13.07.2015 Views

La création d'une image de marque de l'enseignement supérieur ...

La création d'une image de marque de l'enseignement supérieur ...

La création d'une image de marque de l'enseignement supérieur ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Stéphanie Mercure du MAECI reconnaît que le Canada doitaccroître ses efforts <strong>de</strong> concurrence et elle fait re<strong>marque</strong>rque « les étudiants internationaux contribuent annuellementà l’économie canadienne à raison d’environ 6,5 milliards <strong>de</strong>dollars, mais le Canada tire toujours <strong>de</strong> l’arrière par rapport àl’Australie, au R.-U. et aux É.-U., nos principaux concurrents.Notre objectif est <strong>de</strong> faire du Canada la principale <strong>de</strong>stination<strong>de</strong> rechange, après les É.-U. et le R.-U., avantage détenuprésentement par l’Australie » (BCCIE, 2009, p.1). Dansun mémoire soumis au Comité permanent <strong>de</strong> la Chambre<strong>de</strong>s communes sur les affaires étrangères et le commerceinternational, l’AUCC (2005) affirme que « À tout le moins,les universités canadiennes doivent être sur le même piedque les autres pays hôtes, afin d’attirer les meilleurs étudiantsinternationaux » (p.6).L’initiative préconisée comme solution à la perte <strong>de</strong>popularité du Canada consiste à créer une <strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong>nationale <strong>de</strong>stinée à représenter l’éducation supérieurecanadienne sur le plan international. L’AUCC (2008) a invitétous les candidats à l’élection fédérale <strong>de</strong> 2008 à s’engagerà amplifier les efforts <strong>de</strong> commercialisation internationaleen vue d’attirer un plus grand nombre d’étudiants étrangers<strong>de</strong> qualité pour qu’ils viennent étudier au Canada. L’une <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux principales recommandations du rapport <strong>de</strong> Bob Rae(2005) favorisait <strong>de</strong> plus grands efforts <strong>de</strong> commercialisationinternationale, reliés <strong>de</strong> près au secteur <strong>de</strong> l’éducationsupérieure et au gouvernement fédéral, en vue d’établirl’Ontario comme <strong>de</strong>stination internationale <strong>de</strong> choix pourles étudiants. Andrea Desmarteau du MAECI est plus directedans sa réponse à la crise :Pourquoi le Canada réussit-il si mal? Nousn’avons pas d’<strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> pour le Canada.Nous ne sommes pas présentés <strong>de</strong> façon unifiée…Si nous avions une <strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> faisant lapromotion du Canada, les étudiants choisiraientle Canada et, par la suite, ils feraient leursrecherches au sujet <strong>de</strong> l’endroit où aller et dansquel établissement étudier » (Wright, 2008, p.1).Le MAECI (2008) mentionne les quatre raisons suivantesqui expliquent « Pourquoi le Canada réussit si mal » :il n’y avait pas d’<strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> internationale pourl’éducation canadienne; auparavant, il n’y avait pas <strong>de</strong>stratégie <strong>de</strong> commercialisation coordonnée; le soutien dugouvernement en matière <strong>de</strong> promotion était limité; et lesmissions canadiennes à l’étranger n’avaient pas <strong>de</strong> politiqueni <strong>de</strong> direction cohérente. En outre, selon le ConferenceBoard du Canada (2008) : l’énoncé suivant concrétisela recommandation en faveur d’une <strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> :…Sans aucun lea<strong>de</strong>rship en matière <strong>de</strong> politiquepancanadienne distinctive…le progrès dansla promotion <strong>de</strong> l’exportation d’étudiants aété difficile. Par conséquent, un corps politiquequelconque — <strong>de</strong> préférence le ministère <strong>de</strong>s Affairesétrangères et du Commerce international refondu— <strong>de</strong>vrait être mandaté pour coordonner la façond’abor<strong>de</strong>r, <strong>de</strong> façon cohérente et proactive, la créationd’une <strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> et la promotion <strong>de</strong> serviceséducatifs canadiens à l’étranger. Les conseillers enscience et en technologie et le Service <strong>de</strong>s déléguéscommerciaux du Canada dans les ambassa<strong>de</strong>scanadiennes <strong>de</strong>vraient être pleinement engagéset <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong>vraient être fixés (p. 6).En plus <strong>de</strong> suggérer la création d’une <strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong>nationale, l’énoncé précité montre le gouvernementfédéral exerçant un certain lea<strong>de</strong>rship dans le domaine<strong>de</strong> l’éducation, ce qui constitue une importante exceptionà la règle généralement suivie. L’organisme politiquerecommandé pour s’occuper <strong>de</strong> l’<strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> est leMAECI, qui, <strong>de</strong>puis longtemps, soit dans les années 1960,s’intéresse à l’internationalisation (Desai-Trilokekar & Shubert,2007). C’est donc au MAECI qu’a été confié le mandat <strong>de</strong>lancer une campagne <strong>de</strong> commercialisation, lors du budget<strong>de</strong> 2007 du gouvernement fédéral, ainsi qu’une somme<strong>de</strong> 2 millions <strong>de</strong> dollars afin d’élaborer une <strong>image</strong> <strong>de</strong><strong>marque</strong> <strong>de</strong> l’éducation internationale canadienne qui seraitutilisée sur le marché <strong>de</strong> l’éducation postsecondaire. Puis,en mai 2008, à la suite <strong>de</strong> négociations et <strong>de</strong> consultationsapprofondies, les sous-ministres <strong>de</strong> l’éducation <strong>de</strong>s dixprovinces ont, d’un commun accord, approuvé l’Image<strong>de</strong> <strong>marque</strong> pancanadienne pour l’éducation qui étaitproposée, à condition que cette <strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> soitgérée conjointement par le MAECI et le secrétariat du Conseil<strong>de</strong>s ministres <strong>de</strong> l’éducation, Canada (CMEC). Par la suite, enjuin 2008, le ministre du Commerce international approuvaitle concept <strong>de</strong> l’<strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> <strong>de</strong> l’éducation ainsi quele principe <strong>de</strong> la gouvernance conjointe <strong>de</strong> cette <strong>image</strong><strong>de</strong> <strong>marque</strong> par le MAECI, au nom du gouvernement fédéral,et par CMEC, pour le compte <strong>de</strong>s provinces (MAECI, 2008).Le 22 septembre 2008, à Fre<strong>de</strong>ricton, les ministres <strong>de</strong>l’Éducation lançaient officiellement l’Image <strong>de</strong> <strong>marque</strong><strong>de</strong> l’éducation au Canada. Selon le MAECI (2008), certains<strong>de</strong>s principes sous-jacents <strong>de</strong> la politique sur l’utilisation<strong>de</strong> la <strong>marque</strong> paraissent ci-après :• L’<strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> <strong>de</strong> l’éducation au Canadaest une <strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> partagée. Elle ne visepas à représenter une unique entité, un uniqueprogramme ni une unique initiative. Elle représentela prestation <strong>de</strong> services d’enseignement au Canadaà d’éventuels étudiants internationaux.• L’excellence et la qualité <strong>de</strong>s services éducatifs offertsfont partie intégrante <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité communiquéepar l’<strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> <strong>de</strong> l’éducation.Darcy Rollins, directeur <strong>de</strong> l’éducation internationale pourle Manitoba et coprési<strong>de</strong>nt du comité fédéral-provincialchargé d’établir la campagne <strong>de</strong> commercialisationaffirme qu’il s’agit <strong>de</strong> « Mettre une empreinte strictementcanadienne sur ce que nous avons à offrir… Nouspromettons <strong>de</strong> vous offrir une éducation <strong>de</strong> qualitésupérieure, que nous allons vous ai<strong>de</strong>r à réaliser votrepotentiel et vous nous ai<strong>de</strong>rez à ai<strong>de</strong>r le mon<strong>de</strong> » (Tibbetts,2008, p.1). Le lancement <strong>de</strong> l’<strong>image</strong> <strong>de</strong> <strong>marque</strong> du Canadan’a eu lieu que récemment : son impact reste à voir.BCEIRECHERCHES SÉRIE4

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!