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La lumière des étoiles », par Johan KIEKEN, juillet-août-septembre ...

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54DÉCOUVERTE N°329 JUIL.-AOÛT-SEPT. 2005tent une oscillation autour d'une longueurd'onde moyenne.Classer les <strong>étoiles</strong>Les astronomes Hertzsprung (2) et Russell (3)ont remarqué que, si l’on représente les <strong>étoiles</strong>sur un diagramme établissant leur luminositéabsolue en fonction de leur température <strong>des</strong>urface, elles ne se ré<strong>par</strong>tissent pas au hasard.Ce type de représentation porte désormais lenom de diagramme Hertzsprung-Russell oudiagramme HR (fig. 7).Quatre-vingts pour cent <strong>des</strong> <strong>étoiles</strong> sontsituées sur une diagonale appelée séquenceprincipale. Le reste se ré<strong>par</strong>tit en deux catégories.Au-<strong>des</strong>sus de la séquence principale,sur la droite du diagramme, se trouvent <strong>des</strong><strong>étoiles</strong> très lumineuses mais <strong>par</strong>adoxalement« froi<strong>des</strong> <strong>»</strong> et sous la séquence principale, surla gauche du diagramme, <strong>des</strong> <strong>étoiles</strong>« chau<strong>des</strong> <strong>»</strong> mais peu lumineuses. Commenous l'avons vu précédemment, la luminositéd'une étoile étant fonction de sa températureet de sa taille, ces <strong>étoiles</strong> sont donc caractérisées<strong>par</strong> une taille hors norme. On donne lenom d'<strong>étoiles</strong> géantes aux <strong>étoiles</strong> froi<strong>des</strong> etlumineuses situées au-<strong>des</strong>sus de la séquenceprincipale et celui de naines blanches aux<strong>étoiles</strong> chau<strong>des</strong> et peu lumineuses situées sousla séquence principale.De la théorie à la pratiqueIl existe un autre type de diagramme HR, où,en abscisse, la température de l'étoile est remplacée<strong>par</strong> son type spectral (fig. 7). C'est lediagramme le plus utilisé aujourd'hui. Le typespectral d'une étoile fait référence à l'intensité(2) Ejnar Hertzsprung (1876-1967), astronome danois quidécouvrit les <strong>étoiles</strong> géantes et naines.(3) Henry Norris Russell (1877-1957), astronome américainqui proposa une théorie <strong>des</strong> <strong>étoiles</strong> doubles à éclipses.relative de certaines raies de l'élément hydrogène.En estimant à l'œil nu l'intensité de cesraies, on peut rapidement avoir une bonneidée de la température de l'étoile. Cetteméthode est plus rapide que si l'on recherchaitle pic d'émission dans le spectre, quand bienmême cela serait possible.Pour <strong>des</strong> raisons historiques, les sept typesspectraux principaux sont, <strong>par</strong> ordre de températuredécroissante : O, B, A, F, G, K et M,auxquels sont venus s'ajouter récemment lestypes spectraux d'objets intermédiaires entre<strong>étoiles</strong> et planètes, les naines brunes. Cestypes sont divisés à leur tour en dix catégories,de 0 à 9. Il convient alors de préciser laclasse de luminosité de l'étoile, c'est-à-dire saposition <strong>par</strong> rapport à la séquence principale,au groupe <strong>des</strong> naines blanches ou <strong>des</strong> géantes.Pour y <strong>par</strong>venir, la <strong>lumière</strong> va, une fois deplus, nous offrir une solution élégante. S'ils'agit d'une étoile géante, ses couches externessont ténues et sources de raies d'absorptionfines et nettes. S'il s'agit d'une naine blanche,donc une étoile au fort potentiel gravitationnel,son atmosphère est dense : les raies d'absorptionsont intenses et floues. Les <strong>étoiles</strong> dela séquence principale présentent <strong>des</strong> raiesd'absorption de netteté intermédiaire. <strong>La</strong> netteté<strong>des</strong> raies permet donc de ranger les <strong>étoiles</strong>selon <strong>des</strong> classes de luminosité, notées de I àIV pour les géantes (<strong>des</strong> supergéantes les plusbrillantes aux sous-géantes), V pour les<strong>étoiles</strong> de la séquence principale et une dernièrecatégorie pour les naines blanches.<strong>La</strong> méthodologie exposée dans les <strong>par</strong>agraphesconcernant la température de la surfaceet de la taille <strong>des</strong> <strong>étoiles</strong> était certespédagogique mais inadaptée au traitementd'une grande distribution d'<strong>étoiles</strong>. En voicidonc une nouvelle : c'est en com<strong>par</strong>ant lesintensités relatives de différentes raies dumême élément que l'on évalue maintenant letype spectral et donc la température de surfaced'une étoile. De même, sa taille – sa

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