- Le manque d’outils aratoires et <strong>de</strong> semences <strong>de</strong> bonne qualité a été évoqué par tous lesmaraîchers enquêtés (100%) ;- Le manque <strong>de</strong>s produits phytosanitaires, repris par 75,4% ;- Le manque d’intérêt pour cette activité, évoqué par 42,1%.Le calendrier agricole <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> <strong>Likati</strong> se présente comme indiqué dans les tableauxsuivants. La saison agricole A s’étale <strong>de</strong> mi-mars à août. La saison agricole B s’étale d’août àdécembre.Tableau 2 : Calendrier cultural <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> <strong>Likati</strong>Opérations culturales J F M A M J Jt A S O N DPréparation <strong>de</strong>s champsSemisEntretien <strong>de</strong>s culturesRécolteLégen<strong>de</strong> :Saison ASaison BTableau 3 : Calendrier cultural <strong>de</strong>s principales spécu<strong>la</strong>tions agricoles <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> <strong>Likati</strong>Spécu<strong>la</strong>tions J F M A M J Jt A S O N DRizMaïsArachi<strong>de</strong>NiébéBananeManiocPatate douceIgnameLégen<strong>de</strong> :SemisEntretien <strong>de</strong>s culturesRécolteCommentaires :1. Riz : Il est cultivé presque toute l’année, sauf pendant les mois <strong>de</strong> février/mars pour le riz <strong>de</strong>montagne ; et sur toute l’année pour le riz irrigué. Superposition <strong>de</strong>s activités au mois <strong>de</strong> juillet etd’août où il y a à <strong>la</strong> fois, les récoltes <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison A et les semis <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison B. Les variétésrencontrées sont à cycle végétatif <strong>de</strong> 3 à 5 mois.2. Maïs : Superposition <strong>de</strong>s activités au mois <strong>de</strong> juillet, où il y a <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s récoltes <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison A, etle début <strong>de</strong>s semis <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison B. Présence <strong>de</strong>s variétés locales à cycle végétatif <strong>de</strong> 90 à 120 jours.3. Arachi<strong>de</strong> : Superposition <strong>de</strong>s activités au mois <strong>de</strong> juillet, où il y a <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s récoltes <strong>de</strong> <strong>la</strong> saisonA, et le début <strong>de</strong>s semis <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison B. Présence <strong>de</strong>s variétés locales à cycle végétatif <strong>de</strong> 90 à 120jours. Le constat est que le ren<strong>de</strong>ment est plus élevé en saison A qu’en saison B, car en saison A, ily a plus <strong>de</strong> mois secs, qu’en saison B.4. Niébé : Présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> variété locale à cycle végétatif <strong>de</strong> trois mois, mais on y rencontre aussiune variété récente <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois et <strong>de</strong>mi. Le ren<strong>de</strong>ment est plus élevé en saison agricole B qu’enA, surtout pour les semis tardifs.5. Banane : Présence sur zone <strong>de</strong>s variétés locales à cycle végétatif <strong>de</strong> huit à douze mois pour leGros Michel, 18 mois pour <strong>la</strong> banane p<strong>la</strong>ntain et banane pure (bitabe). Les semis et les récoltes sefont toute l’année.Action Contre <strong>la</strong> Faim / <strong>Zone</strong> <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> <strong>Likati</strong> / P O / Sécurité Alimentaire 16/33
6. Manioc : Présence <strong>de</strong> variétés douces et amères à cycle végétatif al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 12 à 18 mois, lessemis et les récoltes se font sur toute l’année.7. Patate douce : C’est une p<strong>la</strong>nte <strong>de</strong> couverture qui ne pose pas trop <strong>de</strong> problèmes.8. Igname : Il s’agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> variété sauvage qui se cultive toute l’année.Systèmes <strong>de</strong> culturesL’association <strong>de</strong> cultures est une pratique culturale très développée par les agriculteurs <strong>de</strong> <strong>Likati</strong>.Elle offre l’avantage d’un gain <strong>de</strong> temps dans <strong>la</strong> mesure où les travaux d’entretien se font au mêmemoment, pour toutes les cultures installées sur <strong>la</strong> parcelle. Ensuite, elle permet l’utilisationrationnelle <strong>de</strong>s éléments minéraux se trouvant dans <strong>la</strong> couche arable du sol.Ce système <strong>de</strong> cultures se présente comme suit :1ère année : Sur un nouveau terrain, en forêt primaire.Saison A : maïs, manioc en périphérie, courge et courgette (mbika). On peut selon le cas associer<strong>la</strong> banane, l’ananas, <strong>la</strong> patate douce, <strong>la</strong> tomate et <strong>la</strong> canne à sucre <strong>de</strong> façon parsemée. Toujoursen saison A, après <strong>la</strong> récolte ou légèrement avant, on débute avec les semis <strong>de</strong> riz.Saison B : récolte <strong>de</strong> riz et semis <strong>de</strong> <strong>la</strong> variété précoce <strong>de</strong> niébé.2ème année :Saison A : semis <strong>de</strong> l’arachi<strong>de</strong> (février), maïs, manioc ;Saison B : couverture totale du terrain avec le manioc.3ème année : début <strong>de</strong> <strong>la</strong> jachère, mais le manioc, <strong>la</strong> banane, l’ananas, <strong>la</strong> canne à sucre et <strong>la</strong>patate douce continuent d’évoluer. Considéré comme culture <strong>de</strong> fin d’assolement, le manioc estp<strong>la</strong>cé juste avant <strong>la</strong> jachère. Ceci est surtout vrai pour les systèmes traditionnels <strong>de</strong> cultures enraison <strong>de</strong> l’épuisement du sol, <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>sticité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> rusticité du manioc.3.4.2 ÉlevageAvant <strong>la</strong> guerre, les activités d’élevage étaient très prospères dans <strong>la</strong> zone, si bien qu’il s’agissait<strong>de</strong> l’élevage familial et chaque famille avait un certain nombre d’animaux ; mais avec les guerressuccessives, tout a été dévasté. Toutefois, les évaluations ont montré que 68,4% <strong>de</strong>s ménageséleveurs possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s vo<strong>la</strong>illes, 53,6% - <strong>de</strong>s canards, 34,8% - <strong>de</strong>s cochons, 25,6% - <strong>de</strong>s chèvres et18,9% - <strong>de</strong>s moutons.Les ménages éleveurs déc<strong>la</strong>rent avoir fait face à une baisse du nombre <strong>de</strong> leurs animaux <strong>de</strong>puis lestrois <strong>de</strong>rniers mois pour les raisons suivantes : les épizooties ont été citées par 100% <strong>de</strong>s ménageséleveurs enquêtés, notamment <strong>la</strong> pseudo peste aviaire et <strong>la</strong> peste porcine ; <strong>la</strong> divagation et lesconflits, <strong>la</strong> divagation <strong>de</strong>s animaux cité par 83,7%, le vol cité par 63,5% et <strong>la</strong> prédation évoquéepar 57,4% <strong>de</strong>s ménages éleveurs enquêtés.Par rapport au calendrier <strong>de</strong>s activités, l’élevage se fait toute l’année.3.4.3 ChasseLa chasse est l’apanage <strong>de</strong>s hommes qui capturent le gibier à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> pièges et <strong>de</strong> fusils <strong>de</strong>chasse. Généralement fumée, 74,4% <strong>de</strong> <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> chasse est <strong>de</strong>stinée à <strong>la</strong> vente, 18,2% à <strong>la</strong>consommation familiale et 7,4% aux dons selon les liens <strong>de</strong> solidarité existant dans <strong>la</strong> communauté.Les ménages <strong>de</strong> chasseurs enquêtés signalent les tracasseries administratives (74,8%), lesproblèmes fonciers (66,5%), le manque d’intrants (52,7% : cartouches, fusils) et <strong>la</strong> présenced’animaux féroces (44,7% : léopard) comme contraintes à cette activité.La technique <strong>de</strong> chasse <strong>la</strong> plus répandue est celle <strong>de</strong>s pièges au câble métallique et/ou nylon,pratiquée par <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s ménages chasseurs. Ceux qui pratiquent <strong>la</strong> chasse au fusil (<strong>de</strong> calibre12 ou 16 (avec <strong>la</strong> barre <strong>de</strong> vo<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> voiture 4x4 pour canon), généralement <strong>de</strong> fabrication locale nereprésentent que plus ou moins 10% <strong>de</strong>s chasseurs et sont confrontés à l’accès aux minutions.Action Contre <strong>la</strong> Faim / <strong>Zone</strong> <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> <strong>Likati</strong> / P O / Sécurité Alimentaire 17/33