12.07.2015 Views

THÈSE L'UNIVERSITÉ BORDEAUX 1 L'UNIVERSITÉ DE LEIPZIG

THÈSE L'UNIVERSITÉ BORDEAUX 1 L'UNIVERSITÉ DE LEIPZIG

THÈSE L'UNIVERSITÉ BORDEAUX 1 L'UNIVERSITÉ DE LEIPZIG

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Chapitre I-Le néolithique ancien et moyen : contexte d’étude(Ligurie, Italie), où l’étude post-crânienne des individus épigravettiens (11000 BP) etnéolithiques (VI e millénaire BP) ne souligne pas de différence pour les membres supérieurs(Formicola, 1986b). En revanche, concernant les membres inférieurs, l’auteur remarque que ceuxdes épigravettiens sont plus robustes que les néolithiques et que les insertions musculaires sontplus grandes, probablement en relation avec les activités de chasse (ibid.). Le constat d’unegracilisation plus ou moins partielle du squelette est également fait pour d’autres populationseuropéennes et du bassin méditerranéen : « […] il semble qu’en Europe occidentale il y ait euune gracilisation des populations au cours du Néolithique qui semble avoir atteint son maximumau Néolithique moyen. Ce phénomène a intéressé aussi bien le format que la forme, il avait dûcommencer dans des régions dès ce que nous considérons comme du Mésolithique, mais où desprocessus de néolithisation ne sont pas à exclure » (Crubézy et al., 2003) (p 193).c.2 État sanitaire et alimentationDes modifications alimentaires rapides, liées à de nouveaux modes de vie, sontsusceptibles de provoquer des modifications biologiques chez l’Homme. Mais quel en est levéritable impact ? Tout d’abord, il est important de noter que le changement d’économie desubsistance (apparition et développement de l’agropastoralisme) peut détériorer les conditionssanitaires des populations humaines (Barricot, 1969; Armelagos et Harper, 2005). La promiscuitéavec les animaux, devenant plus importante (Canci et al., 1996a ; Formicola, 1997), induit unaccroissement des agents pathogènes et une transmission microbienne : rougeole, variole ettuberculose par exemple sont depuis la néolithisation transmissibles à l’Homme. Par ailleurs,dans certaines zones de l’Europe, les techniques chirurgicales connues au Mésolithique sedéveloppent au Néolithique (Piontek, 2003). On observe également, une différence de pathologiedentaire entre les populations ayant une alimentation riche en protéines et les populations ayantune alimentaire riche en glucides. Les premiers ont des problèmes plus importants de tartre et lesseconds de caries. La carie est une lésion infectieuse qui se développe beaucoup à partir duNéolithique en parallèle avec l’augmentation de la consommation de ressources glucidiques(végétales) (Larsen, 2006). L’étude de sites italiens, et plus particulièrement en Ligurie, montreque les caries et les pertes dentaires ante mortem sont quasiment inexistantes dans les populationsde chasseurs-cueilleurs, surtout chez les individus masculins, contrairement à ce que l’on observechez les individus du Néolithique (Formicola, 1987). Dans cette même région, les taux de cariesapprochent 10 % en moyenne au Néolithique et 2,5 % en moyenne à l’Epipaléolithique et auMésolithique (Erreur ! Source du renvoi introuvable.) (Borgognini-Tarli et Repetto, 1985).Cependant, il n’existe pas toujours de relations directes entre l’alimentation et cette pathologie,comme le montrent les fréquences importantes de caries chez certaines populations duNéolithique ancien chez lesquelles les ressources issues de la prédation sont encore très présentes- 44 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!