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Le sens de l'image - tolle, lege

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24 <strong>Le</strong> Mon<strong>de</strong>Dimanche 10 - Lundi 11 août 2008a 16.05 FRANCE INTERJacques…Jacques HigelinRADIODepuis le 28 juin et jusqu’au30 août, les radiosfrancophones publiquesproposent une gran<strong>de</strong>série estivale, relayée enFrance par France Inter.L'invité mis à l'honneurcet été par Dominick Martinot-Lagar<strong>de</strong>(producteurtravaillant à la radiopublique belge, RTBF) estle chanteur compositeurJacques Higelin, que l’onretrouve au fil <strong>de</strong> dix épiso<strong>de</strong>ségrenés chaquesamedi.Abordant la carrièred'Higelin à partir <strong>de</strong> différentsthèmes et en convoquantplusieurs <strong>de</strong> sesproches (notamment sesenfants, Arthur, Ken etIzia, tous trois artistes),la série se veut le plusexhaustive possible.L'émission laisse une largeplace aux chansons <strong>de</strong>celui qui se définit commeun « jardinier <strong>de</strong> l'imaginaire» et particulièrementaux versions enregistréesen concert. Pourl'auteur <strong>de</strong> Tombé du ciel,qui n'hésite pas à parler<strong>de</strong> lui à la troisième personne,il est inimaginablequ'il ait pu faire un autremétier : « Je suis doué pourça. Jacques a reçu undon… » Quand on l'interrogesur les combats musicauxou politiques qu'il luireste à mener, il répond,toujours poète, « je n'aipas mis <strong>de</strong> linceul sur mesrêves ».Dorian SaigreFILMS DU JOURPar Jean-François Raugera On peut voiraaA ne pas manqueraaaChef-d’œuvre ou classiqueHOT FUZZ a20.50 Canal+Première diffusionEdgar Wright(GB-Fr., 2007, v.m., 116 min).Avec Simon Pegg, NickFrost, Timothy Dalton.Un policier exemplaire estmuté dans un village où il nese passe rien. Une comédiedéjantée et infantile.a 20.50 HISTOIREEva Braun ou la banalité du malDOCUMENTAIREIsabelle Clarke et Daniel Costelle (Fr., 2007).a 15.02 FRANCE MUSIQUELa CittàeternaRADIOSamedis 9, 16, 23 et 30 août.« Comme on sait où l’onest, quand on est là, àRome ! Comme rien ne s’ybat, et comme tout s’y harmonisedans une paix quienveloppe et réconcilie leschoses les plus extrêmes dupassé ! <strong>Le</strong> Forum et le Vatican,l’Antique et la Nature,tout s’embrasse dans leshauteurs d’une éducationsuprême. » C’est ainsi queGounod s’adressait à sonfils et aux lauréats duGrand Prix <strong>de</strong> Rome, pourleur recomman<strong>de</strong>r <strong>de</strong> s’imprégner<strong>de</strong> l’essence <strong>de</strong> laVille éternelle sans se laisserrebuter par le fait quel’art n’y occupe plus la placequ’on pourrait attendre.SAMEDI 16 AOÛTEn <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> sa rési<strong>de</strong>nce du Berghof, en Bavière, Hitler n’apparaissaitjamais officiellement au côté <strong>de</strong> sa maîtresse Eva Braun. DRCe sont <strong>de</strong>s images d’amateur.Son auteure, Eva Braun, maîtressed’Adolf Hitler qui <strong>de</strong>viendra sa femme,les a réalisées pour l’essentielau Berghof, rési<strong>de</strong>nce du führerdans l’Obersalzberg, montagne <strong>de</strong>sAlpes bavaroises, où le chancelierpassa le plus <strong>de</strong> temps durant lasecon<strong>de</strong> guerre mondiale.Isabelle Clarke et Daniel Costelle,auteurs <strong>de</strong> Eva Braun ou la banalitédu mal, ont fait <strong>de</strong> ces quatre heures<strong>de</strong> « cinéma », tournées pourl’essentiel en couleur entre 1934 et1944, la « matière brute » <strong>de</strong> leurdocumentaire. Avec en filigrane cetteinterrogation : à quoi ressemblel’intimité d’un monstre ?Eva Braun (1912-1945) rencontreHitler à l’âge <strong>de</strong> 17 ans ; lui ena 40. Elle est alors secrétaire <strong>de</strong>Heinrich Hoffmann, photographeofficiel du Parti national socialistedont l’officine met en relation <strong>de</strong>sjeunes femmes avec les cadres duparti réputés peu portés sur lessentiments.En 1936, elle s’installe au Berghof.Sur la terrasse <strong>de</strong> l’austère<strong>de</strong>meure, les invités se succè<strong>de</strong>nt.<strong>Le</strong>s membres <strong>de</strong> la famille ou lesproches d’Eva Braun, dont le docteurMorell qui <strong>de</strong>viendra le mé<strong>de</strong>cinpersonnel d’Hitler, se prélassentsur <strong>de</strong> confortables transats. Maisaussi les pires acteurs <strong>de</strong> l’horreurnazie. On y voit Joseph Goebbels(1897-1945), le ministre du Reich àl’éducation du peuple et à la propagan<strong>de</strong>,qui ne manque <strong>de</strong> rappeler àla jeune femme <strong>de</strong> toujours filmerle führer en contre-plongée afin<strong>de</strong> magnifier l’image du chef. Onreconnaît également Heinrich Himmler(1900-1945), patron <strong>de</strong> la SS et<strong>de</strong>s polices alleman<strong>de</strong>s, dont la Gestapo,qui <strong>de</strong>vise sourire aux lèvresavec son maître…Hitler se laisse aussi volontiersfilmer en compagnie d’enfants, <strong>de</strong>simages dont la propagan<strong>de</strong> nazie« La Dolce Vita », <strong>de</strong> Fellini : Marcello Mastroianni et AnitaEkberg dans la fontaine <strong>de</strong> Trevi, à Rome. RUE DES ARCHIVES/FARABOLEn cinq émissions <strong>de</strong>trois heures, chaque samedidu mois d’août, François-XavierSzymczak, quia le secret, décidément, <strong>de</strong>donner la parole aux événementshistoriques, nousinvite à une promena<strong>de</strong>sonore à travers la Rome<strong>de</strong>s premiers temps : celle<strong>de</strong> la belle Lucrèce chantéepar Haen<strong>de</strong>l ou Britten,puis <strong>de</strong>s Borghese oùBernin croisait <strong>de</strong>s musicienscomme Cavalieri ouLuigi Rossi, celle <strong>de</strong>sdémêlés romancés <strong>de</strong>Palestrina avec le papeMarcel dans l’opéra <strong>de</strong>Pfitzner, celle <strong>de</strong> FloriaTosca imaginée par Sardouet Puccini, mais aussi<strong>de</strong>s pins ou <strong>de</strong>s fontainesillustrés par la paletteorchestrale merveilleuse<strong>de</strong> Respighi.Mais si l’on évoque lafontaine <strong>de</strong> Trevi, lavision d’Anita Ekberg et<strong>de</strong> Marcello Mastroiannisera frian<strong>de</strong> et dont Eva Braun sefait l’évi<strong>de</strong>nte complice.Daniel Costelle a choisi <strong>de</strong> découperson documentaire en <strong>de</strong>ux parties: « Innocence » (diffusé cejour) et « Indécence » (programméle 23 août), manière <strong>de</strong> rappelerque l’escala<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’horreur nazie àpartir <strong>de</strong>s années 1942-1943 ne pouvaitéchapper à la compagne d’Hitler.Mais on ne saura pas, pourautant, comment s’installe la« banalité du mal », un concepténoncé par la philosophe alleman<strong>de</strong>Hannah Arendt (1906-1975), spécialiste<strong>de</strong> théorie politique et notammentdu totalitarisme.J.-J. L.prenant un bain <strong>de</strong>minuit se présente plusvite à la mémoire que lesthèmes du compositeuritalien, tout comme lesvers <strong>de</strong> Corneille font parler,au fond <strong>de</strong> notreoreille, les Horace enalexandrins.<strong>Le</strong> producteur, secondépar sa réalisatrice, PatriciaPrigent, a donc convoquéet mêlé <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>soriginales <strong>de</strong> films (LaDolce Vita <strong>de</strong> Fellini,Accatone <strong>de</strong> Pasolini,Spartacus <strong>de</strong> Kubrick),la Comédie-Française,Marguerite Yourcenarlisant <strong>de</strong>s extraits <strong>de</strong> sesMémoires d’Hadrien, jusqu’àRobert Lamoureuxou Charles Trenet qu’onn’attendait pas. Des témoignages<strong>de</strong> Goethe, Dumasou Dickens, comme <strong>de</strong>Berlioz et <strong>de</strong> Bizet s’insinuententre les plagesmusicales et les sonoritéstriviales <strong>de</strong> la ville captéesau siècle <strong>de</strong>rnier.Gé. C.

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