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Interventions orthopédagogiques sous l'angle du contrat ... - acelf

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<strong>Interventions</strong> orthopédagogiques <strong>sous</strong> l’angle <strong>du</strong> <strong>contrat</strong> didactiqueL’enfant arrivera à dire qu’il s’agit d’une addition (ligne 35) mais finira par opérercomme au problème précédent soit en enlevant les photos <strong>du</strong> frère de la collectiond’Élise (ligne 37). L’ensemble <strong>du</strong> passage est particulièrement intéressant pourillustrer un comportement d’enfant qui apparaît instable et difficile à cerner et pourillustrer la relation enfant - intervenante. Il montre plus particulièrement le lien dedépendance dont il a été question dans l’intro<strong>du</strong>ction, une certaine impuissancede l’intervenante (ligne 33) et la difficulté de l’enfant à se détacher <strong>du</strong> problèmeprécédent (ligne 37).Résultat 2 :L’enfant a compris qu’il fallait faire comme pour le premierproblème.Cet attachement au problème précédent peut s’interpréter comme un effet de<strong>contrat</strong>.Elle fait une <strong>sous</strong>traction parce que l’intervenante lui a dit qu’il fallait fairepareil. L’instabilité des réponses de l’enfant, penchant tantôt vers la <strong>sous</strong>traction,tantôt vers l’addition, est explicable aussi : c’est comme si l’enfant suivait deuxchemins en même temps, celui indiqué au départ où le problème est vu comme unetransformation (combien reste-t-il?) et celui qu’indique l’intervenante par son explication(mettre ensemble) : ces deux chemins sont contradictoires. Il semble quel’enfant ne soit pas vraiment entré dans la résolution de ce deuxième problème.Chercher les indices dans les paroles de l’intervenante, c’est un moyen de ne pas lefaire, de ne pas jouer le jeu de la résolution. Ceci peut être appuyé par le désintéressementde l’enfant lorsque l’intervenante présente le problème (ligne 6) et par tousles liens que l’on peut faire avec le problème précédent (en particulier aux lignes 10et 37.Avec le problème des pommes et celui des photos, nous avons vu que l’enfantcherchait dans les paroles d’intro<strong>du</strong>ction à une tâche des indices de ce qu’elle devaitfaire. Ce comportement va s’atténuer, mais dans le cas où un type nouveau de problèmelui sera proposé, rompant fortement avec les précédents (problème à donnéemanquante, problème à donnée superflue, problème à données multiples), ellevoudra savoir si une telle situation se repro<strong>du</strong>ira; l’intervenante acquiescera ou non.De plus, l’élève sera toujours, jusqu’à la fin, à la merci des changements d’intonationset de mimiques de l’intervenante.Une centration sur l’énoncé <strong>du</strong> problème et la naissanced’un malenten<strong>du</strong>Au fil des interventions avec l’enfant, s’observe quand même une évolution,dans la mesure où d’une centration complète sur l’intervenante, l’élève passera à unecertaine centration sur l’énoncé <strong>du</strong> problème. On peut penser qu’un changementdans l’intervention a eu un effet sur ce plan. Cette modification s’est pro<strong>du</strong>itevraisemblablement en réponse au comportement de l’élève.Ainsi, lors des premières interventions, l’intervenante demandait à plusieursreprises à l’enfant d’expliquer et de dessiner. D’une part, les tentatives de fairevolume XXXI, automne 2003112www.<strong>acelf</strong>.ca

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