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NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008an<strong>des</strong>www.lan<strong>des</strong>.orgmagazineOCTOBRE . NOVEMBRE 2008N° 0 1LASIDÉRURGIERENAÎT ÀTARNOSHenri Emmanuellianalyse la criseéconomiquePAGE 18Covoiturage,rou<strong>le</strong>z malin !PAGE 21


2an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


éditorial 3Lan<strong>des</strong>Magazinechange deformu<strong>le</strong>Nouvel<strong>le</strong> mise en page, nouvel<strong>le</strong>srubriques, nouvel<strong>le</strong> identité visuel<strong>le</strong> :ce nouveau magazine bimestrielse veut, comme d’ail<strong>le</strong>urs notre siteinternet www.lan<strong>des</strong>.org,un outil d’informations moderneet vivant, plus proche de ses <strong>le</strong>cteurset <strong>des</strong> acteurs qui font vivre<strong>le</strong> département <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>.La nouvel<strong>le</strong> formu<strong>le</strong> de Lan<strong>des</strong>Magazine a aussi l’ambitionde mieux informer <strong>le</strong>s citoyenssur <strong>le</strong>s multip<strong>le</strong>s actionsdu <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, premièreinstitution publique du département,dont <strong>le</strong>s services et <strong>le</strong>s réalisationsconcernent tous <strong>le</strong>s aspects de la viequotidienne <strong>des</strong> Landaiseset <strong>des</strong> Landais.Ce premier numéro consacreune large place à l’économie,avec un dossier comp<strong>le</strong>t sur larenaissance de la sidérurgie à Tarnos.Dans une interview exclusive, quiinaugure notre série de grandsentretiens, Henri Emmanuelliaffirme que l’industrie « constitue<strong>le</strong> sque<strong>le</strong>tte de toute économie saine ».Une économie malmenée par la crisedont <strong>le</strong> président du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>prévoit qu’el<strong>le</strong> va être sévère.À découvrir éga<strong>le</strong>ment dans cenuméro, un reportage sur <strong>le</strong>s journéesgérontologiques de <strong>Mo</strong>rcenx, <strong>des</strong>témoignages sur <strong>le</strong> covoiturage,qui se développe de plus en plus dans<strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong> et un regard panoramiquesur l’exposition que <strong>le</strong>s Archivesdépartementa<strong>le</strong>s consacrentau conflit 14-18.Bonne <strong>le</strong>cture à toutes et tous !La rédactionan<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


4la photo <strong>des</strong> <strong>le</strong>cteursAnnabel DufaurCapbreton, place de la Libertédécembre 2006Photographes amateurs,si vous vou<strong>le</strong>z que vos images soient publiées dans cettepage,adressez-nous un fichier au format jpg par mail, à :lan<strong>des</strong>.magazine@cg40.frChaque photo sera créditéedu nom de son auteur et pourra être accompagnéed’une légende de 150 signes au maximum.XLan<strong>des</strong> Magazine se réserve <strong>le</strong> choix de publierou non <strong>le</strong>s photos et celui de la date de parution.La publication <strong>des</strong> photosne sera pas rémunérée.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


11sommaire185Dépendance : un enjeu majeurEntretienavec HenriEmmanuelliTarnosla sidérurgieà la mort à la vie...24Bimestriel édité par<strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>actualitéDirecteur de la publicationHenry Emmanuelli.Co-directeur de la publicationJoël Goyheneix.Comité de rédactionGabriel Bellocq, Guy Berges,Nico<strong>le</strong> Bippus, Robert Cabé,Isabel<strong>le</strong> Cail<strong>le</strong>ton, Gil<strong>le</strong>s Couture, PierreDufourcq, Xavier Fortinon, Joël Goyheneix,Dany Michel, Bernard Subsol, Alain Vidalies.Rédaction en chefLionel Niedzwiecki.RédactionCatherine Acher, Florence Bord,Ella Conti, Valérie Déchaut-Geneste,Catherine Dutournier.PhotographiesSébastien Zambon, CG 40(sauf droits réservés).Lan<strong>des</strong> MagazineDirection de la communication23, rue Victor-Hugo,40025 <strong>Mo</strong>nt-de -Marsan Cedex.Téléphone05 58 05 40 35Fax05 58 05 41 89Courriellan<strong>des</strong>.magazine@cg40.fr.site internetwww.lan<strong>des</strong>.orgDirection artistique & réalisationAgence Le Design Room - Hossegor.ImpresssionImaye Graphic - Laval.DistributionLa Poste.Dépôt légalNovembre 2008. N°ISSN 0761 6082Lan<strong>des</strong> Magazine est impriméà 170 000 exemplaires.3 Éditorial4 La photo <strong>des</strong> <strong>le</strong>cteurs6 Le Départementprend la dimension XL10 Les journées gérontologiquesde <strong>Mo</strong>rcenxdossier12 Le pô<strong>le</strong> sidérurgiquede Tarnos renaît15 Les Forges de l’Adour sur <strong>le</strong> Net17 Trois questionsà Adolfo Bottene,directeur du Laminoir<strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>entretien18 Henri Emmanuellianalyse la crise économiqueBasket Lan<strong>des</strong> relève <strong>le</strong> défireportage18 Rencontre avecPatrick Arnaud, régisseurdu Domaine d’Ognoas21 Covoituragerou<strong>le</strong>z malin et pas cher !24 Le défi <strong>des</strong> fil<strong>le</strong>sde Basket Lan<strong>des</strong>culture26 Rencontres théâtra<strong>le</strong>sen Pays Tarusate27 Le <strong>des</strong>sinateur Jean Harambatpublie son premier album28 L’agenda <strong>des</strong> spectac<strong>le</strong>s vivants29 Archives l’expositionsur 14-18 dans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>détente31 <strong>Mo</strong>ts fléchés,cuisine, jeux <strong>des</strong> 7 erreursan<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


6grand ang<strong>le</strong>Le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong><strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> lanceune nouvel<strong>le</strong>identité visuel<strong>le</strong>pour rendreplus lisib<strong>le</strong><strong>le</strong>s politiquespubliqueset promouvoir<strong>le</strong> territoire.Un premier contact en avrilpour jeter <strong>le</strong>s bases de la réf<strong>le</strong>xionavec l’équipe projet de Dragon Rouge,l’agence de <strong>des</strong>ign chargéede créer une nouvel<strong>le</strong> identitépour <strong>le</strong> département, et un longtravail commence avec un doub<strong>le</strong>objectif : améliorer la lisibilité<strong>des</strong> politiques publiquesdu Département et concevoirun outil de promotion du territoire.« Il ne s’agissait pas uniquementde changer de logotype ou dedévelopper une campagnede communication institutionnel<strong>le</strong>classique. La commande du <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> était plus ambitieuse,<strong>le</strong> propos étant de se démarqueret de se faire remarquer » lanceChristian de Bergh, directeur <strong>général</strong>.Vaste sujet !L’équipe parisienne a donc planchésur quelques lignes de force :raconter une histoire qui vaintéresser dans et hors département,chercher <strong>des</strong> critères dedifférenciation, être percutant.Pour ce faire, sentir <strong>le</strong> territoireque Christian de Bergh et quelquesmembres de son équipe connaissentpour y avoir <strong>des</strong> attaches.Puis, trouver <strong>le</strong> mécanisme qui vaaccompagner la démarcheconceptuel<strong>le</strong> et construire une identitéde communication territoria<strong>le</strong>.Quel<strong>le</strong> est la différence de cedépartement, <strong>le</strong> plus grand de France(en surface habitab<strong>le</strong>) ? C’est l’espace,une véritab<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur ajoutée.« Ce scénario a vite été adopté.Les Lan<strong>des</strong>, c’est la Californie parrapport à la côte Est <strong>des</strong> États-Unis.C’est un territoire qui capte de ladémographie et où toutes <strong>le</strong>sconditions sont réunies pouraccueillir <strong>des</strong> activités et <strong>des</strong>entreprises dans un cadre privilégié. »an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


grand ang<strong>le</strong> 7:40L’histoire est un éternelcommencement.La nouvel<strong>le</strong> identité visuel<strong>le</strong>,articulée autour du « XL »et résolument tournéevers l’avenir, s’ancre aussidans la tradition… romaine.Les latinistes aurontsûrement fait<strong>le</strong> rapprochement :en chiffres romains, XLveut dire 40 !Aussi surprenant soit-il,<strong>le</strong> XL est donc bien conformeà l’identité <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>.Aux chiffres prés !LANDES 2040La créativité se nourrit de tout etsurgit partout, même en p<strong>le</strong>in ciel.Quoi de plus naturel si l’idée a jaillilors d’un voyage en avion !Plus d’espace, plus de nature,plus d’océan, plus de paysages,plus de perspectives avecLan<strong>des</strong> 2040… Le langagestructurant émerge. Reste à inventerl’accroche. Plus de… Ça ne tail<strong>le</strong>ni du S, ni du M mais certainementdu XL. « XL est <strong>le</strong> résumé conceptuelde l’identité. À partir de là, nous avonsutilisé un jeu mnémotechniqueavec <strong>le</strong> L. L pour Lan<strong>des</strong> bien sûr »poursuit Christian de Bergh.L’équipe projet de Dragon Rougecomposée de 7 personnes(consultants, rédacteurs, <strong>des</strong>igners)a décliné <strong>le</strong> concept adossant <strong>des</strong>adjectifs au X : audacieuXL, généreuXL,ta<strong>le</strong>ntueuXL, ambitieuXL…Lancée fin octobre, la campagnedémarre par un affichagequi fixe la nouvel<strong>le</strong> identité duDépartement. Le travail n’est pasachevé pour autant. Le chantier vaconnaître <strong>des</strong> extensions quitoucheront <strong>le</strong>s structures partenairesdu <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, appeléeséga<strong>le</strong>ment à développer <strong>le</strong> mêmefil de communication.La nouvel<strong>le</strong> identité sera visib<strong>le</strong>sur l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> <strong>document</strong>sd’édition de l’institution, <strong>le</strong> papier,la signalétique… Le ton est donnéet l’agence se donne quelques moisafin de mesurer l’impactde ces changements.« On verra alors si <strong>le</strong> concept et ladémarche sont assimilés, compris,l’objectif étant une appropriationde la nouvel<strong>le</strong> identité par lapopulation landaise »conclut-il.PLUS D’INFOS : www.lan<strong>des</strong> .orgLeDépartementprend ladimensionLancée fin octobre,la campagne démarrepar un affichage, l’objectifétant l’appropriationde la nouvel<strong>le</strong> identitépar la population landaise.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


8actualités● Projet de fusion<strong>des</strong> col<strong>le</strong>ctivités :« un fumigène ! »Au moment où un projet de réformepourrait remettre en cause l’existence<strong>des</strong> <strong>Conseil</strong>s généraux, Henri Emmanuellia réagi vivement dans <strong>le</strong>s colonnesdu quotidien Sud-Ouest du 6 octobre :« Les gens ne savent peut-être pas ce quec’est un <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, (...) mais dîtes-<strong>le</strong>urqu’on va supprimer la protection maternel<strong>le</strong>et infanti<strong>le</strong> et vous verrez <strong>le</strong>s réactions ».Avant d’ajouter : « en ce moment,l’idée de supprimer une col<strong>le</strong>ctivitéterritoria<strong>le</strong> est un fumigène qu’onnous envoie parce que <strong>le</strong> gouvernementa échoué sur tous <strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>aux ».« Un collégien, unordinateur portab<strong>le</strong> »fait esca<strong>le</strong> à MugronDans <strong>le</strong> cadre de l’opération« Un collégien, un ordinateur portab<strong>le</strong> »,Henri Emmanuelli a assisté <strong>le</strong> 3 octobreà la remise de 132 nouveaux portab<strong>le</strong>s aucollège René Soubaigné à Mugron.Les heureux bénéficiaires sont <strong>le</strong>s95 élèves de 4 ème et 3 ème ainsi que <strong>le</strong>s 12collégiens scolarisés en UPI. Ravis decette acquisition, <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents sontvenus un à un chercher <strong>le</strong>ur nouveaucartab<strong>le</strong> é<strong>le</strong>ctronique à la bibliothèque.Depuis <strong>le</strong> lancement de l’opération en2001, 32 000 collégiens ont été équipésd’ordinateurs portab<strong>le</strong>s.À la rentrée scolaire 2008,8 525 nouveauxéquipements ont été distribués.Grâce à cette nouvel<strong>le</strong> dotation, <strong>le</strong>scollèges landais sont <strong>le</strong>s plus informatisésde la Région, selon l’Agence AquitaineEurope Communication.● Inauguration du CIASde TartasLe Comité Intercommunal d’ActionSocia<strong>le</strong> de Tartas fait peau neuve.Henri Emmanuelli a inauguré <strong>le</strong> 3 octobre<strong>le</strong>s nouveaux locaux, situés dans l’anciennequincail<strong>le</strong>rie Benquet. Crée <strong>le</strong> 1 er janvier2003, <strong>le</strong> CIAS n’a eu de cesse d’améliorer<strong>le</strong>s services rendus à la population.Ses missions vont aujourd’hui du maintienà domici<strong>le</strong> <strong>des</strong> personnes en difficultéà la gestion d’établissement. Plus de80 personnes travail<strong>le</strong>nt dans <strong>le</strong> secteurdu Pays Tarusate, sous l’autorité d’uneinfirmière. À ce jour, 375 personnesbénéficient du CIAS, financé en grandepartie par <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>.● Pauvreté : <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>résistentcure therma<strong>le</strong>Le vœu du DépartementÀ la suite du vote par la commission<strong>des</strong> Affaires Socia<strong>le</strong>s de l’AssembléeNationa<strong>le</strong> d’un amendementvisant à procéder au déremboursementpartiel <strong>des</strong> cures therma<strong>le</strong>s, <strong>le</strong><strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> a émis un vœu,lors de la session du 24 octobrede l’Assemblée départementa<strong>le</strong>.Ce texte, adopté à l’unanimité,déplore la remise en cause del’égalité d’accès aux soins et <strong>le</strong>sconséquences qu’el<strong>le</strong> pourraitavoir sur <strong>le</strong>s 500 000 assuréssociaux bénéficiant chaqueannée de cures therma<strong>le</strong>s. Auvu d’une tel<strong>le</strong> décision, <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> demande auxpar<strong>le</strong>mentairesde ne pas voterune tel<strong>le</strong> mesure et auGouvernement d’émettreun avis défavorab<strong>le</strong> sur cetamendement.Avec un taux de pauvreté de 9,9 %, <strong>le</strong>sLan<strong>des</strong> figurent en queue de peloton <strong>des</strong>départements aquitains touchés par <strong>le</strong>phénomène. Selon une étude de l’INSEE,<strong>le</strong> département présente notamment« un taux de chômage et un tauxd’allocation du RMI pour 1 000 habitants<strong>le</strong> plus bas de la région ». En cause : uneagriculture « plus rémunératrice » (maïs,volail<strong>le</strong>s…) et un « effet littoral ».Pour l’INSEE, la localisation du département« attire une population aux revenusconfortab<strong>le</strong>s ». Autre enseignement del’enquête : <strong>le</strong>s inégalités sont moins marquéesdans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong> que chez ses voisins.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


actualités 9On respire mieuxdans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>…routesLe réseau, horizon 2030À quoi ressemb<strong>le</strong>ra <strong>le</strong> schéma routierdépartemental à échéance 2030 ? LeDépartement a présenté mi-octobre <strong>le</strong>sgran<strong>des</strong> lignes de sa politique routière.Pour désengorger <strong>le</strong> trafic, la mise à 2x2voies de la déviation de Saint-Paul-lès-Daxsur l’agglomération dacquoise estachevée. Le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> étudiemaintenant la dénivellation du carrefourde Saint-Vincent-de-Paul. Leprojet de contournement Est de Dax aété déclaré d’utilité publique.BOISETCOLLEça chauffe !Des panneaux de pin maritimecollés avec <strong>des</strong> tannins et dela farine de maïs : <strong>le</strong> nouveauprogramme Bois éco matériauxd’Aquitaine réunit sept industriels(Smurfit Kappa Rol Pin, Egger Rol,Darbo Sonae, Arkéma France,Maïsadour, DRT et Lixol),<strong>le</strong> centre technique FCBA(Forêt Cellulose Bois Ameub<strong>le</strong>ment)Des travaux sont en cours pour une 2x2voies Saint-Sever/<strong>Mo</strong>nt-de-Marsan. Uneliaison 2x2 voies <strong>Mo</strong>nt-de-Marsan-A65est aussi dans <strong>le</strong>s cartons. Sur <strong>le</strong> restedu département, une étude d’itinérairesur la RD 933S entre Saint-Sever et lalimite Sud du département sera lancéepour améliorer la fluidité de cet axe,important pour la <strong>des</strong>serte de laChalosse. Enfin, <strong>le</strong> prolongement de laRDTS de l’A63 à la RD 817 est cours detravaux et sera mise en service fin 2009.et <strong>le</strong>s trois universités de Pauet <strong>des</strong> Pays de l’Adour, l’Universitéde Bordeaux 1, l’UniversitéHenry Poincaré à Nancy.Le budget, deux millions d’euros,est couvert par <strong>le</strong>s universités à 32 %,<strong>le</strong>s entreprises à 24 %, <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong>régional et <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> àhauteur de 200 000 euros.En permettant d’industrialiserde nouveaux produits, ce projetdevrait renforcer <strong>le</strong>s parts demarché <strong>des</strong> entreprises partenaires.Air Aquitaine (AIRAQ) a détaillé débutoctobre <strong>le</strong>s gran<strong>des</strong> lignes de son bilan2007 dans <strong>le</strong> département <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>.Premier constat :la pollution à l’ozone(réaction <strong>des</strong> polluants de l’automobi<strong>le</strong>et <strong>des</strong> industries) est « nettementinférieure à cel<strong>le</strong> de 2006 ». Les conditionsmétéorologiques de l’année dernière ontété « peu favorab<strong>le</strong>s à la formation d’ozone »,explique Patrick Bourquin, directeurde l’association. Les particu<strong>le</strong>s fines(responsab<strong>le</strong>s <strong>des</strong> complications <strong>des</strong>voies respiratoires) restent à un niveaucomparab<strong>le</strong> à celui de 2006. Seul point noir :<strong>le</strong> dioxyde d’azote (provenant à 60 % dutrafic automobi<strong>le</strong>) enregistre une« légère hausse par rapport à 2006 ».Dans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>, la qualité de l’air estmesurée de façon continue grâce à deuxstations fixes :l’une située à Tartas,en service depuis 1998, l’autre implantéeà Dax depuis 2004. En complément,AIRAQ mène <strong>des</strong> campagnes de mesure,notamment à <strong>Mo</strong>nt-de-Marsan.Agriculture etenvironnementC’est dans <strong>le</strong> cadre <strong>des</strong> journéesÉ<strong>le</strong>vage et Terroirs qu’Henri Emmanuelli,et Dominique Graciet, présidentde la Chambre d’agriculture, ont signé,samedi 6 septembre à Saint-Sever,la convention cadre « Agriculture etEnvironnement » 2008-2013.Ce texte fait suite à la convention cadre2002-2006 signée en <strong>le</strong> Département etla Chambre d’agriculture pour promouvoirla prévention <strong>des</strong> pollutions ponctuel<strong>le</strong>set diffuses liées aux pratiques agrico<strong>le</strong>s.Les objectifs de la nouvel<strong>le</strong> convention :● Développement <strong>des</strong> économiesd’énergie et <strong>des</strong> énergies renouvelab<strong>le</strong>sdans <strong>le</strong>s exploitations.● Transfert d’itinéraires techniquesde l’agriculture biologiqueà l’agriculture conventionnel<strong>le</strong>.● Orientation vers l’agriculture durab<strong>le</strong><strong>des</strong> exploitants désireux de s’y engager.● Optimisation du réseau CUMA.● Amélioration <strong>des</strong> pratiques d’irrigationet réf<strong>le</strong>xion sur <strong>le</strong>s asso<strong>le</strong>ments.Sur la période 2002-2007, <strong>le</strong> Départementa consacré 1,16 million d’euros aux actionsliées à la convention.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


10actualitésalzheimerDes projectionsinquiétantesActuel<strong>le</strong>ment, 1 Français sur 4compte une personne maladedans son entourage.Demain, ce sera 1 sur 3.Et <strong>le</strong> nombre de mala<strong>des</strong> jeunesne cesse de progresser :8 000 personnes de moinsde 60 ans sont concernées en 2008.Dans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>, 1 300 personnessont atteintes par la maladie.Dans 7 ans, el<strong>le</strong>s seront 6 000,selon <strong>le</strong>s chiffres du CODERPA(Comité Départemental<strong>des</strong> Retraités et Personnes Âgées).Ces chiffres font de la maladied’Alzheimer et <strong>des</strong> troub<strong>le</strong>sapparentés un enjeu majeurde santé publique dans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>,qui voit sa population vieillir.dépendance :un enjeu majeurLes 4 èmes journéesgérontologiques sesont déroulées à<strong>Mo</strong>rcenx. L’occasion dedresser un diagnosticde la dépendance dans<strong>le</strong> département.Dans un département vieillissant de360 000 âmes, la question de la dépendanceet de sa prise en charge sont aucœur <strong>des</strong> politiques publiques. Quelqueschiffres : aujourd’hui, 26,5 % de la populationlandaise (contre 21 % au niveaunational) a plus de 60 ans. Parmi <strong>le</strong>s+ 75 ans, 15,1 % est atteint d’Alzheimer.À l’horizon 2030, <strong>le</strong>s plus de 60 ansreprésenteront 37 % de l’ensemb<strong>le</strong> dela population. Dans ce contexte, <strong>le</strong>Département a consacré, en 2008,60,5 millions d’euros en faveur <strong>des</strong>personnes âgées, dont 34,6 millions autitre de l’APA (Aide Personnaliséed’Autonomie). La politique solidaire duDépartement repose sur quelquesprincipes : la recherche d’une prise encharge adaptée, faciliter <strong>le</strong> maintien àdomici<strong>le</strong> et diversifier l’offre en établissementsspécialisés.Favoriser <strong>le</strong> maintienà domici<strong>le</strong>Le secteur de l’aide à domici<strong>le</strong>pour <strong>le</strong>s personnes âgées mobilisedans <strong>le</strong> département plus de 100 serviceset emploie 2000 personnes. Pour unmeil<strong>le</strong>ur accompagnement, <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> mise sur la formation. En 2007,430 salariés ou bénévo<strong>le</strong>s ont suivi <strong>des</strong>formations adaptées.Outre cet aspect, la prise en chargeen établissements publics tend àêtre renforcée. Objectif : limiter<strong>le</strong> coût de la prise en charge pour <strong>le</strong>spensionnaires. Enfin, l’accent a été missur l’accueil pour <strong>le</strong>s patients atteintsd’Alzheimer. En moyenne, 10 à 12 placesdans chaque canton sont dédiées auxpatients souffrant de cette maladie.MAIA3 candidatures dans<strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>Dans <strong>le</strong> cadre du plan Alzheimer2008-2012, l’État a annoncé lacréation de MAIA (Maisons pourl’Autonomie et l’Intégration <strong>des</strong>Mala<strong>des</strong> Alzheimer), une ported’entrée unique où <strong>le</strong>s mala<strong>des</strong> et<strong>le</strong>urs proches pourront être conseilléspar <strong>des</strong> médecins et <strong>des</strong> assistantssociaux, afin de construire unparcours de prise en charge.Un appel à candidatures a étélancée pour l’expérimentation deces structures. Dans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>, 3projets ont été déposés. Ils émanentdu CIAS de la Communauté decommunes Maremne Adour Côte-Sud,du service de soins infirmiers àdomici<strong>le</strong> de Biscarrosse et du Centrehospitalier de Saint-Sever.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


actualités 11Europlasma sedéveloppeDes avancéespour fairerecu<strong>le</strong>rla maladieNe plus se souvenir du codede sa carte b<strong>le</strong>ue peut arriverà tout <strong>le</strong> monde.Mais comment distinguerces « troub<strong>le</strong>s normaux »d’une possib<strong>le</strong> maladied’Alzheimer ?Si <strong>le</strong>s origines de la pathologierestent mystérieuses, <strong>le</strong> processus,est, lui, mieux connu. Le professeurBruno Dubois, médecin à l’hôpitalde la Pitié Salpétrière à Paris, tentede re<strong>des</strong>siner sa formation :« la maladie est dûe à la productiond’une « protéine amyloïde ». Cettelésion vient se loger dans <strong>le</strong> cerveauet provoquer une dégénérescence<strong>des</strong> neurones ». La cause exacte estignorée, mais on suppose que <strong>des</strong>facteurs environnementaux etsanitaires (hypertension, mauvaisealimentation…) y contribuent.La maladie peut alors se manifester« après une phase de compensationqui peut durer plusieurs années ».La mémoire qui flanche...mais pas seu<strong>le</strong>mentTout commence par de petitstrébuchements de la mémoire.« Le premier symptôme est la pertedu souvenir <strong>des</strong> événements récents »,note Bruno Dubois. À la question« qu’avez-vous mangé hier soir ? »,la question restera <strong>le</strong> plus souvent sansréponse. Un sujet Alzheimer« ne peut plus transformerl’information en trace mnésique,tandis que ses souvenirs <strong>le</strong>s plusanciens sont relativement préservés »,poursuit-il. Par la suite, ce déficits’étend aux domaines du langage(perte <strong>des</strong> mots, difficulté de tenir uneconversation à plusieurs…),à la reconnaissance visuel<strong>le</strong>(mais qui êtes-vous ? demanderaune patiente à sa fil<strong>le</strong>) et à unra<strong>le</strong>ntissement de l’autonomie.À ces difficultés, s’ajoutent <strong>des</strong> troub<strong>le</strong>sdu comportement et de l’affectivitéou l’incapacité de réaliser <strong>des</strong> gestessimp<strong>le</strong>s du quotidien.Confiant en la guérisonSi on ne peut, aujourd’hui, guérirde la maladie « on peut néanmoinsbloquer la cascade et stopper <strong>le</strong>ssymptômes », affirme <strong>le</strong> professeur.Il existe <strong>des</strong> médicaments quipeuvent freiner son évolution et,dans une certaine mesure, améliorer<strong>le</strong> fonctionnement cognitif.Les médicaments en développementvisent à s’attaquer à une seu<strong>le</strong> etmême cib<strong>le</strong> : la protéine amyloïde.Outre cette prise en charge, il existed’ores et déjà <strong>des</strong> moyens dediagnostiquer en amont la pathologie :<strong>des</strong> « consultations mémoire »,<strong>des</strong> tests neuropsychologiques,voire <strong>des</strong> analyses de certainesaires cérébra<strong>le</strong>s, via <strong>des</strong> IRM.Des avancées qui laissent augurer<strong>des</strong> perspectives meil<strong>le</strong>ures pour<strong>le</strong> traitement <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> etl’accompagnement <strong>des</strong> famil<strong>le</strong>s.L’entreprise de <strong>Mo</strong>rcenx spécialiséedans <strong>le</strong>s technologies de la torcheà plasma a annoncé, début septembre,<strong>le</strong> lancement d’un troisièmeprojet de production d’é<strong>le</strong>ctricitéà partir de déchets. L’opérationdoit être montée dans <strong>le</strong> Sud duPortugal en association avec la sociétéluxembourgeoise REGENCO et avec<strong>le</strong> groupe ENEOLICA.Au cours <strong>des</strong> mois écoulés,la société avait annoncé <strong>le</strong> lancementde deux opérations comparab<strong>le</strong>sà <strong>Mo</strong>rcenx et Port Hope (Canada).La phase d’instruction et deconcrétisation de ces opérationsreste encore à réaliser.ONFHenri Emmanuellimonte au créneauHenri Emmanuelli a écrit,lundi 6 octobre, au ministre del’Agriculture et de la Pêche.Le président du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>a fait part à Michel Barnier <strong>des</strong>a « tota<strong>le</strong> opposition » au projet defusion de l’Agence départementa<strong>le</strong><strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> avec l’Agenceinterdépartementa<strong>le</strong> de Gironde,Dordogne et Lot-et-Garonne.Dans son courrier, il rappel<strong>le</strong> que<strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong> est <strong>le</strong> « premier départementforestier de France » et qu’avec un telprojet, il pourrait « se retrouver sansreprésentation départementa<strong>le</strong> propre ».Henri Emmanuelli s’interrogeéga<strong>le</strong>ment <strong>des</strong> conséquencesd’une tel<strong>le</strong> réorganisation« sur l’efficacité du service renduaux communes, <strong>le</strong>s conditions detravail <strong>des</strong> agents et <strong>le</strong> climat socialdans l’établissement ». Ainsi,il demande au ministre un« réexamen du dossier » afin que<strong>le</strong> département « conserve une agencedépartementa<strong>le</strong> de l’Office national<strong>des</strong> Forêts, compte-tenu de saparticularité forestière et de sa richesseen milieux naturels remarquab<strong>le</strong>s ».an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


12dossierTARNOSla sidérurgieà la mortà la vie...an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


dossier 13Pourquoiune aciérieà Tarnos ?La Compagnie <strong>des</strong> forgeset aciéries de la Marineet <strong>des</strong> chemins de fer possédaitune grande propriété forestièretoute proche et <strong>le</strong> terrain(300 hectares) sur <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s Forgesde l’Adour seront construites.D’autres atouts fontla différence : <strong>le</strong> terrain,près de l’embouchure de l’Adour,jouxte <strong>le</strong> port ; <strong>le</strong> chemin de fer,notamment la ligne Hendaye-Paris,arrive jusqu’à l’usine ; <strong>des</strong> carrièresde charbon et de grands gisementsde minerais se trouvent à proximité.Et on peut faire venir faci<strong>le</strong>mentpar bateaux <strong>le</strong> charbon anglais,de meil<strong>le</strong>ure qualité.Certains de ces élémentsgéographiques et <strong>le</strong>s infrastructuresont attiré <strong>le</strong>s industrielscontemporains.◆ ELLA CONTIPour la plupart <strong>des</strong> vacanciers, Tarnoset Boucau sont synonymes de plagessans fin, de sab<strong>le</strong> blond et de pinè<strong>des</strong>verdoyantes. Depuis plus d’un sièc<strong>le</strong>,<strong>le</strong>s Landais et en particulier ceux du sudconnaissent l’autre revers de la carteposta<strong>le</strong>, peut-être moins reluisante enterme touristique mais vita<strong>le</strong> pour cesvil<strong>le</strong>s et au-delà pour <strong>le</strong> port de Bayonneet <strong>le</strong>s communes a<strong>le</strong>ntours. Il s’agit dupô<strong>le</strong> sidérurgique installé sur <strong>le</strong>s bergesde l’Adour : une aciérie à cheval surTarnos et Boucau, crachant, depuis 1996,près d’un million de tonnes de bil<strong>le</strong>ttesd’acier par an, « forgées » par 230ouvriers.Ce poumon industriel, dont la légitimitéest parfois critiquée par <strong>des</strong> défenseursde l’écologie, respire à nouveau aprèsun long coma de 40 ans : <strong>le</strong> site, quiemployait plus de 1100 personnes àl’époque, a fermé en 1965. Et sur ce pô<strong>le</strong>en p<strong>le</strong>ine renaissance, vont se grefferbientôt d’autres usines sidérurgiques :un laminoir à chaud prévu fin 2009,financé par <strong>le</strong> groupe italien Beltrame,et deux autres laminoirs, à plus longterme, du groupe espagnol Celsa, déjàpropriétaire de l’usine baptisée l’Aciériede l’Atlantique (ADA).Un patrimoine industrielC’est une drô<strong>le</strong> d’histoire industriel<strong>le</strong>qui se répète : durant près d’un sièc<strong>le</strong>,une première aciérie appelée <strong>le</strong>s Forgesde l’Adour, a fait travail<strong>le</strong>r <strong>des</strong> milliersd’hommes et de femmes, a marquél’urbanisme et <strong>le</strong>s mémoires, a ancré<strong>le</strong> syndicalisme ouvrier et donnéune cou<strong>le</strong>ur politique particulière etconstante à <strong>le</strong>urs mairies : depuis 1919,à Boucau et Tarnos, date <strong>des</strong> premiersmaires-ouvriers, <strong>le</strong>s édi<strong>le</strong>s ont toujoursaccroché la faucil<strong>le</strong> et <strong>le</strong> marteau à <strong>le</strong>urveste ou chemisier, sauf pendant decourtes parenthèses.André Maye, ancien technicien <strong>des</strong>Forges, ex-maire PC de Tarnos et conseil<strong>le</strong>r<strong>général</strong>, connaît bien l’histoire de ceLe pô<strong>le</strong> sidérurgiquede Tarnos-Boucausur <strong>le</strong>s bergesde l’Adour, renaîtde ses cendres.Beaucoup <strong>le</strong> pensaitdéfinitivement mortdepuis <strong>le</strong>s années60. De nouveauxprojets et <strong>des</strong>diversificationssont mêmesur <strong>le</strong>s rails.lieu, qui a vu s’échiner trois générationsde Maye (lire <strong>le</strong> portrait). Dans son livre« Le Combat <strong>des</strong> travail<strong>le</strong>urs. Forges del’Adour », il en explique la genèse mêléeà l’Histoire avec majuscu<strong>le</strong> : la guerrede 1870 perdue, l’Alsace et la Lorrainereviennnent aux Al<strong>le</strong>mands, avec el<strong>le</strong>sune grande partie <strong>des</strong> mines de fer etde charbon, la forêt <strong>des</strong> Ardennes et <strong>le</strong>sgran<strong>des</strong> aciéries.Pour <strong>le</strong>s « maîtres de forges », il devenaiturgent de trouver <strong>des</strong> endroits plus sûrs.La Côte Atlantique <strong>le</strong>ur tend <strong>le</strong>s bras,avec la bénédiction de l’État.La Compagnie <strong>des</strong> forges et aciéries dela Marine et <strong>des</strong> chemins de fer, ungrand groupe industriel du Nord, obtientainsi <strong>le</strong> feu vert de Napoléon III pourdévelopper deux usines en Aquitaine :un laminoir à Floirac qui fabrique <strong>des</strong>tô<strong>le</strong>s fines étamées pour la confectionde boîtes de conserve de légumes et depoissons. La seconde usine, une aciérieà Tarnos, est « mise à feu » en 1883. Ledébut d’une grande aventure industriel<strong>le</strong>et humaine...an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


14dossierLa productioneuropéenneen 2007La production de l’Union européenne(210,2 Mt) a représenté 15,6 %de la production mondia<strong>le</strong>.L’industrie sidérurgique européenne,<strong>le</strong>ader mondial dans son secteur,emploie 370 000 personnespour un chiffre d’affaires de140 milliards d’euros.Les cinq pays en tête du classement(60 % de la production tota<strong>le</strong>), sont :1. ALLEMAGNE 48,5 Mt 23,1 %2. ITALIE 32,0 Mt 15,2 %3. FRANCE 19,3 Mt 9,2 %4. ESPAGNE 19,0 Mt 9,1 %5. ROYAUME UNI 14,3 Mt 6,8 %Source : Institut international de la sidérurgieOn fait alors venir <strong>des</strong> « gueu<strong>le</strong>s noires »et <strong>des</strong> ingénieurs d’Alsace et de Lorraine,mais aussi <strong>des</strong> Béarnais, <strong>des</strong> Basques,<strong>des</strong> Landais.La main d’œuvre est recherchée : àcertaines époques, plus de 2500 ouvrierstranspirent à tour de rô<strong>le</strong> derrière <strong>le</strong>shauts-fourneaux. C’est aussi l’amorce<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> luttes ouvrières : 1897, 1911,1920, 1930...Cel<strong>le</strong> <strong>des</strong> années 60 fut la plus terrib<strong>le</strong>car el<strong>le</strong> déboucha sur la fermeture dusite. Alors, quand 30 ans plus tard, <strong>le</strong>groupe basque espagnol Ucin, premierpropriétaire d’ADA, soutenu par <strong>le</strong>scol<strong>le</strong>ctivités, <strong>le</strong> port de Bayonne et <strong>le</strong>sinstitutions économiques, annonce sonintention de construire une usine à l’emplacementexact <strong>des</strong> Forges, <strong>le</strong>s anciensont souri : « J’ai p<strong>le</strong>uré de joie car c’étaitla confirmation que nous, ouvriers etCGT, avions raison », s’emporte AndréMaye, syndicaliste cégétiste de lapremière heure. « La sidérurgie étaitviab<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s maîtres de forges nousracontaient <strong>des</strong> bêtises ! ».Une aventure moderneAprès plusieurs changements depropriétaires, depuis 2007, l’Aciériede l’Atlantique est dans <strong>le</strong> giron du groupecatalan CELSA, un géant de la sidérurgieespagno<strong>le</strong>. Les procédés n’ont plus rienà voir avec celui <strong>des</strong> Forges : productiond’acier à partir de ferrail<strong>le</strong>s de récupérationcontre minerai de fer traité dans <strong>le</strong>sforges, fours é<strong>le</strong>ctriques contre hautsfourneauxalimentés en charbon.» la plupart <strong>des</strong> gensqui habitent ici ont au moinsun parent ayant travaillé auxForges. Ça fait partie dupatrimoine et dans chaquefamil<strong>le</strong>, on en par<strong>le</strong>. »ADA est devenue une ogresse enconsommation é<strong>le</strong>ctrique : la puissancede pointe représente un tiers de la puissancetota<strong>le</strong> de l’agglomération du BAB*.Pour <strong>le</strong> fonctionnement d’ADA, la sociétéAir Liquide est venue s’instal<strong>le</strong>r à proximité.Et la chaudronnerie de la Rhune, unimportant sous-traitant, s’est éga<strong>le</strong>mentrapproché.Sans compter <strong>le</strong> port de Bayonne dont<strong>le</strong> trafic a explosé : « L’importation deferrail<strong>le</strong>s et l’exportation <strong>des</strong> bil<strong>le</strong>ttesreprésentent 1,7 million de tonnes paran soit un bon tiers du trafic portuaire »,confirme Gérard Colibeau, directeur <strong>des</strong>équipements et <strong>des</strong> ports à la Chambrede commerce de Bayonne (CCIB),gestionnairedu port. Le port devrait éga<strong>le</strong>mentprofiter de la seconde étape de CELSA :construire deux laminoirs, deux usineschargées de transformer <strong>le</strong>s lingots demétal appelés brames en langageindustriel, sortis directement de l’aciérie,en produits finis plats (bobines et tô<strong>le</strong>sd’acier pour <strong>le</strong>s chantiers navals,<strong>le</strong> BTP et<strong>le</strong>s ouvrages d’art). Ce sera la premièrediversification en produits finis dugroupe espagnol.* Lire « L’Aciérie de l’Atlantique :<strong>des</strong> engagements tenus et <strong>des</strong> défis à re<strong>le</strong>ver »,dans la revue d’histoire industriel<strong>le</strong> <strong>des</strong> Pyrénéesoccidenta<strong>le</strong>s, n°2, éditions Izpegi (2007).an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


dossier 15Des Forges de l’Adouraux Acieries de l’Atlantiquephotos Celsa FranceLes Forges sur <strong>le</strong> NetDes investissementsmassifsÀ l’occasion du protoco<strong>le</strong> d’accord signéfin juil<strong>le</strong>t 2008, <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>des</strong>Lan<strong>des</strong> a confirmé la mise à dispositionde 17 ha de terrains au groupe CELSA,sous la forme d’un bail à constructionsur 70 ans, pour la construction de sesdeux laminoirs. La Région Aquitaine,el<strong>le</strong>, via son concessionnaire la CCIB,mettra à disposition 20 ha sous formed’autorisation d’occupation temporaire.L’investissement prévu – 655 millionsd’euros sur trois ans est aussi impressionnantque <strong>le</strong> recrutement : 400emplois directs.Quelques mois plus tôt, un autre <strong>le</strong>adereuropéen de la sidérurgie, <strong>le</strong> groupefamilial italien Beltrame, décided’implanter un laminoir aux échéancesde production plus rapprochées .Là encore, <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>,propriétaire <strong>des</strong> 7 ha sur <strong>le</strong>squels laprochaine usine est en cours deconstruction, a signé un bail à constructionavec <strong>le</strong> groupe italien. « Cetteopération nous permet de resterpropriétaire <strong>des</strong> terrains et de garder<strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de cette zone stratégique »,explique Georges Maignon, directeur<strong>des</strong> entreprises et <strong>des</strong> initiatives économiquesau <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>.Les Amis <strong>des</strong> Forges de l’Adour, uneassociation d’enfants d’ ouvriers de lapremière usine, s’est créée il y a peu,pour faire vivre la mémoire unique. Saprésidente, Claude Cazaux, affirme que« la plupart <strong>des</strong> gens qui habitent ici ontau moins un parent ayant travaillé auxForges. Ça fait partie du patrimoine etdans chaque famil<strong>le</strong>, on en par<strong>le</strong>.»L’ÉgliseNotre-Dame<strong>des</strong> ForgesL’Église trône, toute rénovée,en face de l’aciérie de l’Atlantiqueet au milieu de la cité <strong>des</strong> Forges.El<strong>le</strong> ressemb<strong>le</strong> à toute autre,à ceci près qui en fait sa rareté :la charpente est métallique,réalisée par <strong>le</strong>s ouvriers <strong>des</strong> Forgesà l’usine même.Un ouvrage délicat qui a nécessité12 tonnes d’acier. Rouvertdepuis peu, <strong>le</strong> bâtiment inscrità l’inventaire supplémentaire<strong>des</strong> <strong>Mo</strong>numents historiques, peutse visiter (Se renseigner auprès de lamairie).www.boucau.frL’histoire <strong>des</strong> Forgeset surtout de ses luttes ouvrièresy est bien détaillée.www.ada.grupoanon.comSite officiel de Celsa France,<strong>le</strong> groupe auquel appartient ADA.D’intéressantes informationssur <strong>le</strong> groupe espagnol bien sûr,sur l’histoire <strong>des</strong> Forges aussi,sur la production mondia<strong>le</strong> d’acieret <strong>le</strong>s process d’une aciérieet d’un laminoir.http://<strong>le</strong>s.forges-de-ladour.over-blog.frLe blog de l’association<strong>des</strong> Amis <strong>des</strong> Forges de l’Adour :beaucoup de photos d’archiveset de témoignages.www.beltrame.it/fra/home.phpSite officiel du groupe italien(en français) avec <strong>le</strong>s informationsessentiel<strong>le</strong>s du groupe familial,sans détail.www.vil<strong>le</strong>-tarnos.frSur ce site, dans la rubrique« visites de quartier », intéressantsal<strong>le</strong>r-retour en photos entre <strong>le</strong> passéet <strong>le</strong> paysage actuel,avec de richescommentaires.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


16dossierAndré Maye,un hommeforgé par <strong>le</strong>s luttes« Ceux quivivent luttent.Ceux quiluttent vivent.»Victor HugoAndré Maye, chez lui à Tarnos◆ ELLA CONTI« Ceux qui vivent luttent.Ceux qui luttentvivent.» Cette prose de Victor Hugorésume avec justesse <strong>le</strong> parcours et <strong>le</strong>sva<strong>le</strong>urs d’André Maye, une grande figure<strong>des</strong> Forges de l’Adour et de Tarnos,troisième (et dernière) génération devisages et mains noircis par <strong>le</strong>s hautsfourneaux.I<strong>le</strong>n a d’ail<strong>le</strong>urs faitl’épigraphe et la conclusion de son livresur la reconversion du site industriel*.À 88 ans, ce petit homme sec au regardtoujours aussi vif que celui lancé aux« capitalistes de patrons » pendant salongue vie aux Forges (de 1934 à 1966),se souvient de toutes <strong>le</strong>s dates, de tous<strong>le</strong>s noms, de la petite comme de la grandehistoire.« Je ne connais pas l’histoire, je la sais »,lâche-t-il.Un monument.André Mayea vu, porté et défendu <strong>le</strong> rouge, cou<strong>le</strong>urde son quotidien pendant plus de 30ans, cou<strong>le</strong>ur du Parti communisteauquel il appartient toujours, cou<strong>le</strong>urde ses coups de gueu<strong>le</strong> qu’il continued’avoir.Les événements l’ont nourri etréciproquement.Le jeune Maye,orphelinde ses parents à huit ans, a connu laguerre d’Espagne, <strong>le</strong>s gran<strong>des</strong> grèvesouvrières de 1930 avec 56 jours de blocuset la « soupe populaire » organisée par<strong>le</strong>s communes de Tarnos et Boucau, avec<strong>le</strong>s ravitail<strong>le</strong>ments clan<strong>des</strong>tins <strong>des</strong>métayers du Bas-Adour.« C’était l’illustration parfaite de lafaucil<strong>le</strong> et du marteau », assure-t-il.L’ado<strong>le</strong>scent Maye, loin de se douter qu’ilsera un jour et pendant 18 ans <strong>le</strong> mairePC de Tarnos et plus longtemps encoreconseil<strong>le</strong>r <strong>général</strong>, entre aux Forges à13 ans et demi.Il montera l’échel<strong>le</strong>syndica<strong>le</strong> à l’intérieur de la CGT jusqu’àdevenir secrétaire <strong>général</strong> du comité» L’engagementsyndical développeun esprit fort et col<strong>le</strong>ctif. »central, à l’époque et aujourd’hui encore<strong>le</strong> syndicat majoritaire :« L’engagement syndical développe unesprit fort et col<strong>le</strong>ctif », est-il persuadé.Il <strong>des</strong>cendra aussi dans <strong>le</strong>s comb<strong>le</strong>s del’humanité : déporté à Berlin pendantla Seconde guerre mondia<strong>le</strong>, « entre <strong>le</strong>séboulis et <strong>le</strong>s cadavres ».Il reviendra, avec 32 kilos et <strong>des</strong> tonnesde revanche sur la vie.De retour à l’aciérie, au fil du temps etde ses engagements, il est connu detous.Beaucoup <strong>le</strong> craignent, surtout ducôté patronal.Pour <strong>le</strong>s RG, il est « <strong>le</strong> gran<strong>des</strong>pion de <strong>Mo</strong>scou ».C’est vrai qu’il n’ajamais hésité à croiser <strong>le</strong> fer idéologiquement,voire physiquement contre<strong>le</strong>s maîtres de forges, dans <strong>des</strong> grèvesmémorab<strong>le</strong>s.Son dernier combat sedérou<strong>le</strong> en 1966, au moment de la fermeturedu site : « C’était la première foisdans l’histoire industriel<strong>le</strong> française quel’on a fait embaucher plus de personnesan<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


dossier 17TROIS QUESTIONSDes forges del'Adouraux Acieries de l'Atlantiquephoto sébastien zambon« Je veux rassurer<strong>le</strong>s élus et la population »Adolfo Bottene,Directeur <strong>général</strong>du Laminoir <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>Une centaine de personnesseront recrutées d’ici la fin 2009,<strong>des</strong> recrutements locaux dans99 % <strong>des</strong> cas, plus 50 emploisenviron liés à la sous-traitance.La construction <strong>des</strong> nouveauxbâtiments doit débuter cette find’année pour un investissementglobal de 35 millions d’euros.que <strong>le</strong>s 1140 postes perdus. », assène <strong>le</strong>vieux monsieur, poing sur la tab<strong>le</strong>.Le militant engagé a payé cette opiniâtretépar deux ans de chômage. Mais, detoute sa vie, André Maye n’a eu qu’unmême <strong>le</strong>itmotiv : « Ne jamais bouger dema route, me battre pour vivre et travail<strong>le</strong>rau pays, conserver mes va<strong>le</strong>urs etdéfendre cel<strong>le</strong> de mes camara<strong>des</strong>.»*« Le combat <strong>des</strong> travail<strong>le</strong>urs. Forges de l’Adour(1945-1966) », éditions Atlantica (1997)Les chiffres-clésde l’acier en 2007Les cinq pays en têtedu classement qui totalisent à euxseuls plus de 60 % de la productionmondia<strong>le</strong>, sont (en millions detonnes (Mt) et en pourcentage)Ces pays sont éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>sprincipaux utilisateurs d’acier.La Chine, el<strong>le</strong>, est en premièreposition car el<strong>le</strong> a développé demanière fulgurante son industrie.Pouvez-vous nous donner<strong>le</strong>s gran<strong>des</strong> lignes du projetBeltrame, à Tarnos ?Il s’agit de construire un laminoirqui produira à partir de fin 2009,250 000 tonnes de tô<strong>le</strong>s platesà partir de brames - <strong>des</strong> tô<strong>le</strong>s trèsépaisses - qui viendront par bateauxd’Argentine, du Brésil et d’Ukraine.Pour expliquer simp<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>process, ces brames seront réchauffésdans un four alimenté au gaz naturel,puis compressés avec de groscylindres avant d’être coupés à lalongueur exigée par <strong>le</strong>s clients.L’entreprise fonctionnera 24 heuressur 24, 300 jours par an.Sa production a presque quintupléentre 1996 et 2007 (489,2 millionsde tonnes en 2007 contre 101,2millions de tonnes en 1996soit 13,5 % de la production mondia<strong>le</strong>).1. CHINE 489,2 Mt 36,4 %2. JAPON 120,2 Mt 8,9 %3. ETATS-UNIS 98,2 Mt 7,3 %4. RUSSIE 72,2 Mt 5,4 %5. INDE 53,1 Mt 4 %Source : Institut internationalde la sidérurgiePourquoi vous implanter dans <strong>le</strong>sud <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> ?Nous considérons qu’il y aun marché très important dans<strong>le</strong> sud-ouest de la France et <strong>le</strong>nord-est de l’Espagne, avec<strong>des</strong> débouchés pour <strong>le</strong>s chantiersnavals dans la construction debateaux, et <strong>le</strong> bâtiment avec<strong>le</strong>s charpentes métalliques parexemp<strong>le</strong>. La seconde raison de notreimplantation concerne <strong>le</strong> coût del’énergie, de l’é<strong>le</strong>ctricité en particulier,plus compétitive en France qu’enItalie ou en Espagne.Dans un laminoir, c’est un postede dépenses très important.Que répondez-vous à ceux quicraignent plus de pollutionavec ce type d’installation ?Je veux rassurer <strong>le</strong>s élus et lapopulation car <strong>le</strong> fonctionnementd’un laminoir ne pose pas deproblèmes environnementauxcomme peut éventuel<strong>le</strong>ment en créerune aciérie car il n’y a pas de processde fusion. De plus, <strong>le</strong>s bâtimentsseront neufs, intégrant d’importantscritères environnementaux. L’eau serarecyclée. On produira de l’é<strong>le</strong>ctricitéavec <strong>des</strong> panneaux photovoltaïques.Il n’y aura ni poussière, ni vibration,ni de haut niveau de bruit.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


18entretienHenri EmmanuelliDéputé, Présidentdu <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong><strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>« Uneéconomiedésindustrialiséeest vouéeau déclin »Les Lan<strong>des</strong> sont-el<strong>le</strong>s mieux « armées »pour affronter la crise ?La crise financière internationa<strong>le</strong>vous a-t-el<strong>le</strong> surpris et quel<strong>le</strong>srépercussions sont à attendre surl’économie réel<strong>le</strong> ?Ce qu’il faut comprendre, c’est que <strong>le</strong>recours au crédit « débridé » a été <strong>le</strong>moyen qu’ont trouvé <strong>le</strong>s néo libérauxpour compenser la réduction de lapart salaria<strong>le</strong> au bénéfice <strong>des</strong>actionnaires. À défaut de pouvoird’achat salarial et après épuisementde l’épargne, on a fait du crédit à toutva pour continuer à alimenter lacroissance !L’explosion <strong>des</strong> salaires supérieursa masqué la perte du pouvoir d’achatsalarial du plus grand nombre maisa été mesurab<strong>le</strong> dans la croissance<strong>des</strong> inégalités.Cette distorsion a été amplifiéepar <strong>le</strong>s politiques fisca<strong>le</strong>s <strong>des</strong>néo conservateurs, aussi bienoutre-atlantique qu’en France avec <strong>le</strong>fameux paquet fiscal incluant <strong>le</strong>bouclier fiscal. L’impact surl’économie réel<strong>le</strong> va être important :la crise qui est devant nous - nous ysommes déjà entrés depuis deuxmois - va être sévère.Les Lan<strong>des</strong>, bien que moins exposéesque d’autres régions, seront évidemmenttouchées par une remontée duchômage et un affaiblissementdu niveau d’activité. Cela se sent déjàdans l’immobilier et l’agroalimentaire.Les paramètres économiques sontdans <strong>le</strong> rouge : finances publiques,croissance, exportations, pouvoir d’achat.Imaginer que cela ne nousconcernera pas serait irréaliste.Comment <strong>le</strong> Département<strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> s’implique-t-il dans<strong>le</strong> développement économiquedu territoire ?En nous impliquant fortement dans<strong>le</strong>s dossiers <strong>des</strong> entreprises en difficulté.En créant <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures conditionspour attirer <strong>des</strong> investisseurs.Le service d’action économique y travail<strong>le</strong>chaque jour : création de zones d’accueil,démarchage <strong>des</strong> investisseurs potentiels,ai<strong>des</strong> diverses. Nous allons jusqu’àconstruire <strong>des</strong> usines c<strong>le</strong>fs en main !Mais dans ce domaine, noussommes astreints à une certaineconfidentialité, ce qui n’est pastoujours bien compris !an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


entretien 19Henri Emmanuelli :« La crise va être sévère »» On ne peut pas laisser<strong>le</strong> dumping fiscal et socialsaccager notre appareilindustriel. »Les Lan<strong>des</strong> sont <strong>le</strong> premierdépartement industriel d’Aquitaine.Le développement industriel est-i<strong>le</strong>ncore une voie d’avenir ?Contrairement à ce qui se dit,une économie désindustrialiséeest vouée au déclin. C’est l’industriequi finance la recherche et constitue<strong>le</strong> sque<strong>le</strong>tte de toute économie saine.Une part importante <strong>des</strong> servicesne crée que <strong>des</strong> travail<strong>le</strong>urs pauvresdont <strong>le</strong> nombre se multipliedangereusement. J’ajoute, au risquede passer une fois encore pourun vilain canard, que si l’on veutpréserver une partie conséquentede notre industrie, il va falloirse poser sérieusement la questiondu libre-échange tel qu’il est pratiquépar <strong>le</strong>s adeptes du néolibéralisme.Après <strong>le</strong>s industries traditionnel<strong>le</strong>s,ce sont aujourd’hui <strong>le</strong>s industriesautomobi<strong>le</strong> et aéronautiquequi sont menacées.On ne peut pas laisser <strong>le</strong> dumpingfiscal et social saccager notreappareil industriel.Que vous inspire <strong>le</strong> renouveau dupô<strong>le</strong> sidérurgique de Boucau-Tarnosquand certains affirmaient que lapage <strong>des</strong> Forges de l’Adour étaitdéfinitivement tournée ?Lorsque <strong>le</strong> Département a pris <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>foncier d’une partie du port- <strong>le</strong>s anciens terrains Socadour -j’ai affiché l’objectif : substituer del’industrie au stockage. Cela n’a pas étéfaci<strong>le</strong> : on nous a même fait <strong>des</strong> procès !Mais nous approchons<strong>des</strong> résultats. Toutes <strong>le</strong>s zonesportuaires ont un bel avenir : j’espèresimp<strong>le</strong>ment que la crise ne ferapas trop de dégâts.Les énergies renouvelab<strong>le</strong>s sontl’une de vos préoccupations majeures.Pourquoi avoir créé une sociétéd’économie mixte dans ce secteur ?Pour promouvoir <strong>le</strong> plan départementald’énergies renouvelab<strong>le</strong>s, avoir unoutil d’expertise <strong>des</strong> différents projetsqui se profi<strong>le</strong>nt sur notre territoireet prendre <strong>des</strong> participations danscertains d’entre eux, qu’il s’agissede photovoltaïque, d’éolien,de méthanisation ou de centra<strong>le</strong>sbio-masse. Il existe plusieurs projetsen voie de réalisation qui présententun intérêt certain. Il faut être conscientde ce que <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong>est désormais un impératif qui s’imposeà tous. Plus encore dans notredépartement où la qualité del’environnement - espace, mer et forêt -représente un atout majeurd’attractivité.L’intervention <strong>des</strong> pouvoirs publicsdans <strong>le</strong> dossier Sony n’a–t-el<strong>le</strong>pas été trop tardive ?Je ne crois pas. Depuis deux ans déjà,l’entreprise nous par<strong>le</strong> de son projetde reprise et nous avons vu àplusieurs reprises <strong>le</strong>s représentantsdu personnel. Mais il existe unesituation de blocage comp<strong>le</strong>t entre<strong>le</strong>s salariés et l’entreprise. Intervenirdans ces conditions est trèsproblématique pour <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivitésloca<strong>le</strong>s : nous ne pouvons pas nousimmiscer dans <strong>le</strong> projet de reprisesans donner <strong>le</strong> sentimentd’hypothéquer <strong>le</strong>s droits <strong>des</strong> salariés !C’est de ce blocage que nouscherchons à sortir, mais ce n’estpas nous qui détenons la c<strong>le</strong>f.PLUS D’INFOS : www.lan<strong>des</strong> .organ<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


20itinéraireLa flammeet lapatienceVoici presque 20 ansque Patrick Arnaudpréside à l’élaboration<strong>des</strong> armagnacsissus du Domained’Ognoas.◆ FLORENCE BORDLa flamme et la patience, deuxcaractères mimétiques qui s’appliquentindistinctement, à l’homme comme aubreuvage. Si l’on devine la persévérancecomme l’ardeur chez Patrick Arnauddans sa mission, ce sont deux traitsimplicites qui participent à la naissance<strong>des</strong> millésimes d’armagnacs,travaillés au-delà <strong>des</strong> 40 ans d’âge,jusqu’à l’obtention de cette robeflamboyante qui rappel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s solsde sab<strong>le</strong>s fauves du domaine situéen AOC Bas-Armagnac.Ouvrage de longue ha<strong>le</strong>ine et dequasi-visionnaire, l’élaboration de l’eaude vie est une science. Patrick Arnaudintervient sur <strong>des</strong> stocks anciens,d’avant sa naissance, avec une émotionintacte car il sait qu’ils sont <strong>le</strong> fruitdu labeur de ses prédécesseurs.« Je suis conscient de cettetransmission et de la fragilitéde ce patrimoine. On tab<strong>le</strong> sur <strong>des</strong>constantes : <strong>le</strong> terroir et la distillation.Il faut y ajouter une dose de prisede risque qu’on mesure <strong>des</strong> décenniesplus tard. Pour faire de l’armagnac,on ne peut pas être opportuniste »assure-t-il.Patrick Arnaud, ŒNOLOGUE, DIRECTEUR DU DOMAINE D’OGNOAS» il faut toucherà plusieurs professions,on vinifie, on distil<strong>le</strong>…C’est de la magie. »Ce métier fait d’imagination, PatrickArnaud l’a choisi délibérémentaprès un BTS viticulture-œnologiedécroché au Lycée de Blanquefort.Puis, <strong>le</strong> <strong>Mo</strong>ntois s’est rendu sur <strong>le</strong>sterres gersoises, chez un grand nomde l’armagnac. Autre révélation !« On ne fait pas bouillir <strong>le</strong> vin pourobtenir de l’armagnac » s’insurge-t-i<strong>le</strong>ncore « il faut toucher à plusieursprofessions, on vinifie, on distil<strong>le</strong>…C’est de la magie.»Magie lorsqu’il s’agit de mê<strong>le</strong>r <strong>le</strong>scépages traditionnels : Ugni blanc,Fol<strong>le</strong> Blanche, Colombard et <strong>le</strong>très particulier Baco22A, hybride localrésistant au phylloxéra.Un conservatoire de ce cépageest d’ail<strong>le</strong>urs établi sur <strong>le</strong> domaine.Magie de la distillation car on peutencore utiliser un alambic de 1804,inscrit à l’inventaire <strong>des</strong> <strong>Mo</strong>numentsHistoriques. Mystère de l’attentedans <strong>le</strong> chai qui inclut une inéluctab<strong>le</strong>évaporation : la fameusepart <strong>des</strong> anges.En 2004, <strong>le</strong> Département a décidéde doub<strong>le</strong>r l’encépagement. Aujourd’hui,Ognoas se veut un f<strong>le</strong>uron en ciblantl’armagnac d’exception, <strong>le</strong> millésime,marché recherché. « Nous possédonsun stock de 600 fûts et nous produisonsplus de 20.000 bouteil<strong>le</strong>s par an avec unfort potentiel de développement grâceau travail de plantation » note PatrickArnaud. Ainsi, cette année 200.000 hLd’alcool pur seront extraits qu’il faudraattendre 6 ans après distillation.Alors débutera l’alchimie.L’œnologue se fixe un objectif de qualitépour augmenter la notoriété dudomaine. dont il est fier. 600 ha depaysages variés qu’il sillonne entraversant <strong>le</strong> vignob<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s 150 ha de maïs,<strong>le</strong>s 300 ha de forêts fournissant <strong>le</strong> merrainutilisé pour <strong>le</strong>s fûts et un patrimoinebâti dont l’histoire remonte au XII èmesièc<strong>le</strong>. Car, Ognoas recè<strong>le</strong> unemultitude de richesses valorisée par<strong>le</strong> Département au fil <strong>des</strong> ans. PatrickArnaud se plaît à faire découvrir sonterritoire, de Tampouy au moulin de laGaube, désignant au cours de la visitela silhouette découpée <strong>des</strong> Pyrénées.« C’est un territoire d’exception,une bel<strong>le</strong> entité » s’émerveil<strong>le</strong>-t-il,et l’on partage volontiersson enthousiasme.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


initiative21Optimiser <strong>le</strong>s déplacements <strong>des</strong> salariésvers <strong>le</strong>ur lieu de travail, entraîne une baisse<strong>des</strong> coûts de déplacements. Mais c’estaussi l’assurance de plus de convivialité .Rou<strong>le</strong>zmalin !Le covoiturage :un bon moyend’alléger fraisde déplacementset nuisancesenvironnementa<strong>le</strong>s.Et de se rencontrer.◆ VALÉRIE DÉCHAUT-GENESTEFace à la hausse <strong>des</strong> prix <strong>des</strong> carburants,et aux effets de la pollution sur notreenvironnement, certains se sont organisés: « La pratique du covoiturage estune réalité déjà ancienne dans <strong>le</strong>sLan<strong>des</strong>. On a même repéré <strong>des</strong> pointsstratégiques où <strong>le</strong>s voitures se garaientpour la journée et <strong>le</strong>urs chauffeurs covoituraientdepuis longtemps. » expliqueValérie Clavé, animatrice éducation àl’Environnement au <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>,qui a participé au projet du site internetde covoiturage landais :www.covoituragelan<strong>des</strong>.org.» La communautédoit s’agrandir. »Pour optimiser ses déplacements, internetest un formidab<strong>le</strong> outil. Pour preuve :à l’ouverture du site en mai dernier, 42annonces sont déposées. On en compte500 début septembre. Et 640 à l’heureoù nous bouclons ces pages.Tout l’intérêt du site réside dans la soup<strong>le</strong>ssede proposer <strong>des</strong> trajets adaptésà votre mode de vie. « <strong>Mo</strong>i, j’ai un peumodifié mes habitu<strong>des</strong>. » témoigneMarie Caus qui via <strong>le</strong> site internet, faitchaque jour un bout de trajet avec cel<strong>le</strong>qui s’est avérée être une collègue detravail ! « J’ai <strong>des</strong> horaires soup<strong>le</strong>s, el<strong>le</strong>doit être plus régulière. J’ai avancé d’unquart d’heure mon trajet, et fais un petitécart sur ma route. Franchement, riende bien contraignant. Aujourd’hui, êtreseul dans sa voiture c’est incohérent. »La communauté doit s’agrandir, c’est laseu<strong>le</strong> façon que <strong>le</strong> covoiturage soit uneréalité et devienne une facilité.L’initiative du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> ne se limitedonc pas à la mise en place d’un outil.Le service Environnement souhaite aussiimpliquer <strong>le</strong>s employeurs du département.« Optimiser <strong>le</strong>s déplacements <strong>des</strong>salariés vers <strong>le</strong>ur lieu de travail, c’estbien sûr une baisse <strong>des</strong> coûts de déplacements.Mais aussi l’assurance de plusde ponctualité, de convivialité, derencontres… Et moins de voitures sur<strong>le</strong>s parkings <strong>des</strong> entreprises ! »Du Centre hospitalier de Dax à la DDE<strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>, une quinzaine de structuresont créé <strong>des</strong> comptes « restreints »spécifiques accessib<strong>le</strong>s à <strong>le</strong>urs salariéspour favoriser <strong>le</strong> covoiturage en interne.« Aujourd’hui, nous avons contacté <strong>le</strong>semployeurs <strong>le</strong>s plus importants : 117entreprises, pour <strong>le</strong>ur proposer l’ouvertured’un compte et <strong>le</strong>s accompagner dans<strong>le</strong> cadre <strong>des</strong> plans déplacement entreprise.» note Valérie Clavé.La meil<strong>le</strong>ure illustration à ce jour estl’exemp<strong>le</strong> atypique de la Maison <strong>des</strong>communes, structure montoise quiregroupe l’Agence landaise pourl’informatique (ALPI), l’Association <strong>des</strong>maires <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> et <strong>le</strong> Centre degestion de la fonction publique, soit150 employés. « Nous avons demandéla création d’un compte communrestreint. » Explique Renaud Lagrave,directeur de l’ALPI « Pour optimiser <strong>le</strong>sdéplacements <strong>des</strong> employés,dont certainspratiquaient déjà <strong>le</strong> covoiturage. » Unedémarche qu’il souhaite encore plus large« Maintenant, nous devons travail<strong>le</strong>rsur l’optimisation <strong>des</strong> déplacementsde nos voitures de service. Et ce au-delàde la Maison <strong>des</strong> communes. Une sorted’agenda partagé qui permettrait demutualiser nos moyens automobi<strong>le</strong>s. »Des déplacements, oui, mais ensemb<strong>le</strong>.On partage<strong>le</strong>s frais !Le sitewww.covoituragelan<strong>des</strong>.orgvous permet de réaliser unesimulation <strong>des</strong> frais prenanten compte kilomètres parcourus,péages, nombre de personnesdans <strong>le</strong> véhicu<strong>le</strong>, consommationau litre et prix du carburant.Vous obtenez la participationde chaque passager.Malin et équitab<strong>le</strong> !an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


22EXPRESSIONGroupes Politiques du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>groupeParti SocialisteLes col<strong>le</strong>ctivitésloca<strong>le</strong>sasphyxiéesLe projet de loi de finances pour 2009prévoit une politique draconienne àl’égard <strong>des</strong> col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s.• Dotation <strong>des</strong> col<strong>le</strong>ctivités en hausse réel<strong>le</strong>de 0,8 % (soit très loin de l’inflation…)• Dette de l’État envers <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivitésen hausse… (rien que pour <strong>le</strong> RMI on estimeà 2,3 milliards d’euros la dette que l’Étata contractée envers <strong>le</strong>s départements !)• DSU (Dotation de Solidarité Urbaine)supprimée dans 1/3 <strong>des</strong> vil<strong>le</strong>s ! (rien quepour Dax… 400 000 euros en moins)Ces mesures ajoutées aux nombreux« transferts de compétences » qui sontsurtout autant de « transferts de dépenses »imposées depuis 2002 (APA AllocationPersonnalisée d’Autonomie, R.M.I. RevenuMinimum d’Insertion, T.E.R. Transport ExpressRégional, D.D.E. Direction Départementa<strong>le</strong> del’Équipement, TOS <strong>des</strong> Collèges et Lycées,et demain… RSA Revenu de Solidarité Active,réforme <strong>des</strong> tutel<strong>le</strong>s, transfert <strong>des</strong> passeportsbiométriques)… poursuivent toutes <strong>le</strong> même but :asphyxier <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s. Et pourtant…ce sont el<strong>le</strong>s qui réalisent 73 % de l’investissementpublic, ce sont el<strong>le</strong>s qui garantissent<strong>le</strong> développement du logement social,<strong>des</strong> transports, de la formation professionnel<strong>le</strong>,la bonne marche de la vie associative culturel<strong>le</strong>ou sportive… Certes, <strong>le</strong> débat, d’apparencetechnique, ne passionne guère, il n’en restepas moins qu’il y a danger : pendant que<strong>le</strong> gouvernement envoie <strong>le</strong>s contribuab<strong>le</strong>sau secours de gran<strong>des</strong> banques victimesde <strong>le</strong>ur cupidité aveug<strong>le</strong>, il crée d’un autre côtéde sérieux déséquilibres économiques et sociaux.Il est à craindre en effet que <strong>le</strong>s 10 à 15 milliardsd’euros que <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités ne pourront investirdu fait de cette politique, manquent cruel<strong>le</strong>mentau secteur du bâtiment ou <strong>des</strong> travaux publicsdans <strong>le</strong>s prochains mois… éga<strong>le</strong>ment que cettepolitique ne se traduise par un nouveau recul <strong>des</strong>services publics alors que l’État abandonnepetit à petit l’éco<strong>le</strong>, la Poste, <strong>le</strong>s hôpitaux, <strong>le</strong>stribunaux, la gendarmerie, <strong>le</strong>s casernes, <strong>le</strong>strésoreries et maintenant <strong>le</strong>s sous-préfectures…Nicolas SARKOZY avait promis la transformationdu pays : il est en passe de réussir son pari ;il ne restera plus demain qu’à <strong>le</strong> reconstruire !groupeParti CommunisteL’argentpour l’emploi,pas pour spécu<strong>le</strong>rDes entreprises qui réalisent <strong>des</strong> bénéfices,comme la multinationa<strong>le</strong> Sony, décidentde se désengager <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>, pour al<strong>le</strong>r faireplus d’argent dans d’autres pays.El<strong>le</strong>s profitent <strong>des</strong> lois de libéralisation, envigueur en France, en Europe, dans <strong>le</strong> monde,pour <strong>le</strong>urs égoïstes intérêts. Ainsi la miseen concurrence du monde du travail a eupour résultat la réduction de la part revenantaux salariés par rapport aux richesses crées(dans <strong>le</strong>s années 80, 71 % du PIB était consacréà la rémunération <strong>des</strong> salaires, cette partne représente plus actuel<strong>le</strong>mnt que 59 %)Aujourd’hui, <strong>le</strong>s 500 plus gran<strong>des</strong> fortunesde France possèdent 14 % de la richessenationa<strong>le</strong> contre 6 % il y a dix ans.La crise financière, n’est pas fata<strong>le</strong>, <strong>des</strong> choixpolitiques (privatisations, indépendance<strong>des</strong> banques centra<strong>le</strong>s) ont permis aux banquesd’agir à <strong>le</strong>ur guise, de spécu<strong>le</strong>r et d’enrichirplus encore <strong>le</strong>urs dirigeants et <strong>le</strong>urs grosactionnaires. Des centaines de milliards d’eurossont débloqués par l’État pour sauver <strong>le</strong> systèmebancaire. Les contribuab<strong>le</strong>s paieront cette crisefinancière et <strong>des</strong> emplois uti<strong>le</strong>s seront supprimésdans <strong>le</strong>s différents services publics.Les pertes sont socialisées alors que <strong>le</strong>s profits,dans tous <strong>le</strong>s secteurs, sont de plus en plusprivatisés pour al<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>s mains de quelquesuns seu<strong>le</strong>ment. La crise actuel<strong>le</strong> est cel<strong>le</strong>d’un système, qui privilégie la finance audétriment de l’emploi et <strong>des</strong> besoins humains.Une réorientation radica<strong>le</strong> <strong>des</strong> institutionsfinancières s’impose afin de servir <strong>le</strong> p<strong>le</strong>inemploi et non <strong>le</strong>s intérêts <strong>des</strong> actionnaires et<strong>des</strong> spéculateurs. Cela passe par la créationd’un pô<strong>le</strong> financier public, intégrant notammentla Caisse <strong>des</strong> dépôts et consignations, la Poste,(dont <strong>le</strong> capital doit rester intégra<strong>le</strong>ment public),la Caisse nationa<strong>le</strong> de Prévoyance et unetransformation profonde du rô<strong>le</strong> de la BanqueCentra<strong>le</strong> Européenne. BCE.Leur mission serait de soutenir l’investissementproductif et de servir l’intérêt <strong>général</strong> ;Aussi, élus communistes, nous sommes solidaires<strong>des</strong> travail<strong>le</strong>urs qui n’acceptent pas <strong>le</strong> diktat<strong>des</strong> multinationa<strong>le</strong>s, d’être mis devant<strong>le</strong> fait accompli, qui demandent d’être réel<strong>le</strong>mentinformés, d’avoir de réels pouvoirs dans<strong>le</strong>ur entreprise comme ceux de chez Sony.C’est ainsi que tous ensemb<strong>le</strong> nous pourronsœuvrer en faveur de choix nouveaux bénéfiquesau monde du travail et à l’intérêt <strong>général</strong>.groupeUMPNouveau CentreRSA :vers une logiquede résultatMercredi 24 septembre, <strong>le</strong> projet de loiinstituant <strong>le</strong> Revenu de Solidarité Active(RSA) était examiné par <strong>le</strong>s Députés.Ils ont eu à débattre notammentdu financement d’une mesure <strong>des</strong>tinéeà en finir avec l’assistanat.Nicolas Sarkozy l’annonçait <strong>le</strong> 28 août dernier,<strong>le</strong> RSA sera appliqué dès <strong>le</strong> 1 er juil<strong>le</strong>t 2009et remplacera <strong>le</strong> revenu minimum d’insertion(RMI) et l’allocation parent isolé (API).Véritab<strong>le</strong> outil de retour à l’emploi <strong>des</strong>personnes en grande difficulté,<strong>le</strong> RSA permettra à ces personnesde reprendre un emploi tout en gardantune partie de <strong>le</strong>ur allocation.Ainsi, ce sont plus de 3 millionsde foyers qui en bénéficieront.Parmi eux, <strong>le</strong>s personnes sans aucune autresource de revenus mais aussi <strong>le</strong>s 1,5 millionsde travail<strong>le</strong>urs pauvres, pour qui <strong>le</strong> RSAreprésentera en moyenne 110 eurosde plus par mois. Ce que <strong>le</strong> Présidentde la République souhaite, c’est que <strong>le</strong> travailsoit plus rémunérateur que l’assistanat.C’est en cela que <strong>le</strong> RSA constitueune avancée majeure et historiquepar rapport aux autres minima sociaux.Désormais, <strong>le</strong>s personnes qui reprendrontun emploi gagneront davantage qu’à resterdans une situation d’« assistance lucrative ».an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


« Je suis un purproduit du Sud-Ouest »Didier Laugaest <strong>le</strong> nouveauDirecteur <strong>général</strong><strong>des</strong> Servicesdu <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>◆ CATHERINE ACHERAprès 30 ans « d’exil », Didier Laugaest de retour sur ses terres.« Mes fonctions m’ont toujoursconduit hors <strong>des</strong> frontières del’Aquitaine », concède <strong>le</strong> nouveauDirecteur <strong>général</strong> <strong>des</strong> Sevicesdu <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>. Après avoiroccupé <strong>le</strong> poste de Directeur decabinet <strong>des</strong> préfets du Tarnet de l’Hérault, cet énarque à lasilhouette imposante est devenuVIE INSTITUTIONNELLEsecrétaire <strong>général</strong> de la préfecturede l’Isère, sous-préfet de Béthune,Directeur <strong>général</strong> <strong>des</strong> Servicesdu <strong>Conseil</strong> régional de Midi-Pyrénées,puis de la région Basse-Normandie.Quand Henri Emmanuelli fait appelà lui, ce « pur produit du Sud-Ouest »,comme il aime se définir, né il y a53 ans à Bordeaux, n’hésite pas :« j’étais très excité à l’idée de revenirau pays. Cette région, ce sont mesracines, ma culture ».» La dimensionhumaine est essentiel<strong>le</strong>. »Tout droit débarqué de Normandie,ce grand amateur de gastronomie et decorridas, se souvient <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> de sonenfance : Mauriac, ses bala<strong>des</strong> en forêtet <strong>le</strong>s vacances familia<strong>le</strong>s du côté dePeyrehorade et de Magescq.Ses premiers pas au <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>,il <strong>le</strong>s résume ainsi : « J’hérite d’unesituation très agréab<strong>le</strong> à gérer »,soulignant la présence d’équipes« très motivées et travail<strong>le</strong>uses ».Depuis son arrivée en septembredernier, ses journées sont ponctuéesde « prises de contacts avec <strong>le</strong>s agents ».Un préalab<strong>le</strong> essentiel pour cedirigeant, attaché la dimensionhumaine. À la tête d’une dizaine <strong>des</strong>ervices et près de 1 700 personnes,Didier Lauga a l’ambition dedévelopper <strong>le</strong>s « synergies » et <strong>le</strong>« travail col<strong>le</strong>ctif ». « Col<strong>le</strong>ctif » et« humain » : voilà <strong>des</strong> notions chères àcet homme empreint d’Ovalie, qui osela comparaison : « À ce poste, jeredeviens un peu <strong>le</strong> 3 ème ligne que j’étais :un homme orchestre qui doit êtrecapab<strong>le</strong> de transmettre <strong>le</strong> ballon, etsoucieux d’offrir <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>uresconditions de travail aux agents ».23Robert Faninoz lors de son départRobert Faninoz :l’hommage du Département1200 personnes assistaient,<strong>le</strong> 11 septembre dernier, à l’EspaceFrançois Mitterrand à <strong>Mo</strong>nt-de-Marsan,à la cérémonie de départ en retraitede Robert Faninoz, Directeur <strong>général</strong><strong>des</strong> services du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> depuis1981. Henri Emmanuelli, présidentdu <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>,a rendu un vibrant hommage à sonplus proche collaborateur, qui œuvraà ses côtés dans <strong>le</strong> chantier de ladécentralisation. « Tu as mené cetteaffaire avec sérieux et conviction.Nous avons eu la chance de formerune communauté de pensée, avecune motivation forte et partagée.Ce fut un gage d’efficacité ». Au delà<strong>des</strong> compétences reconnues de RobertFaninoz, <strong>le</strong> président du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>a évoqué l’ami. « Nous étions un coup<strong>le</strong>,pour <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur et pour <strong>le</strong> pire »a déclaré Henri Emmanuelli. Très ému,Robert Faninoz devait retracerdans un discours détaillé son parcoursprofessionnel entamé, fin 1966,au Ministère de la Justice. Un parcours,qui <strong>le</strong> conduisit de l’administrationpénitentiaire, à l’Institut Régionald’Administration de Lyon, puis à laPréfecture <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong> et enfin au<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> que présidait alorsHenri Scognamiglio. Robert Faninoz abien sûr longuement insisté sur sacollaboration avec Henri Emmanuelli,rappelant au passage <strong>le</strong>s « actionsexemplaires » menées par la col<strong>le</strong>ctivitéces deux dernières décennies, aupremier rang <strong>des</strong>quel<strong>le</strong>s <strong>le</strong> combat duservice public de l’eau.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


24sportLe troisième plandépartementall’environnemeAprès <strong>le</strong> titre deNationa<strong>le</strong> 1, unenouvel<strong>le</strong> parties’engage contre<strong>le</strong> gotha dubasket féminin.Treize équipesà affronter parmi<strong>le</strong>s plus coriaces.Mais <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>sont l’ardeur <strong>des</strong>impétrantesChristian Lecompte●Basket Lan<strong>des</strong>relève <strong>le</strong> défi◆ FLORENCE BORDEntre deux jeux de mots, ChristianLecompte, président de Basket Lan<strong>des</strong>,ne cache pas un soupçon d’anxiété.L’accession dans l’élite du basket fémininimpose cette année, <strong>des</strong> rencontresavec de sérieuses concurrentes : Bourges,Union-Hainault,Chal<strong>le</strong>s,Calais… D’autresexploits sont à bâtir pour tenir etéviter <strong>le</strong>s deux dernièresplaces à l’issue de la saison.Christian Lecomptey croit et se fonde sur <strong>des</strong>arguments de poids.« Nous avons une équipesolide constituée d’unnoyau de joueuses expérimentéesavec cependantune moyenne d’âge de 22 ans.Douze joueuses sont opérationnel<strong>le</strong>s,capab<strong>le</strong>s de faire face et de se transcender.Et surtout, nous avons nosva<strong>le</strong>urs. Le groupe présente <strong>des</strong> qualitéshumaines qui forgent un solideesprit d’équipe. » La montée en élite nechangera donc pas l’état d’esprit quirègne à Saint-Sever !. D’autant que lamise en lumière de l’équipe s’accompagned’un soutien sans fail<strong>le</strong> de lapart <strong>des</strong> col<strong>le</strong>ctivités dont <strong>le</strong> <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>, sponsor du club.Apprendrepour construireApprendre, c’est ce que ChristianLecompte attend de « ses fil<strong>le</strong>s ».Mais apprendre, c’est aussi l’objectif duclub. Apprendre pour construire. En cinqans à peine, un club de haut niveau aémergé dans <strong>le</strong> département, presqueex-nihilo, et concomitamment à la créationdu Centre de formation.Trop vite ? Qui peut s’en plaindre !PLUS D’INFOS : www.lan<strong>des</strong> .org» Avoir un pieden Ligue, cela signifiequ’il faut structurer<strong>le</strong> club et réfléchirà un projet dedéveloppement. »Cela étant, l’équipe évolue maintenantdans un monde « pro ». « D’habitude,<strong>le</strong>s clubs ont <strong>le</strong> temps de développerune stratégie pour se hisser au top, poursuitChristian Lecompte. Nous, nousdevons tout penser en même temps.Avoir un pied en Ligue, cela signifie qu’ilfaut structurer <strong>le</strong> club et réfléchir à unprojet de développement» admet <strong>le</strong> président.Avec 800.000euros, un financementapporté à parité par <strong>le</strong>scol<strong>le</strong>ctivités et <strong>le</strong>s partenairesprivés, <strong>le</strong> budget2008 pèse seu<strong>le</strong>mentla moitié de celui<strong>des</strong> gros clubs. « Il faut l’équilibrer.Nous avons mis l’accent sur <strong>le</strong>s emploistechniques. Pour <strong>le</strong> reste, <strong>le</strong>s bénévo<strong>le</strong>sont un rô<strong>le</strong> clé. Côté infrastructure,l’équipe joue à Saint-Sever devant unpublic d’un millier de personnes àchaque rencontre.Un projet de sal<strong>le</strong> neuve est à l’étude.Il devrait s’ancrer d’ici trois ans.En attendant, <strong>le</strong>s championnes sontsereines et bien décidées à donner encorecette saison <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur d’el<strong>le</strong>s-mêmes.●Fabrique à championnesCréé en même temps que <strong>le</strong> club,<strong>le</strong> centre de formation constituela clé de voûte du basket fémininlandais de haut niveau.À majorité, l’équipe professionnel<strong>le</strong>est issue du centre de formation.Le centre s’articu<strong>le</strong> autour<strong>des</strong> cadettes et, depuis 2007,d’une équipe minimes <strong>des</strong>tinéeà y être intégrée. Une bonnedizaine de joueuses est ainsipréparée pour accéder au hautniveau grâce à ce vivier.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


sport25➊ Une équipe constituée d’un noyaude joueuses expérimentées maisavec une moyenne d’âge de 22 ans.➋ Anaïs <strong>le</strong> GluherTROIS QUESTIONSAnaïs <strong>le</strong> Gluher,Capitaine de Basket Lan<strong>des</strong>« Conserverl’esprit de famil<strong>le</strong> »Les supportersentrent en lice...Le parcours sans faute <strong>des</strong> fil<strong>le</strong>s <strong>le</strong>smotive depuis déjà trois ans.De plus en plus nombreux à assisteraux rencontres, ils s’organisent.L’association <strong>des</strong> supporters est lancéeavec Lionel Ragot et Vincent Laigheuguecomme coprésidents. Vivi, el<strong>le</strong>,a déjà attrapé <strong>le</strong> virus. « Nous étionsplusieurs à vouloir créer l’association<strong>des</strong> supporters. Le déclic, c’est ce qu’ona vécu à Nantes. On est revenu la têtedans <strong>le</strong>s nuages et nous voulons revivrede bel<strong>le</strong>s choses cette année.Pour moi c’est important de passerde l’état de spectateur à celui <strong>des</strong>upporter. Beaucoup d’entre nous sontdéjà occupés par la vie associativemais avec Basket Lan<strong>des</strong>, il s’agit deprendre du plaisir et l’ambiance sera là.Cette année sera peut être diffici<strong>le</strong>,raison de plus et je crois que rien n’estimpossib<strong>le</strong>. Pour notre part, nous allonsorganiser <strong>des</strong> déplacements et <strong>des</strong>soirées après-match pour <strong>le</strong>s financer.Notre projet serait aussi de créerune boutique avec <strong>le</strong> club. En tout cas,nous allons créer l’émulation. »Comment jugez-vous votre équipeet son état d’esprit ?On se connaît bien puisquehuit joueuses constituent <strong>le</strong> noyaude l’équipe avec quatre recruesqui s’intègrent vite. Cette expériencefait qu’on travail<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> mêmesens. L’équipe est forte menta<strong>le</strong>mentet nous préservons nos va<strong>le</strong>ursnotamment cet « esprit de famil<strong>le</strong> »qui nous a conduit jusqu’en ligue.Dans ce contexte mon rô<strong>le</strong>de capitaine est faci<strong>le</strong>.Il n’en demeure pas moinsque vous entrez dansun monde de « pro »…Nous allons rencontrer <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ureséquipes qui évoluent en couped’Europe ou en Euro ligue,c’est vrai. Mais re<strong>le</strong>ver <strong>des</strong> défis,c’est notre métier. Durant cettesaison, pas question de faire dela figuration, nous voulons gagner.Quel<strong>le</strong>s sont vos ambitionset comment vous préparez-vous ?Nous conservons nos habitu<strong>des</strong>et notre rythme d’entraînementde l’an dernier avec un staff élargi.Nous avons saisi l’opportunitéde la montée en ligue, on ne vapas la laisser passer. Il faut assurer<strong>le</strong> maintien. Je serai fière d’êtreen milieu de tab<strong>le</strong>au.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


26cultureLES ARTISTES♣ Olivier BrunhesOlivier Brunhes, comédien,auteur dramatique et metteur en scène,rejoint la troupe de Laurent Terzieff En 1984auprès de qui il travail<strong>le</strong> pendant unequinzaine d’années. Il fonde la CompagnieL’Art Éclair en 2004.Il est actuel<strong>le</strong>ment en résidence dans<strong>le</strong> département de Seine-Saint-Denis pourmener en parallè<strong>le</strong> deux projets d’écriturethéâtra<strong>le</strong> : l’un sur <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces urbaineset l’autre sur l’amour. Dès octobre 2008,il sera en résidence d’écriture à Rion :il y mènera <strong>des</strong> ateliers d’écriture à la Maisonde retraite et à la Médiathèque, rencontreraélèves et enseignants pour faire partagersa vision de l’acte d’écrire, du mondecontemporain et animera <strong>des</strong> séancesde <strong>le</strong>cture publique.♥ Jean-Claude Fa<strong>le</strong>tActeur et metteur en scène, organiseraun cyc<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ctures avec <strong>des</strong> auteurscontemporains : Claude Bourgeyx, GérardChaliandet, Franck-Olivier Laferrère.Ses interventions permettent un dialogueentre <strong>le</strong> public, l’auteur, l’œuvre littérairethéâtra<strong>le</strong> et <strong>le</strong> comédien. Les premières misesen voix débuteront fin octobre 2008 à Tartaset à Rion <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>. Claude Bourgeyx,écrivain bordelais, initiera <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> avec« Écrits d’Amour ».♦ Clown Kitch CompagnieDès l’automne, Dominique Commet et Nico<strong>le</strong>Marmet débuteront un travail de col<strong>le</strong>ctage<strong>des</strong> paro<strong>le</strong>s en français et en gascon <strong>des</strong>habitants du Pays Tarusate. Cette matière ora<strong>le</strong>servira à la création d’une pièce de théâtreradiophonique. Durant l’hiver, <strong>des</strong> saynètes,écrites à partir de ce col<strong>le</strong>ctage, seronttravaillées avec <strong>des</strong> comédiens amateursdu Pays Tarusate. Une première sériede <strong>document</strong>aires-fictions radiophoniquesde petit format sera ensuite réalisée avec<strong>des</strong> professionnels lors <strong>des</strong> Rencontresthéâtra<strong>le</strong>s d’avril 2009 à Rion <strong>des</strong> Lan<strong>des</strong>.Entr’Acte &Scène : carteblanche auPays Tarusate◆ CATHERINE ACHERJoindre <strong>le</strong>s actes à la paro<strong>le</strong>. C’est <strong>le</strong> paride la 12 ème édition d’Entr’Acte et Scène.Pour mettre toutes <strong>le</strong>s chances de <strong>le</strong>urcôté, <strong>le</strong>s organisateurs du festival ontchoisi de se donner <strong>le</strong> temps. « Pendant6 mois, 4 artistes ou col<strong>le</strong>ctifs d’artistesvont se perdre à la rencontre d’élus,d’associations et de scolaires », expliqueFrançois Boidron, directeur du serviceCulture au <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, initiateurde la manifestation. Un comédien,un auteur, un metteur en scène, ungraphiste, un vidéaste, et même un« radiologue » vont se frotter à l’exercicepour « capter la paro<strong>le</strong> citoyenne ».L’objectif est de « générer une interactionentre <strong>le</strong>s artistes et <strong>le</strong>s habitants de ceterritoire rural », note François Boidron.De ces rencontres,décou<strong>le</strong>ront <strong>des</strong> projetsthéatraux communs.Les troupes amateurset professionnel<strong>le</strong>s présenteront <strong>le</strong>urstravaux au grand public du 30 mars au5 avril.Croiser <strong>le</strong>s rêvesLors d’une scène inaugura<strong>le</strong> samedi 11octobre, <strong>le</strong>s artistes sont venus tour àtour présenter <strong>le</strong>ur démarche.L’auteur et réalisateur parisien, OlivierBrunhes la résume ainsi : « Je suis attentifau fait que <strong>le</strong> théâtre soit en lien avecla vraie vie ».En résidence d’écriture dans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>,celui qui fût pendant 15 ans compagnonde scène de Laurent Terzieff, animera<strong>des</strong> ateliers d'écriture et <strong>des</strong> séances de<strong>le</strong>ctures avec <strong>des</strong> élèves, enseignantset personnes âgées... en attendantla présentation de sa pièce en avril« Histoires d’A. » Le comédien et metteuren scène Jean-Claude Fal<strong>le</strong>t, fondateurde la compagnie Label Étoi<strong>le</strong> aborderala thématique de l’amour, à travers <strong>des</strong>textes poignants tirés de l’œuvre deGérard Chailiand. Il s’essaiera aussi à<strong>des</strong> errements épistolaires p<strong>le</strong>insd’humour du romancier bordelais,Claude Bourgeix. Et comme l’homme« aime amener la source » de soninspiration sur scène, il mènera ses<strong>le</strong>ctures en présence <strong>des</strong> auteurs.« Perturber l’espace »Dans un autre sty<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s déjantésd’AAIA habil<strong>le</strong>ront l’espace d’objetsaussi surprenants <strong>le</strong>s uns que <strong>le</strong>s autres(brochettes de cœurs, signalétiquedécalée...). Grâce à <strong>le</strong>urs ta<strong>le</strong>nts divers(vidéo, graphisme, comédie, mise enscène...) Yann, Natacha, Audrey, Pantxoet Romain s’attel<strong>le</strong>ront aussi à « capterla paro<strong>le</strong> amoureuse » au gré de <strong>le</strong>ursrencontres et la restituer sous forme detextes ou clips vidéo. Un projet de cartesposta<strong>le</strong>s amoureuses viendra compléterla gamme grâce à la distribution d’un« kit photo ». Les meil<strong>le</strong>ures d’entre el<strong>le</strong>sferont l’objet d’une exposition <strong>le</strong> 14février... <strong>le</strong> jour de la Saint-Va<strong>le</strong>ntin.Enfin, <strong>le</strong>s comédiens de la troupe ClownKitch Compagnie complèteront ce travailde col<strong>le</strong>cte pour mettre en place une« fiction radiophonique franco-gasconne ».La première série de <strong>document</strong>aires seraréalisée lors <strong>des</strong> Rencontres théâtra<strong>le</strong>sd’avril 2009 à Rion-<strong>des</strong>-Lan<strong>des</strong>. D’ici là,d’autres projets verront <strong>le</strong> jour, fruit<strong>des</strong> échanges entre <strong>le</strong>s artistes et <strong>le</strong>shabitants. L’issue est incertaine.C’est tout l’enjeu d’Entr’ Acte & Scène.an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . 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culture27Jean Harambat,dans sa maison à Larivièrecette période de la fin du XVII ème sièc<strong>le</strong> :« C’est <strong>le</strong> début de cette bourgeoisieémergente qui fait venir à Paris<strong>le</strong>s petits nobliaux de province. Lagabel<strong>le</strong> est un monstre d’imaginationdu peup<strong>le</strong>. La vio<strong>le</strong>nce est partout :chez <strong>le</strong>s militaires, mais aussi chez <strong>le</strong>spaysans. Passer par <strong>le</strong> regard de cesfemmes permettait un <strong>document</strong>airevivant. Tout en gardant de la rigueurhistorique, cela pouvait apporterun peu de poésie. »L’histoire vraie d’un Robin<strong>des</strong> Bois gascon◆ VALÉRIE DÉCHAUT-GENESTEDiane, Anne et Jeanne-Marie.Trois femmes. Trois narratrices.Mère, sœur, fiancée.C’est de <strong>le</strong>ur point de vue successifque Jean Harambat nous livre en récitet <strong>des</strong>sin <strong>le</strong> combat de Bernardd’Audijos. Nous sommes en 1665.Colbert impose la gabel<strong>le</strong> et laGascogne n’est pas épargnée.À Coudures, Bernard d’Audijosva prendre <strong>le</strong> commandement <strong>des</strong>paysans pour organiser la révolte…Lorsqu’en 2006, <strong>le</strong> journal Sud-Ouestdemande à Jean Harambat de réaliserun feuil<strong>le</strong>ton basé sur une histoirerégiona<strong>le</strong>, il se souvient de ceshistoires entendues enfant :« J’aime la littérature d’aventure.Je me suis remémoré ce personnage,cette révolte que ma mère,passionnéed‘histoire régiona<strong>le</strong>, me racontaitenfant. Et j’ai proposé ce personnageau <strong>des</strong>tin capricieux sous forme debande <strong>des</strong>sinée. Dans la premièreversion, c’est sa sœur qui racontaitl’histoire. Très vite, j’ai pensé qu’il yavait un potentiel pour faire quelquechose de mieux, de plus étoffé. »Pendant trois ans - ponctués dereportages pour Sud-Ouest Dimanche,Géo ou encore Le <strong>Mo</strong>nde2,Jean Harambat va vivre avec cesInvisib<strong>le</strong>s, apprendre à <strong>le</strong>s connaîtreà travers <strong>des</strong> archives et <strong>des</strong>rencontres comme l’historienYves-Marie Bercé, grand spécialiste<strong>des</strong> soulèvements populairesdans <strong>le</strong> sud-ouest de la France.Regard de femmes« On commence par prendre l’histoire<strong>des</strong> historiens puis on essaye d’enfaire quelque chose qui plaise et quisoit compréhensib<strong>le</strong> aux <strong>le</strong>cteurs. »En ancrant son récit à travers <strong>le</strong> regardde ces trois femmes, il va retranscrireB I O E X P R E S SCes femmes qui de prime abordsemb<strong>le</strong>nt être en retrait dans un récitd’aventure ponctué de scènesd’actions, jouent un rô<strong>le</strong> prépondérant,qu’il livre en touches discrètes.C’est d’ail<strong>le</strong>urs la richesse de cettebande <strong>des</strong>sinée. On la déguste d’abordd’un seul trait, dans <strong>le</strong> va-et-vient du<strong>des</strong>sin et du dialogue, sans jamais deredondances mais une complémentaritéfluide. Puis l’on regarde, on décrypte,pénétrant <strong>le</strong> quotidien de ces paysans,<strong>le</strong>s doutes d’Audijos face au combatà mener, <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> subtil et essentiel dechacune de ces trois femmes, et, pour<strong>le</strong>s plus fins connaisseurs de la Chalosse,<strong>le</strong>s lieux : une église inspirée de cel<strong>le</strong>de Saint-Aubin en Chalosse, <strong>le</strong> chapiteauaux lions souriants de l’abbayede Saint-Sever, la chaire de Bahus,<strong>le</strong> petit calvaire de Doazit, <strong>le</strong> châteaude Poyanne… Autant de détails tracésà la mine de plomb et de graphiteenrichis de lavis depuis Larivière où vitaujourd’hui Jean Harambat, à unequinzaine de kilomètres de Coudures.À 32 ans. Jean Harambat, landais d’origine,étudie à Bordeaux puis fait <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>de commerce à l’ESSEC et de philosophie à Nanterre.Il voyage ensuite en Espagne, au Botswana,en Argentine, et au Libéria où il réaliseses premiers reportages pour la presse.Installé dans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>, il travail<strong>le</strong> actuel<strong>le</strong>mentsur un récit graphique pour la revue XXI sur <strong>le</strong>sagriculteurs d’aujourd’hui et a en projet pourson éditeur Futuropolis une adaptationdu roman inachevé de Stevenson« Hermiston, <strong>le</strong> juge pendeur ».an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


2812 DÉCEMBRE« Le ventre<strong>des</strong> philosophes »à DaxTout en concoctant un repasaux fumets délicieux, une piquantecuisinière, avec la complicité deDiogène, invite tour à tour Kant,Rousseau, Nietzsche et Sartreà explorer <strong>le</strong>s liens qui unissent <strong>le</strong>urpensée à <strong>le</strong>urs goûts alimentaires.guideLe Ventre <strong>des</strong> philosophesDu poulpe au laitage en passantpar la charcuterie, <strong>le</strong> goulashou <strong>le</strong> homard, goûts et dégoûts<strong>des</strong>sinent <strong>des</strong> portraits cocasseset pertinents.Une pièce de Michel Onfraypar <strong>le</strong> Groupe 3.5.81.Réservations auprèsde la Régie Municipa<strong>le</strong> <strong>des</strong> Fêteset <strong>des</strong> Spectac<strong>le</strong>s de Dax au05 58 90 99 09● 13 décembreBlues à SaubriguesSherman Robertson,chanteur-guitariste réputé pourson jeu de guitare rythmique, nousentraîne dans <strong>des</strong> mélodies oscillantentre <strong>le</strong> zydeco (proche parent de lamusique cajun), <strong>le</strong> blues é<strong>le</strong>ctriquetexan, <strong>le</strong> rhythm ‘n’ blues et <strong>le</strong> blueslouisianais du Bayou.Renseignements :www.scene-champs.fr.tcou au 05 58 77 12 00● 22 novembreDuo à MugronJean <strong>Mo</strong>uchès et Alain Souriguesse retrouvent sur la scène de l’Agorapour fêter <strong>le</strong>s dix ans de l’associationmugronnaise « Entracte aux villages ».Ils seront accompagnés parMichel Macias (accordéon),Ju<strong>le</strong>s Thévenot (guitare)et Bruno Camiade (contrebasse).Renseignements :http://entracteauxvillages.free.frou au 05 58 97 92 42Chœur basqueà Viel<strong>le</strong>-SoubiranLes quarante chanteurs d’Arji<strong>le</strong>ak,sous la direction de Patricia Arhancet,déclinent <strong>le</strong> temps d’une soirée <strong>le</strong>meil<strong>le</strong>ur de <strong>le</strong>ur répertoire : de grandsclassiques basques, mais aussi <strong>des</strong>morceaux empruntés aux folkloresespagnol et sud-américain.Réservation auprès de laCommunauté de communes du Paysde Roquefort au 05 58 45 66 93● 20 novembreComédie à <strong>Mo</strong>nt-de-Marsan« Les riches reprennent confiance »,une comédie théâtra<strong>le</strong> féroce et drô<strong>le</strong> :Bruno Sobin, affairiste du XX ème sièc<strong>le</strong>, est un boulimique<strong>des</strong> rachats en tout genre. Il ne recu<strong>le</strong> devant aucune compromission.Les famil<strong>le</strong>s se déchirent, <strong>le</strong>s amis trahissent, l’argent circu<strong>le</strong>.Certains ont bâti <strong>des</strong> empires, mais Sobin est trop joueur,et son irrésistib<strong>le</strong> chute réjouira ses victimes.Réservation auprès de l’Office de Tourismede <strong>Mo</strong>nt-de-Marsan au 05 58 05 87 37Renseignement sur www.mont-de-marsan.orgLes Richesan<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


guide29Klinke25 ET 26 NOVEMBRESoirées jazzà Dax et AireVélocité, puissance, soup<strong>le</strong>sseet grand sens de l’improvisationfont de Jean-Pierre Bertrand l’un<strong>des</strong> meil<strong>le</strong>urs pianistes du genre.Son sty<strong>le</strong> est basé sur l’improvisationdu blues et du boogie woogieet la reprise de standards du jazzqu’il adapte de façon très personnel<strong>le</strong>sans jamais perdre <strong>le</strong> swing,fil rouge de cette musique.Il sera accompagné à l’Atrium de Dax,<strong>le</strong> 25 novembre, par <strong>le</strong> trio de jazzcomposé de Didier Datcharryau piano, Jean-Xavier Hermanà la contrebasseet Marie-Hélène Gastinelà la batterie et l’atelier Jazz duConservatoire Municipalde Musique et de Danse de Dax.À Aire-sur-l’Adour, c’est <strong>le</strong> batteurGérard Marmet qui jouera aveclui lors de la soirée du 26 novembre.Gérard Marmet se passionnepour la batterie en découvrant <strong>le</strong>batteur américain Budy Rich.Il fréquente pendant deux ansl’Éco<strong>le</strong> Dante Agostini avec commeprofesseur Kenny Clark.Puis il étudie à la Drum Schoolde Roy Burns et monteun Big Band Jazz.Réservation au 05 58 90 99 09ou 05 58 71 64 70Sherman RobertsonDemaison● 9 décembreOne-man show à DaxNew York 2001, François-XavierDemaison mène une carrièreprometteuse dans la finance,tout lui sourit. Le 11 septembre,<strong>le</strong>s tours du WTC s’effondrent,c’est un virage pour <strong>le</strong> monde...pour lui c’est une sortie de route.Cet é<strong>le</strong>ctrochoc, lui fait mesurerla fragilité de son existenceet sa passion pour <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong>reprend <strong>le</strong> <strong>des</strong>sus. Il plaque toutet rentre à Paris. Son one-man showdécrit avec maestria l’histoirede cette incroyab<strong>le</strong> reconversion.Ses personnages fous et décalés permettentde pénétrerdans son univers, il passe d’un vieuxboxeur à la retraite à un animateurde séminaire, de son ancien bossaméricain à sa grand-mère russe,il s’envo<strong>le</strong>... Spectac<strong>le</strong> de et avecFrançois-Xavier Demaison,présenté à l’Atrium de Dax.● 19 décembreLe cirque « autrement »à DaxDans <strong>le</strong> dépôt postal, au milieu<strong>des</strong> colis, Milo s’affaire. D’un carton,surgit soudain une main, puis unpied… et Milo découvre Olivia !De cette insolite rencontre jusqu’audénouement que <strong>le</strong> public devineet souhaite, se dérou<strong>le</strong> un jeu <strong>des</strong>éduction drô<strong>le</strong> et poétique. « Klink » :un spectac<strong>le</strong> inventif et rythmé de« nouveau cirque », fusion de cirque,mime, clown, danse et théâtre,d’un charme et d’une virtuositéà couper <strong>le</strong> souff<strong>le</strong>. Pièce de et parOlivia Ferraris et Milo Scotton.À voir en famil<strong>le</strong>.Réservation auprès de la RégieMunicipa<strong>le</strong> <strong>des</strong> Fêtes et <strong>des</strong> Spectac<strong>le</strong>sde Dax au 05 58 90 99 09PLUS D’INFOS : www.lan<strong>des</strong> .organ<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


30histoire14-18 à l’affiche...Pour marquer <strong>le</strong> 90 èmeanniversaire de l’Armistice,<strong>le</strong>s Archives départementa<strong>le</strong>sproposent une série demanifestations autourd’une exposition inédite,dédiée aux affichesde la Grande Guerre.« Ne pas gaspil<strong>le</strong>r <strong>le</strong> pain est notre devoir »,« L’or combat pour la victoire »… À partirdu 10 novembre, la première Guerremondia<strong>le</strong> se décline sous forme de 25affiches aux Archives départementa<strong>le</strong>s.Le soldat au front est un thème central,mais <strong>le</strong>s ouvriers et paysans soutenantl’effort de guerre sont éga<strong>le</strong>ment misà l’honneur. Pour éclairer <strong>le</strong> grand publicet <strong>le</strong>s scolaires sur cette période sombrede l’Histoire, <strong>des</strong> visites commentéessont proposées, avec l’appui de supportspédagogiques.● Ateliers pédagogiquesPour al<strong>le</strong>r plus loin dans <strong>le</strong> travail demémoire, <strong>des</strong> élèves de 3 ème du départementtravail<strong>le</strong>ront sur <strong>des</strong> textesd’époque, <strong>des</strong> ateliers philosophiques,<strong>des</strong> mises en voix de textes de poilus et<strong>des</strong> rencontres avec <strong>le</strong>s auteurs serontmis en place. L’espace de quelquesinstants, ces collégiens se mettront àla place <strong>des</strong> famil<strong>le</strong>s <strong>des</strong> combattantspour répondre aux <strong>le</strong>ttres, tirées de« Paro<strong>le</strong>s de poilus : <strong>le</strong>ttres et carnetsdu front 1914-1918 ». « La Première guerremondia<strong>le</strong> est actuel<strong>le</strong>ment auprogramme <strong>des</strong> classes de 3 ème . Il noussemb<strong>le</strong> donc judicieux de toucher enpriorité cette tranche d’âge », préciseMarie Lasserre. D’autres classes dusecondaire élaboreront un livre é<strong>le</strong>ctroniquesur la Grande Guerre. Enfin, <strong>des</strong>sessions de <strong>le</strong>ctures de monumentsaux morts seront organisées en présenced’A<strong>le</strong>xandre Sanchez, auteur du derniermonument aux morts dans <strong>le</strong>s Lan<strong>des</strong>(2005).● Défi théâtralFrancis Plantévirtuose de cœurAu cours de la Grande Guerre,<strong>le</strong> pianiste-interprèteFrancis Planté a l’occasion deprouver qu’il est un grand homme.Dès <strong>le</strong> début du conflit, l’artistecrée sous <strong>le</strong> nom de« Noël du soldat landais »,une œuvre caritative, qui, pendantdeux ans, envoie pour Noël <strong>des</strong>paquets individuels aux soldats sur<strong>le</strong> front. Il participe aussi à d’autresœuvres de guerre comme la CroixRouge, <strong>le</strong>s sociétés de secours, <strong>le</strong>sconvois d’ambulance automobi<strong>le</strong>s.Francis Planté donne alors <strong>des</strong>concerts à Paris et reprend sestournées en province, notammentdans la région, pour trouver <strong>le</strong>ssubsi<strong>des</strong> nécessaires.L’enthousiasme patriotique del’époque attire dans <strong>le</strong>s sal<strong>le</strong>s deconcerts, <strong>des</strong> auditeurs toujoursplus nombreux.● Exposition itinéranteJusqu’en avril 2009,<strong>le</strong>s Archives mettentà la disposition de la Médiathèque uneversion itinérante de l’exposition.L’objectif est « de rendre la manifestationaccessib<strong>le</strong> au plus grand nombre »,explique Marie Lasserre, responsab<strong>le</strong>de la valorisation du patrimoine.L’exposition voyagera dans une dizainede collèges du département.Un site Internet, reprenant toutes <strong>le</strong>saffiches et agrémenté de films et jeuxéducatifs, a éga<strong>le</strong>ment vu <strong>le</strong> jour.www.14-18.archives.lan<strong>des</strong>.orgOutre ces initiatives,six classes montoises(primaire et secondaire) participerontà <strong>des</strong> ateliers théâtraux.Dirigés par <strong>le</strong> Théâtre <strong>des</strong> Lumières, <strong>le</strong>sscolaires <strong>le</strong>s plus motivés se produirontsur la scène du théâtre municipal de<strong>Mo</strong>nt-de-Marsan, en mai 2009. Unepremière approche théâtra<strong>le</strong> de laGrande Guerre <strong>le</strong>ur sera proposée :« Mémoires d’un rat », tiré du roman dePierre Chaine, remarquab<strong>le</strong> texte où <strong>le</strong>devoir de mémoire passe par <strong>le</strong> regardd’un rat <strong>des</strong> tranchées.Renseignement : 05 58 85 75 20an<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org


détente31M O T S F L É C H É SR E C E T T Ecabillaud ar<strong>le</strong>quinPour 4 personnes Préparation : 20 mnCuisson : 15 mnIngrédients : Difficulté : assez faci<strong>le</strong>1 poivron vert, Coût : moyen1 rouge et 1 jaune4 fi<strong>le</strong>ts de cabillaud400 g d’épinards en branche4 échalotes20 g de beurre200 g de crème1 branche d’estragonnoix de muscade, se<strong>le</strong>t poivre4 mou<strong>le</strong>s individuelsÉpluchez <strong>le</strong>s poivrons et découpez-<strong>le</strong>sen rubans, puis en bâtonnets de la hauteur <strong>des</strong>mou<strong>le</strong>s. Beurrez <strong>le</strong>s mou<strong>le</strong>s et tapissez-<strong>le</strong>sd’épinards dans <strong>le</strong> fond et de bâtonnetsde poivrons sur <strong>le</strong>s côtés. Rou<strong>le</strong>z <strong>le</strong>s fi<strong>le</strong>tsde poisson après <strong>le</strong>s avoir salés et poivrés.Placez-<strong>le</strong>s au centre et recouvrez-<strong>le</strong>s d’épinards.Faîtes cuire au bain-marie 15 minutes(th. 8 = 240° C). Préparez la sauce en faisantdorer <strong>le</strong>s échalotes avec du beurre.Ajoutez la crème et l’estragon ciselé.Assaisonnez de noix de muscade, de sel et depoivre. Maintenez-la au chaud <strong>le</strong> temps dedémou<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s quatre portions sur <strong>le</strong> platde service. Arrosez de sauce bien chaudeet servez aussitôt.S O L U T I O N S● 7 DIFFÉRENCESdipiscing elit, sed diam$$1 L’oiseau sur la branche.2 La poche de Mina en moins.3 Un champignon au bord de la rivière.4 Une feuil<strong>le</strong> qui tombe en moins.5 Une fougère en moins dans <strong>le</strong> fond.6 Un champignon au-<strong>des</strong>sus de Mina.7 Les taches du champignon de Tom ont disparu.● MOTS FLÊCHÉSan<strong>des</strong> magazine N°01 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2008 - www.lan<strong>des</strong>.org

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