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pensions - AAFI-AFICS, Geneva - UNOG

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Voyons les choses en face : nombre d’entre nous pris leur retraite au moment où les ordinateurs ontpénétré nos existences. Certains ont même pris leur retraite à cause des ordinateurs ! C’est certain :ces machines pouvaient démontrer notre incompétence, de même que nous, les anciens, pouvionsdamer le pion aux jeunes lorsque nous lisions toute une page de sténo. Un tas d’entre-nous sesouviennent du temps où les professionnels dictaient ou simplement griffonnaient sur un bout depapier ce qu’ils voulaient voir dactylographié. Aujourd’hui, la plupart des professionnels ont leurspropres ordinateurs et cet envahissement a certainement déprécié les compétences de plusieursd’entre nous. Nous ne voulions pas d’ordinateurs, nous n’en avions pas besoin et c’était notresentiment quand nous avons pris notre retraite.La triste réalité est maintenant là, face à nous : si nous ne devenons pas « alphabétisés » en matièred’informatique nous serons laissés pour compte dans le monde d’aujourd’hui. Le jour est proche oùrien en matière de banque ne pourra être fait sans ordinateur. C’est déjà en route. C’est bienmalheureux que cette peur de l’inconnu retienne en arrière nombre de retraités. C’est pourtant, aussi,tout à fait compréhensible. Certains ne peuvent se faire à l’idée qu’un tas de fils électriques vontenlaidir leurs logis si bien tenus. D’autres craignent de paraître idiots, incapables de ne jamaisappréhender le système.Je vais vous révéler un secret : les ordinateurs n’ont pas de quoi faire peur. Les personnes âgéesrelèvent allègrement le défi que leur existence même représente. Certains, déjà presqueoctogénaires, transmettent leurs connaissances aux autres. Qu’en est-il de notre esprit vaillant si noussommes rebutés par la technologie, par la crainte d’être « largués » ? Ceci ne peut tout simplementpas arriver. Nous sommes ceux qui ont laissé leur place aux plus jeunes, afin qu’ils assument letravail que nous accomplissions. Nous devons désormais nous insérer dans un autre monde et leurprouver, et nous prouver à nous-mêmes, que nous sommes encore capables de faire des choses.Parce que quand eux aussi prendront leur retraite ce qui aura survenu sera encore plus difficile. Aurythme où le monde va, je doute qu’ils puissent alors encore mesurer la différence qu’il y a entre lespaupières et les ongles des doigts de pied. Les choses progressent si vite !J’ai quitté les Nations Unies juste après que l’ordinateur soit devenu une nécessité dans presque tousles bureaux. Mon chef envoyait tout le monde suivre des cours d’informatique, sauf moi. Son excuseétait qu’il ne pouvait pas fonctionner quand je n’étais pas là. J’ai, comme ça, été laissée sur la touche.Quand on m’a demandé d’insérer des notes en bas de page de documents épais, je me suis arrangéepour éluder la chose. Heureusement, c’était mon dernier jour… Sinon, j’aurais dû, et, en fait, ç’auraitété une chance, rester une semaine de plus au boulot.Ne vous laissez pas rebuter. Pour moi, l’effet a été inverse. Après ce qui m’était arrivé, j’étaisdéterminée à maîtriser l’ordinateur. Je n’ai jamais regardé en arrière. Aujourd’hui mon ordinateurportable est pour moi ma boîte à lettres. Elle se remplit bien plus que celle qui se trouve devant maporte d’entrée. Des amis m’écrivent tout le temps, c’est socialement, très gratifiant. Quels sont ceuxd’entre nous qui reçoivent ou encore écrivent des lettres ? Nous ne nous donnons pas la peined’écrire pour ensuite courir sous une pluie battante mettre les lettres à la poste.Maintenant, avec l’ordinateur, vous n’avez même plus besoin de vous habiller pour sortir : et vouspouvez régler vos factures le dimanche, le soir ou quand vous voulez. Quelle félicité ! Face à un tasde factures vous pouvez programmer les paiements pour une date à venir et partir tranquillement envacances sachant que vous ne devrez rien à personne car tous les paiements auront été arrangés.J’adore mon ordinateur portable. Il est devenu l’élément le plus important de ma vie de tous les jours.Les déjeuners sont organisés, l’échange d’information trouve sa place parmi la masse de données quicircule sur la toile (« web », en anglais – rien à voir avec les araignées !) Certains disent qu’ils n’ontpas le temps de se servir d’un ordinateur. Foutaises ! Ces dernières années nous avons été libres defaire ce que nous avions simplement envie de faire. Nous n’avons jamais pu agir ainsi lorsque noustravaillions. C’est à cela que la retraite doit servir.Garder le contact avec les amis, mener une vie sociale, apprendre : je pense que le mot le plusimportant est le dernier. Nous ne devons jamais cesser d’apprendre.Un ‘’laptop’’ a changé ma vie. Je me procure des aliments, des médicaments nommés curieusement« ingrédients ». Comme je ne veux pas juste avaler n’importe quoi, je peux ainsi lire ce que18

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