L'enseignement des stratégies d'apprentissage par la lecture pour l ...

Rencontre régionale pour le personnel des serviceséducatifs et complémentairesL’enseignement des stratégies d’apprentissage par lalecture pour l’amélioration de la compétence à lire chezles élèves du secondaireMai-octobre 2005Présentation réalisée parSuzanne DesjardinsDirection régionale Laval-Laurentides-LanaudièreetAndrée DuvalCoordination des interventions en milieu défavorisé (CIMD)Ministère de l’Éducation du Québec

Déroulement de la journée‣ Accueil et mot de bienvenue‣ Bref échange sur le modèle organisationnel des services éducatifset complémentaires de la commission scolaire de Laval‣ Présentation de l’ordre du jour• Présentation des objectifs poursuivis• Introduction :Mise en contextePrésentation de la SIAAModèle d’intervention‣ Réalisation d’activités d’échange et de réflexion portant sur :L’importance de la lecture et de la motivation envers les apprentissagesscolairesLe portrait des élèves lecteursLes facteurs explicatifs liés aux problèmes des élèves en lectureLes aspects de la défavorisation et leurs impacts sur la réussite des élèvesLes pratiques et les stratégies actuellement en placeL’accompagnement et le soutien aux équipes-écoles‣ Prospectives et conclusion

Objectifs poursuivis :Initier une démarche basée sur l’échange d’observations, d’expertiseset d’outils en lien avec les apprentissages en lecture et la motivationenvers les apprentissages scolaires des élèves et ce,particulièrement en milieu défavoriséMettre en commun notre compréhension de la dynamique quiintervient en milieu défavorisé et de ses impacts sur la réussite desélèvesAlimenter et soutenir la réflexion au regard des pratiques actuellementmises en place dans les écolesIdentifier comment soutenir et accompagner de façon concertée leséquipes-écoles, et ce, particulièrement en milieu défavoriséA-1

Schéma synthèse du modèle d’intervention de la stratégie d’intervention Agir autrement (SIAA)A-2Développement de conditions favorisant la mise en œuvre de la SIAAObjectifs 8-9-10-11-12Changements attendusComité depilotageMEQCIMDDirectionsrégionalesÉquiped’évaluationCommissionscolaireÉcoles échantillonnéesAmélioration du Potentiel éducatif4. Climat scolaire : éducatif, sécurité,relationnel, justice et appartenance5. Implication professionnelle dupersonnel6. Collaboration entre l’école et lesfamilles7. Collaboration entre les écoles et lacommunautéConseil d’établissementÉcoleDirection, personnelsenseignant et professionnel,personnel de soutien, élèvesFamilles - CommunautéAmélioration de la réussite des élèves1. Instruction : apprentissage etmotivation (surtout lecture etmathématique)2. Socialisation: relations entre élèves avecadultes; bien-être et conduites sociales3. Qualification : aspirations scolaires etprofessionnelles, diplômation etqualification, persévéranceÉlèvesObjectifs de la SIAA : effets d’une mise en œuvre réussie

Motivations reliées au choix d’une activité de formationcentrée sur le développement des compétences en lectureet sur la motivation‣ L’importance même de la lecture pour apprendre au secondaire :• Les élèves doivent comprendre les textes et apprendre différentscontenus par la lecture de livres, de revues spécialisées, de textesprésentés sur réseau électronique, etc. (adaptation de leurs façons delire, leurs habiletés à lire d’autres types de texte, etc.).• Le recours à la lecture est indispensable pour la poursuite des étudessecondaires et postsecondaires, mais aussi pour participer pleinement àla société dans laquelle on vit. Au secondaire, on quantifie à 40 %l’apport de la lecture pour l’apprentissage.• La culture de l’écrit est à la base de la majorité des apprentissages àl’école, et ce, jusqu’à la fin du secondaire.‣Les impacts de la défavorisation sur la réussite des élèves :lien étroit entre le milieu social et les difficultésd’apprentissage (notamment en lecture et écriture).

‣ La motivation au regard des apprentissages scolaires explique engrande partie chez les élèves :leur engagement, leur participation, leurs efforts et leur persévérancedans les activités et les tâches qui leur sont proposées en classe, etce, pour les divers domaines d’apprentissageMotivationValeurSentiment decompétenceSentiment deContrôle

La pertinenced’une démarche structurée et rigoureuse

Des croyances à l’actionLes croyances que l’on possède sur les milieux défavorisés, sur lasituation des familles et des élèves qui en proviennent, sur leurscapacités à réussir, sur notre capacité à améliorer les chosesinfluencent notre façon d’agir, nos choix, notre motivation et notresatisfaction professionnelles.Des préjugés tenaces continuent de maintenir lacroyance que les personnes défavorisées sontresponsables de leur situation et qu’avec un peu d’effortet de bonne volonté, elles pourraient s’en sortir.

Différents visages de la défavorisationA-3.2Défavorisation urbaine,semi-urbaine ou ruraleSituation transitoire,occasionnelle,temporaire,récurrente,de longue duréeou persistantePrésenceconjuguéedes aspectséconomiques,sociauxet culturels.Quel est le portraitde la défavorisation dede votre région?Des conditions difficiles peuvent être liées au fait d’une situationpersonnelle ou familiale spécifique telle que :• une faible scolarité, être sans diplôme ni qualification reconnueMais également au fait de cumuler des situations difficiles :• avoir un travail à temps partiel, deux à trois petits emplois,horaires brisés, etc.• vivre une grève prolongéeD’autres réalités particulières complexifient certaines situations :• transformation de la situation socio-économique d’unerégion, fermeture de lieux de travail• immigration récente, etc.Quelques conséquences négatives : sentiment d’insécurité etd’impuissance, perte des espoirs dans la capacité de trouver unemploi, maladie, diminution du temps et de l’attention accordés àla famille et aux enfants, transformation des attitudes et descomportements envers le conjoint et les enfants : indifférence,impatience, colère et isolement social, effritement des liens…

Les impacts de la défavorisationsur la réussite des élèves et surleurs habitudesde lecture et d’écritureA-3.3

Saviez-vous que?• Les enfants issus de milieu défavorisé appartiennent souvent à uneculture orale;• Les enfants, avant l’entrée à l’école, ont eu moins d’expérience autourde la lecture;• La langue utilisée à la maison est moins influencée par la langue écrite;• Le risque d’échec scolaire est plus élevé chez les enfants provenant demilieu socioculturel différent de l’école;Source : Sous la direction de Nicole Van Grunderbeeck et des cochercheurs Manon Théorêt,Sylvie Cartier, Roch Chouinard et la collaboration de Rosaline Caron, 2004. Étudelongitudinale et transversale des conditions scolaires favorables au développement deshabitudes et des compétences en lecture chez les élèves du secondaire de milieu populaire.

Saviez-vous que?• Certains parents qui ont connu l’échec scolaire ou qui ne maîtrisent pas lefrançais préfèrent déléguer à l’école la responsabilité de sensibiliserles enfants à la lecture et à l’écriture;• Le redoublement et le retard scolaire au primaire sont le plus souventattribuables aux difficultés en lecture et en écriture et ces faiblesses serépercutent sur la réussite des élèves dans toutes les matières tout aulong du secondaire;• Ces difficultés donnent lieu à des échecs scolaires répétés etdétournent les jeunes du savoir et de l’institution scolaire;• Pour les jeunes issus de ces familles, ils pourraient être plus à risque deconnaître une carrière scolaire de courte durée, parsemée dedifficultés, et ce, dès l’entrée à l’école;Source : Sous la direction de Nicole Van Grunderbeeck et des cochercheurs Manon Théorêt,Sylvie Cartier, Roch Chouinard et la collaboration de Rosaline Caron, 2004. Étudelongitudinale et transversale des conditions scolaires favorables au développement deshabitudes et des compétences en lecture chez les élèves du secondaire de milieu populaire.

Saviez-vous que?• Un certain nombre d’élèves issus de MD sont des lecteurs non lecteursou lecteurs récalcitrants. Leurs difficultés ne sont pas liées, la plupartde temps, à des troubles d’apprentissage mais au fait qu’ils lisentpeu.• Pourquoi lisent-ils peu?Quelques facteurs en cause : ne se sentent pas compétents, accordentpeu de valeur à la lecture, ont peu de plaisir à faire cette activité et n’ontpas conscience de l’utilité des compétences en langue d’enseignementpour la poursuite des études, pour le travail, la vie en société, etc.Source : Sous la direction de Nicole Van Grunderbeeck et des cochercheurs Manon Théorêt, SylvieCartier, Roch Chouinard et la collaboration de Rosaline Caron, 2004. Étude longitudinale et transversaledes conditions scolaires favorables au développement des habitudes et des compétences en lecture chezles élèves du secondaire de milieu populaire.

Saviez-vous que?• Les garçons expliquent leurs échecs par des causes externes commela malchance ou le manque d’aide alors que les filles expliquent plussouvent leurs échecs par leur manque d’habiletés;• Les garçons aiment moins la lecture que les filles, et ce, tant au niveaude la perception de soi comme lecteur qu’au niveau de la valeur accordéeà la lecture;• La langue d’enseignement est la matière où les garçons se sentent lemoins compétents et celle où ils se fixent des objectifs les moins élevés;Source : Sous la direction de Nicole Van Grunderbeeck et des cochercheurs Manon Théorêt, Sylvie Cartier,Roch Chouinard et la collaboration de Rosaline Caron, 2004. Étude longitudinale et transversale desconditions scolaires favorables au développement des habitudes et des compétences en lecture chez lesélèves du secondaire de milieu populaire.

Saviez-vous que?• Les habitudes de lecture des garçons diffèrent : ils montrent unepréférence quant aux bandes dessinées et aux textes humoristiques etrapportent avoir plus d’intérêt pour la science-fiction, les connaissancesscientifiques et les rubriques sportives dans les journaux. Ils sont plusportés à lire pour des raisons utilitaires;• Les filles préfèrent l’aventure, les grands classiques, les histoires depeur et d’horreur, le fantastique, les romans d’amour, les faits vécus etles connaissances culturelles;• Les garçons reçoivent moins d’encouragement de la part de leurenvironnement social (parents, enseignants et pairs) quand il s’agit de lalecture;• Le milieu d’origine pèse toutefois davantage sur la trajectoire scolairedes élèves que l’appartenance au genre masculin ou féminin.Source : Sous la direction de Nicole Van Grunderbeeck et des cochercheurs Manon Théorêt, SylvieCartier, Roch Chouinard et la collaboration de Rosaline Caron, 2004. Étude longitudinale et transversaledes conditions scolaires favorables au développement des habitudes et des compétences en lecturechez les élèves du secondaire de milieu populaire.

Entréeà l’écoleLa réussite ou l’échec scolaire est l’aboutissement d’une trajectoire…PrimaireSecondaire1 er cycle 2 e cycle 3 e cycle1 er cycle 2 e cyclePostsecondaire+++ d’efforts pour réussir (lecture et écriture)Base de tous les autres apprentissages-2 000 heures destimulationen milieu défavoriséAutres déterminants sur la réussite en milieu défavorisé…Attitudes des jeunes face à l’école, aux domainesd’apprentissage, aux tâches, au personnel de l’école.Aspirations scolaires, sociales et professionnelles.Bagage de connaissances et de stratégies utiles pourrépondre aux exigences de l’école sur le plan desapprentissages et des comportements.

Des facteurs aggravants (de risque) pour la famille• L’accumulation des difficultés• La faible scolarité des parents• L’isolement social, l’absence d’un réseau d’entraide pouvant répondreaux besoins particuliers des famillesCe qui peut faire une différence (facteurs de protection)• La cohésion familiale, le soutien de la « parenté » et le soutien de lacommunauté environnante, incluant l’école• La scolarisation plus élevée des parents et leur attitude envers l’écoleet l’apprentissage• Les habitudes des parents par rapport à la communication écrite etl’importance accordée à la langue de façon générale.

Un autre préalable au choix des pratiqueset des conditions prometteusesFaire un portrait et une analyse de la situation

La démarche structurée SIAAPremière étape:réaliser un portraitet une analysede situationrigoureuse(lecture et motivation)Un des préalables au choix des pratiques et desconditions prometteuses en milieu défavorisé :Cerner la place de la lecture dans votre domained’apprentissageA-4.1Identifier les forces et les vulnérabilités desélèves lecteurs* : A-4.2• types ou profils de lecteurs dans les classes• différences perçues garçons/filles• motivation à lire• sentiment de compétence en lecture• efforts• etc.

Quelques données de rechercheen lien avec la lecture et la motivation en lecture** Rapport d’étape de l’équipe d’évaluation de la SIAAsur l’objectif 1 relatif à l’instruction des élèves (avril 2005)

Résultats liésà l’objectif # 1Faits saillantsRendement enfrançais et enmathématique

Notes scolaires auto-révélées en français et en mathématiqueen fonction du genre50%45%Pourcentage40%35%30%25%20%16%36%27%35%31%17%30%15%15%24% 24% 28%28% 34%33%15%10%9%5%0%Échec 61 à 70% 71 à 80% 81 à 100% Échec 61 à 70% 71 à 80% 81 à 100%FrançaisgarçonsMathématiqueFilles

Les variations associées à la classe mettent surtout en lumièreune baisse du pourcentage d’élèves forts ( 80 % et +), lespourcentages les plus faibles s’observant en 4 e secondaire enfrançais et en mathématique.50%45%40%35%Notes scolaires auto-révélées en français et en mathématiques en fonctionde la classe et du genrePourcentage30%25%20%15%10%5%0%12345 12345 12345 12345 12345 12345 12345 12345Échec 61 à 70% 71 à 80% 81 à 100% Échec 61 à 70% 71 à 80% 81 à 100%FrançaisGarçonsMathématiquesFilles

• La plupart des élèves considèrent l’école utile pour leuravenir, mais cette appréciation décroît rapidement et demanière continue tout au long du secondaire.70,065,060,055,0Distribution du pourcentage d'élèves qui perçoivent l’école très utilePOURCENTAGE50,045,040,035,030,025,020,0I II III IV VSecondaireNIVEAUX SCOLAIRES

• La plupart des élèves considèrent l’école utile pour leuravenir, mais cette appréciation décroît rapidement et demanière continue tout au long du secondaire.70,065,0Distribution du pourcentage d'élèves qui perçoivent l’école très utileMaths60,055,0POURCENTAGE50,045,040,035,030,025,020,0I II III IV VSecondaireNIVEAUX SCOLAIRESFrançais

Faits saillants• De même, l’attrait pour l’école diminue rapidement après lapremière secondaire, se stabilise, puis remonte en dernièreannée du secondaire (effet potentiellement lié au départd’élèves peu motivés, décrocheurs).• « Ce n’est pas parce que les élèves trouvent l’école utilequ’ils l’aiment pour autant… »• Les garçons sont vraiment moins nombreux que les filles àapprécier l’école, mais ils ne sont pas moins nombreux queles filles à la trouver utile.

Relation entre l'utilité perçue de l'école et la volonté à fairedes effortsVolonté à faire des efforts6,05,55,04,54,03,53,02,52,0Peu utile Moyennement utile Très utileUtilité perçue de l'école

Distribution des élèves selon leurs perceptions de l'utilitédu français et de la mathématique807060Pourcentage50403020100Français peuutileFrançaismoy. utileFrançaistrès utileMath. peuutileMath. moy.utileMath. trèsutileGarçonsFilles

Faits saillants• Le sentiment de compétence en français et en mathématiqueapparaît moyen ou fort chez près de 85 % des élèves. Il estplus fort chez les filles en français et plus fort chez les garçonsen mathématique. Il en est de même pour la disposition àl’effort.• Les élèves de 4 e et 5 e secondaire éprouvent plus de doutes àl’égard de leurs compétences et se disent moins disposés àfournir des efforts dans leurs études.

Qu’est-ce qui caractérise un lecteur en difficulté?Certaines dimensions à prendre en compte :Dimension cognitive:• Faibles performances scolaires générales et en lecture• Problèmes de compréhension en lecture• Problèmes de traitement des informations dans une structurede texte autre que la structure narrative• Difficultés à résumer un texte, à élaborer sur les informations lueset à les utiliser dans d’autres tâches semblables• Problèmes de rétention des informations, des concepts et des faitsSource : Sous la direction de Nicole Van Grunderbeeck et des cochercheurs Manon Théorêt, SylvieCartier, Roch Chouinard et la collaboration de Rosaline Caron, 2004. Étude longitudinale et transversaledes conditions scolaires favorables au développement des habitudes et des compétences en lecturechez les élèves du secondaire de milieu populaire.

Qu’est-ce qui caractérise un lecteur en difficulté?Dimension cognitive (suite) :• Difficultés à faire des liens entre les concepts• Manifestations de comportements d’évitement• Perception d’avoir besoin de beaucoup d’aide des enseignants• Préférence pour la stratégie à se faire lire des textes par l’enseignantAu secondaire, les enseignants s’attendent à ce que les élèvespossèdent les habiletés de lecture nécessaires pour lire lesmanuels de cours, mais plusieurs d’entre eux ont un niveauinsuffisant de lecture pour le faire (écart culturel).Source : Sous la direction de Nicole Van Grunderbeeck cochercheurs Manon Théorêt,Sylvie Cartier, Roch Chouinard et la collaboration de Rosaline Caron, 2004. Étudelongitudinale et transversale des conditions scolaires favorables au développer deshabitudes et des compétences en lecture chez les élèves du secondaire de milieupopulaire.

Qu’est-ce qui caractérise un lecteur en difficulté?Dimension affective :• La longue histoire des échecs répétés générant un ensemble de croyancessur soi portant sur leurs faibles capacités et leur faible compétence et laperception qu’ils ont de ne pouvoir agir afin de modifier leur situation.• Ces élèves ne réalisent pas que leurs échecs sont principalement dus àl’inadéquation de leurs stratégies. Ceci est particulièrement le cas en lecture.Dimension pragmatique :• Les élèves en difficulté en viennent à remettre en question l’intérêt et l’utilitéde la lecture et des apprentissages effectués habituellement en milieuscolaire.• Les élèves ne voient pas l’importance de développer leurs capacités àapprendre par eux-mêmes afin d’appliquer les informations lues auxsituations de la vraie vie.Ces difficultés ont aussi un impact direct sur la qualité de leur engagement, deleur participation et de leur persévérance dans l’effort (cercle vicieux)

Améliorer la réussite sous l’angle desapprentissages en lecture chez les élèves dusecondaire issus de milieu défavoriséUn défi collectif!A-5

Pratiques et conditions prometteusesUne pratique aura plus de possibilités d’être efficace ou capable de générerun changement réel et durable si elle réunit les caractéristiques suivantes :Eprouvée et/ounovatrice etjustifiéeCiblée car elles’appuie sur desfacteurs explicatifsPlanifiée car elleprévoit et intègredes conditions demise en oeuvreBasée sur la recherche scientifique ou l’expérienceempirique et reposant sur un modèle théorique… Qu’enest-il des recherches sur la lecture, la motivation?Qu’est-ce qui fait qu’une problématique comme des difficultésou des retards en lecture se développe, se maintient ous’aggrave? S’attaquer aux causes premières ou aux facteursexplicatifs liés aux divers systèmes pour un effet durable.Qu’est-ce que ça prend pour que ça marche? « Avoir lesmoyens de son action ». Quelles sont les conditions àprivilégier en fonction de votre contexte, de voscompétences et des expertises en place?Significative carelle fait sens pourl’ensemble desacteurs de lacommunautéComment susciter la mobilisation des acteurs de votremilieu relativement à la pertinence et à la nécessitéd’investir, entre autres, dans la lecture en milieudéfavorisé au secondaire?

Poursuite de la démarche structurée SIAAMobilisation soutenueSuivi et évaluation continue des actionsChoix de moyens etd’intervention soutenuspar despratiques prometteusesIdentification desconditionsde réalisationMécanismes de suivi,d’évaluationUn modèle d’intervention multidimensionnel (décisionséclairées quant aux actions les mieux adaptées à la situationdu milieu, aux besoins identifiés et aux ressources disponibles)Des actions diversifiées, simultanées, harmonisées etconcertées basées sur les pratiques et conditions deréalisation prometteuses en milieu défavoriséDes actions dans les classes, dans l’école, avec lacollaboration des élèves, des familles et de la communautéet qui impliquent tous les acteurs concernés (mobilisation)

Pour améliorer la réussite des élèves en lecture,privilégier une approche systémique plutôt qu’uneintervention en « silos »Problématique =solutionProblématique =solutionProblématique =solutionProblématique =solutionÉquipe-cycle Projet multidisciplinaireInter-classesclasseécoleRéussite enélève lecture communautéfamille

Quelques conditions d'efficacité…Plusieurs conditions d’efficacité ont ont été été relevées par par plusieurs auteurs comme commedes des leviers leviers essentiels pour pour assurer une une implantation efficace des des interventions.En En voici voici quelques-unes ::•• Mécanismes de de coordination de de l'ensemble des des actions actions à réaliser réaliserselon selon diverses modalités (un (un comité comité de de coordination peut peut être êtresouhaitable, notamment dans dans un un contexte de de mobilité du du personnel).•• Continuité de de l'intervention (ce (ce qui qui suppose une une coordination, un un pilotage).•• Disponibilité d'une d'une structure de de soutien soutien et et d'accompagnement.•• Développement professionnel sous sous diverses formes. formes.

Quelques conditions d'efficacité… (suite)•• Faire Faire appel appel aux aux forces, forces, aux aux compétences et et à l'expertise de de l'ensembledes des acteurs.•• Développer, renforcer, voire voire redéfinir le le partenariat école/famille/communauté.•• Mettre Mettre en en place place des des modèles souples d'organisation du du travail, travail, des desconditions d'espace et et de de temps temps favorables.•• Planifier l'évaluation continue de de la la mise mise en en œuvre œuvre des des interventions et et leurs leurseffets effets ainsi ainsi que que les les réajustements qui qui en en découlent.•• Construire les les décisions importantes avec avec les les gens gens :: leadership partagé,vision vision claire. claire.Autres…

Identifier les pratiques,les stratégies actuellement en placepour améliorer les habitudes de lectureet le plaisir de lire des élèvesA-6.1

Le plaisir de lire… pour tous!Réflexion sur le plaisir de lire…Le verbe lire supporte difficilement l’impératif.Aversion qu’il partage avec quelques autres commele verbe aimer, le verbe rêver…( D. Pennac, Comme un roman. Paris, Gallimard, 1992)*A-6.2* Extrait tiré de Difficultés de lecture. Enseigner ou soigner? Hervé Cellier,Claudette Lavallée. PUF, Éducation et formation. 2004

Quelques pistes pour développer et renforcer leshabitudes en lecture*• Être un modèle de lecteur, partager son bonheur de lire, parler de seslectures, faire des suggestions de lecture.• Recommandations de livres faites par les élèves au reste de la classe.• Fournir souvent des occasions de lire et d’écrire. Planificationquotidienne d’une période de lecture silencieuse personnelle tout aulong de l’année. Favoriser des expériences de lecture agréables etrelaxantes.• Fréquenter la bibliothèque avec ses élèves ou seul. En élargir lesheures d’accès, offrir plusieurs genres de lecture et dans diversformats (journaux, revues, documents multimédias, bandes dessinées,etc.), proposer des lectures en lien avec leurs champs d’intérêt,prendre en compte leurs préférences en lecture chaque fois que c’estpossible.• Donner accès à une variété de livres, de documentaires et de revuessur le sujet enseigné.• Faire un meilleur dosage entre les ouvrages littéraires etles lectures informatives (lecture imposée et lecture pour leplaisir).• Organiser des rencontres avec des écrivains, des conteurs,discuter des lectures préférées d’artistes, d’athlètes, etc.

Quelques pistes pour développer et renforcer leshabitudes en lecture• Animer des activités de lecture afin de les rendre dynamiques (lire à voixhaute et inciter les élèves à le faire devant la classe s’ils en ont envie ouen dyade, triade etc.). Lire un extrait de livre.• Proposer des projets de lecture.• Organiser des concours pour relever des défis : affiches exposées,séance de critique littéraire, rallye à la bibliothèque, visites de lieuxculturels (visites guidées).• Réaliser des productions portant sur des textes lus (interdisciplinarité).• Utiliser les babillards scolaires et électroniques pour faire connaître leslivres, élaborer un palmarès des livres les plus appréciés, etc.• Diversifier l’activité de lecture en se servant d’éléments visuels(illustrations, etc.), de livres audio.• Encourager la création de clubs de lecture (activité parascolaire, etc.).• Traduire l’importance et la nécessité de valoriser la lecture auprès desdivers organismes du quartier et des parents afin de favoriser lamultiplicité des lieux de lecture, des moments où ils lisent, etc.• Intégrer la lecture à l’ensemble des domaines d’apprentissage.* Extraits tirés de Viau,1999; Moi,lire? Tu blagues! Éducation Ontario, 2004;Profils de lecteurs chez les jeunes du secondaire Québec, 2005

Autres pratiques suggérées pour aider les élèves àapprendre en lisant…• Activités de communication orale à certaines conditions : adoptionde thèmes de discussions et d’exposés significatifs aux yeux desélèves, sélection d’activités favorisant la collaboration et non lacompétition, possibilité d’effectuer des choix.• Cercles de lecture : groupe de discussion où les élèves lisent etanalysent divers ouvrages.• Discussions en équipes : en lien avec la matière et leurs intérêts.• Jeux de rôle : se mettre dans la peau des autres, simuler uneentrevue télévisée avec interviewers et interviewés, poser desquestions, reformuler, écouter…• Débats : prendre position et y adhérer. Afficher son opinion et à lafin de l’activité, voter sur la performance des intervenants du panel.• Exposés : présenter son travail aux membres de son équipe à partird’une grille d’évaluation afin de relever les points forts et ceux àaméliorer.• Création de vidéoclips, sketches humoristiques, spectacles demarionnettes, bulletin de nouvelles, élaboration d’un message pourla boîte vocale…

Autres pratiques suggérées…• S’assurer que les élèves fassent référence à leurs connaissances(identité sociale) lorsqu’ils lisent pour apprendre. Le fait d’évaluerleurs connaissances sur l’activité et sur le sujet à l’étude au toutdébut de l’activité aide les élèves à mieux planifier leurs objectifsd’apprentissage et leurs stratégies pour réaliser l’activité.• Favoriser l’interaction sociale des élèves : demander aux élèves dedonner leur opinion avant et après la lecture, permettre un retour surleurs positions, etc. Favoriser le travail en sous-groupes pouraiguiser leur esprit critique.• Faire des mises en situation en début d’exposé pour les éveiller à lalecture.• Lire des coupures de journaux, des histoires, des anecdotes…• Écouter un enregistrement sonore ou une projection.

Autres pratiques suggérées…• Observer des illustrations humoristiques, caricatures.• Donner des exemples liés aux préoccupations quotidiennes commechercher un emploi, faire un cv, musique, mode, etc.• Favoriser le mentorat comme stratégie d’amélioration du rendementscolaire auprès de certains élèves en difficulté (+ conditions).• Offrir des directives précises concrètes : nommer 3 raisons pourlesquelles…, argumenter.• Montrer plusieurs exemples de travaux d’un même niveau de qualitépour illustrer qu’on peut satisfaire aux critères de diverses manières.• Aider les élèves à se fixer des objectifs réalistes (défi gradué).* L’enseignement des stratégies d’apprentissage par lalecture. Sylvie Cartier et Manon Théorêt. Mars 2004

Lire pour apprendre :une compétence transversaleà développer, à renforcer et à maintenir

La compétence à « lire pour apprendre » :une compétence transversale à développerDéfinition de « lire pour apprendre »« Un processus et une situation d’apprentissage dans lesquels lelecteur/apprenant vise à maîtriser un sujet par la lecture des textes,et ce, en gérant à la fois son environnement de travail et laréalisation de la tâche ».(Cartier 2000: 93)« …les élèves doivent non seulement pouvoir comprendre lestextes, mais également en retirer l’information qu’ils vont traduirepar la suite en connaissances ».(Cartier et Tardif 2000 :45)Source : Sylvie Cartier et Manon Théorêt, L’enseignementdes stratégies d’apprentissage par la lecture. Mars 2004

La compétence à « lire pour apprendre » :une compétence transversale à développer« Selon le Programme de formation de l’école québécoise (MEQ 2001),une compétence est dite transversale par son caractère générique quidépasse les contenus disciplinaires et permet d’agir efficacement dansune variété de situations ayant des composantes disciplinaires etthématiques diverses ».Compétences transversales : exploiter l’information, se donner desméthodes de travail efficaces, actualiser son potentiel.Compétences en français : lire et apprécier des textes variés.Source : Sylvie Cartier et Manon Théorêt, L’enseignement des stratégies d’apprentissagepar la lecture. Mars 2004.

Le modèle Lire pour apprendreSituation Instruction Évaluation/RétroactionApprendreen lisant•Connaissances•Motivation•Interprétationde l’activité•Identificationde l’objectif•Stratégies deplanification•Mise enœuvre desstratégiescognitives•Stratégiesdecontrôle•Stratégiesd’autoévaluationCaractéristiquesd’entrée•Stratégiesd’ajustementAdaptation de Butler et Cartier, 2004; Cartier et Butler, 2004

Selon des données de recherche, saviez-vous que?• Dans un contexte d’apprentissage de la lecture, les élèves rapportentutiliser un nombre restreint de stratégies.• Les conduites observées chez les enseignants du secondaire se limitentà un nombre restreint de stratégies comme utiliser le tableau, recourir àdes exemples, faire lire un élève, questionner, réagir et commenter leursréponses.• Plusieurs autres conduites demeurent absentes ou rares, comme parlerde ses lectures, montrer des ouvrages, donner son avis sur des livres,solliciter les élèves afin qu’ils parlent de leurs lectures, explicitent leursstratégies ou s’expriment sur leur pertinence, faire chercher et faire réagirà la forme du texte, faire prédire le contenu, faire la critique du texte etfaire expliciter les difficultés.• Les conduites reliées aux ressources matérielles complémentairessemblent plutôt inexploitées (ex : référer à des sites, des lieux à consulteret donner accès à des livres).• L’enseignement de la lecture semble confiné à une discipline, le français.A-6.2

Comment intervenir pour aider les élèves à mieux apprendreen lisant?*PréalablesLes enseignants doivent connaître les stratégies• Qu’est-ce que résumer un paragraphe, comment le faire et dans quellesactivités est-ce utile?• Qu’est-ce qu’identifier les idées principales dans un texte, comment lefaire et quand est-ce requis de le faire?• Qu’est-ce que planifier son travail, comment le faire et quand est-cerequis de le faire?• Etc.* Extrait d’une présentation faite aux responsables régionaux le 13 septembre 2005.par Sylvie Cartier sur les Stratégies d’apprentissage par la lecture : résultats des élèvesd’écoles francophones échantillonnées à l’automne 2003

Quatre axes d’intervention*À partir des constats obtenus dans l’étude, quatre axesd’intervention sont prometteurs afin d’aider les élèves àmettre les efforts voulus pour apprendre en lisant :1. S’assurer d’offrir aux élèves de réelles opportunités d’apprendre enlisant :• faire lire les élèves;• planifier des activités qui leur demandent réellement de lire pour apprendre;• choisir des textes pertinents et bien structurés (Cartier, 2005).2. intervenir sur la perception qu’ils ont de la valeur de cette activité :• leur proposer des activités ou des thèmes de lecture pour lesquels ils ontdéjà de l’intérêt ou y voient déjà de l’importance;• leur faire voir l’importance ou l’intérêt d’activités nouvelles.* Extrait d’une présentation faite aux responsables régionaux, 13 septembre 2005 parSylvie Cartier sur les Stratégies d’apprentissage par la lecture : résultats des élèvesd’écoles francophones échantillonnées à l’automne 2003.

Quatre axes d’intervention*3. Aider les élèves à mieux reconnaître et interpréter les exigences del’activité :• faire réfléchir les élèves pour qu’ils différencient « lire pour apprendre » et lirepour d’autres motifs;• convenir que « lire pour apprendre » requiert de lire les textes, comprendrece qui est lu et y acquérir des connaissances, tout en gérant la réalisation del’activité et en étant motivé pour le faire.4. Voir à améliorer leurs stratégies cognitives et d’autorégulation :• faire réfléchir les élèves sur ce qu’ils font et ne font pas en lien avecl’activité, les résultats obtenus;• permettre d’apprendre en lisant;• solliciter certains processus cognitifs pour que les apprentissages soientsignifiants (par exemple : élaborer en résumant ou en appliquant ce qu’on alu) et pour que le travail soit efficace (par exemple : choisir les stratégiescognitives en lien avec les exigences de l’activité).* Extrait d’une présentation faite aux responsables régionaux, 13 septembre 2005 parSylvie Cartier sur les Stratégies d’apprentissage par la lecture : résultats des élèvesd’écoles francophones échantillonnées à l’automne 2003.

Un défi à relever de façon concertée! A-7Comment faire ensemble pour…• Favoriser l’appropriation et l’intégration de pratiques durables, notamment enmilieu défavorisé, et ce, dans un contexte de changement?• Soutenir le maintien de l’engagement des adultes visant à assurer la pérennitédes interventions?• Contribuer efficacement à la qualité de mise en application des stratégies,moyens et pratiques (justesse et constance)?• Accompagner les équipes-écoles et ajuster nos contenus de façon à suivrel’évolution de chacun des milieux?

Prospectives 2005-2006