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Manuel de lutte contre les parasites internes du mouton

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suggèrent que la HPCO serait éten<strong>du</strong>e chez <strong>les</strong> brebis laitières. Le stress nutritionnel accru pourraiten être la raison.Résistance génétique aux infections par <strong>de</strong>s NGI <strong>parasites</strong>Certains <strong>mouton</strong>s développent une immunité supérieure <strong>contre</strong> <strong>les</strong> <strong>parasites</strong> et sont plus aptesà résister lors <strong>de</strong> l’établissement <strong>de</strong> l’infection après avoir acquis cette immunité. Dans toutepopulation ovine, cette aptitu<strong>de</strong> est variable et dépend en partie <strong>du</strong> bagage génétique. Desprogrammes ont été mis sur pied pour sélectionner <strong>les</strong> <strong>mouton</strong>s porteurs <strong>de</strong> gènes <strong>de</strong> résistancesoit par la sélection <strong>de</strong>s béliers (qui sont élevés ensemble et choisis pour la relative rareté <strong>de</strong>s œufs<strong>de</strong> <strong>parasites</strong> dans leurs fèces, p. ex.), soit par <strong>de</strong>s tentatives d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> marqueursgénétiques dans l’ADN. Il convient <strong>de</strong> rappeler que <strong>les</strong> agneaux porteurs <strong>de</strong> gènes <strong>de</strong> résistance,avant <strong>de</strong> développer leurs défenses immunitaires, sont tout aussi vulnérab<strong>les</strong> à l’infection par <strong>les</strong>NGI que <strong>les</strong> agneaux dépourvus <strong>de</strong> tels gènes. L'avantage conféré par leur génétique n’est expriméque vers l’âge <strong>de</strong> 4 à 6 mois. A<strong>du</strong>ltes, ces agneaux résistants hébergeront moins d’œufs,notamment au moment <strong>de</strong> la HPCO, et à un moindre <strong>de</strong>gré, lorsqu’ils seront exposés à une fortecontamination au pré. La possibilité <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire cette contamination est offerte par la sélectiongénétique.Résilience à l’infection parasitaireIl s’agit <strong>de</strong> la capacité <strong>du</strong> <strong>mouton</strong> à maintenir sa croissance ou sa bonne santé en cas d’infectionparasitaire. Les <strong>mouton</strong>s infectés excrètent <strong>de</strong>s œufs, qui contaminent <strong>les</strong> pâturages. Dans unepopulation ovine, certains animaux font preuve <strong>de</strong> résilience. Malheureusement, ils peuvent servir<strong>de</strong> vecteur <strong>de</strong> maladie pour <strong>les</strong> <strong>mouton</strong>s ni résilients ni immunisés en contaminant <strong>les</strong> pâturages.Par conséquent, dans un troupeau, la résistance est plus souhaitable que la résilience.Facteurs normaux d’infectiosité dans <strong>les</strong> pâturagesRefugesLe terme s’applique aux sta<strong>de</strong>s libres <strong>de</strong>s NGI dans <strong>les</strong> pâturages, soit <strong>les</strong> larves L 1 , L 2 et L 3 .Habituellement, la plus forte proportion <strong>de</strong> la charge parasitaire totale d’une ferme ovine se trouvedans <strong>les</strong> pâturages (80 % dans <strong>les</strong> prés <strong>contre</strong> 20 % dans <strong>les</strong> hôtes). Le fait est important pourcomprendre comment la résistance aux anthelminthiques peut s’installer dans une ferme. Lesvermifuges tuent <strong>les</strong> <strong>parasites</strong>, mais laissent <strong>de</strong>s vers résistants dans l’organisme <strong>de</strong> l’animal traité.Or <strong>les</strong> « refuges » sont <strong>de</strong>s réservoirs <strong>de</strong> <strong>parasites</strong> non résistants (ou « sensib<strong>les</strong> »). L’éliminationtotale ou presque complète <strong>de</strong>s refuges peut accélérer le développement <strong>de</strong> la résistance <strong>de</strong>s<strong>parasites</strong>, mais une quantité élevée <strong>de</strong> <strong>parasites</strong> réfugiés peut constituer le principal facteur <strong>de</strong>développement <strong>du</strong> parasitisme clinique chez <strong>les</strong> <strong>mouton</strong>s, voire <strong>de</strong> leur mort <strong>de</strong>s suites <strong>de</strong> ceparasitisme. Il est donc important d'apprendre à trouver la juste mesure entre l’excès et la pénurie<strong>de</strong> <strong>parasites</strong> tolérés dans <strong>les</strong> refuges. Ci-après, dans la section consacrée au traitement sélectif, leterme « refuge » peut aussi englober <strong>les</strong> animaux volontairement non traités.9

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