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Label Ville N° 145 - Tourcoing

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6 Avec le CCAS,la solidarité se réinvente© Christelle TaczalaFaire valoir ses droits est un droit fondamental. Faciliterl’accès au droit pour mieux en garantir le respect… unemission essentielle. Le CCAS est aussi un lieu d'accueil,d'écoute, d'orientation et d'information sur les droits. SonCentre d’Accès au Droit et Service d’Aide aux victimes (CAD-SAV) offre des services et des compétences pour que chacunpuisse obtenir les informations juridiques dont il a besoin.C’est un lieu ressource pour tous, ouvert à tous.3 questions à…Emmanuelle Mauro, élève avocate,stagiaire au Centre d’Accès au Droit du CCAS<strong>Label</strong> <strong>Ville</strong> : Vous effectuez ici un stage de 4 mois. Qu’est-cequi a motivé votre choix ?Emmanuelle Mauro : Je m’intéresse au droit de la famille…J’affectionne le droit des personnes en général. Je souhaitais meconfronter à la gestion des entretiens «clients» et à la rédaction desactes… un atout dans ma formation. Ici, je fais face au réel, à despersonnes qui arrivent affolées, car elles ont reçu un courrier dont lelangage juridique leur échappe. Une lecture commentée suffit souventà dédramatiser la situation. On est là d’abord pour expliquer,vulgariser le droit, rassurer et soutenir. Un aspect social qui me plaît.LV : Comment se passe une de vos journées ?EM : Comme les autres juristes du CCAS, je rencontre les personneslors d’un rendez-vous confidentiel, qui dure en moyenne 45minutes. Je mène six entretiens par jour, le reste du temps étantconsacré à la recherche de documentation, les coups de fil, larédaction des actes, etc. Je sors d’un entretien avec une dameDes mots pour le bien des autresdivorcée, venue pour une demande de réévaluation de pension alimentaire.Nous avons monté le dossier pour saisir le juge. C’est uncas typique. On a aussi tout ce qui touche au droit de la consommation,aux baux d’habitation, etc, etc.LV : Après 2 mois de stage, quel est votre regard sur ce service ?EM : J’ai été agréablement surprise. Je m’attendais à rencontrerdes personnes très démunies… Ce n’est pas le cas. C’est vraimentun centre ouvert à tous les Tourquennois. En France, il y a ceux quibénéficient de l’aide juridictionnelle, ceux qui ont les moyens depayer un avocat… et puis ceux qui sont juste au-dessus des plafondset pour lesquels les frais d’avocat restent hors de portée. LeC.A.D. leur donne accès au droit, gratuitement. Ceux qui viennent,souvent grâce au bouche-à-oreille, reviennent souvent, car ils onttrouvé une aide concrète et efficace. Après deux mois, j’ai vu déjàaboutir des démarches et les personnes m’ont remerciée. C’esttrès gratifiant.Le bénévolat l’intéressait ; aider les gens, voilà ce que FrançoiseBergeret souhaitait faire une fois à la retraite. L’ancienne secrétairedans les assurances savait rédiger et l’idée de mettre ses compétencesau service des autres lui trottait dans la tête. Il y a quatre ans,il n’y avait pas d’écrivain public à <strong>Tourcoing</strong>. Elle a contacté leCCAS, qui lui a mis un bureau à disposition, un après-midi parsemaine. Durant ses permanences, Françoise accueille des personnesd’origines, de générations et de conditions socialesdiverses, en toute confidentialité, leur prête une oreille attentive etsurtout leur offre généreusement ses conseils et sa plume. «Ceuxqui viennent me voir sont rarement illettrés. Beaucoup ont peur defaire des fautes dans un courrier officiel, de ne pas employer labonne formule ou ont besoin d’aide pour remplir un formulaire.»Demandes d’échelonnement d’impôt, correspondance avec laCAF, lettre à la Halde pour signaler un cas de discrimination à l’emploi…les sollicitations sont variées. «J’écoute et je tempère, carceux qui viennent me voir le font souvent parce qu’ils ont des choses à revendiquerou une plainte à formuler.» Françoise Bergeret reste sereine et les satisfactions sont au rendez-vous.«Je crois que l’idée me vient de mon papa, qui était comptable et que je voyais heureux d’aider lesgens à remplir leurs papiers. Il serait fier de moi. Et moi aussi je suis contente : je me sens utile.»> Permanences de l’écrivain public chaque vendredi de 14h à 17h, au Centre d’Accès au Droit, dans les locaux du CCAS.Page rédigée par Christelle Taczala© Christelle TaczalaCCAS, 7 rue Gabriel PériBP 60 567 (03 20 11 34 34)Le Service d’Aideaux VictimesGénéralement géré par une association,le Service d’Aide aux Victimesest à <strong>Tourcoing</strong>, d’une façon assezexceptionnelle, un service municipalintégré au CCAS. Les victimes (vol,escroquerie, agression, viol, etc),orientées le plus souvent pard’autres services municipaux, desservices judiciaires, des avocats oula police nationale, trouvent ici uneaide psychologique, une informationsur leurs droits, un soutien dans lesdémarches… Nouveauté : très prochainement,le SAV va lancer ungroupe de paroles et d’échanges,ouverts aux victimes.> Accueil du lundi auvendredi de 8h30 à 12h et de13h30 à 17h15, sur rendezvousau 03 20 11 34 28cadsavtg@ccas-tourcoing.frNovembre 2009

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