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Compte-rendu dans son intégralité - Tram

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Débat publicVéronique Garnier, rectorat de l’académie de Versailles, DAACJ’aimerais relever quelque chose en lien avec cette question du temps du partenariat. Il a étébeaucoup question de travailler avec des relais, de la difficulté de trouver le nombre suffisant de relaiset la qualité nécessaire. Ces relais, que peut-être je représente modestement, ont besoin de travailler<strong>dans</strong> l’anticipation. C’est un élément extrêmement important à prendre en compte si l’on veutconstruire <strong>dans</strong> la durée et articuler un cycle d’expositions sur un projet d’école. Ça ne peut pas sefaire <strong>dans</strong> la quinzaine, au moment où l’on reçoit le carton d’invitation. On a besoin quasiment d’uneannée à l’avance pour construire, articuler les projets et leur donner du sens. C’est un élémentfondamental <strong>dans</strong> la construction du partenariat.Jean-Marie BaldnerC’est un problème important, celui des temporalités différentes des centres d’art et de l’éducationnationale. Il faut faire un pari, celui de concilier la problématique de stages, <strong>dans</strong> le cadre des plansde formation académiques et départementaux, de projets d’école ou de classes, un an ou un an etdemi à l’avance, avec des programmations que nous ignorons, d’où l’importance d’un travail departenariat sur le long terme qui associe l’éducation nationale et les centres d’art, non seulement <strong>dans</strong>la mise en œuvre des actions, mais aussi <strong>dans</strong> la réalisation des cahiers des charges, la préparationdes plans de formation et le suivi des projets de la source à l’évaluation. Le rôle des professeurs relaisnommés par la DAAC est ici primordial.Caroline BourgeoisLes trois quarts des lieux, à ma connaissance, ne peuvent faire leur programmation au maximum queun an à l’avance puisqu’ils dépendent de conseils d’administration, de budgets et de financements quise construisent d’une année sur l’autre. Par ailleurs, je suis un peu mal à l’aise avec le fait qu’uneexposition puisse illustrer un programme scolaire.Jean-Marie BaldnerLe terme était à peine provocateur. Ce qui m’intéresse, c’est la mise en relation. Une exposition peut àcertains moments illustrer – au sens d’éclairer, mettre en lumière – un programme scolaire comme unprogramme scolaire peut illustrer une exposition. Une illustration est une image forte qui, parl’éclairage qu’elle apporte, conduit à une réflexion, une recherche. Dans de nombreux programmesd’histoire, de français, de mathématiques, nous trouvons des illustrations d’œuvres modernes oucontemporaines. Au-delà de l’illustration, au sens d’ornementation, je trouve intéressant de sedemander comment cette œuvre en est venue à éclairer une notion, une page, un manuel et commentà partir de cette œuvre on peut construire quelque chose : au minimum aller voir cette œuvre, allervoir une exposition de cet artiste… et les mettre en relation avec les pages concernées.Claire LegrandJe voudrais aussi revenir sur ce que vous disiez sur l’anticipation car pour moi on touche au cœur dece qui constitue le partenariat ? Nous avons chacun des modalités de travail qui <strong>son</strong>t des réalitéspropres. Construire le partenariat, c’est apprendre à connaître les modalités de chacun et définir unterritoire commun où justement un travail sera possible avec les réalités d’activités et les contraintesdes deux parties. J’ai aussi envie d’aborder une question cruciale en ce moment. Les moyens del’éducation nationale <strong>son</strong>t en réduction <strong>dans</strong> des proportions énormes. Il y a 60% de baisse de créditde formation continue. Par exemple pour ma région, il n’y a plus un seul stage de formation ni àl’action culturelle ni en stage de formation disciplinaire « arts plastiques ». Je crois qu’on ne peut pass’épargner la réalité des choix qui ont été faits récemment malgré les déclarations d’intention desministères sur les partenariats entre culture et éducation nationale. La réalité du terrain n’est pas dutout celle là.Jean-Marie BaldnerLa réduction des crédits, la minoration des exigences culturelles et l’abandon progressif des politiquesde la culture pour tous, nous en vivons tous, à des degrés divers, les répercussions <strong>dans</strong> lacroissance des inégalités et la dévaluation du lien social. Le travail en partenariat demande du tempset de l’argent, ne serait-ce que pour connaître l’autre et prendre en compte ses modalités de travail etses contraintes. Déjà, nous sommes obligés, <strong>dans</strong> les formations, de mettre <strong>dans</strong> la balance du choix,le coût des intervenants, quelquefois au détriment du contenu. Dans l’avenir, nous serons sans douteobligés d’abandonner un certain nombre de formations, c’est la rai<strong>son</strong> pour laquelle j’insistais sur letravail avec les enseignants <strong>dans</strong> le quotidien de la classe.© tram 2005 23

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