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Université Claude Bernard Lyon 1 - Kora

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1. IntroductionLes relations entre les espèces et leur environnement sont au cœur de l'écologie et ont donnélieu à de nombreuses études depuis plusieurs décennies (revue dans Guisan & Zimmerman,2000). Les objectifs les plus courants de telles études s’inscrivent dans une logique deconservation de la biodiversité (mise en évidence des caractéristiques d’habitats favorables àl’espèce, présence de corridors d’habitats favorables entre patchs de présence de l’espèce) oubien de modélisation de l’espèce focale (estimation de la répartition potentielle, de l’effectifdes populations, ou de l’impact de changements de l'environnement) (Pearce & Ferrier, 2000).Ces problématiques, que ce soit la définition de l’habitat favorable ou la répartition potentiellede l’espèce, sont encore plus importantes pour les espèces rares et/ou menacées.Le lynx (Lynx lynx) est à ce titre une espèce particulièrement intéressante. Il s'agit d'uneespèce qui a été réintroduite en France dans les Vosges au cours des années 1980 et qui acolonisé naturellement le Jura et les Alpes français en provenance de la Suisse. L'effectif totaldes lynx en France est estimé entre 100 et 200 individus (E. Marboutin, comm. pers.) répartissur les trois massifs (pour moitié dans le Jura, un quart dans les Vosges et un quart dans lesAlpes). Le lynx est un félidé secret et rare qui est suivi par un réseau dédié à l'espèce enFrance. Ce réseau lynx, dont la création est liée à la mise en place d’une procédure decompensation financière des cas de prédation de lynx sur le cheptel domestique (Vandel,2001), a pour objectif de suivre l’évolution du statut de conservation de l’espèce encentralisant tous les indices de présence du lynx en France. Ces indices peuvent être de deuxnatures différentes. Les indices dits « domestiques » regroupent tous les constats d’attaquessur le cheptel domestique. Les indices dits « sauvages » regroupent alors tous les autresindices (observation visuelle, empreintes et pistes, reliefs alimentaires de proie sauvage, poilset cadavres de lynx). Dans la zone d'étude (le Jura), nous bénéficions également d'un suivitélémétrique effectué sur 9 individus entre 1994 et 1999. L’intérêt de ces données lynx estdouble : il s’agit d’une espèce rare et nous disposons de trois types d’indices recueillis selontrois plans d’échantillonnage différents ne présentant pas les mêmes biais (et qui peuvents’avérer complémentaires). De ce fait les données permettent une approche comparative afinde déterminer la performance des méthodes d'utilisation de l'habitat sur un tel modèle puis dedéfinir quel type d'indice (sauvages, domestiques ou télémétriques) décrit le mieux larépartition potentielle du lynx dans le Jura français. Le choix de l’échelle spatiale estimportant. Johnson (1980) définit un ordre de sélection hiérarchique à quatre niveaux. Le1

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