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Diapos Melissa chap 7 socio urbaine

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Université Paris 13 - L1 AES 2008-2009 - A. Revillard - Introduction à la <strong>socio</strong>logieChapitre 7 : Sociologie<strong>urbaine</strong>II.I. La différenciation sociale del’espace urbainLes politiques <strong>urbaine</strong>s et leurseffets


Introduction• Importance du « fait urbain » : résultat d’unprocessus d’urbanisation Au niveau mondial : Depuis 2008, 50% de la population mondiale vit en ville Actuellement, les pays en voie de développement sontresponsables de 95% de la croissance <strong>urbaine</strong> mondiale Problèmes environnementaux (ex. risques d’inondations) etsociaux (ex. 60% de la population <strong>urbaine</strong> d’Afrique vit dansdes bidonvilles).Source : ONU-Habitat, 2008, L’état des villes du monde


En France :Introduction


Introduction• En 1999, les 3/4 des français vivent dansdes « unités <strong>urbaine</strong>s »• 57 agglomérations <strong>urbaine</strong>s de plus de100 000 habitants• Agglomération parisienne = la pluspeuplée d’Europe (10 millions d’habitants)


Introduction• La <strong>socio</strong>logie <strong>urbaine</strong> : diversité d’objets et dequestionnements: Répartition de la population dans une ville/mouvements depopulations et transformation des quartiers Cohabitation entre différentes populations /Phénomènes deségrégation Économie locale/organisation économique de la ville Habitat Transports et mobilité Pouvoir local Politiques <strong>urbaine</strong>s et leurs effets Etc.Cf revue Annales de la recherche <strong>urbaine</strong>


Introduction• Diversité des méthodes Méthodes quantitatives (ex. compositionsociale d’un quartier) Entretiens (ex. trajectoires résidentielles) Observation directe, travail ethnographique(ex. étude de l’organisation informelle et de laculture d’un quartier)


Plan du <strong>chap</strong>itreI. La différenciation sociale de l’espace urbainA. « L’écologie <strong>urbaine</strong> » de l’Ecole de ChicagoB. La ségrégation : définition et mécanismesC. Proximité spatiale et distance socialeII. Les politiques <strong>urbaine</strong>s et leurs effetsA. La rénovation <strong>urbaine</strong>B. La réhabilitation de l’ancienC. Développement social urbain et politiques de laville


I. La différenciation sociale de l’espaceurbainA. « L’écologie <strong>urbaine</strong> » de l’Ecole deChicagoB. La ségrégation : définition et mécanismesC. Proximité spatiale et distance sociale


I.A. « L’écologie <strong>urbaine</strong> »de l’Ecole de Chicago• Rôle essentiel de l’Ecole de Chicago dans ledéveloppement de la <strong>socio</strong>logie <strong>urbaine</strong> : une <strong>socio</strong>logiegénérale qui se déploie à partir de l’objet ville (cf R.Park,« La ville comme laboratoire social »)• La démarche d’« écologie <strong>urbaine</strong> » (cf annexe 1.1, textede R.Park): La ville comme « produit […] de la nature humaine » « A l’intérieur des limites d’une communauté <strong>urbaine</strong> […] desforces sont à l’œuvre qui tendent à produire un groupementordonné et caractéristique de sa population et de sesinstitutions ».


I.A. « L’écologie <strong>urbaine</strong> »de l’Ecole de Chicago• Illustration : le schéma concentrique d’E.Burgess(Cf annexe 1.2)Source : BURGESS, E.W. (1984 [1925])."La croissance de la ville. Introduction à un projet de recherche."p. 131-147 in L'Ecole de Chicago. Naissance de l'écologie <strong>urbaine</strong>,sd GRAFMEYER, Y. et JOSEPH, I. Paris: Aubier.


I.B. La ségrégation :définition et mécanismes• La ségrégation : définition Inégale répartition, dans l’espace urbain, degroupes caractérisés sur une base sociale ouethnique ( ségrégation sociale/ségrégationethnique) Mesure statistique : indice de dissimilarité: indiquele nombre de personnes qui devraient changer derésidence pour que l’on ait une situation d’équité(répartition uniforme des groupes considérés sur toutl’espace urbain)


I.B. La ségrégation :définition et mécanismes• Ségrégation : autres dimensions susceptiblesd’être retenues: « chances inégales [pour les différentsgroupes sociaux] d’accès aux biens matérielset symboliques offerts par la ville » « toute forme de regroupement spatialassociant étroitement des populationsdéfavorisées à des territoires circonscrits »(Grafmeyer, 1994, p.36-37)


I.B. La ségrégation :définition et mécanismes• Les mécanismes de ségrégation : l’analyse deTh.Schelling (cf Annexe 2) Intention ségrégative explicite Ségrégation comme résultante des inégalitéséconomiques Ségrégation comme effet émergent (au niveaucollectif) de comportements individuelsdiscriminatoires, sans qu’il y ait de volonté deségrégation de la part des individus (il suffit de vouloirque la moitié de ses voisins soient du même grouped’appartenance).


I.B. La ségrégation :définition et mécanismes• Un exemple de ségrégation extrême : la« forteresse L.A. » décrite par Mike Davis(cf annexe 3): Communautés fermées, murs gardés dansles quartiers les plus riches Surveillance policière et limitation de lamobilité pour les quartiers les plus pauvres


I.C. Proximité spatiale et distance sociale• Pour lutter contre les mécanismes deségrégation, certaines politiques ont activementpromu la mixité sociale de certains espacesrésidentiels.• Constat : le rapprochement spatial depopulations socialement différenciées nefavorise pas nécessairement le développementdes échanges et d’une bonne entente entre cespopulations.


I.C. Proximité spatiale et distance sociale• Ex. de l’étude de J-C.Chamboredon etM.Lemaire sur les grands ensembles : Diversité des modes d’attribution des logements situation de mixité sociale : ouvriers qualifiés et nonqualifiés, employés, cadres moyens et supérieurs Diversité de trajectoires sociales et résidentielles Hétérogénéité des situations objectives desdifférentes populations, et de leurs aspirations (ex.mobilité sociale ascendante ou non)


I.C. Proximité spatiale et distance sociale• Constat : plutôt que « moyennisation » ouaccroissement des échanges entre milieuxsociaux différents, les habitants expriment unsentiment de distance sociale : Satisfaction chez les personnes de classe moyenneou populaire en cours de mobilité ascendante (lasituation leur permet de côtoyer les catégoriesauxquelles ils aspirent). Sentiment d’humiliation chez les groupes les plusdéfavorisés qui n’espèrent pas d’ascension sociale. Classes supérieures très critiques par rapport auxgrands ensembles.


I.C. Proximité spatiale et distance sociale• Les points de conflit: Exacerbation de l’indignation morale desclasses moyennes face aux couchespopulaires (proximité spatiale augmente lanécessité de marquer sa différence) Cristallisation des conflits autour des jeunes• Encouragement des aspirations à lamobilité


II. Les politiques <strong>urbaine</strong>s et leurseffetsA. La rénovation <strong>urbaine</strong>B. La réhabilitation de l’ancienC. Développement social urbain etpolitiques de la ville


II.A. La rénovation <strong>urbaine</strong>• Définition de la rénovation (cf « notionsclés »): Construction d’un nouveau bâti en lieu etplace de l’ancien Ampleur variable Intervention des pouvoirs publics


II.A. La rénovation <strong>urbaine</strong>• Les effets de la rénovation <strong>urbaine</strong> : ex. d’un îlot duXIIIème à Paris, rénové au début des années 1960(H.Coing) Avant la rénovation : Vétusté, surpeuplement Population à 60% ouvrière Attachement inconditionnel au quartier, lié à sa polyvalence(lieu de résidente, mais aussi de travail, de commerces, deloisir, de sociabilité…) et à la stabilité de la population (on seconnaît) Importance des cafés (48 débits de boissons) Importance des rues Rôle structurant du PCF


II.A. La rénovation <strong>urbaine</strong> Les modalités de la rénovation: Une « opération tiroir » : rénovation par tranches Construction de barres de 14 étages et de tours de20 étages (densité beaucoup plus forte que lesanciens immeubles) Relogement des habitants de l’îlot : soit attributiond’un logement dans les constructions nouvelles,soit échange avec un habitant d’un logementancien hors îlot (loyer plus modeste).


II.A. La rénovation <strong>urbaine</strong> Les effets de la rénovation: Départ de nombreux petits commerce (1 seul débit deboissons reste), concentration des commerces dans uncentre commercial; Renouvellement de la population : rajeunissement,augmentation de la proportion de cadres, remplacement desOS par des OQ, augmentation de l’activité féminine Pour les nouveaux arrivants, lieu de travail souvent éloignéde l’îlot. Csq : diminution du rôle du quartier et de la rue dans la viesociale Rq : la rénovation, selon H.Coing, ne fait qu’accélérer destransformations sociales en cours dans l’ensemble del’arrondissement.


II.B. La réhabilitation de l’ancien• La réhabilitation : définition : Amélioration significative de l’état d’unlogement ou d’un immeuble Implique souvent intervention des pouvoirspublics


II.B. La réhabilitation de l’ancien• Ex. : la réhabilitation du quartier St-Georges à Lyon (Authier 1995) Quartier marginal au sein du Vieux Lyon, encours de dégradation 1982 : intervention de la municipalité :lancement d’une opération programmée deréhabilitation de l’habitat (OPAH), offrant dessubventions et avantages fiscaux auxparticuliers et entrepreneurs qui s’engagentdans la réhabilitation


II.B. La réhabilitation de l’ancienLa réhabilitation du quartier St-Georges : résultats: La réhabilitation concerne surtout le secteur Nord de Saint-Georges Fort renouvellement de la population, dans le sens d’unembourgeoisement Ex : dans les logements réhabilités, seuls 2 habitants sur 127occupaient déjà leur logement avant la réhabilitation Csq : image d’un quartier embourgeoisé, mais de fait,différenciation sociale importante entre des micro-secteurs ausein du quartier : notamment le Sud reste habité par desménages plus pauvres. Incidence sur la perception et les pratiques de l’espace local :les habitants ont des perceptions différentes des limites duquartier, et évitent certaines zones dans leurs déplacements.


II.C. Développement social urbain etpolitique de la ville• A partir du début des années 1980• Passage d’une réflexion centrée sur le bâti àune réflexion centrée sur les personnes, leursdifficultés et leurs besoins• Action ciblée sur les quartiers les plus endifficulté (habitat dégradé, exclusion sociale,chômage important, difficultés scolaires,insécurité…)


II.C. Développement social urbain etpolitique de la ville• Modalités : Partenariat Etat/collectivités territoriales, sur une basecontractuelle (contrats de ville) Coordination, sur une base territoriale, de différentespolitiques publiques auparavant cloisonnées (emploi,développement économique, éducation, aide sociale,logement, sécurité, etc.) Appel à une participation des habitants, en prenantappui sur les ressources locales (réseaux,associations).


II.C. Développement social urbain etpolitique de la ville• Politique de la ville : un bilan mitigé : Amélioration du cadre bâti et freinage de ladégradation des quartiers concernés, mais… Financement insuffisant et inégal Intersectorialité difficile à mettre en oeuvre Multiplication des dispositifs et des structures,éparpillement des actions et des crédits Évaluation insuffisante Stigmatisation liée au zonage

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