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THÈSE L'UNIVERSITÉ BORDEAUX 1 L'UNIVERSITÉ DE LEIPZIG

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Chapitre I-Le néolithique ancien et moyen : contexte d’étudeparisien (Chasséen septentrional) indiquent un approvisionnement carné dominé par l’élevage(Arbogast et al., 1991). L’exploitation des caprinés est toujours importante à la périodechasséenne mais celle du bœuf, déjà prédominante dans le Chasséen septentrional, se développe.En effet, l’étude des sites du Languedoc Oriental atteste que l’exploitation du mouton est toujoursimportante mais que celle du bœuf le devient de plus en plus, notamment dans les grands villagescomme Villeneuve-Tolosane (Haute-Garonne), où l’élevage de bovins est l’une des principalesactivités (Vaquer, 1986 ; 1990). Dans le sud-est de la France, les moutons et les chèvres restent,au Néolithique moyen, les principales espèces consommées (Helmer, 1991). Dans cette mêmerégion, le porc est domestiqué au Néolithique moyen et son exploitation serait influencée parl’économie de subsistance du Chasséen septentrional qui possède un cheptel principalementcomposé de bœufs et de porcs, mais de peu de moutons et de chèvres (ibid.). L’exploitation dulait et des produits laitiers s’accroît (Vigne et Helmer, 1999), tout comme celle des produitssecondaires de l’animal. Cette expansion généralisée est concomitante à celle de la population etdonc de l’habitat. Ces remarques sont également observables dans le nord de la France (Vallée dela petite Seine) à la transition Néolithique ancien/Chasséen septentrional (Arbogast et al., 1991)où des transformations techno-économiques, sociales et environnementales sont liées auxpremiers grands villages Néolithiques. Enfin, comme le soulignent Perlès (2001) et Roudet(2003), le pastoralisme pouvait être, du moins à certaines périodes (de production opulente parexemple), bien plus une nécessité socio-culturelle (e.g. pour les offrandes) qu’une nécessitééconomique ou de subsistance.c.2 La chasseLe rôle de la chasse dans l’économie de subsistance du Néolithique ancien et moyen estparfois difficile à cerner et varie selon les sites. L’avènement du Néolithique entraînegénéralement une régression des activités cynégétiques due au développement de l’élevage (e.g.sites de Gazel dans l’Aude, et Fontbrégoua dans le Var, où l’on observe un faible taux de chasse).Il n’en reste pas moins que l’image d’une rupture économique avec les activités de prédation auNéolithique ancien est actuellement reconnue comme biaisée et que la chasse, notamment degrands gibiers, reste non négligeable (Vigne, 2000). Tresset et Vigne (2001) proposent un rôle dela chasse plus important qu’il n’y paraît au Néolithique ancien, autant dans les régionsméditerranéennes que septentrionales. Par exemple, sur le site de Roucadour (Lot) la chasse resteimportante tout au long du Néolithique (P. Ducos in Niederlender et al., 1966 ; Tresset dansHorard-Herbin et al., 2005), tout comme à Châteauneuf-les-Martigues (Bouches du Rhône) oùl’économie de subsistance est dirigée vers le lapin, le cerf et le sanglier (Courtin, 1974). Dans lesud-est de la France, les sites ont révélé l’exploitation de beaucoup d’espèces carnivores chassées(dix ou plus) (Binder, 1991) et la proportion de faune sauvage peut atteindre 40, 60 voire 90 %- 50 -

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