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Interventions orthopédagogiques sous l'angle du contrat ... - acelf

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<strong>Interventions</strong> orthopédagogiques <strong>sous</strong> l’angle <strong>du</strong> <strong>contrat</strong> didactiqueparticulières à l’élève et créer un conflit, cette expression se tra<strong>du</strong>isant parfois par uneaddition et parfois par une <strong>sous</strong>traction. Toutefois, il arrive que l’élève puisse résoudrecorrectement ce type de problèmes. Le problème des livres en est un exemple : On saitque le grand frère de Louis a lu 12 livres tandis que Louis en a lu deux. On demandecombien le frère a lu de livres de plus. L’élève a additionné 12 + 2. Puis, après quel’intervenante ait inscrit sur une feuille chacune des données impliquées, l’élèverésout le problème comme ceci en comptant sur ses doigts : « 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11,12. Dix de plus ». Elle montre ses dix doigts levés. Or, cette résolution estcorrecte. Elle montre que l’enfant a bien établi les relations entre les deux quantités.L’élève a réussi ce problème bien qu’elle n’ait pu tra<strong>du</strong>ire cette résolution par une<strong>sous</strong>traction. L’action de l’élève correspond en fait à une addition « 2 + quoi font 12 »ce qui est une équation qui tra<strong>du</strong>it correctement le problème. L’élève ne formuletoutefois pas cette équation.La réaction de l’intervenante, à ce moment, est de ramener l’élève à la <strong>sous</strong>traction,opération par laquelle on résout de façon classique ce problème. Elle réinterprètel’action de l’élève comme une <strong>sous</strong>traction (12 - 2 font quoi) : « ce que tu asfait avec tes doigts, c’est que tu en as enlevé une partie, t’as enlevé le 2. Tu as dit Louisen a lu 2, je vais l’enlever à Jean et je vais partir à trois, 3, 4, 5, 6, sept, huit, neuf, dix,onze, douze. Pour le rendre jusqu’à 12. [...] »L’analyse de ce passage particulier montre que l’élève a pu résoudre le problème,qu’elle a fait preuve ici d’une certaine capacité et d’une certaine autonomie,mais qu’elle n’a pu passer à la <strong>sous</strong>traction.Résultat 9 :Dans les problèmes de comparaison comportant de petitsnombres, la difficulté de l’élève pourrait se situer dans lepassage d’un schème s’appuyant sur l’addition à un schèmes’appuyant sur la <strong>sous</strong>traction.De ce point de vue, le travail avec l’élève ne consiste pas tant à lui donner unefaçon d’organiser son raisonnement, de manière générale, mais à l’aider à développerson sens des opérations d’addition et de <strong>sous</strong>traction.Discussion et implications pour l’interventionLa difficulté de l’enfant à se détacher <strong>du</strong> problème précédent et sa difficulté àentrer dans la tâche sont connues et bien documentées par Perrin-Glorian (1993). Àpropos d’élèves de classes faibles de 5 e (CM2 en France) et 6 e année, comportant unegrande partie d’élèves ayant un ou deux ans de retard, elle dit :« La difficulté à changer de point de vue se manifeste par exemple lors d’unchangement d’activité : les élèves restent sur une consigne précédenteou continuent à utiliser les procé<strong>du</strong>res qui convenaient pour l’activitéprécédente. »volume XXXI, automne 2003120www.<strong>acelf</strong>.ca

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