12.07.2015 Views

THÈSE L'UNIVERSITÉ BORDEAUX 1 L'UNIVERSITÉ DE LEIPZIG

THÈSE L'UNIVERSITÉ BORDEAUX 1 L'UNIVERSITÉ DE LEIPZIG

THÈSE L'UNIVERSITÉ BORDEAUX 1 L'UNIVERSITÉ DE LEIPZIG

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Chapitre I-Le néolithique ancien et moyen : contexte d’étudeprésentant des affinités avec le groupe de Montbolo. Les phases du Pré-chasséen et du Chasséenancien, chronologiquement réparties entre 4500-4000 BC cal., sont caractérisées par un ensemblede traits (structures, outillage, gestion économique) qui diffèrent d’une région à l’autre ; cettedistinction est visible notamment en Languedoc occidental de part et d’autre de la zonegéographique du seuil de Naurouze (Vaquer, 1991). Le Chasséen méridional comporte plusieursfaciès : classique, récent et final, qui s’étendent sur une période allant de 4000 à 3500 BC cal. CeChasséen est personnalisé par des faciès régionaux, en raison de l’appropriation et du contrôle duterritoire par des commuanutés qui s’accroissent (ibid.).b. Habitat et mobilitéb.1 HabiterL’évolution de l’implantation des sites d’habitat est, avant la néolithisation,principalement liée au climat et au potentiel économique du milieu.A partir du Néolithique, un mode de vie plus sédentaire se met progressivement en place,de manière plus ou moins rapide selon des choix, qui seraient plus d’ordre socio-culturelqu’économique (Camps, 1998). Les premières populations néolithiques semblent être « seminomades». Les sites d’habitat découverts jusqu’alors sont souvent en grotte ou abri (Corse,Italie, Espagne et France). Il existe également pour cette période des habitats en plein air (LaDraga, Banyoles, Catalogne ; La Marmotta, Latium) (Bosch et al., 1999 ; Fugazolla-Delpino etPessina, 1999) ; peu de ces derniers ont été découverts dans le sud de la France à ce jour 1(Courtin, 2000). Ce constat se fonde sur les données archéologiques actuelles, mais la remontéedu niveau de la mer ayant enfoui probablement de nombreux sites, les données et lacompréhension de ces derniers à cette période sont tronquées. De plus, les sites de plein airsemblent être plus sujets aux problèmes de taphonomie (érosion, implantation de nouveaux sites)et par conséquent ils contiennent moins de vestiges matériels (Barnett, 2000). Certains auteursont avancé le fait que les sites de plein air du Néolithique ancien se seraient implantéspréférentiellement sur les terres agricoles cultivables et les sites de grotte seraient ceux dont lesterres adjacentes sont plus pauvres (Mills, 1987). L’hypothèse d’un rôle de complémentarité entreles grottes et les sites de plein air est souvent évoquée (Brochier, 1981 ; Mills, 1987 ; Binder,1991 ; Sénépart, 1998 ; 2000). Cette dernière propose un modèle où des sites à caractèresspécialisés, à l’intérieur d’un territoire (telles que la grotte Lombard et la Baume Fontbrégoua),seraient organisés autour de sites principaux, permanents, majoritairement sédentaires (dont les1 Tels que Leucate Corrège à 6m en dessous du niveau de la mer, Peiro Signado (Portiragnes, Hérault, France), leBaratin à Courthézon et les Petites Bâties à Lamotte-du-Rhône (Vaucluse, France) (Courtin, 2000).- 36 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!