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THÈSE L'UNIVERSITÉ BORDEAUX 1 L'UNIVERSITÉ DE LEIPZIG

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Chapitre I-Le néolithique ancien et moyen : contexte d’étudeet al., 1979 et la grotte Lombard, Binder, 1991), dans des proportions variables selon les régionset la richesse écologique du milieu.a. De la mise en place de la domestication végétale aux véritables agriculteursDans le Midi de la France, la présence de céréales et de légumineuses (produits decueillette) est attestée en contexte archéologique dès le Mésolithique sur les sites de l’Abeurador(Hérault) et de Fontbrégoua (Var) (Courtin, 2000) par exemple. Cependant, c’est au Néolithiqueque les espèces végétales originaires du Proche-Orient sont cultivées, notamment les céréales. Ilest difficile au début du Néolithique ancien de connaître le véritable impact de la domesticationvégétale. Celle-ci est attestée sans aucun doute dans les sites archéologiques puisque des grainsde blé carbonisés sont retrouvés (e.g. Fontbrégoua, Var) ainsi que des éléments matériels (houe,meule, bâton à fouir et broyeur). Même si la culture cardiale est considérée comme une source del’expansion agricole dans les zones occidentales de la Méditerranée (Guilaine, 1976 ; 1994), laculture des céréales semble encore balbutiante et son développement très progressif (Vaquer,1990). Toutefois, lorsque les conditions de conservation le permettent, de nombreuses grainespeuvent être découvertes sur les sites du Néolithique ancien, comme l’attestent les fouilles duvillage lacustre de La Draga (Banyoles, Catalogne) (Bosch et al., 1999). Ces prémices demeurentdans les périodes de transition avec le Néolithique moyen, comme sur le site de Montbolo(culture de transition entre l’Epicardial et le Chasséen méridional) où les traces d’activités sontquasiment imperceptibles, excepté les éléments de meules (Guilaine, 1974). Il existe cependantdes cas particuliers, comme le site du Baratin (Courthézon, Vaucluse) où l’impact agricole auraitété plus intense (Courtin, 2000). Les espèces végétales principalement présentes au Néolithiqueancien en zone méditerranéenne sont les suivantes : Triticum dicoccum et Triticum monococcum(amidonnier et engrain) dans le bassin méditerranéen ; Triticum aestivo var. compactum (blétendre hérisson) et Hordeum vulgare var. nudum (orge polystique nu) en Espagne et en Franceméridionale ; Pistacia species (pistache), mais aussi des oléagineux et des légumineuses (gessechiche, pois) qui font parties de la cueillette (Marinval, 1988). La présence de légumineuses estégalement attestée dans les niveaux néolithiques de l’Abeurador (Félines-Minervois, Hérault)(Vaquer et Barbaza, 1987), mais ne témoigne probablement pas seulement de l’alimentation despopulations humaines puisque ces dernières pouvaient être destinées au fourrage des animaux(Vernet et al., 1987). Cette dernière hypothèse pourrait être vérifiée par l’analyse isotopique ducollagène osseux de ces animaux (cf. Chap. II § A-4-a.2), mais cette étude n’a pas été réalisée surce site en particulier.La culture chasséenne méridionale témoigne d’un grand changement dans l’économienéolithique ; elle est souvent considérée comme celle de véritables agriculteurs et éleveurs- 46 -

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