Manuel de lutte contre les parasites internes du mouton
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Appliquer la métho<strong>de</strong> FAMACHALa métho<strong>de</strong> FAMACHA peut être utilisée très efficacement pour sélectionner <strong>les</strong> <strong>mouton</strong>s àtraiter <strong>contre</strong> l’hémonchose, mais elle n’est pas adaptée au diagnostic d'infections par d'autresespèces <strong>de</strong> NGI. Elle pourrait être appliquée par <strong>les</strong> éleveurs qui connaissent le moment oùHaemonchus <strong>de</strong>vient un problème (p. ex., fin juillet ou début août). Les <strong>mouton</strong>s qui obtiennent lanote <strong>de</strong> 3, 4 ou 5 <strong>de</strong>vraient recevoir un breuvage et l’ensemble <strong>du</strong> troupeau <strong>de</strong>vrait être surveillétoutes <strong>les</strong> 2 ou 3 semaines pendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> risque élevé.Interpréter <strong>les</strong> signes <strong>de</strong> diarrhéeLes indices <strong>de</strong> diarrhée (salissure <strong>de</strong> la laine) sont uti<strong>les</strong> lorsque le pro<strong>du</strong>cteur peut éliminercertains motifs <strong>de</strong> fèces liqui<strong>de</strong>s (p. ex., la coccidiose ou l’herbe grasse) et le sont d'autant plusqu’ils sont associés au suivi <strong>de</strong>s gains <strong>de</strong> poids. Des travaux <strong>de</strong> recherche suggèrent néanmoinsqu’avant l’apparition <strong>de</strong>s diarrhées chez <strong>les</strong> agneaux, la maladie est déjà présente à un sta<strong>de</strong>non négligeable; lorsque <strong>les</strong> agneaux ont <strong>de</strong>s fèces liqui<strong>de</strong>s, il est donc trop tard.Se référer aux gains <strong>de</strong> poidsLa pesée régulière <strong>de</strong>s agneaux (p. ex., toutes <strong>les</strong> 2 à 4 semaines) permet <strong>de</strong> détecter <strong>les</strong> retards<strong>de</strong> croissance par rapport à la cohorte, qui peuvent indiquer un parasitisme par <strong>de</strong>s NGI. Une façond'utiliser l'information recueillie consiste à ne vermifuger que <strong>les</strong> agneaux <strong>les</strong> plus légers (et laisser<strong>les</strong> plus lourds sans traitement). Davantage <strong>de</strong> recherches sur la valeur déterminante <strong>de</strong> l’écart <strong>de</strong>gain moyen quotidien (GMQ) sont nécessaires. Ainsi, si le GMQ normal est par exemple <strong>de</strong>0,35 kg/j, ces recherches indiqueraient à partir <strong>de</strong> quelle valeur inférieure il convient <strong>de</strong> traiter.L'éleveur peut avoir l'intuition <strong>du</strong> taux <strong>de</strong> croissance que ses agneaux <strong>de</strong>vraient atteindre pour untype <strong>de</strong> pâturage et <strong>de</strong> pousse donné. Cette intuition peut s'avérer plus utile qu'une déterminationscientifique. Avec <strong>les</strong> nouveaux systèmes <strong>de</strong> RFID (i<strong>de</strong>ntification par radiofréquences) et <strong>de</strong> peséeautomatique, il serait relativement facile <strong>de</strong> détecter <strong>les</strong> agneaux qui prennent peu <strong>de</strong> poids, afin<strong>de</strong> <strong>les</strong> traiter sur une base régulière. Ces systèmes sont utilisés fréquemment chez <strong>les</strong> agneaux dans<strong>les</strong> parcs d'engraissement. Selon une étu<strong>de</strong> canadienne récente, <strong>les</strong> notes d'état corporel ne sontpas uti<strong>les</strong>.Se référer à la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> lait et au nombre d’agneaux par brebisDes recherches concernant l'effet <strong>de</strong> la vermifugation sur la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> lait ont étéeffectuées auprès <strong>de</strong> brebis laitières, mais el<strong>les</strong> sont moins concluantes que pour <strong>les</strong> chèvreslaitières. El<strong>les</strong> ont cependant révélé que <strong>les</strong> brebis qui allaitent plusieurs agneaux hébergentdavantage d’œufs que <strong>les</strong> brebis n'allaitant qu’un seul agneau. Les différences <strong>de</strong> stressnutritionnel entre ces brebis expliqueraient l'observation. Ne vermifuger que <strong>les</strong> brebis suitées <strong>de</strong>plusieurs agneaux – avant l’agnelage, d'après <strong>les</strong> résultats d’échographie, ou après l’agnelage, enfonction <strong>du</strong> nombre d’agneaux allaités – est une façon <strong>de</strong> cibler <strong>les</strong> brebis ayant probablement laHPCO la plus marquée.Traitement <strong>de</strong>s animaux repro<strong>du</strong>cteurs dans la bergerie en automneLe traitement à l'intérieur peut ré<strong>du</strong>ire le nombre <strong>de</strong> larves L 4 inhibées qui hiverneront etseront prêtes à causer la HPCO chez <strong>les</strong> brebis au printemps suivant dans la bergerie. La<strong>Manuel</strong> <strong>de</strong> <strong>lutte</strong> <strong>contre</strong> <strong>les</strong> <strong>parasites</strong> <strong>internes</strong> <strong>du</strong> <strong>mouton</strong> * décembre 201034