural</strong> respectivementBEC Bocage Virois, Calvados, Académie, FranceNombre de contraceptifs délivrés (préservatifs masculins/féminins …)Contraception d’urgenceGrossesse adolescentesFaits à caractère sexuel (attouchements par/sur élèves, exhibitionnisme par/surélèves, masturbation dans l’établissement / pendant les cours…)Nombre d’interventions d’éducation à la sexualité organiséesNombre d’heure par niveau ou par classe– III –


ANNEXE 3 :QUESTIONNAIRE CPEFSur les statistiques 2009 : statistiques différenciées consultations, planification, entretien conjugal ?QUANTIFICATION DU NOMBRE D’ADOLESCENTS CONCERNESANNUELLEMENT SI POSSIBLE POUR CHACUNE DES QUESTIONS1. Horaires d’ouverture aux adolescents facile (détailler les horaires) ? Mode decommunication pour information des adolescents avant venue ?2. Taille de la population adolescente consultant par rapport à la taille de lapopulation desservie ? Part <strong>rural</strong>e ?3. Type des personnels médicaux et paramédicaux présents ? Modes deconsultation (libre / sur rendez-vous) pour chacun des types de personnels ?Etendue des créneaux horaires pour chaque type de personnel ?4. Facilité pour les adolescents de milieu <strong>rural</strong> de venir en consultation au CPEF(dessertes transports fréquentes et variées ? Facilité avérée pour lesadolescents de se faire amener par un proche ou un ami ?) ? Proportion dejeunes venant seuls / accompagnés (avec part accompagnés par un ami / lepère / la mère) ?5. Motifs de recours les plus fréquents ? Autres motifs de recours ? Classer parordre de fréquence (contraception / contraception d’urgence / IST / IVG /Violences / Difficultés familiales ou sociales).6. Dispensation de la contraception d’urgence ? (OUI/NON) Mode (nécessitéd’une prise de rendez-vous ? Type de personnel habilité au sein de l’institutionà la délivrer ?) ? Liberté (Incitation à une consultation ultérieure ? Si oui avecquel type de personnel ?) ?7. Dispensation de préservatifs (masculins (OUI/NON) et/ou féminins(OUI/NON)) ? Mode (cf. question 6) ? Liberté (cf. question 6) ?8. Dispensation d’une contraception orale (OUI/NON ; si oui mode et liberté ; cfquestion 6) ? D’un autre type de contraception que ceux cités précédemment(Implanon ® , anneau vaginal, gel spermicide…) ? Mode (cf. question6) ?Liberté (cf. question 6) ? Proportion de produits donnés ?9. Recevez-vous des jeunes pour des consultations d’urgence ? Pour d’autresmotifs sans rapport apparent à la sexualité ? (OUI/NON et si possible nombre– IV –


annuel approximatif) ? Sexualité abordée sous le couvert d’autres sujets deconsultation ?10. Type de suivi après consultation d’un adolescent au CPEF (suivi : OUI/NON ;fonction du type de motif de recours ? Systématique ?) ? Adressage aumédecin traitant ? Au gynécologue ? A un autre type de personnel médical ouparamédical ? Consultation de suivi au CPEF ?11. Courrier médical au médecin traitant ? Courrier type ? Systématique (détaillersi nécessaire) ? Nécessité ressentie d’en réaliser un pour l’inciter à ré-aborderle sujet avec l’adolescent ?12. Remarques libres sur le questionnaire ou la prise en charge de la sexualité desadolescents (au CPEF ou en général).Exemples de thèmes récurrents parmi les questions des adolescents de cette tranched’âge :- Sexualité physique et physiologique (Adolescence et puberté, Sexualitémasculine, Sexualité féminine, Règles et protection, Première fois),- Sexualité et risques (SIDA ET MST, Préservatifs, Sexualité légale),- Sexualité sociale et sexualité légale,- Autres sexualités,- Grossesse et accouchement– V –


ANNEXE 4 :INFORMATIONS A RECUEILLIR AUPRES DES COLLEGESCollège et nom du ou de la chef d’établissement :<strong>Education</strong> à la sexualité ? (OUI/NON)Classes ? (+/- nombre de classes par niveau et d’élèves par classe/niveau)Description succincte du type d’interventions réalisées ?Faite par ?Autres participants à l’action ?Participation Infirmière scolaire ? (OUI/NON, en profiter pour demander sescoordonnées et disponibilités)Médecin scolaire ? (OUI/NON, si oui détailler le nombre d’heure dans l’établissement,prendre ses coordonnées et disponibilités pour le joindre pour questionnaireéventuel)Nombre de classes de 3 ème ? (détailler nombre d’élèves par classe)Problèmes connus ou rapportés sur l’établissement de : grossesses adolescentes ?abus sexuels ou incestes ? pornographie ? troubles du comportementsexuel (exhibitionnisme, fétichisme, etc.) ? IST ? autre ?– VI –


ANNEXE 5 :QUESTIONNAIRE INFIRMIERE SCOLAIREQUANTIFICATION DU NOMBRE D’ADOLESCENTS CONCERNESANNUELLEMENT SI POSSIBLE POUR CHACUNE DES QUESTIONSPossibilité de compléter les réponses au dos de chaque page en numérotant laquestion concernée avant le complément1. Nombre de jours / heures de présence sur l’établissement ?2. Présentation aux élèves de chaque niveau des modes de consultation del’infirmière scolaire et des sujets pour la consulter (OUI/NON, détailler le modede présentation si nécessaire) ?3. Consultations effectives pour des sujets autres que des « pathologies aiguëssans lien avec la sexualité » c’est à dire consultations ayant pouraboutissement l’abord du sujet de la sexualité (OUI/NON et si possible nombremensuel/trimestriel/annuel approximatif) ? Sexualité abordée sous le couvertd’autres sujets de consultation ?4. Présence d’un médecin scolaire sur l’établissement (OUI/NON) ? Présencerégulière (OUI/NON) ? Nombre d’heures/de jours de présence ? Entretienslibres ou à l’invitation du médecin uniquement ? Si uniquement à l’invitationdu médecin : motif particulier ? entretien libre ? Possibilité entretien surl’enquête ?5. Elèves qui viennent spontanément pour des questions ou des problèmesrelatifs à leur sexualité (OUI/NON et si possible nombremensuel/trimestriel/annuel approximatif) ?6. Dispensation de la contraception d’urgence ? (OUI/NON) Mode (nécessitéd’une prise de rendez-vous ? Type de personnel habilité au sein del’établissement à la délivrer ?) ? Liberté (Incitation à une consultationultérieure ? Si oui avec quel type de personnel ?) ?7. Dispensation de préservatifs (masculins et/ou féminins ; OUI/NON) ? Mode(cf. question 6) ? Liberté (cf. question 6) ?8. Mode de suivi des adolescents venant pour un problème relatif à leursexualité :a. Consultation ultérieure pour faire le point ? Revus convoqués ourevus à leur demande ?– VII –


. Sujet ré-abordé lors d’une consultation ultérieure sur un autresujet ?c. Adressage au médecin traitant, un autre personnel médical ouparamédical ou au CPEF ? Courrier type pour le médecin traitant ?Nécessité ressentie d’en réaliser un pour l’inciter à ré-aborder lesujet avec l’adolescent ?9. Remarques ou suggestions éventuelles complémentaires suite auquestionnaire ou évoquées par celui-ci.Exemples de thèmes récurrents sur la sexualité parmi les questions des adolescents de cette tranche d’âge :- Sexualité physique et physiologique (Adolescence et puberté, Sexualité masculine, Sexualité féminine, Règles etprotection, Première fois),- Sexualité et risques (SIDA ET MST, Préservatifs, Sexualité légale),- Sexualité sociale et sexualité légale,- Autres sexualités,- Grossesse et accouchement.– VIII –


ANNEXE 6 :QUESTIONNAIRE COLLEGIENSInformations générales1) Tu es : (une seule réponse possible)1. □ Un garçon2. □ Une fille2) Quel est ton âge : …………ans3) Quelle est ton origine ? (une seule réponse possible)1. □ Française2. □ Europe du nord3. □ Europe du sud4. □ Nord Africaine5. □ DOM-TOM6. □ Africaine7. □ Asiatique8. □ Moyen Orient9. □ Autre préciser : …………………………………………………………………………– IX –


4) Tu habites (une seule réponse possible)1. □ Chez tes parents (vivent ensemble)2. □ Chez tes parents (séparés)Dans cette situation tu vis : (plusieurs réponses possibles)21. □ Autant chez ton père que chez ta mère22. □ Plus chez ton père que chez ta mère23. □ Plus chez ta mère que chez ton père24. □ La semaine chez l’un et le week-end chez l’autre25. □ 1 semaine sur 2 chez l’un ou l’autre26. □ Que chez ton père27. □ Que chez ta mère3. □ Chez tes grands-parents4. □ Dans de la famille autre que tes parents ou grands-parents5. □ Dans une famille d’accueil6. □ Dans un foyer7. □ Autre préciser : …………………………………………………………………………5) Quelle est la profession actuelle de tes parents(indique pour chacun de tes parents ce que tu sais dans la case correspondante)a) Ton père b) Ta mère6) Si tu crois en une religion :Précise ta religion, STP : …………………………………………………………………Crois-tu que cela aura une influence sur ta sexualité ? □ oui □ non– X –


7) Sais-tu si tes parents croient en une religion ?1. □ Oui mes 2 parents2. □ Oui un seul de mes parents :21. □ Mon père22. □ Ma mère22. □ Autre,préciser :……………………………………………………………Précise alors quelle(s) religion(s) :………………………………………………………………………………………………………Crois-tu que cela peut avoir une influence sur leur mode de vie ?3. □ Non, aucun de mes 2 parents4. □ Je ne sais pas231. □ oui232. □ non8) Actuellement, as-tu un(e) petit(e) ami(e) : (une seule réponsepossible)1. □ Oui2. □ Non– XI –


Quelques questions sur tesconnaissances.9) Quelle est la durée de vie maximale des spermatozoïdes ?(une seule réponse possible)1. □ Moins de 1 jour2. □ Entre 1 et 3 jours3. □ Plus de 3 jours4. □ Ne sait pas10) Quelle est la durée de vie de l’ovule ? (une seule réponsepossible)1. □ De 12 à 24 heures2. □ De 1 à 3 jours3. □ Plus de 3 jours4. □ Ne sait pas11) Une fille peut tomber enceinte au premier rapportsexuel : (une seule réponse possible)1. □ Vrai2. □ Faux12) A ton avis la pilule agit : (une seule réponse possible)1. □ En empêchant les spermatozoïdes de rencontrer l’ovule2. □ En empêchant la fabrication de l’ovule3. □ En empêchant l’œuf de s’accrocher dans l’utérus4. □ Ne sait pas13) Connais-tu d’autres méthodes de contraception endehors de la pilule ? (une seule réponse possible)1. □ Oui, lesquelles : ………………………………………………………………………2. □ Non– XII –


14) A ton avis la pilule protège-t-elle des infectionssexuellement transmissibles dont la contamination par leVIH (virus du SIDA) ? (une seule réponse possible)1. □ Oui2. □ Non15) Un risque de grossesse est possible si on oublie unefois la pilule : (une seule réponse possible)1. □ Vrai2. □ Faux16) Il est plus sûr de mettre deux préservatifs l'un surl'autre lors d'un rapport sexuel, car cela sera plusrésistant : (une seule réponse possible)1. □ Vrai2. □ Faux17) Une pénétration de courte durée sans préservatifn’est pas dangereuse : (une seule réponse possible)1. □ Vrai2. □ Faux18) Une mineure doit avoir obligatoirement l’accordd’au moins un de ses parents pour pratiquer une IVG(Interruption Volontaire de Grossesse) : (une seule réponsepossible)1. □ Vrai2. □ Faux– XIII –


19) Connais-tu un ou des lieux où l’on peut se procurergratuitement un moyen de contraception ? (une seule réponsepossible)1. □ Oui lequel ou lesquels : ……………………………………………………………2. □ Non20) Connais-tu la contraception d’urgence (avant appelée« pilule du lendemain » ou « RU 486 » ou Norlevo ® , piluleque l’on prend après un rapport sexuel en ayant peur d’êtreenceinte) ?1. □ Oui, dans ce cas :- où peut-on se la procurer (plusieurs choix possibles) ?..........................................................................................................dans quel délai (après le rapport) doit elle être utilisée ? (une seuleréponse possible)Elle doit être utilisée au plus tard dans les ……… heures2. □ Non21) Peut-on avoir la contraception d’urgence gratuitement ?(une seule réponse possible)1. □ Oui, préciser la réponse : …………………………………………………………2. □ Non– XIV –


L’information sur la sexualité.22) As-tu bénéficié de séances à l’éducation à la sexualité ?1. □ Oui. Dans ce cas :- Par qui ont-elles été réalisées ? (plusieurs réponses possibles)11. □ Professeur de SVT12. □ Infirmière scolaire ou médecin scolaire13. □ Autre (préciser) : ……………………………………………- Combien de séances as-tu eu depuis ton entrée en 6 ème ? …………2. □ Non, PASSE ALORS DIRECTEMENT A LA QUESTION 2523) Sur quoi portaient ces séances ? (plusieurs réponses possibles)1. □ La physiologie de la reproduction2. □ Le développement de la sexualité3. □ La contraception4. □ La relation affective et sexuelle5. □ La première fois6. □ Les infections sexuellement transmissibles7. □ La sexualité et la loi,8. □ Les personnes-ressources et les lieux-ressources9. □ Autre : ……………………………………………………………………………………24) T’ont-elles satisfait ? (une seule réponse possible)1. □ Oui tout à fait2. □ Plutôt oui3. □ Plutôt non4. □ Non pas du toutEt pourquoi (préciser) : …………………………………………………………………….25) Concernant la sexualité, tu te sens : (une seule réponsepossible)– XV –


1. □ Parfaitement informé2. □ Moyennement informé3. □ Pas du tout informé4. □ Tu n’y comprends rien26) Concernant la relation affective et sexuelle, tu tesens : (une seule réponse possible)1. □ Parfaitement informé2. □ Moyennement informé3. □ Pas du tout informé4. □ Tu n’y comprends rien27) Concernant l’information sur les moyenscontraceptifs, tu te sens : (une seule réponse possible)1. □ Parfaitement informé2. □ Moyennement informé3. □ Pas du tout informé4. □ Tu n’y comprends rien28) Concernant l’information sur la contraceptiond’urgence, tu te sens : (une seule réponse possible)1. □ Parfaitement informé2. □ Moyennement informé3. □ Pas du tout informé4. □ Tu n’y comprends rien29) Concernant l’information sur l’IVG : tu te sens : (uneseule réponse possible)1. □ Parfaitement informé– XVI –


2. □ Moyennement informé3. □ Pas du tout informé4. □ Tu n’y comprends rien– XVII –


Toi et la sexualité30) Ton opinion sur l’IVG : (une seule réponse possible)1. □ Un moyen comme un autre d’éviter d’avoir un enfant2. □ C’est un échec : la prévention et la contraception auraient pul’éviter3. □ Un moyen de rattraper un échec de contraception4. □ Une décision grave et difficile5. □ Heureusement que cela existe31) Pour toi une grossesse à l’adolescence : (une ou plusieurs réponse(s)possible(s))1. □ C’est une situation à éviter2. □ C’est une situation précaire (pour les études et sur le plan affectif)3. □ C’est dangereux pour la mère4. □ C’est dangereux pour le bébé5. □ Ce n’est pas dangereux du tout6. □ Ce n’est pas si grave que ça32) Ton opinion sur l’utilisation du préservatif : (une ou plusieursréponse(s) possible(s))1. □ L’utiliser c’est respecter l’autre2. □ Nécessaire à chaque rapport sexuel3. □ Les jeunes ne l’utilisent pas car c’est trop contraignant4. □ Il n’est plus nécessaire grâce aux progrès des traitements du SIDAet des MST5. □ Autre, justifier : ………………………………………………………………………33) Selon toi les rapports sexuels non protégés présentent :1. □ Un risque pour sa santé2. □ Un risque pour la santé de son partenaire3. □ Aucun risque pour la santé4. □ Ne sait pas– XVIII –


Toi et ta sexualité34) Tu parles de sexualité : (une seule réponse possible)1. □ Très souvent2. □ Souvent3. □ Pas souvent4. □ Rarement5. □ Jamais35) Parles-tu de sexualité ou de contraception avec (plusieursréponses)a. Ton pèreb. Ta mèrec. Tes ami(e)sd. Tes professeurse. L’infirmière scolairef. Ton médecin généralisteg. Ton pharmacienh. Le centre de planification1. Trèssouvent2. Assezsouvent3. Peusouvent4. Jamaisi. Autre (préciser si autre que jamais)36) As-tu déjà eu un rapport sexuel ?1. □ Oui et dans ce cas :- à quel âge : ………… ans- était-ce : (une seule réponse possible)2. □ Non11. □ Désiré par les deux12. □ Désiré par ton partenaire, un peu moins par toi13. □ Désiré par toi, un peu moins par ton partenaire14. □ Absolument pas désiré par toi15. □ Autre préciser : …………………………………………– XIX –


Si tu as déjà eu un rapport sexuel37) Avez vous utilisé un préservatif lors de ton premierrapport sexuel ? (une seule réponse possible)1. □ Oui2. □ Non38) Aviez vous un moyen de contraception au moment du1 er rapport ? (une seule réponse possible)1. □ Oui lequel : ................................................................................2. □ Non39) Es-tu gêné(e) d’utiliser un préservatif ? (une seule réponsepossible)1. □ Oui, beaucoup2. □ Oui, moyennement3. □ Oui, un peu4. □ Non, pas du tout40) Tu sentirais-tu prêt(e) à l’imposer (le préservatif) àton/ta partenaire ? (une seule réponse possible)1. □ Oui2. □ Ca dépend3. □ Non4. □ Je ne sais pas41) Eprouves-tu du plaisir lors des rapports sexuels ? (uneseule réponse possible)1. □ Oui tout le temps2. □ Oui fréquemment3. □ Oui de temps en temps– XX –


4. □ Plutôt non5. □ Non pas du tout42) As-tu des rapports sexuels réguliers ? (une seule réponsepossible)1. □ Oui préciser (une seule réponse possible)2. □ Non11. □ Chaque jour12. □ Chaque semaine13. □ Chaque mois43) Changes-tu régulièrement de partenaire sexuel ?(une seule réponse possible)1. □Oui, tu as eu environ ………… partenaires sexuels dont …………depuis moins de 6 mois.2. □ Non– XXI –


SI TU ES UNE FILLE :44) As-tu déjà utilisé la pilule du lendemain ?1. □ Oui, dans ce cas elle t’a été délivrée par :2. □ Non11. □ L’infirmière scolaire12. □ Ton médecin généraliste13. □ Le pharmacien dans ce cas t’a-t-elle été délivréegratuitement ?14. □ Le centre de planification131. □ Oui132. □ Non15. □ Autre préciser : ………………………………………………………45) As-tu déjà été enceinte ?1. □ OuiDans ce cas as-tu eu une Interruption Volontaire de Grossesse ?2 □ Non11. □ Oui, j’ai eu …………… IVG12. □ NonSi tu as répondu « Oui » à la question 43 et/ou à la question 4446) Y a-t-il eu ?1. □ Absence de moyen de contraception2. □ Echec du (des) moyen(s) de contraception et le(s)quel(s) :21. □ pilule22. □ préservatif23. □ autre préciser : ………………3. □ Autre préciser : ………………………………………………………………………– XXII –


Vos Antécédents personnels47) As-tu déjà fait une tentative de suicide ?1. □ Oui2. □ Non1. □ Oui48) As-tu déjà fait de la boulimie ou de l’anorexie ?2. □ Non1. □ Oui49) As-tu déjà fait une fugue ?2. □ Non50) Bois-tu de l’alcool ?1. □ Oui régulièrement2. □ Oui occasionnellement3. □ Non pas du tout51) Fumes-tu du tabac ?1. □ Oui régulièrement ; nombre de cigarettes par jour : ……………………2. □ Oui occasionnellement3. □ Non pas du tout52) Fumes-tu du cannabis ?1. □ Oui régulièrement2. □ Oui occasionnellement3. □ Non pas du tout– XXIII –


53) Prends-tu d’autres drogues que le cannabis ?1. □ Oui et dans ce cas la ou lesquelles : …………………………………………11. □ Régulièrement12. □ Occasionnellement2. □ Non pas du tout54) Coche la case si la phrase correspond à ce que tuvis, ne coche pas si elle ne correspond pas. (Plusieurs réponsespossibles)1. □ Je n’ai pas d’énergie pour l’école, pour le travail2. □ J’ai du mal à réfléchir3. □ Je sens que la tristesse, le cafard me débordent en ce moment4. □ Il n’y a rien qui m’intéresse, plus rien ne m’amuse5. □ Ce que je fais ne sert à rien6. □ Au fond, quand c’est comme ça, j’ai envie de mourir7. □ Je ne supporte pas grand chose8. □ Je me sens découragé(e)9. □ Je dors très mal10. □ A l’école, au boulot, je n’y arrive pas– XXIV –


ANNEXE 7 :QUESTIONNAIRE MEDECINSInformations générales1) Quel est votre âge : …………ans2) Etes vous : (une seule réponse possible)1. □ Un homme2. □ Une femme3) Quelle est votre origine ? (une seule réponse possible)1. □ Française2. □ Europe du nord3. □ Europe du sud4. □ Nord Africaine5. □ DOM-TOM6. □ Africaine7. □ Asiatique8. □ Moyen Orient9. □ Autre préciser : …………………………………………………………………………4) Quel est votre statut marital ? (une seule réponse possible)1. □ Célibataire2. □ En concubinage3. □ PACSé(e)4. □ Marié5. □ Divorcé(e)– XXV –


7. □ Veuf (veuve)8. □ Autre préciser : …………………………………………………………………………5) Avez-vous des enfants ? (une seule réponse possible)1. □ Oui, combien (préciser garçons/filles) ? ………………………………………2. □ Non6) Si vous croyez en une religion :Précisez celle-ci, SVP : ……………………………………………………………………Croyez-vous que cela a une influence sur votre rapport à la sexualité(professionnel et personnel) ? □ oui □ non7) Depuis combien d’années êtes-vous installé dans cecabinet ?………………………………………………………………………………ans8) Votre cabinet est-il informatisé ? (une seule réponse possible)1. □ Oui, avec quel logiciel ? ……………………………………………………………2. □ Non9) Bénéficiez-vous d’un secrétariat (tenu par unepersonne autre que vous-même : employée,conjoint(e), ami(e), à distance…) ? (une seule réponse possible)1. □ Oui, de quel type ? ……………………………………………………………………2. □ Non10) Activité moyenne du cabinet (nombre d’actes parjour) :…………………………………………………………………………………………………11) Tranche d’âge des patients : ………………-………………… ans.12) Etes-vous maître de stage (pour des internes oudes étudiants en médecine) ? (une seule réponse possible)– XXVI –


1. □ Oui, préciser le(s) type(s) d’étudiant(s) reçu (2 ème ou 3 ème cycle etpréciser si occasionnel ou tout le temps) ?………………………………………………………………………………………………………2. □ Non– XXVII –


Quelques questions techniques.13) Quelle est la durée de vie maximale des spermatozoïdes ?(une seule réponse possible)1. □ Moins de 1 jours2. □ Entre 1 et 3 jours3. □ Plus de 3 jours4. □ Ne sait pas14) Quelle est la durée de vie de l’ovule ? (une seule réponsepossible)1. □ De 12 à 24 heures2. □ De 1 à 3 jours3. □ Plus de 3 jours4. □ Ne sait pas15) Une adolescente peut tomber enceinte au premierrapport sexuel : (une seule réponse possible)1. □ Vrai2. □ Faux16) Un risque de grossesse est possible si on oublie unefois la pilule : (une seule réponse possible)1. □ Vrai2. □ Faux17) Il est plus sûr de mettre deux préservatifs l'un surl'autre lors d'un rapport sexuel, car cela sera plusrésistant : (une seule réponse possible)1. □ Vrai2. □ Faux– XXVIII –


18) Une pénétration de courte durée sans préservatifn’est pas dangereuse : (une seule réponse possible)1. □ Vrai2. □ Faux19) Une mineure doit avoir obligatoirement l’accordd’au moins un de ses parents pour pratiquer une IVG(Interruption Volontaire de Grossesse) : (une seule réponsepossible)1. □ Vrai2. □ Faux20) Connaissez-vous un ou des lieux où l’on peut seprocurer gratuitement un moyen de contraception ? (une seuleréponse possible)1. □ Oui lequel ou lesquels :………………………………………………………………………………………………………2. □ Non21) Concernant la pilule du lendemain (Norlevo ® )- Comment / où peut-on se la procurer gratuitement (plusieurs choixpossibles) ?………………………………………………………………………………………………………dans quel délai (après le rapport) doit elle être utilisée ? (une seuleréponse possible)………………………………………………………………………………………………………22) Connaissez-vous Ellaone ?1. □ Oui, vous pensez qu’ellereprésente :11. □ un avantage12. □ un inconvénientPrécisez :……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………2. □ Non– XXIX –


L’information sur la sexualité.23) Concernant la sexualité, vous vous sentez : (une seuleréponse possible)1. □ Parfaitement informé2. □ Moyennement informé3. □ Pas du tout informé4. □ Je ne suis intéressé(e) par le sujet24) Concernant la relation affective et sexuelle, vousvous sentez : (une seule réponse possible)1. □ Parfaitement informé2. □ Moyennement informé3. □ Pas du tout informé4. □ Je ne suis intéressé(e) par le sujet25) Concernant l’information sur les moyenscontraceptifs, vous vous sentez : (une seule réponse possible)1. □ Parfaitement informé2. □ Moyennement informé3. □ Pas du tout informé4. □ Je ne suis intéressé(e) par le sujet26) Concernant l’information sur la contraceptiond’urgence, vous vous sentez : (une seule réponse possible)1. □ Parfaitement informé2. □ Moyennement informé3. □ Pas du tout informé4. □ Je ne suis intéressé(e) par le sujet– XXX –


27) Concernant l’information sur l’IVG : vous voussentez : (une seule réponse possible)1. □ Parfaitement informé2. □ Moyennement informé3. □ Pas du tout informé4. □ Je ne suis intéressé(e) par le sujet28) Avez-vous des adolescents dans votre patientèle ?(une seule réponse possible)1. □ Oui2. □ Non (passez alors directement à la question 35)29) En moyenne combien d’adolescents voyez-vous enconsultation par semaine ? ………………………………… adolescents30) Concernant votre abord de la sexualité avec lesadolescents (plusieurs choix possibles) : (une seule réponsepossible)1. □ Vous abordez spontanément le sujet avec tous les adolescents àchaque consultation quelque soit le motif de celle-ci.2. □ Vous abordez le sujet lors de certaines consultations quelque soit lemotif de celle-ci.3. □ Vous abordez le sujet lorsque le motif de recours à la consultations’y prête.4. □ Vous n’abordez le sujet qu’à la demande de l’adolescent.5. □ Vous n’abordez jamais le sujet.Raison :………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………– XXXI –


31) Si vous abordez le sujet avec les adolescents vous lefaites : (plusieurs réponses possibles)1. □ En présence des parents seulement2. □ Avec l’adolescent seul uniquement3. □ En 2 temps : d’abord en présence des parents puis avec l’adolescentseul4. □ En 2 temps : d’abord avec l’adolescent seul puis en présence desparents4. □ Indifféremment selon la situation qui se présente32) Si vous abordez la sexualité avec les adolescents,lorsque vous abordez le sujet vous vous sentez : (une seuleréponse possible)1. □ Parfaitement à votre aise2. □ Moyennement à votre aise3. □ Pas du tout à votre aise4. □ Vous préféreriez ne pas avoir à aborder ce sujet33) Adressez-vous parfois les adolescents vers d’autresprofessionnels de santé si vous le pensez nécessairedans le cadre de leur sexualité ? (une seule réponse possible)1. □ Oui, lequel (ou lesquels) :……………………………………………………………2. □ Jamais34) Si vous adressez les adolescents vers d’autreprofessionnels de santé dans le cadre de leur sexualité,(une seule réponse possible)1. □ Vous êtes l’interlocuteur de référence pour le suivi2. □ L’autre professionnel devient l’interlocuteur de référence pour lesuivi3. □ Vous vous partagez le suivi de façon libre avec l’autre professionnel4. □ Le suivi est discuté avec l’autre professionnel selon la situation5. □ Il n’y a pas de suivi mis en place en dehors des demandes del’adolescent– XXXII –


35) Faites vous des interventions de prévention etd’éducation à la santé (dont la sexualité) dans desétablissements scolaires ? (une seule réponse possible)1. □ Oui régulièrement2. □ Oui parfois3. □ Oui rarement ou ponctuellement (à la demande d’un établissement ou d’unenseignant)4. □ Non jamais36) Seriez vous prêt(e) à participer à des interventionsde prévention et d’éducation à la santé (dont lasexualité) dans des établissements scolaires ? (une seuleréponse possible)1. □ Oui régulièrement2. □ Oui de temps en temps3. □ Non car je n’ai pas de temps pour cela4. □ Non car cela ne m’intéresse pas5. □ Non car je ne me sens pas assez formé sur le sujet37) Seriez-vous intéressé(e) par un « réseau » localregroupant tous les types de professionnels de santé etvisant à améliorer la prise en charge de l’éducation à lasexualité chez les adolescents ainsi que leur prise encharge sur ce sujet spécifique ? (une seule réponse possible)1. □ Oui je serais intéressé d’avoir cette ressource à ma disposition2. □ Oui cela m’intéresse et je serai prêt à participer à sa création3. □ Cela m’intéresserait mais je n’ai pas de temps pour ce genre dechose4. □ Non, cela ne m’intéresse pas– XXXIII –


Quelques questions pour finir38) Votre opinion sur l’IVG : (une seule réponse possible)1. □ Un moyen comme un autre de ne pas avoir un enfant2. □ C’est un échec : la prévention et la contraception auraient pul’éviter3. □ Une décision grave et difficile4. □ Heureusement que cela existe39) Pour vous une grossesse pendant l’adolescence : (uneou plusieurs réponse(s) possible(s))1. □ C’est une situation à éviter2. □ Une situation précaire (pour les études et sur le plan affectif)3. □ C’est dangereux pour la mère4. □ C’est dangereux pour le bébé5. □ Ce n’est pas dangereux du tout6. □ Ce n’est pas si grave que ça40) Votre opinion sur l’utilisation du préservatif : (une ouplusieurs réponse(s) possible(s))1. □ L’utiliser c’est respecter l’autre2. □ Nécessaire à chaque rapport sexuel3. □ Les jeunes ne l’utilisent pas car c’est trop contraignant4. □ Il n’est plus nécessaire grâce aux progrès des traitements du SIDAet des MST5. □ Autre, justifier : …………………………………………………………………………41) Selon vous les rapports sexuels non protégésprésentent :1. □ Un risque pour sa santé2. □ Un risque pour la santé de son partenaire3. □ Aucun risque pour la santé4. □ Ne sait pas– XXXIV –


42) Eprouve-t-on du plaisir à chaque rapport sexuel ? (uneseule réponse possible)1. □ Oui tout le temps2. □ Oui fréquemment3. □ Oui de temps en temps4. □ Plutôt non5. □ Non pas du toutEnfin si vous le permettez, je voudraisvous poser quelques questions pluspersonnelles qui seront, je vous lerappelle, ANONYMES et apporteront sivous y répondez des réponsespertinentes à mon étude sur l’éducationà la sexualité. Je vous remercie d’avancede votre participation.43) Etes-vous gêné(e) d’utiliser un préservatif ? (une seuleréponse possible)1. □ Beaucoup2. □ Moyennement3. □ Un peu4. □ Pas du tout44) Vous sentiriez-vous prêt à l’imposer à votrepartenaire ? (une seule réponse possible)1. □ Oui2. □ Ca dépend3. □ Non– XXXV –


4. □ Je ne sais pas45) Vous est-il arrivé dans les 6 derniers mois d’avoir unrapport sexuel sans préservatif alors qu’il aurait étélicite d’en utiliser un (quelque soit le motif) ? (une seule réponsepossible)1. □ Oui2. □ Non46) Avez-vous des rapports sexuels réguliers ? (une seuleréponse possible)1. □ Oui2. □ Non47) Changez-vous régulièrement de partenaire sexuel ?(une seule réponse possible)1. □ Régulièrement2. □ Occasionnellement3. □ Jamais48) Avec l’un de vos partenaires au cours de votre vie,avez-vous déjà utilisé la pilule du lendemain ?1. □ Oui2. □ Non49) Si vous avez déjà utilisé la pilule du lendemain y a-t-ileu ?1. □ Absence de moyen de contraception2. □ Echec du (des) moyen(s) de contraception et le(s)quel(s) :21. □ pilule22. □ préservatif– XXXVI –


23. □ Autre préciser : ………………3. □ Autre préciser : …………………………………………………………………………50) Avec l’un de vos partenaires au cours de votre vie,avez-vous déjà eu recours à une Interruption Volontairede Grossesse ?1. □ Oui2. □ Non51) Si vous avez déjà eu recours à une Interruption,Volontaire de Grossesse y a-t-il eu ?1. □ Absence de moyen de contraception2. □ Echec du moyen de contraception et lequel :21. □ pilule22. □ préservatif23. □ Autre préciser : ………………3. □ Autre préciser : …………………………………………………………………………FIN DU QUESTIONNAIREMERCI DE VOTRE PARTICIPATIONJE RESTE A VOTRE DISPOSITION SI VOUS AVEZLA MOINDRE QUESTION CONCERNANT CETTE ETUDE– XXXVII –


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ANNEXE 8 :COURRIER POUR ENVOI DES QUESTIONNAIRES AUX MEDECINSGENERALISTESM. <strong>Thibaut</strong> <strong>RAGINEL</strong>Interne de Médecine GénéraleDestinataires :Médecins du Bocage Virois exerçant hors VireCaen, le 1 er juillet 2010Chère Consœur, cher Confrère,Je suis actuellement interne de médecine générale et je réalise donc ma thèsed’exercice. Au cours de mes études médicales j’ai été amené à réaliser dans descollèges ruraux du Bocage Virois, à leur demande, des actions d’éducation à lasexualité. Ces interventions ont été pour moi une sensibilisation aux difficultésd’accès à l’information et aux ressources que rencontrent les adolescents dans leBocage Virois.Aussi afin de faire des propositions pour améliorer la prise en charge del’éducation à la sexualité chez les adolescents en milieu <strong>rural</strong>, et plus précisémentdans le Bocage Virois, j’ai décidé de réaliser ma thèse d’exercice sur le sujet.Ma méthodologie consiste donc à sonder les adolescents d’une part etl’ensemble des professionnels de santé à leur contact d’autre part. J’aimeraispar la confrontation des besoins recensés (par les diverses instances en charge de lasurveillance de la santé des adolescents), des demandes des adolescents et desressources dont disposent des professionnels, pouvoir conclure à des propositionssur le sujet, voire si possible à des propositions d’intervention sur le sujet.Parmi les questionnaires réalisés, j’ai donc réalisé un questionnaire àdestination des médecins généralistes exerçant dans le bocage virois afinde faire l’état des lieux des ressources que vous pourriez proposer aux adolescents.Ce questionnaire comprend donc à la fois des questions pour une étudesociodémographique, mais aussi des questions semblables à celles posées auxadolescents afin de vous sensibiliser à la réflexion à laquelle nous les avons soumis,et enfin des questions propres aux médecins sur votre approche du sujet et votrepratique quotidienne.Je vous serais infiniment reconnaissant si vous acceptiez de remplir pour moi cequestionnaire. Certaines questions pourrons vous paraître très personnelles mais– XXXIX –


sachez que l’analyse des questionnaires et totalement confidentielle et dans un butpurement scientifique. Vous n’êtes toutefois pas astreints à répondre à toutes lesquestions mais seulement à une partie si vous désirez ne pas répondre aux questionsplus personnelles.Compte tenu de la faible démographie médicale du Bocage Virois,toutes les réponses des médecins sont importantes pour moi, mêmeincomplètes. C’est aussi pour cette dernière raison que l’ensemble desmédecins généralistes seront interrogés et pas un échantillon. Cequestionnaire ne prend qu’une dizaine de minutes à remplir intégralement.Afin d’avoir le plus de retours possibles, je prendrai contact directement avecvous ou votre secrétariat pour convenir du mode de retour qui vous paraîtra le plusapproprié et je suis prêt à venir vous rencontrer si vous le désirez ou à passerrécupérer le questionnaire à votre cabinet directement.Pour cela je vous contacterai tour à tour à partir du 26 juillet prochain pourconvenir de la suite que vous souhaitez donner à ma demande.Vous souhaitant bonne réception, et espérant votreaccord pour la participation à mon étude, je reste à votredisposition, chère Consoeur, cher Confrère, pour touteinformation complémentaire sur le sujet,Cordialement,<strong>Thibaut</strong> <strong>RAGINEL</strong>.– XL –


ANNEXE 9 :COURRIER DE RELANCE DES MEDECINS GENERALISTESM. <strong>Thibaut</strong> <strong>RAGINEL</strong>Secrétariat des DrsXXXXXXXXXXXXXXAdresseCode postal VilleCaen, le XX août 2010Madame, Mademoiselle, MonsieurComme convenu lors de notre conversation téléphonique d’hier, vous trouverez ci-jointsdeux nouveaux exemplaires de mes questionnaires de thèse sur « L’<strong>Education</strong> à la sexualitéchez les adolescents en milieu <strong>rural</strong>. Le cas du Bocage virois. Place du médecin traitant » afinque les Drs XXXXXXX et XXXXXXX puissent les remplir.Comme indiqué sur les notices que je joins de nouveau aux questionnaires, ils peuventne répondre qu’à une partie des questions s’ils le désirent.Enfin, comme proposé lors du premier envoi, je suis prêt à passer récupérerpersonnellement les questionnaires remplis et à rencontrer le Dr XXXXXXX et/ou le DrXXXXXXX s’il(s) le désire(nt).Vous souhaitant bonne réception,Je vous laisse me recontacter aux coordonnées indiquées en en-tête sinécessaire,Cordialement,<strong>Thibaut</strong> <strong>RAGINEL</strong>.– XLI –


ANNEXE 10 :REPONSE INSPECTEUR D’ACADEMIE– XLII –


ANNEXE 11 :PROTOCOLE RELATIF AU RECUEIL, À L’EVALUATION ET AU TRAITEMENTDES INFORMATIONS PREOCCUPANTESCONCERNANT LES MINEURS EN DIFFICULTE– XLIII –


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ANNEXE 12 :MESURES ALTERNATIVES ET LES MOTIFS DE CLASSEMENT SANS SUITEIl y a eu 4126 alternatives aux poursuites avec propositions de mesures alternatives :- réparation pénale mineure (TIG, travail d’intérêt général par un mineur…),- médiation pénale,- injonction thérapeutique (si toxicomanie mais pas en Basse-Normandie car iln’y a pas la structure ni les moyens),- plaignant indemnisé de son préjudice,- régularisation de l’infraction (permis de construire, régularisation d’étranges ensituation irrégulière, etc.),- orientation vers une structure sanitaire pluriprofessionnelle,- composition pénale (amende, TIG, retrait de permis, interdiction dechèques…) amendes de composition pénale, rappel à la loi par le délégué duProcureur, analyse de la victime…).Le reste des procédures a été classé sans suite (dont le classement d’infractioninsuffisamment caractérisée avec explication par l’ACJM). Parmi les motifs declassement sans suite on note :- les transactions possibles avec les douanes ou la répression des fraudes,- les faits prescrits,- l’abrogation de la loi (si la plainte intervient alors que le texte est abrogé etqu’il n’y a plus de répétition de l’infraction, ex : la mendicité depuis 1994),- l’immunité diplomatique ou parlementaire,- l’irrégularité de la procédure,- l’irresponsabilité de l’auteur comme un trouble psychique, la légitime défense(mais nécessité de geste proportionné), la contrainte et la force majeure,- l’opportunité des poursuites évaluée par le Parquet : personne non retrouvée,personne retirant sa plainte, volonté d’économiser les deniers de l’état etconnaissance folie de la personne (état mental déficient), etc.,- la carence de la victime ou du plaignant,- la victime désintéressée d’office si la personne mise en cause indemnise lavictime avant,- le préjudice ou trouble peu important causé par l’infraction.– LV –


ANNEXE 13 :CARTES DU CALVADOS FOURNIES PAR LA MAISON DES ADOLESCENTS / 1 !) ! & C> ) + + 2! + #5 %# ' !( & !+( 3 ! $& ) 2!"#3 >1&0++>!!! ' ) ++ / ! &* +!+, D) $> !+!"# !1- + $21 !"#!!!#+ 0!#!) !, +*" !>!- . / #! *!) !- ' > +!2 & ' ) +>( / + !!+!+( 3 2!+!>1>++>$ . ) 0 , , "!) !! : . +! +' %. #&!+!+ 27! +! !/ K>!>!E/ %5 F!( >!3 !+2+( 3 !+2+( 3 > #1!!- +!!+2+( 23 "- 2+( 3 5 !!+2+( 3 > - !+!$ . ) ! +! #!! !!!!2+( !1!2+( ! ! - . / #, 2! $- ' 7/ ! ) . 70& &' !( ' %. # . . , - 0& C& - + $!2 &/ 1 2!"#J3 7' ) +#5 %# 28– LVI –


! +! +/ 1 ) !+) "!+2 "( &+!>! !2!+!G +G G !+! &! $& 7>3 ! / !, & 7 $#5 %#! +! 1+"D !2+$ . ) ! +! - . / #, 07 > ' %. #/ 0 !1 2;– LVII –


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ANNEXE 14 :REPARTITION DES REPONSES AUX QUESTIONS POSEES AUX COLLEGIENSINFORMATIONS GENERALESQuestion 4 : Répartition des adolescents vivant chez leurs parents séparés (plusieursréponses possibles).Adolescents vivant chez leurs parents séparés 71Dans cette situation tu vis :Autant chez ton père que chez ta mère 6Plus chez ton père que chez ta mère -Plus chez ta mère que chez ton père -La semaine chez l’un et le week-end chez l’autre 51 semaine sur 2 chez l’un ou l’autre 4Que chez ton père -Que chez ta mère 2Adolescents vivant dans une autre situation* 240* détail dans le tableau 1, page 57.Parmi les adolescents ayant répondu qu’ils étaient dans une autre situation que celles citées,tous avaient un de leur parents décédé (deux n’avaient plus leur mère et un n’avait plus sonpère).Question 5 : Profession des parents.Profession du père Profession de la mèreN (%) N (%)Agriculteurs exploitants 13 (4,2) 7 (2,3)Artisans, commerçants et chefs d’entreprise 28 (9,0) 10 (3,2)Cadres et professions intellectuelles supérieures 28 (9,0) 16 (5,1)Professions intermédiaires 21 (6,8) 28 (9,0)Employés 50 (16,1) 117 (37,6)Ouvriers 124 (39,9) 51 (16,4)Retraités 7 (2,3) 62 (19,9)Autres personnes sans activité professionnelle 12 (3,9) -Non répondu 26 (8,7) 20 (6,4)Question 6 : Influence de la croyance en une religion sur la sexualité.Population totaleN (%)Par sexeGarçons FillesN (%) N (%)OUI 6 (1,9) 2 (1,6) 4 (2,2)NON 260 (83,6) 105 (83,3) 155 (83,8)Non répondu 45 (14,5) 19 (15,1) 26 (14,0)– LIX –


Question 7 : Répartition de la croyance des parents en une religion.N (%)CroyanceOui les 2 parents 53 (17,0)Oui un seul des parents 29 (9,3)Le père 8 (27,6)La mère 18 (62,1)Autre 2 (6,9)Non répondu 1 (3,4)Non aucun des 2 parents 129 (41,5)Ne sait pas 80 (25,7)Non répondu 20 (6,4)Influence sur leur mode de vieOUI 19 (6,1)NON 169 (54,3)Non répondu 123 (39,5)QUESTIONS SUR LES CONNAISSANCESQuestion 9 : Quelle est la durée de vie maximale des spermatozoïdes ?Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Moins de 1 jour 43 (13,8) 19 (15,1) 24 (13,0)Entre 1 et 3 jours 149 (47,9) 55 (43,7) 94 (50,8)Plus de 3 jours 51 (16,4) 25 (19,8) 26 (14,1)Ne sait pas 67 (21,5) 27 (21,4) 40 (21,6)Non répondu 1 (0,3) - 1 (0,5)Question 10 : Quelle est la durée de vie de l’ovule ?Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)De 12 à 24 heures 47 (15,1) 23 (18,2) 24 (13,0)De 1 à 3 jours 72 (23,1) 23 (18,2) 49 (26,5)Plus de 3 jours 103 (33,1) 39 (31,0) 64 (34,6)Ne sait pas 84 (27,0) 40 (31,7) 44 (23,8)Non répondu 5 (1,6) 1 (0,8) 4 (2,2)Question 11 : Une fille peut tomber enceinte au premier rapport sexuel :Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Vrai 283 (91,0) 116 (92,1) 167 (90,3)Faux 27 (8,7) 10 (7,9) 17 (9,2)Non répondu 1 (0,3) - 1 (0,5)Question 12 : A ton avis la pilule agit :– LX –


Population totalePar sexeN (%)Garçons Filles valeur du pN (%) N (%)En empêchant les spermatozoïdes derencontrer l’ovule101 (32,5) 28 (22,2) 73 (39,5) 0,007En empêchant la fabrication del’ovule109 (35,0) 55 (43,7) 54 (29,2)En empêchant l’œuf de s’accrocherdans l’utérus60 (19,3) 27 (21,4) 33 (17,8)Ne sait pas 35 (11,3) 16 (12,7) 19 (10,3)Non répondu 6 (1,9) - 6 (3,2)Question 13 : Connais-tu d’autres méthodes de contraception en dehors de la pilule ?Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Oui 275 (88,4) 107 (84,9) 168 (90,8)Non 27 (8,7) 16 (12,7) 11 (5,9)Non répondu 9 (2,9) - 9 (4,9)Parmi les 28 combinaisons de réponses d’autre moyens de contraception évoquésspontanément par les collégiens, on pouvait noter qu’apparaissaient à la fréquence suivante :- Anneau vaginal : 5 fois,- Patch :14 fois,- Préservatif : 246 fois,- Stérilet : 118 fois,- Contraception d’urgence : 9 fois,- Implant sous-cutané : 13 fois,- Diaphragme : 3 fois,- Eponge : 2 fois,- Spermicide : 5 fois,- IVG : 2 fois,- Ligature des trompes : 1 fois,- Stérilisation : 1 fois,- 6 adolescents ayant répondu « Oui » n’ont rien précisé.Question 14 : A ton avis la pilule protège-t-elle des infections sexuellementtransmissibles dont la contamination par le VIH (virus du SIDA) ?Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Oui 15 (4,8) 6 (4,8) 9 (4,9)Non 294 (94,5) 120 (95,2) 174 (94,1)Non répondu 2 (0,6) - 2 (1,1)Question 15 : Un risque de grossesse est possible si on oublie une fois la pilule :Population totalePar sexe– LXI –


N (%)Garçons FillesN (%) N (%)Vrai 280 (90,0) 112 (88,9) 168 (90,8)Faux 29 (9,3) 14 (11,1) 15 (8,1)Non répondu 2 (0,6) - 2 (1,1)Question 16 : Il est plus sûr de mettre deux préservatifs l’un sur l’autre lors d’unrapport sexuel, car cela sera plus résistant :Population totalePar sexeN (%)Garçons Filles valeur du pN (%) N (%)Vrai 33 (10,6) 20 (15,9) 13 (7,0) 0,02Faux 274 (88,1) 104 (82,5) 170 (91,9)Non répondu 4 (1,3) 2 (1,6) 2 (1,1)Question 17 : Une pénétration de courte durée sans préservatif n’est pas dangereuse :Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Vrai 36 (11,6) 13 (10,3) 23 (12,4)Faux 273 (87,8) 113 (89,7) 160 (86,5)Non répondu 2 (0,6) - 2 (1,1)Question 18 : Une mineure doit avoir obligatoirement l’accord d’au moins un de sesparents pour pratiquer une IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) :Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Vrai 168 (54,0) 73 (57,9) 95 (51,4)Faux 139 (44,7) 53 (42,1) 86 (46,5)Non répondu 4 (1,3) - 4 (2,2)Question 19 : Connais-tu un ou des lieux où l’on peut se procurer gratuitement unmoyen de contraception ?Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Oui 214 (68,8) 88 (69,8) 126 (68,1)Non 93 (29,9) 38 (30,2) 55 (29,7)Non répondu 4 (1,3) - 4 (2,2)Parmi les 41 combinaisons de réponses de lieux évoqués spontanément par les collégiens, onpouvait noter qu’apparaissaient à la fréquence suivante :- Association : 1,- Boîte de nuit : 4,- Distributeur : 13,- Festival : 1,- Centre de planification : 18,– LXII –


- Collège : 16,- Centre médical : 1,- Foyer : 1,- Lycée : 5,- Pharmacie : 81,- Planning familial : 48,- Dans la rue : 1,- Grande surface : 13,- Domicile : 1,- Lieux d’information : 1,- Urgences : 1,- Médecin : 3,- Mère : 1,- Parents : 1,- Maison sociale : 1,- Infirmerie : 48,- Hôpital : 3,- Gay pride : 1,- Forum sur la sexualité : 1,- Formation : 1,- 6 adolescents ayant répondu « Oui » n’ont rien précisé.Question 20 : Connais-tu la contraception d’urgence (avant appelée « pilule dulendemain » ou « RU 486 » ou Norlevo ® , pilule que l’on prend après un rapport sexuelen ayant peur d’être enceinte) ?Population totalePar sexeN (%)Garçons Filles valeur du pN (%) N (%)Oui 236 (75,9) 82 (65,1) 154 (83,2) 0,0003Non 70 (22,5) 42 (33,3) 28 (15,1)Non répondu 5 (1,6) 2 (1,6) 3 (1,6)Parmi les 26 combinaisons de réponses de lieux évoqués spontanément par les collégiens, onpouvait noter qu’apparaissaient à la fréquence suivante :- Centre de planification : 8,- Collège : 8,- Pharmacie : 152,- Centre médical : 1,- Clinique : 1,- Planning familial : 30,- Ecoles : 1,- Gynéco : 2,- Hôpital : 3,- Infirmerie : 8,- Médecin : 18,- Urgences : 1,- Pharmacie avec une ordonnance : 1,– LXIII –


- 39 adolescents ayant répondu « Oui » n’ont rien précisé.6 collégiens ont cité le Centre de planification pour moyen de contraception gratuit etcontraception d’urgence dans leurs réponses.Parmi les délais, on note en terme de fréquences de réponses :- 1 heure : 1,- 2 heures : 2,- 3 heures : 3,- 10 heures : 1,- 12 heures : 11,- 24 heures : 105,- 26 heures : 26,- 42 heures : 1,- 48 heures : 68,- 70 heures : 1,- 72 heures : 20,- 22 adolescents ayant répondu « Oui » n’ont rien précisé.6 adolescents ayant répondu « Oui » n’ont rien précisé ni pour le lieu ni pour le délai.Question 21 : Peut-on avoir la contraception d’urgence gratuitement ?Population totalePar sexeN (%)Garçons Filles valeur du pN (%) N (%)Oui 115 (37,0) 34 (27,0) 81 (43,8) 0,002Non 179 (57,6) 87 (69,0) 92 (49,7)Non répondu 17 (5,5) 5 (4,0) 12 (6,5)Parmi les réponses précisées, on note :- Centre de planification : 1,- Pharmacie : 10,- Collège : 2,- Demander à un ami : 1,- En cas d’urgence : 2,- Gratuite après un questionnaire détaillé : 1,- Hôpitaux : 1,- Infirmerie : 6,- Médecin : 1,- Mineure : 9,- Moins de 18 ans : 1,- Ordonnance du médecin : 1,- Pauvreté : 1,- Peut-être : 1,- Pharmacie anonymement : 1,- Pilule du lendemain : 2,- Planning familial : 15, dont un qui a précisé « (si non autorisation parentale ou sinon au courant) »,– LXIV –


- 57 adolescents ayant répondu « Oui » n’ont rien précisé.Un seul adolescent a répondu et centre de planification et pharmacie.L’adolescent ayant répondu « Gratuite après un questionnaire détaillé » avait répondu à laquestion sur la contraception d’urgence précédente : infirmerie, pharmacie et planningfamilial.Concernant les adolescents ayant répondu « En cas d’urgence », à la question précédente surla contraception d’urgence, l’un avait répondu le médecin et l’autre la pharmacie.INFORMATION SUR LA SEXUALITEQuestion 22 : « As-tu bénéficié de séances à l’éducation à la sexualité ? »Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Oui 293 (94,2) 117 (92,9) 176 (95,1)Non 16 (5,1) 8 (6,3) 8 (4,3)Non répondu 2 (0,6) 1 (0,8) 1 (0,5)Concernant les personnes ayant réalisé ces séances, la répartition était la suivante : (plusieursréponses possibles)Echantillon (n = 293)Par sexeN (%)Garçons (n = 117) Filles (n = 176)N (%) N (%)Professeur de SVT 268 (91,5) 109 (93,2) 159 (90,3)Infirmière scolaireou médecin scolaire100 (34,1) 32 (27,4) 78 (44,3)Autre 55 (18,8) 24 (20,5) 31 (17,6)Sid’action 16 7 9Mère 8 2 6Planning familial 6 5 1Parents 5 3 2Externe 2 1 1Infirmière 2 - 2Cf. répartition par sexe « Centre deplanificationfamiliale »,« Frère, père »,« Infirmière,mère »,« Gynécologue »,« Infirmière,« Intervenante médecin »,Autres réponsesextérieure », « Le « Interne,citées par un seulguide du zizi médecin, sœur »,collégiensexuel (BD) », « Intervenante« Sage-femme » extérieure, mère »,« Médecin »,« Professeur desport »– LXV –


Concernant le nombre de séances depuis l’entrée en 6 ème , la moyenne se situe à 5 séances et lamédiane à 3 séances avec un minimum à 1 séance et un maximum à 30 séances. Lorsqu’ons’intéresse au nombre de séances cité le plus souvent il s’agissait d’adolescents déclarantavoir eu 2 séances (55 adolescents), puis ceux déclarant avoir eu une seule séance (34adolescents) puis ceux déclarant avoir eu 3 séances (26 adolescents).89 adolescents n’ont pas répondu sur le nombre de séances eues bien qu’ayant indiqué avoirbénéficié à des séances.Question 23 : Sur quoi portaient ces séances ? (plusieurs réponses possibles)Physiologie de lareproductionDéveloppement dela sexualitéEchantillon (n = 293)N (%)Par sexeGarçons (n = 117) Filles (n = 176) valeur du p*N (%) N (%)273 (93,2) 109 (93,1) 164 (93,2) NS166 (56,7) 78 (66,7) 88 (50,0) 0,02Contraception 265 (90,5) 102 (87,2) 143 (81,3) NSRelation affectiveet sexuelle102 (34,8) 42 (35,9) 60 (34,1) NSPremière fois 95 (32,4) 41 (35,0) 54 (30,7) NSInfectionssexuellement251 (85,7) 100 (85,5) 151 (85,8) NStransmissiblesSexualité et la loi 65 (22,2) 32 (27,4) 33 (18,8) NSPersonnesressourceset lieuxressources86 (29,4) 32 (27,4) 54 (30,7) NS* par réponse proposéeParmi les autres sujets spontanément cités par les collégiens, on note que seul un collégien anoté « Tester avec quelqu’un ». Ce n’est pas le même collégien que celui dont les réponsesaux questions générales étaient incohérentes.Question 24 : T’ont-elles satisfait ?Echantillon (n = 293)Par sexeN (%)Garçons (n = 117) Filles (n = 176)N (%) N (%)Oui tout à fait 41 (14,0) 37 (31,6) 4 (2,3)Plutôt oui 167 (57,0) 64 (54,7) 103 (58,5)Plutôt non 68 (23,2) 12 (10,3) 56 (31,8)Non pas du tout 15 (5,1) 2 (1,7) 13 (7,4)Non répondu 2 (0,7) 2 (1,7) -Les précisions apportées par les collégiens sont de façon synthétique :- C'était bien/intéressant- C'était trop court- Ca n'était pas assez précis- Ca ne sert à rien– LXVI –


- Cela nous informe- Ennuyeux- Gêné et trop court- Il y a des choses importantes à savoir- Il y a eu beaucoup de séances- Important et intéressant- J'ai tout compris- Je n'aime pas parler de sexualité- Je n'y connaissais rien- Je ne comprends pas tout- Je savais déjà- Maintenant je connais- On n'a pas eu de préservatif- Prof de SVT géniale- Trop longQuestion 25 : Concernant la sexualité, tu te sens :Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Parfaitement informé 141 (45,3) 64 (50,8) 77 (41,6)Moyennement informé 163 (52,4) 61 (48,4) 102 (55,1)Pas du tout informé 1 (0,3) - 1 (0,5)Tu n’y comprends rien 5 (1,6) 1 (0,8) 4 (2,2)Non répondu 1 (0,3) - 1 (0,5)Question 26 : Concernant la relation affective et sexuelle, tu te sens :Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Parfaitement informé 124 (39,9) 52 (41,3) 72 (38,9)Moyennement informé 168 (54,0) 70 (55,6) 98 (53,0)Pas du tout informé 9 (2,9) 3 (2,4) 6 (3,2)Tu n’y comprends rien 7 (2,3) 1 (0,8) 6 (3,2)Non répondu 3 (1,0) - 3 (1,6)– LXVII –


Question 27 : Concernant l’information sur les moyens contraceptifs, tu te sens :Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Parfaitement informé 188 (60,5) 70 (55,6) 118 (63,8)Moyennement informé 111 (35,7) 52 (41,3) 59 (31,9)Pas du tout informé 6 (1,9) 3 (2,4) 3 (1,6)Tu n’y comprends rien 6 (1,9) 1 (0,8) 5 (2,7)Question 28 : Concernant l’information sur la contraception d’urgence, tu te sens :Population totalePar sexeN (%)Garçons Filles valeur du pN (%) N (%)Parfaitement informé 76 (24,4) 19 (15,1) 57 (30,8) 0,001Moyennement informé 174 (55,9) 72 (57,1) 102 (55,1)Pas du tout informé 46 (14,8) 27 (21,4) 19 (10,3)Tu n’y comprends rien 14 (4,5) 8 (6,3) 6 (3,2)Non répondu 1 (0,3) - 1 (0,5)Question 29 : Concernant l’information sur l’IVG, tu te sens :Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Parfaitement informé 43 (13,8) 13 (10,3) 30 (16,2)Moyennement informé 174 (55,9) 70 (55,6) 104 (56,2)Pas du tout informé 72 (23,2) 30 (23,8) 42 (22,7)Tu n’y comprends rien 18 (5,8) 12 (9,5) 6 (3,2)Non répondu 4 (1,3) 1 (0,8) 3 (1,6)L’ADOLESCENT ET LA SEXUALITEQuestion 30 : Ton opinion sur l’IVG :Population totalePar sexeN (%)Garçons Filles valeur du pN (%) N (%)Un moyen comme un autre d’éviterd’avoir un enfant53 (17,0) 29 (23,0) 24 (13,0) 0,0002C’est un échec : la prévention et lacontraception auraient pu l’éviter35 (11,3) 18 (14,3) 17 (9,2)Un moyen de rattraper un échec decontraception72 (23,2) 32 (25,4) 40 (21,6)Une décision grave et difficile 104 (33,4) 24 (19,0) 80 (43,2)Heureusement que cela existe 30 (9,6) 16 (12,7) 14 (7,6)Non répondu 17 (5,5) 7 (5,6) 10 (5,4)– LXVIII –


Question 31 : Pour toi une grossesse à l’adolescence : (plusieurs réponses possibles)Population totalePar sexeN (%)Garçons Filles valeur du p*N (%) N (%)C’est une situation à éviter 279 (89,7) 117 (92,9) 162 (87,6) NSC’est une situation précaire (pourles études et sur le plan affectif)187 (60,1) 65 (51,6) 122 (65,9) 0,015C’est dangereux pour la mère 81 (26,0) 36 (28,6) 45 (24,3) NSC’est dangereux pour le bébé 83 (26,7) 37 (29,4) 46 (24,9) NSCe n’est pas dangereux du tout 19 (6,1) 9 (7,1) 10 (5,4) NSCe n’est pas si grave que ça 17 (5,5) 5 (4,0) 12 (6,5) NS* par réponse proposéeQuestion 32 : Ton opinion sur l’utilisation du préservatif : (plusieurs réponses possibles)Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)L’utiliser c’et respecter l’autre 242 (77,8) 97 (77,0) 145 (78,4)Nécessaire à chaque rapport sexuel 239 (76,8) 95 (75,4) 144 (77,8)Les jeunes ne l’utilisent pas car c’est tropcontraignant13 (4,2) 8 (6,3) 5 (2,7)Il n’est plus nécessaire grâce aux progrèsdes traitements du SIDA et des MST13 (4,2) 6 (4,8) 7 (3,8)Autre 20 (6,4) 6 (4,8) 14 (7,6)Les collégiens ayant précisé leur opinion ont exprimé les opinions suivantes :- « Cher »- « Différents types (goût...) »- « Eviter des maladies »- « Eviter les grossesses »- « Il y en a des nouveaux pour les sensations »- « IMPORTANT »- « Nécessaire à chaque rapport sexuel sauf quand on a fait le test »- « Pas vraiment super »- « Peur de la rupture »- « Protection »- « Protection grossesse et MST »- « Si test négatif vu par partenaire, pas forcément nécessaire »- « Utilisable seulement si on ne veut pas d'enfant »– LXIX –


Question 33 : Selon toi les rapport sexuels non protégés présentent : (il n’était pasprécisé si une ou plusieurs réponses étaient possible(s))Choix multiple« Un risque pour sa santé » et « Un risquepour la santé de son partenaire »Population totaleN (%)Par sexeGarçons FillesN (%) N (%)184 (59,1) 81 (64,3) 103 (55,7)Choix simpleUn risque pour sa santé 66 (21,2) 17 (13,5) 49 (26,5)Un risque pour la santé de son partenaire 30 (9,6) 10 (7,9) 20 (10,8)Aucun risque pour la santé 9 (2,9) 7 (5,6) 2 (2,2)Ne sait pas 13 (4,2) 4 (3,2) 9 (4,9)Non répondu 9 (2,9) 7 (5,6) 2 (2,2)L’ADOLESCENT ET SA SEXUALITEQuestion 34 : Tu parles de sexualité :Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Très souvent 30 (9,6) 11 (8,7) 19 (10,3)Souvent 136 (43,7) 58 (46,0) 78 (42,2)Pas souvent 108 (34,7) 44 (34,9) 64 (34,6)Rarement 25 (8,0) 8 (6,3) 17 (9,2)Jamais 9 (2,9) 3 (2,4) 6 (3,2)Non répondu 3 (1,0) 2 (1,6) 1 (0,5)Question 35 : Tu parles de sexualité ou de contraception avec :Très souvent Assez souvent Peu souvent Jamais Non réponduN (%) N (%) N (%) N (%) N (%)Ton père 9 (2,9) 29 (9,3) 76 (24,4) 187 (60,1) 10 (3,2)Ta mère 24 (7,7) 66 (21,2) 122 (39,2) 92 (29,6) 7 (2,3)Tes ami(e)s 90 (28,9) 120 (38,6) 76 (24,4) 22 (7,1) 3 (1,0)Tes professeurs 2 (0,6) 15 (4,8) 80 (25,7) 208 (66,9) 6 (1,9)L’infirmière scolaire 1 (0,3) 6 (1,9) 43 (13,8) 252 (81,0) 9 (2,9)Ton médecin généraliste 4 (1,3) 17 (5,5) 79 (25,4) 205 (65,9) 6 (1,9)Ton pharmacien 1 (0,3) 3 (1,0) 19 (6,1) 283 (91,0) 5 (1,6)Le centre de planification 1 (0,3) 1 (0,3) 12 (3,9) 284 (91,3) 13 (4,2)Autre 25 (8,0) 18 (5,8) 9 (2,9) 132 (42,4) 127 (40,8)Parmi les personnes autres avec lesquelles les adolescents parlent de sexualité ou decontraception, on trouve :- une « Amie plus âgée » (cité 1 fois),- leur « Chien » (cité 2 fois),- leur frère ou leur sœur (cités respectivement 4 et 13 fois),- leur meilleur ami(e) (cités 5 fois),– LXX –


- leur beau-père ou belle-mère (cités respectivement 2 et 1 fois)- leurs cousins ou cousines (cités 8 fois),- leur petit(e) ami(e) (cité 10 fois),- leur oncle ou leur tante (cités respectivement 1 et 3 fois),- une voisine proche (citée 1 fois).Question 36 : As-tu déjà eu un rapport sexuel ?Population totalePar sexeN (%)Garçons FillesN (%) N (%)Oui et dans ce cas était-ce 84 (27,0) 38 (30,2) 46 (24,9)Désiré par les deux 73 (86,9) 34 (89,5) 39 (84,8)Désiré par ton partenaire, un peu moins par toi 6 (7,1) 1 (2,6) 5 (10,9)Désiré par toi, un peu moins par ton partenaire - - -Absolument pas désiré par toi 1 (1,2) 1 (2,6) -Autre, préciser 2 (2,4) 2 (5,3) -Non répondu 2 (2,4) - 2 (4,3)Non 222 (71,4) 84 (66,7) 138 (74,6)Non répondu 5 (1,6) 4 (3,2) 1 (0,5)Concernant les précisions apportées par les adolescents, les 2 adolescents ayant choisi decocher la ligne « Autre, préciser » ont évoqué une alcoolisation aiguë et un adolescent ayantparlé d’un rapport sexuel désiré a précisé à cet endroit qu’il s’agissait d’un rapporthomosexuel.L’âge moyen du premier rapport sexuel est de 13 ans et 10 mois et l’âge médian de 14 ans.L’âge minimal renseigné est de 7 ans puis de 10 ans pour l’adolescent suivant et l’âgemaximal renseigné est de 16 ans.LES ADOLESCENTS SEXUELLEMENT « ACTIFS »Question 37 : Avez-vous utilisé un préservatif lors de ton premier rapport sexuel ?Echantillon (n = 84)Par sexeN (%)Garçons (n = 38) Filles (n = 46)N (%) N (%)Oui 70 (83,3) 34 (89,5) 36 (78,3)Non 12 (14,3) 3 (7,9) 9 (19,6)Non répondu 2 (2,4) 1 (2,6) 1 (2,2)– LXXI –


Question 39 : Es-tu gêné(e) d’utiliser un préservatif ?Echantillon (n = 84)Par sexeN (%)Garçons (n = 38) Filles (n = 46) valeur du pN (%) N (%)Oui, beaucoup 4 (4,8) - 2 (4,3) 0,03*Oui, moyennement 2 (2,4) 2 (5,3) -Oui, un peu 15 (17,9) 10 (26,3) 5 (10,9)Non, pas du tout 62 (73,8) 26 (68,4) 36 (78,3)Non répondu 1 (1,2) - 1 (2,2)* test exact de FisherQuestion 40 : Te sentirais-tu prêt(e) à l’imposer (le préservatif) à ton/ta partenaire ?Echantillon (n = 84)Par sexeN (%)Garçons (n = 38) Filles (n = 46)N (%) N (%)Oui 44 (52,4) 17 (44,7) 27 (58,7)Ca dépend 28 (33,3) 18 (47,4) 10 (21,7)Non 7 (8,3) 1 (2,6) 6 (13,0)Je ne sais pas 5 (6,0) 2 (5,3) 3 (6,5)Question 41 : Eprouves-tu du plaisir lors des rapports sexuels ?Echantillon (n = 84)Par sexeN (%)Garçons (n = 38) Filles (n = 46)N (%) N (%)Oui, tout le temps 43 (51,2) 24 (63,2) 19 (41,3)Oui, fréquemment 27 (32,1) 8 (21,1) 19 (41,3)Oui de temps en temps 8 (9,5) 4 (10,5) 4 (8,7)Plutôt non 2 (2,4) 1 (2,6) 1 (2,2)Non pas du tout - - -Non répondu 9 (10,7) 1 (2,6) 8 (17,4)Question 42 : As-tu des rapports sexuels réguliers ?Echantillon (n = 84)Par sexeN (%)Garçons (n = 38) Filles (n = 46)N (%) N (%)Oui, préciser 40 (47,6) 19 (50,0) 21 (45,7)Chaque jour 3 (7,5) 1 (5,3) 2 (9,5)Chaque semaine 24 (60,0) 10 (52,6) 14 (66,7)Chaque mois 11 (27,5) 6 (31,6) 5 (23,8)Non précisé 2 (5,0) 2 (10,5) -Non 42 (50,0) 18 (47,4) 24 (52,2)Non précisé 2 (2,4) 1 (2,6) 1 (2,2)– LXXII –


Question 43 : Changes-tu régulièrement de partenaire sexuel ?Echantillon (n = 84)Par sexeN (%)Garçons (n = 38) Filles (n = 46)N (%) N (%)Oui 23 (27,4) 13 (34,2) 10 (21,7)Non 60 (71,4) 25 (65,8) 35 (76,1)Non précisé 1 (1,2) - 1 (2,2)Parmi les 23 adolescents changement régulièrement de partenaire sexuel, 1 n’a déclaré aucunchiffre (ni le nombre de ses partenaires sexuels ni celui concernant ceux depuis moins de 6mois) et les 22 autres ont déclaré en moyenne avoir eu 3,5 partenaires sexuels (minimum de 1,médiane de 3 et maximum de 7) dont en moyenne 2,1 partenaires (minimum de 0, médiane de2 et maximum de 5) depuis moins de 6 mois.FILLES SEXUELLEMENT « ACTIVES » ET SPECIFICITESQuestion 44 : As-tu déjà utilisé la pilule du lendemain ?Echantillon (n = 46)Oui, dans ce cas elle t’a été délivrée par : 11 (23,9)L’infirmière scolaire -Ton médecin généraliste -Le pharmacien, dans ce cas t’a-t-elle été délivrée gratuitement ? 8 (72,7)Oui 4 (50,0)Non 4 (50,0)Le centre de planification 1 (9,1)Autre 2 (18,2)mère ou voisineNon 35 (76,1)Non précisé -Question 45 : As-tu déjà été enceinte ?Echantillon (n = 46)Oui, dans ce cas as-tu eu une interruption volontaire de grossesse ? 1 (9,1)Oui -Non 1 (100,0)Non 45 (97,8)Non précisé -– LXXIII –


CONDUITES ET FACTEURS DE RISQUESQuestion 47 à 53 : antécédents de facteurs de risque et de conduites addictives.Population totaleN (%)Par sexeGarçons Filles valeur du pN (%) N (%)Antécédent de tentative de suicideOui 31 (10,0) 8 (6,3) 23 (12,4)Non 277 (89,1) 116 (92,1) 161 (87,0)Non répondu 3 (1,0) 2 (1,6) 1 (0,5)Antécédent de boulimie ou anorexie 0,02Oui 25 (8,0) 4 (3,2) 19 (10,3)Non 282 (90,7) 120 (95,2) 162 (87,6)Non répondu 4 (1,3) 2 (1,6) 2 (1,1)Antécédent de fugue 0,01Oui 42 (13,5) 25 (19,8) 17 (9,2)Non 266 (85,5) 99 (78,6) 167 (90,3)Non répondu 3 (1,0) 2 (1,6) 1 (0,5)Consommation d’alcool 0,02Oui régulièrement 28 (9,0) 18 (14,3) 10 (5,4)Oui occasionnellement 194 (62,4) 72 (57,1) 122 (65,9)Non pas du tout 86 (27,7) 34 (27,0) 52 (28,1)Non répondu 3 (1,0) 2 (1,6) 1 (0,5)Consommation de tabacOui régulièrement(précisé)50 (16,1) 21 (16,7) 29 (15,7)Oui occasionnellement 60 (19,3) 19 (15,1) 41 (22,2)Non pas du tout 198 (63,7) 84 (66,7) 114 (61,6)Non répondu 3 (1,0) 2 (1,6) 1 (0,5)Consommation de cannabis 0,01*Oui régulièrement 7 (2,3) 6 (4,8) 1 (0,5)Oui occasionnellement 33 (10,6) 17 (13,5) 16 (8,6)Non pas du tout 267 (85,9) 101 (80,2) 166 (89,7)Non répondu 4 (1,3) 2 (1,6) 2 (1,1)Consommation d’autres droguesOui 7 (2,3) 2 (1,6) 5 (2,7)régulièrement 4 2 2occasionnellement 3 - 3Non pas du tout 299 (96,1) 120 (95,2) 179 (96,8)Non répondu 5 (1,6) 4 (3,2) 1 (0,5)* par le test exact de FisherUn adolescent ayant déclaré fumer régulièrement du tabac n’a pas déclaré l’importance de saconsommation. Concernant les autres adolescents fumant régulièrement du tabac, cetteconsommation va de 1 à 25 cigarettes par jour avec une moyenne de consommation de 7,6cigarettes par jour et une médiane de 6 cigarettes par jour (1 er quartile à 3 cigarettes par jour et3 ème quartile à 10 cigarettes par jour).– LXXIV –


Parmi les drogues autres que l’alcool, le tabac et le cannabis dites consommées régulièrementpar les adolescents ayant répondu, un adolescent a déclaré consommer régulièrement du pilonqui est en fait un synonyme de cannabis. Il s’agit d’une erreur qui aurait dû être corrigée à lasaisie des questionnaires mais ne l’a pas été car n’a pas été vue. Un autre a déclaréconsommer régulièrement de la coke et de l’ecstasy.Question 54 : Score ADRS.Le score ADRS (version « patient » proposée dans le questionnaire) des adolescents ayantrépondu au questionnaire a les caractéristiques reprises dans le tableau suivant :Minimum 1 er quartile Médiane 3 ème quartile Maximum Moyenne0 0 1 3 8 1,65Parmi les adolescents ayant répondu, 49 adolescents (15,8 %) ont un score ≥ 4 et < 8, signed’un risque modéré de dépression, et 5 adolescents (1,6 %) ont un score de 8, signe d’unrisque élevé de dépression.– LXXV –


ANNEXE 15 :REPARTITION DES REPONSES AUX QUESTIONS POSEES AUX MEDECINSINFORMATIONS GENERALESQuestion 6 : Influence de la croyance en une religion sur la sexualité.Population totaleN (%)Par sexeHommes FemmesN (%) N (%)OUI 1 (6,3) - 1 (25,0)NON 6 (37,5) 5 (41,7) 1 (25,0)Non répondu 9 (56,3) 7 (58,3) 2 (50,0)QUESTIONS TECHNIQUESQuestion 13 : Quelle est la durée de vie maximale des spermatozoïdes ?Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Moins de 1 jour 1 (6,3) 1 (8,3) -Entre 1 et 3 jours 11 (68,8) 8 (66,7) 3 (75,0)Plus de 3 jours 4 (25,0) 3 (25,0) 1 (25,0)Un médecin a répondu entre 1 et 3 jours et a précisé « 24h-48h ». Un autre a répondu plus de3 jours et a précisé « (dans l’utérus) ».Question 14 : Quelle est la durée de vie de l’ovule ?Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)De 12 à 24 heures 6 (37,5) 5 (41,7) 1 (25,0)De 1 à 3 jours 5 (31,3) 4 (33,3) 1 (25,0)Plus de 3 jours 4 (25,0) 2 (16,7) 2 (50,0)Ne sait pas 1 (6,3) 1 (8,3) -Question 15 : Une adolescente peut tomber enceinte au premier rapport sexuel :Population totaleN (%)Vrai 16 (100,0)Faux -Un médecin a entouré « peut tomber enceinte » et l’a agrémenté de deux pointsd’exclamation.– LXXVI –


Question 16 : Un risque de grossesse est possible si on oublie une fois la pilule :Population totaleN (%)Vrai 16 (100,0)Faux -Question 17 : Il est plus sûr de mettre deux préservatifs l’un sur l’autre lors d’unrapport sexuel, car cela sera plus résistant :Population totaleN (%)Vrai -Faux 16 (100,0)Question 18 : Une pénétration de courte durée sans préservatif n’est pas dangereuse :Population totaleN (%)Vrai -Faux 16 (100,0)Question 19 : Une mineure doit avoir obligatoirement l’accord d’au moins un de sesparents pour pratiquer une IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) :Un médecin a précisé « adulte ».Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Vrai 8 (50,0) 7 (58,3) 1 (25,0)Faux 8 (50,0) 5 (41,7) 3 (75,0)Question 20 : Connaissez-vous un ou des lieux où l’on peut se procurer gratuitement unmoyen de contraception ?Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Oui 15 (93,8) 12 (100,0) 3 (75,0)Non 1 (6,3) - 1 (25,0)Pami les 7 combinaisons de réponses de lieux évoqués spontanément par les médecins, onpouvait noter qu’apparaissaient à la fréquence suivante :- Planning familial : 7,- Centre de planification : 2,- PMI : 2,- Centre Hospitalier Général : 1,- Infirmière scolaire, pharmacie (contraception pour les mineures), PMI : 1,- Lycée : 1,- Pharmacie, kit de distribution : 1,– LXXVII –


- 6 médecins ayant répondu « Oui » n’ont rien précisé.Il faut remarquer que les médecins considérés comme ayant mis « Planning Familial » avaienten général mis « Centre planning familial ».Question 21 : Concernant la pilule du lendemain (Norlevo ® )Pami les 13 combinaisons de réponses de lieux +/- conditions évoqués spontanément par lesmédecins, on pouvait noter qu’apparaissaient à la fréquence suivante :- Infirmière scolaire, pharmacie : 2 fois,- Pharmacie : 2 fois,- Pharmacie, planning familial : 2 fois,- Cabinet médical, pharmacie, PMI : 1 fois,- Centre de planification, Pharmacie, gratuit si mineure : 1 fois,- Infirmerie (lycée), médecin, pharmacie : 1 fois,- Infirmerie collège et lycée, pharmacie, planning familial ; avec ou sansordonnance : 1 fois,- Infirmerie collège et lycée, Planning familial : 1 fois,- Infirmière scolaire, Pharmacie (mineure), PMI : 1 fois,- Pharmacie pour mineures : 1 fois,- Pharmacie, PMI : 1 fois,- Pharmacie, prescription non indispensable : 1 fois.- 1 médecin n’a rien précisé.Parmi les délais, on note en terme de fréquences de réponses :- 72 heures, le plus tôt possible : 4 fois,- 72 heures au maximum : 3 fois,- 72 heures : 3 fois,- 3 jours : 2 fois,- 48 heures, selon la date du rapport, en fonction des DDR : 1 fois- 48 heures : 1 fois,- 24 heures : 1 fois,- 1 médecin n’a rien précisé.Question 22 : Connaissez-vous Ellaone ?Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Oui vous pensez qu’elle représente : 3 (18,8) 2 (16,7) 1 (25,0)un avantage 3 (100,0) 2 (100,0) 1 (100,0)un inconvénient - - -Non 13 (81,3) 10 (83,3) 3 (75,0)– LXXVIII –


L’INFORMATION SUR LA SEXUALITEQuestion 23 : Concernant la sexualité, vous vous sentez :Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Parfaitement informé 6 (37,5) 5 (41,7) 1 (25,0)Moyennement informé 10 (62,5) 7 (58,3) 3 (75,0)Pas du tout informé - - -Je ne suis pas intéressé(e) par le sujet - - -Question 24 : Concernant la relation affective et sexuelle, vous vous sentez :Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Parfaitement informé 4 (25,0) 3 (25,0) 1 (25,0)Moyennement informé 12 (75,0) 9 (75,0) 3 (75,0)Pas du tout informé - - -Je ne suis pas intéressé(e) par le sujet - - -Question 25 : Concernant l’information sur les moyens contraceptifs, vous vous sentez :Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Parfaitement informé 10 (62,5) 8 (66,7) 2 (50,0)Moyennement informé 6 (37,5) 4 (33,3) 2 (50,0)Pas du tout informé - - -Je ne suis pas intéressé(e) par le sujet - - -Question 26 : Concernant l’information sur la contraception d’urgence, vous voussentez :Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Parfaitement informé 9 (56,3) 7 (58,3) 2 (50,0)Moyennement informé 7 (43,8) 5 (41,7) 2 (50,0)Pas du tout informé - - -Je ne suis pas intéressé(e) par le sujet - - -– LXXIX –


Question 27 : Concernant l’information sur l’IVG, vous vous sentez :Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Parfaitement informé 7 (43,8) 5 (41,7) 2 (50,0)Moyennement informé 8 (50,0) 7 (58,3) 1 (25,0)Pas du tout informé 1 (6,3) - 1 (25,0)Je ne suis pas intéressé(e) par le sujet - - -Question 28 : Avez-vous des adolescents dans votre patientèle ?Population totaleN (%)Oui 16 (100,0)Non -Question 29 : En moyenne combien d’adolescents voyez-vous en consultation parsemaine ?Les médecins ont déclaré voir dans leur patientèle entre 4 et 30 adolescents par semaine(médiane de 10 adolescents par semaine et moyenne de 12,73 adolescents par semaine). Lepremier quartile était à 6 adolescents par semaine et le troisième quartile à 16 adolescents parsemaine.Un médecin n’a pas évalué combien il voyait d’adolescents par semaine bien qu’ayantvraisemblablement des adolescents dans sa patientèle comme déclaré à la question 28.Question 30 : Concernant votre abord de la sexualité avec les adolescents (une seuleréponse possible) :Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Vous abordez spontanément le sujet avec tous les adolescents àchaque consultation quel que soit le motif de celle-ci- - -Vous abordez le sujet lors de certaines consultations quel que soitle motif de celles-ci3 (18,8) 2 (16,7) 1 (25,0)Vous abordez le sujet lorsque le motif de recours à laconsultation s’y prête11 (68,8) 8 (66,7) 3 (75,0)Vous n’abordez le sujet qu’à la demande de l’adolescent 2 (12,5) 2 (16,7) -Vous n’abordez jamais le sujet - - -Concernant les raisons précisées par 2 médecins, elles étaient respectivement :- « Quand on est seul, parfois avec les parents, surtout lors d’une attestation ou uncertificat de sport, et on parle alcool et toxicomanie. »- « Répondre à la demande du patient. »– LXXX –


Question 31 : Si vous abordez le sujet avec les adolescents vous le faites : (plusieursréponses possibles)Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)En présence des parents seulement 1 (6,3) 1 (8,3) -Avec l’adolescent seul uniquement 1 (6,3) 1 (8,3) -En 2 temps : d’abord en présence desparents puis avec l’adolescent seul- - -En 2 temps : d’abord avec l’adolescentseul puis en présence des parents2 (12,5) 1 (8,3) 1 (25,0)Indifféremment selon la situation qui seprésente13 (81,3) 10 (83,3) 3 (75,0)Question 32 : Si vous abordez la sexualité avec les adolescents, lorsque vous abordez lesujet, vous vous sentez :Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Parfaitement à votre aise 12 (75,0) 9 (75,0) 3 (75,0)Moyennement à votre aise 4 (25,0) 3 (25,0) 1 (25,0)Pas du tout à votre aise - - -Vous préféreriez ne pasavoir à aborder le sujet- - -Question 33 : Adressez-vous parfois les adolescents vers d’autres professionnels de santési vous le pensez nécessaire dans le cadre de leur sexualité ?Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Oui, lequel (ou lesquels) 9 (56,8) 7 (58,3) 2 (50,0)Endocrinologue 1 (11,1) 1 (14,3) -Gynécologue 4 (44,4) 3 (42,9) 1 (50,0)Psychologue 2 (22,2) 1 (14,3) 1 (50,0)Non renseigné 2 (22,2) 2 (28,6) -Non 7 (43,8) 5 (41,7) 2 (50,0)– LXXXI –


Question 34 : Si vous adressez les adolescents vers d’autres professionnels de santé dansle cadre de leur sexualité,Vous êtes l’interlocuteur de référencepour le suiviL’autre professionnel devientl’interlocuteur de référence pourle suiviVous vous partagez le suivi de façonlibre avec l’autre professionnelLe suivi est discuté avec l’autreprofessionnel selon la situationIl n’y a pas de suivi mis en place endehors des demandes del’adolescentEchantillon (n = 9)N (%)Par sexeHommes (n = 7) Femmes (n = 2)N (%) N (%)1 (11,1) 1 (14,3) -- - -7 (77,8) 5 (71,4) 2 (100,0)- - -1 (11,1) 1 (14,3) -Un médecin ayant répondu à la question 33 qu’ils n’adressaient pas les adolescents versd’autres professionnels de santé s’il le pensait nécessaire dans le cadre de leur sexualité arépondu qu’il était l’interlocuteur de référence pour le suivi. Il n’a pas été conservé dans cesdonnées.Question 35 : Faites-vous des interventions de prévention et d’éducation à la santé (dontla sexualité) dans des établissements scolaires ?Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Oui régulièrement - - -Oui parfois 1 (6,3) 1 (8,3) -Oui rarement ou ponctuellement (à la demanded’un établissement ou d’un enseignant)2 (12,5) 2 (16,7) -Non jamais 13 (81,3) 9 (75,0) 4 (100,0)Question 36 : Seriez-vous prêt(e) à participer à des interventions de prévention etd’éducation à la santé (dont la sexualité) dans des établissements scolaires ?Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Oui régulièrement 2 (12,5) 2 (16,7) -Oui de temps en temps 3 (18,8) 2 (16,7) 1 (25,0)Non car je n’ai pas de temps pour cela 9 (56,8) 7 (58,3) 2 (50,0)Non car cela ne m’intéresse pas - - -Non car je ne me sens pas assez informé sur le sujet 2 (12,5) 1 (8,3) 1 (25,0)Un médecin ayant répondu « Oui régulièrement » a précisé « s’il y a une demande ». Un autreayant répondu « Non car je n’ai pas de temps pour cela » a barré le « pas » et a rajouté« plus »– LXXXII –


Question 37 : Seriez-vous intéressé(e) par un « réseau » local regroupant tous les typesde professionnels de santé et visant à améliorer la prise en charge de l’éducation à lasexualité chez les adolescents ainsi que leur prise en charge sur ce sujet spécifique ?Population totale Par sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Oui je serais intéressé d’avoir cetteressource à ma disposition5 (31,3) 3 (25,0) 2 (50,0)Oui cela m’intéresse et je serai prêt àparticiper à sa création1 (6,3) 1 (8,3) -Cela m’intéresserait mais je n’ai pas detemps pour ce genre de choses6 (37,5) 4 (33,3) 2 (50,0)Non, cela ne m’intéresse pas 4 (25,0) 4 (33,3) -Un médecin ayant répondu « Cela m’intéresserait mais je n’ai pas de temps pour ce genre dechoses » a barré « ce genre de choses » et ajouté « d’autres choses d’ailleurs ».QUELQUES QUESTIONS POUR FINIRQuestion 38 : Votre opinion sur l’IVG :Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Un moyen comme un autre d’éviter d’avoirun enfant- - -C’est un échec : la prévention et lacontraception auraient pu l’éviter8 (50,0) 6 (50,0) 2 (50,0)Un moyen de rattraper un échec decontraception5 (31,3) 4 (33,3) 1 (25,0)Une décision grave et difficile 2 (12,5) 2 (16,7) -Heureusement que cela existe - - -Non répondu 1 (6,3) - 1 (25,0)Question 39 : Pour vous une grossesse pendant l’adolescence : (plusieurs réponsespossibles)Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)C’est une situation à éviter 14 (87,5) 10 (83,3) 4 (100,0)C’est une situation précaire (pour lesétudes et sur le plan affectif)11 (68,8) 7 (58,3) 4 (100,0)C’est dangereux pour la mère 4 (25,0) 3 (25,0) 1 (25,0)C’est dangereux pour le bébé 4 (25,0) 3 (25,0) 1 (25,0)Ce n’est pas dangereux du tout - - -Ce n’est pas si grave que ça 1 (6,3) 1 (8,3) -– LXXXIII –


Question 40 : Votre opinion sur l’utilisation du préservatif : (plusieurs réponsespossibles)Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)L’utiliser c’et respecter l’autre 13 (81,3) 9 (75,0) 4 (100,0)Nécessaire à chaque rapport sexuel 12 (75,0) 9 (75,0) 3 (75,0)Les jeunes ne l’utilisent pas car c’est trop contraignant 2 (12,5) 1 (8,3) 1 (25,0)Il n’est plus nécessaire grâce aux progrès des traitementsdu SIDA et des MST- - -Autre 2 (12,5) 2 (16,7) -Les deux médecins ayant précisé leur opinion ont exprimé les opinions suivantes :- « L’utiliser c’est se respecter ! »- « Moyen de contraception le plus accessible et le plus immédiat »Question 41 : Selon vous les rapport sexuels non protégés présentent : (il n’était pasprécisé si une ou plusieurs réponses étaient possible(s))Population totaleN (%)Par sexeHommes FemmesN (%) N (%)Choix multiple« Un risque pour sa santé » et « Un risquepour la santé de son partenaire »11 (68,8) 8 (66,7) 3 (75,0)Choix simpleUn risque pour sa santé 2 (12,5) 1 (8,3) 1 (25,0)Un risque pour la santé de son partenaire 2 (12,5) 2 (16,7) -Aucun risque pour la santé 1 (6,3) 1 (8,3) -Ne sait pas - - -Question 42 : Eprouve-t-on du plaisir à chaque rapport sexuel ?Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Oui, tout le temps 3 (18,8) 3 (25,0) -Oui, fréquemment 11 (68,8) 7 (58,3) 4 (100,0)Oui de temps en temps 2 (12,5) 2 (16,7) -Plutôt non - - -Non pas du tout - - -Un médecin ayant répondu « Oui, tout le temps » a précisé « Pour l’homme, pour la femmeplus complexe »– LXXXIV –


QUESTIONS PERSONNELLESQuestion 43 : Etes-vous gêné(e) d’utiliser un préservatif ?Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Beaucoup - - -Moyennement 1 (6,3) - 1 (25,0)Un peu 13 (81,3) 11 (91,7) 2 (50,0)Pas du tout - -Non répondu 2 (12,5) 1 (8,3) 1 (25,0)Question 44 : Vous sentiriez-vous prêt(e) à l’imposer à votre partenaire ?Population totalePar sexeN (%)Hommes FemmesN (%) N (%)Oui 10 (62,5) 6 (50,0) 4 (100,0)Ca dépend 2 (12,5) 2 (16,7) -Non 1 (6,3) 1 (8,3) -Je ne sais pas 1 (6,3) 1 (8,3) -Non répondu 2 (12,5) 2 (16,7) -Question 45 : Vous est-il arrivé dans les 6 derniers mois d’avoir un rapport sexuel sanspréservatif alors qu’il aurait été licite d’en utiliser un (quel que soit le motif) ?Population totaleN (%)Oui 1 (6,3)Non 14 (87,5)Non répondu 1 (6,3)Question 46 : Avez-vous des rapports sexuels réguliers ?Population totaleN (%)Oui 13 (81,3)Non 1 (6,3)Non répondu 2 (12,5)Question 47 : Changez-vous régulièrement de partenaire sexuel ?Population totaleN (%)Régulièrement -Occasionnellement 1 (6,3)Jamais 13 (81,3)Non répondu 2 (12,5)– LXXXV –


A la demande d’une partie des médecins ayant répondu à l’étude, les détailsdes réponses aux questions 48 à 51 ne sont pas incluse dans cette annexe enraison de l’aspect très personnel qu’elles revêtent mais la répartition desréponses est présente dans la partie RESULTATS, RESULTATS DUSONDAGE DES COLLEGIENS ET DES MEDECINS GENERALISTES,Les médecins et les adolescents, Les médecins et leur sexualité.– LXXXVI –


apport7_nbrerapport7_nbre6moiscig_jour10 15 20 25 30 35 40 45agesasex3_agenbre_seancesadrs_scoreANNEXE 16 :EXEMPLE DE RECHECHE DE CLUSTERSRecherche de cluster sur les variablesquantitatives des questionnaires des collégiensEXEMPLE D’ANALYSE EN COMPOSANTE PRINCIPALEr = 0r = 0.2.x = F1 : 38% vary = F2 : 24% varsasex3_ageager = 0.4r = 0.6agesasex3_ager = 0.8adrs_scorerapport7_nbre6moiscig_jourrapport7_nbreadrs_scorerapport7_nbrerapport7_nbre6moisnbre_seancesnbre_seancescig_jour.adrs_scorerapport7_nbrenbre_seancescig_jourrapport7_nbre6moisagesasex3_age– LXXXVII –


« Par délibération de son Conseil en date du 10 Novembre 1972, l’Universitén’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dansles thèses ou mémoires. Ces opinions doivent être considérées comme propres àleurs auteurs ».


VU, le Président de ThèseVU, le Doyen de la FacultéVU et permis d’imprimeren référence à la délibérationdu Conseil d’Universitéen date du 14 Décembre 1973Pour la Présidentede l’Université de CAEN et P.OLe Doyen


TITRE DE LA <strong>THESE</strong> :L'éducation à la sexualité chez les adolescents en milieu <strong>rural</strong> : état des lieux etplace des médecins généralistes dans le Bocage Virois.Sex education among adolescents in <strong>rural</strong> areas: state of affairs and place ofgeneral practitioners in the Bocage ViroisRESUME :C’est durant l’adolescence, étape charnière de la vie, que se construisentl’identité sexuelle et ce qui sera la sexualité d’adulte. L’éducation à la sexualitéest rarement complètement mise en place bien qu’étant une obligation légale.J’ai exploré, via un sondage des institutions, des adolescents et desmédecins généralistes, les implications spécifiques au milieu <strong>rural</strong> (ici le BocageVirois) sur les besoins des adolescents en accès aux ressources et en éducation àla sexualité. Ce sondage était concomitant d’un état des lieux des ressourcesdisponibles et en particulier de l’apport des médecins généralistes dans ce cadrede la sexualité adolescente par des entretiens et des questionnaires.Les institutions semblaient remplir leurs missions centralisées mais leursdonnées étaient compliquées à obtenir de façon précise. J’ai constaté que lesadolescents vivant en milieu <strong>rural</strong> se sentaient informés à tort sur la sexualitéavec des prises de risques similaires à celles des autres adolescents. Lesmédecins généralistes, comme les autres professionnels directement au contactdes adolescents n’étaient pas correctement informés et n’avaient pas la capacitéchacun de leur côté de s’investir autant que nécessaire dans l’éducation à lasexualité.Dans le cadre du changement de paradigme visant à diminuer laconsommation de soins en développant la prévention primaire, il semble essentielde réellement mettre en place une éducation à la sexualité à part entière réaliséepar des professionnels formés sur le sujet tout en les rémunérant de façonappropriée dans un réseau pluridisciplinaire dynamique et efficient pour prendreen charge la prévention, l’éducation et le recours.MOTS CLES :<strong>Education</strong> sexuelle des adolescentsJeunes en milieu <strong>rural</strong>Médecine générale -- EnquêtesVie sexuelle -- Enquêtes -- Vire (Calvados ; région)ContraceptionAvortementSanté publique

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