Manuel de lutte contre les parasites internes du mouton
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l’automne, après une accumulation <strong>de</strong> larves L 3 dans <strong>les</strong> pâturages. Ces larves se sont bienadaptées pour survivre à l’hiver dans <strong>les</strong> prés sous le climat <strong>de</strong>s provinces centra<strong>les</strong> <strong>du</strong> Canada.Au printemps, <strong>les</strong> larves inhibées reprennent leur développement dans l’organisme <strong>de</strong>s brebishôtes et participent activement à la contamination <strong>de</strong>s pâturages en pério<strong>de</strong> périnatale (unehausse <strong>du</strong> compte d’œufs est observée).Maladie clinique : La diarrhée, l’hypoprotéinémie (œdème sous-glossien), la diminution <strong>de</strong>l’appétit et la perte <strong>de</strong> poids sont autant <strong>de</strong> signes cliniques d’infection grave. Un pepsinogèneplasmatique et un pH abomasal élevés sont également <strong>de</strong>s signes cliniques importants. Unecharge <strong>de</strong> 5 000 vers est considérée comme suffisamment élevée pour causer la maladieclinique.Nécropsie : Les <strong>parasites</strong> envahissent la muqueuse glan<strong>du</strong>laire et infligent <strong>de</strong>s dommages auxcellu<strong>les</strong> sécrétoires. Des plaques sont éventuellement visib<strong>les</strong> sur la paroi <strong>de</strong> la caillette en casd’infection chronique.Intestin grêleTrichostrongylus colubriformis et T. vitrinusDescription : « ver <strong>de</strong> la diarrhée noirâtre ». Au sta<strong>de</strong> <strong>du</strong> ver, le parasite est petit (0,5 à 0,75 cm <strong>de</strong>long), brun clair et ressemble à un poil. Les œufs sont typiques <strong>de</strong> la superfamilleTrichostrongyloidia.Épidémiologie : Ces <strong>parasites</strong> infectent également <strong>les</strong> chèvres et <strong>les</strong> bovins. Ils vivent dans la partiesupérieure <strong>de</strong> l’intestin grêle (<strong>du</strong>odénum et jéjunum supérieur). Les larves s’enfoncent sous lamuqueuse pour se développer, puis la crèvent pour sortir environ 10 jours après l'infection. Cefaisant, el<strong>les</strong> endommagent la paroi intestinale et entraînent <strong>de</strong>s pertes sanguines etprotéiques. La maladie se manifeste surtout à la fin <strong>de</strong> l’été et en automne, en raison <strong>de</strong>l’accumulation <strong>de</strong> larves dans <strong>les</strong> prés. Les larves L 3 peuvent hiverner <strong>de</strong>hors et infecter <strong>les</strong><strong>mouton</strong>s qui paissent au printemps, si <strong>les</strong> bêtes ne portent pas déjà une charge <strong>de</strong> larves L 3inhibées avant l'hiver. Bien que <strong>les</strong> trichostrong<strong>les</strong> (vers <strong>du</strong> genre Trichostrongylus) puissent àeux seuls causer une maladie non négligeable, <strong>les</strong> pires éclosions sont généralement associéesà <strong>de</strong>s infections concomitantes par Teladorsagia.Signes cliniques : Les <strong>parasites</strong> causent une entérite accompagnée <strong>de</strong> diarrhées foncées,l’hypoprotéinémie (œdème sous-glossien) et une perte d’appétit et <strong>de</strong> poids. Les infections plusbénignes sont associées à <strong>de</strong>s fèces mol<strong>les</strong> et à <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> croissance médiocres.Nécropsie : La surface interne <strong>de</strong> l’intestin grêle présente <strong>de</strong>s zones érodées et une perte <strong>de</strong>svillosités qui la recouvrent normalement.4