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le Bulletin Officiel de <strong>la</strong> G ∴ L ∴ D ∴ F ∴ d’avril 1913 :<strong>la</strong> <strong>fausse</strong> éducation <strong>nationale</strong> 44Tenue du jeudi 27 mars 1913 (après-midi)Les Manuels Sco<strong>la</strong>ires.Vœu présenté par le F ∴ P<strong>la</strong>tel.Le Congrès :Considérant que l’Enseignement <strong>la</strong>ïque répond à une nécessité des tempsmodernes ;Que <strong>la</strong> Religion, mode de discipline morale autrefois puissant, perd de plusen plus de son efficacité dans une société qui évolue sans cesse vers le rationalisme;Affirmant son respect des opinions et des croyances ;Estime que les écoles de l’État doivent enseigner une morale sociale, moralevraiment <strong>la</strong>ïcisée, respectueuse du droit de croire ou de ne pas croire, et émet levœu que les programmes et manuels sco<strong>la</strong>ires soient définitivement débarrassésde toute conception métaphysique.Adopté.Même en connaissant les dessous de cette surprenante méthode, on peut difficilementimaginer le nombre d’erreurs que contenaient certains livres, non seulementdans les appréciations et les jugements, mais encore dans les faits et les dates.Commençons, par exemple, par citer les cours d’histoire, puisque c’est dans ceux-làqu’on relève le plus d’idées <strong>fausse</strong>s.Le livre de MM. Guiot et Mane, p<strong>la</strong>ce en 1832 les découvertes de Champollion,lequel à cette date, était mort depuis 50 ans. Il situe au XIII e siècle Étienne Dolet, quimourut le 8 août 1546. Il fait monter sur le trône en 1620 Jacques I er d’Angleterre,qui succéda en réalité à Elisabeth en 1603. L’avènement de Charles II d’Espagne estreporté de 1665 à 1690. Les auteurs prennent le muezzin pour-un prêtre musulman ettransportent d’Erfurt à Dresde l’entrevue de Napoléon et d’Alexandre I er . Les mêmesécrivent plus loin : « Au moyen âge, sur les chemins, les forts saisissaient les faibles, lesdéchiraient et les mangeaient. Quelqu’un présentait un fruit à un enfant, il l’attirait àl’écart pour le dévorer. » Et toujours dans le même livre, cette perle dont on apprécieaujourd’hui toute <strong>la</strong> saveur : « Au beau jour du bacca<strong>la</strong>uréat, les parents bénissent <strong>la</strong>République qui apporte un avenir inespéré à leurs fils ».Dans un autre livre d’Histoire de France à l’usage des jeunes enfants, le dernier chapitreconsacré aux re<strong>la</strong>tions inter<strong>nationale</strong>s, se termine ainsi : « Évidemment, il fautaimer <strong>la</strong> France, mais avant tout, il faut aimer <strong>la</strong> S. D. N. qui empêchera toujours <strong>la</strong>guerre... » Les gosses de France, dont le père est mort en 1939-40, ou est actuellementprisonnier dans un sta<strong>la</strong>g, doivent, en effet, porter <strong>la</strong> Société des Nations dans leurcœur...Le livre destiné aux élèves du cours moyen (1 er et 2 e années) qui était encore en usageen 1941 dans plusieurs départements français, contient ces formidables âneries :Il paraît que, sous les seigneurs, « on mangeait de l’herbe, ou les écorces d’arbres, oun’importe quoi. Même on déterrait les morts pour les manger. Des hommes mourant

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