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Le sens de l'image - tolle, lege

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4 <strong>Le</strong> Mon<strong>de</strong>Dimanche 10 - Lundi 11 août 2008LUNDI 11 AOÛTa De lundi à vendredi9.30 FRANCE 2FoudreSÉRIEKD2AStéphane Meunier(Fr., 2008, 26 × 26 min).L’été <strong>de</strong>rnier, cette sérieavait créé la surprise, ence qu’elle se démarquait,dans sa forme commedans son ton, <strong>de</strong>s sempiternellesbluettes <strong>de</strong>stinéesaux adolescents. Filméecaméra à l’épaule,façon reportage, « Foudre» se distinguait par<strong>de</strong>s dialogues improvisésau fur et à mesure <strong>de</strong>l’évolution <strong>de</strong> l’intriguepar les comédiens, accompagnésdans cet exercicesingulier par le réalisateur,Stéphane Meunier.A partir <strong>de</strong> ce lundi, France2 propose la suite <strong>de</strong>saventures d’Alex et Alice,à raison <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux épiso<strong>de</strong>schaque matin.S. Ke.FILMS DU JOURPar Jean-François Raugera On peut voiraaA ne pas manqueraaaChef-d’œuvre ou classiquea 20.45 CINECINEMA CULTE4:30FILMRoyston Tan (Singapour, 2005).Avec Young Jun Kim, Xiao Li Yuan.Rediffusions : mercredi 13 août, 22 h 40 ;jeudi 14 août, 15 heures.Singapour. Xiao Wu (Xiao Li Yuan),un garçon d’une douzaine d’années,se débrouille seul dans son quotidien<strong>de</strong> collégien. Sa mère est<strong>de</strong>puis déjà un certain temps endéplacement à Pékin pour son travail,quant au père, il est carrémentabsent du paysage. Xiao Wu partage<strong>de</strong>puis peu le petit appartementqu’il occupe avec Jung (Young JunKim), un Coréen d’une trentained’années, solitaire et visiblement enproie à une tristesse sans fond.Chaque nuit à 4 h 30, Jung rentre<strong>de</strong> son travail et s’abreuve copieusement<strong>de</strong> bière avant <strong>de</strong> sombrer.L’enfant règle son réveil à cette heure-là,se faufile dans la chambre,explore les objets et les effets <strong>de</strong> cecolocataire taciturne, abruti parl’alcool et le sommeil. A l’école, XiaoWu s’isole, rêvasse, s’endort et se faitrégulièrement expulser <strong>de</strong> la classe.Puis il traîne son ennui comme ilpeut, explore son corps, visionne <strong>de</strong>sfilms dont il connaît les dialoguespar cœur, consigne les expériencesdu jour au bas <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> chapitreXiao Wu (Xiao Li Yuan), aux prises avec l’abandon et la solitu<strong>de</strong>.PHOTOS12.COM/COLLECTION CINÉMAd’un vieux livre qui ne le quitte pas.De temps à autre, sa mère l’appelle<strong>de</strong> Pékin pour <strong>de</strong>s recommandationsd’usage. Non, elle ne peut pas encorerentrer. Trop <strong>de</strong> travail. Au fil dutemps, Xiao Wu tente <strong>de</strong> millefaçons d’attirer l’attention duCoréen, qui semble l’ignorer…4:30est le <strong>de</strong>uxième long métragedu cinéaste singapourien RoystonTan, tenu pour l’un <strong>de</strong>s réalisateursles plus doués du Sud-Est asiatique.Lorsque le film sort, il n’a pas encore29 ans, mais a déjà beaucoup fait parler<strong>de</strong> lui avec une première œuvrejugée dangereuse par la censure etles autorités <strong>de</strong> son pays, 15, chroniqueélectrisée d’un gang <strong>de</strong> jeuneshabités par la violence. A contrepied<strong>de</strong> ce récit frénétique, 4:30imposeun rythme lent, une forme très épuréeet une image superbe, aux tonschauds et doux ; une narration quasisilencieuse, structurée en boucle, quirenforce l’acuité <strong>de</strong>s <strong>sens</strong>ations.Il y a dans ce film profond, horsdu temps et du langage, <strong>de</strong>smoments d’émotion pure. C’est untableau poignant, d’une gran<strong>de</strong> poésievisuelle, sur l’incommunicabilitéentre les êtres, la froi<strong>de</strong>ur anonyme<strong>de</strong>s sociétés urbaines, et l’effroid’une enfance qui se délite dans lasolitu<strong>de</strong>, dont Royston Tan tenait àdégager le caractère universel.Valérie Ca<strong>de</strong>tOCTOPUSSY20.50 France 2John Glen(GB, 1984, 130 min).Avec Roger Moore, MaudAdams, Louis Jourdan.Un James Bond sans intérêt àpart son final <strong>de</strong> série B, uneattaque <strong>de</strong>s James Bond Girls.MONSIEUR HIRE a21.15 ArtePatrice <strong>Le</strong>conte(Fr., 1989, 80 min).Avec Michel Blanc, SandrineBonnaire, Luc Thuillier.Un célibataire tombe amoureuxd’une jeune fille qu’ilobserve <strong>de</strong> sa fenêtre. Adaptationsage d’un roman <strong>de</strong>Simenon. Ne fait pas oublierla version <strong>de</strong> Duvivier.JAMAIS AVANTLE MARIAGE2.55 TF1Daniel Ceccaldi(Fr., 1982, 105 min).Avec Jean-Pierre Marielle,Mireille Darc, Régis Musset.Deux lycéens se font passerl’un pour l’autre. Bluettebourgeoise produite parMarcel Dassault.a 21.00 TV5 MONDEGalilée ou l’amour <strong>de</strong> DieuTÉLÉFILMJean-Daniel Verhaeghe (Fr., 2005). Avec Clau<strong>de</strong>Rich, Daniel Prévost, Jean-Pierre Marielle.Rediffusion du 7 janvier 2006 sur France 3.La position <strong>de</strong> l’Eglise est immuablecomme la Terre est immobile : « Puisquele Seigneur a placé l’homme au centredu mon<strong>de</strong>, la Terre immobile trôneau centre <strong>de</strong> l’univers, et le Soleil, commeles autres planètes, tourne doncautour d’elle. » <strong>Le</strong> Grand Inquisiteur(Daniel Prévost) ressasse le dogmeavec assurance. Galilée (Clau<strong>de</strong> Rich)fait face à forte partie, même si, à70 ans, il est au sommet <strong>de</strong> sa gloireet a bénéficié <strong>de</strong> l’appui du papeUrbain VIII (Jean-Pierre Marielle),qui l’a incité à « libérer le savoir ».Reprenant et développant lathéorie <strong>de</strong> Copernic, déjà condamnéepar Rome, Galilée défend l’hypothèseselon laquelle la Terre «semeut » autour du Soleil.Hérésie ? La même inculpationqui, trois décennies plus tôt, aconduit au bûcher un autre savant,Giordano Bruno ? Oui, car cettethéorie contredit la Bible ainsi quela « Sainte Eglise » ; s’en prendreà celle-ci, c’est s’en prendre à Dieu.Galilée proteste : il est « bon chrétien», la science nourrit sa foi profon<strong>de</strong>– d’où le titre du téléfilm. Circonstanceaggravante pour l’Inquisition: « Si la science mène à Dieu,donc c’est une religion ! » En 1633,rien <strong>de</strong> pis. La contestation <strong>de</strong> Galiléeest assimilée à celle du protestantisme.L’Eglise est une superpuissance,religieuse et politique, mais,défiée par la Réforme, elle est minéepar <strong>de</strong>s querelles intestines. «… Etles rois catholiques se combattent »,soupire le pape, qui, en privé, faitcomprendre à Galilée qu’il doitcé<strong>de</strong>r. Raison d’Etat.Cette scène est l’une <strong>de</strong> celles quirompent le huis clos du procès, touten le complétant. L’ensemble illustrefortement une page-clé <strong>de</strong> l’histoire,mêlant religion, science et politique.La richesse <strong>de</strong> ce téléfilm est due aumariage heureux du scénario d’unscientifique, Clau<strong>de</strong> Allègre, ancienministre <strong>de</strong> l’éducation (et <strong>de</strong> larecherche), aidé par Jean-Clau<strong>de</strong> Carrière,et <strong>de</strong> la mise en scène <strong>de</strong> Jean-Omniprésent, Clau<strong>de</strong> Rich apportebeaucoup d’humanité au personnage<strong>de</strong> Galilée. JACQUES MORELL/SEPTEMBRE PRODUCTDaniel Verhaeghe, responsable <strong>de</strong>tant <strong>de</strong> réussites dramatiques, dontLa Controverse <strong>de</strong> Valladolid, autredébat ecclésiastique.Omniprésent, Clau<strong>de</strong> Rich, passant<strong>de</strong> l’orgueil au désarroi, apportebeaucoup d’humanité dans uneaffaire qui, hélas, reste d’actualité,quand une autre superpuissance esten proie à l’influence d’autres chrétiens,en croisa<strong>de</strong> contre Darwin etcontre la distinction entre religionet science que revendiquait Galilée.F. C.

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