Attachement amoureux dans la population clinique et non clinique ...
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Théorie de l’attachement• Théorie de l’attachement enfant– Système d’attachement– Figures d’attachement– Modèles ou représentations internes• Stabilité de l’attachement– Sauf si trauma, expériences positives ou négatives,prolongées ou répétitives, thérapie• <strong>Attachement</strong> adulte– Partenaire = figure d’attachement– Différences individuelles <strong>dans</strong> les attentes, lesperceptions, émotions <strong>et</strong> comportements en re<strong>la</strong>tion– Interaction du système d’attachement, de soin <strong>et</strong> sexuel
<strong>Attachement</strong> adulte• Depuis les années 1980, intérêt grandissant pour <strong>la</strong>théorie de l’attachement adulte <strong>dans</strong> <strong>la</strong> compréhensiondu fonctionnement re<strong>la</strong>tionnel (voir Mikulincer & Shaver,2007, pour une revue):– Satisfaction conjugale– Régu<strong>la</strong>tion émotionnelle– Conflits conjugaux– Sexualité– Soutien conjugal– Psychopathologie– Re<strong>la</strong>tion thérapeutique– Re<strong>la</strong>tions de travail
Mesures de l’attachement• Hazan <strong>et</strong> Shaver (1987)– Repose sur les 3 styles d’attachement enfant– Néglige <strong>la</strong> variation inter-style, subjectivitéStyle sécurisant(Secure)Style anxieux(Anxious-ambivalent)Style évitant(Avoidant)Je trouve qu'il est re<strong>la</strong>tivement facile de se rapprocher des gens<strong>et</strong> il m'est agréable de penser que je peux compter sur eux <strong>et</strong>qu'ils peuvent compter sur moi. Je m'inquiète rarement du faitqu'on puisse me <strong>la</strong>isser tomber ou que quelqu'un se rapproch<strong>et</strong>rop de moi.Je sens les gens réticents à se rapprocher de moi comme je levoudrais. Je me questionne souvent à savoir si mon partenairem'aime vraiment ou s'il voudrait me quitter. Je veux m'unircomplètement à quelqu'un mais ce désir effraie parfois les gens.Je me sens quelque peu embarrassé lorsque je suis près desgens. J'ai de <strong>la</strong> difficulté à leur faire totalement confiance, àcompter sur eux. Je suis intimidé lorsque quelqu'un serapproche trop de moi <strong>et</strong> souvent, en amour, mes partenairesveulent que je sois plus intime que je n'arrive à l'être.
• Bartholomew <strong>et</strong> Horowitz (1991)– Introduisent un 4 e style d’attachement– Deux dimensions sous-jacentes (modèle de soi, autres)– Mêmes limites que Hazan <strong>et</strong> Shaver (1987)+Modèle de soi-Modèledesautres+-1. Sécurisant2. Détaché3. Préoccupé4. Craintif
• Brennan, , C<strong>la</strong>rk <strong>et</strong> Shaver (1998): ECR– Recension de tous les instruments d’attachementdéveloppés en 1998– Échantillon de 1086 étudiants– Analyses factorielles des outils existants– Deux grands facteurs sous-jacents dégagés• Anxiété d’abandon <strong>et</strong> évitement de l’intimité– 18 items r<strong>et</strong>enus par dimension– Bonnes qualités psychométriques– Formule perm<strong>et</strong>tant de dégager le style dominant– Accès gratuit à l’ensemble de <strong>la</strong> communautéscientifique– Traduction <strong>et</strong> validation en plusieurs <strong>la</strong>ngues (dont lefrançais, Lafontaine & Lussier, 2003)
Définitions• Anxiété d’abandon: : peur du rej<strong>et</strong> <strong>et</strong> de l’abandoncaractérisée par l’hypervigi<strong>la</strong>nceaux signes de <strong>la</strong><strong>non</strong> disponibilité du partenaire. Stratégiesd’hyperactivationdu système d’attachement pourchercher à être rassuré.• Évitement de l’intimité: : inconfort avec l’intimité <strong>et</strong> <strong>la</strong>dépendance caractérisé par un grand besoind’autonomie. Stratégies de désactivation dusystème d’attachement, pour minimiser le sentimentde vulnérabilité <strong>et</strong> le besoin de réconfort d’autrui.
Limites• Fraley, , Waller <strong>et</strong> Brennan (2000) ont critiqué l’ECRquant à sa capacité à discriminer parmi les individusplus sécurisants.– Ils ont proposé une version révisée de l’ECR– ECR-R R est très comparable à <strong>la</strong> première version, nejustifiant pas le passage vers l’ECR-R• Plus utilisé en recherche qu’en <strong>clinique</strong>• Absence de point de coupure (Wei <strong>et</strong> al., 2007)• Formule complexe perm<strong>et</strong>tant de dégager le styled’attachement
Objectifs1. Proposer un seuil <strong>clinique</strong> d’anxiété d’abandon <strong>et</strong>d’évitement de l’intimité moins sensible à <strong>la</strong>subjectivité des clients qu’une mesure catégorique– Auprès d’un vaste échantillon <strong>clinique</strong> <strong>et</strong> <strong>non</strong> <strong>clinique</strong>2. Vérifier <strong>la</strong> capacité du seuil proposé à discriminer lesparticipants– En provenance de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>clinique</strong> versus <strong>non</strong> <strong>clinique</strong>– Au niveau de <strong>la</strong> satisfaction conjugale (conjoints seulement)3. Présenter l’utilité <strong>clinique</strong> de l’instrument <strong>et</strong> du seuilcréé– Avantages <strong>et</strong> inconvénients <strong>dans</strong> <strong>la</strong> pratique
• ParticipantsMéthode– 2818 individus (1045 hommes; 1773 femmes)– Recrutés au sein de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion générale (85%) <strong>et</strong> de <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion <strong>clinique</strong> (15%)– Âgés entre 16 <strong>et</strong> 71 ans (M(= 26,26; ÉT = 11,97)– Sco<strong>la</strong>rité: secondaire (57,7%); collégiale (23,6%); universitaire(18,7%)– Statut: marié (30,2%); cohabitation (21,7%); fréquentation (28,4%);célibataire avec re<strong>la</strong>tions antérieures (19,7%)• Instruments– Version française du « Experience in Close Re<strong>la</strong>tionships » (ECR;Brennan <strong>et</strong> al., 1998) de Lafontaine <strong>et</strong> Lussier (2003)– Version française abrégée en 4 items (Sabourin, Valois, & Lussier,2005) de l’Échelle d’ajustement dyadique (Spanier, 1976)
Résultats• Formule du style d’attachement de Brennan <strong>et</strong> al. (1998)perm<strong>et</strong> de c<strong>la</strong>ssifier les participantsTableau 1. Répartition des participants <strong>dans</strong> les 4 stylesd’attachement selon <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion d’origineStylesécurisantStylepréoccupéStyledétachéStylecraintifNon<strong>clinique</strong>42,8%26,1%11,4%19,7%Clinique27,0%35,8%9,6%27,5%
Résultats• À l’aide des fréquences cumulées des scoresd’anxiété <strong>et</strong> d’évitement pour chacun des 4 styles,2 seuils sont proposés:• Anxiété d’abandon– Seuil proposé: 3,5 <strong>et</strong> plus– Perm<strong>et</strong> de c<strong>la</strong>ssifier correctement 92,88 % desparticipants• Évitement de l’intimité– Seuil proposé: 3,0 <strong>et</strong> plus– Perm<strong>et</strong> de c<strong>la</strong>ssifier correctement 95,73 % desparticipants
RésultatsTableau 2. Pourcentage de participants correctementc<strong>la</strong>ssifiés <strong>dans</strong> les 4 styles d’attachement selon lesseuils <strong>clinique</strong>s proposésStylesécurisantStylepréoccupéStyledétachéStylecraintifSeuil 3,5anxiété88,1%100%100%89,1%Seuil 3,0évitement99,8%87,3%96,7%98,2%
RésultatsTableau 3. Capacité des seuils <strong>clinique</strong>s à discriminerparmi les participants de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>clinique</strong> <strong>et</strong> <strong>non</strong><strong>clinique</strong>Popu<strong>la</strong>tion<strong>non</strong> <strong>clinique</strong>Popu<strong>la</strong>tion<strong>clinique</strong>χ 2Anxiété< 3,551,2%36,4%27,58***3,5 <strong>et</strong> +48,8%63,6%Évitement< 366,6%56,6%14,06***3 <strong>et</strong> +33,4%43,4%
RésultatsTableau 4. Capacité des seuils <strong>clinique</strong>s à discriminer lescouples au niveau de <strong>la</strong> satisfaction conjugaleMoyenneÉcart-typeFAnxiété< 3,516,263,8469,29***3,5 <strong>et</strong> +14,394,18Évitement< 316,363,60230,26***3 <strong>et</strong> +13,444,36
• Utilité <strong>clinique</strong>Discussion– Dans <strong>la</strong> thérapie, perm<strong>et</strong> d’identifier certains enjeuxd’attachement comme <strong>la</strong> peur de l’abandon <strong>et</strong> l’inconfortavec l’intimité– Ces enjeux peuvent se manifester <strong>dans</strong> le couple, maisaussi avec le thérapeute (re<strong>la</strong>tion thérapeutique; transfert)– Aide à <strong>la</strong> compréhension <strong>clinique</strong> <strong>et</strong> à l’établissement decibles d’intervention– Utile d’administrer le questionnaire aux deux membres ducouple puisque l’interaction entre les styles d’attachementpeut aussi faire partie du problème qui amène le couple àconsulter• Par exemple: L’anxiété d’abandon de <strong>la</strong> femme l’amène àrechercher beaucoup de réconfort lors de <strong>la</strong> résolution deconflits. Peut poser problème si l’homme évite l’intimité <strong>et</strong>qu’il se r<strong>et</strong>ire des discussions (communication demande-r<strong>et</strong>rait)
Discussion• Implications positives pour le clinicien– Questionnaire d’une durée de moins de 10 minutes– Moins suj<strong>et</strong> aux biais de subjectivité / désirabilité– Les seuils perm<strong>et</strong>tent d’établir le styled’attachement avec près de 90% de certitude– Évite d’avoir recours à une formule complexe pourdégager le style d’attachement• Mais…– Demande d’inverser quelques items <strong>et</strong> de calculer<strong>la</strong> moyenne des 2 échelles– Comparer les scores à des points de coupuredifférents pour l’anxiété (3,5) <strong>et</strong> l’évitement (3,0)
RéférencesAinsworth, M. S., Blehar, M. C., Waters, E., & Wall, S. (1978). Patterns ofattachment: A psychological study of the strange situation. Oxford: LawrenceErlbaum.Bartholomew, K., & Horowitz, L. M. (1991). Attachment styles among young adults: Atest of a four-category model. Journal of Personality and Social Psychology,61, 226-244.Brennan, K. A., C<strong>la</strong>rk, C. L., & Shaver, P. R. (1998). Self-report measurement ofadult-attachment: An integrative overview. In J. A. Simpson & W. S. Rholes(Eds.), Attachment theory and close re<strong>la</strong>tionships (pp. 46-76). New York:Guilford Press.Bowlby, J. (1982). Attachment and loss: Vol I. Attachment (2 e éd.). New York: BasicBooks.Fraley, R. C., Waller, N. G., & Brennan, K. A. (2000). An item-response theoryanalysis of self-report measures of adult attachment. Journal of Personalityand Social Psychology, 78, 350-365.Hazan, C., & Shaver, P. R. (1987). Romantic love conceptualized as an attachmentprocess. Journal of Personality and Social Psychology, 52, 511-524.Lafontaine, M. F., & Lussier, Y. (2003). Structure bidimensionnelle de l'attachement<strong>amoureux</strong>: anxiété face à l'abandon <strong>et</strong> évitement de l'intimité. Revuecanadienne des sciences du comportement, 25, 71-95.Mikulincer, M., & Shaver, P. R. (2007). Attachment in adulthood: Structure,dynamics, and change. New York: Guilford Press.