4125Au Néolithique, vers -5300, apparaissent,dans le nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> France, les premiersvil<strong>la</strong>ges sé<strong>de</strong>ntaires.À Chambly, dans l’Oise 1, on a trouvéles traces d’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong>s poteaux<strong>de</strong> longues maisons rectangu<strong>la</strong>ires,typiques du nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> France et datantd’environ -5000. Vers -2500, dans le sud<strong>de</strong> <strong>la</strong> France, on édifie <strong>de</strong>s maisonsen pierre sèche. L’habitation découverteprès <strong>de</strong> Mil<strong>la</strong>u dans l’Aveyron 2est sans doute <strong>la</strong> maison en pierre<strong>la</strong> plus ancienne <strong>de</strong> France.Rares sont les découvertes <strong>de</strong> figurineshumaines ou animales pour leNéolithique. Probablement liées à <strong>de</strong>scérémonies, ces statuettes féminines 3,<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 6000 ans, ont étédécouvertes à Maizy dans l’Aisne.Vestiges ténus (pollens, coquil<strong>la</strong>ges,graines qui permettent <strong>de</strong> reconstituerl’environnement et les paysages)et objets en bois sont conservés dansl’eau et <strong>la</strong> boue, comme <strong>la</strong> piroguedécouverte à Paris 4, entièrementcreusée au feu et à <strong>la</strong> hache <strong>de</strong> pierredans un tronc <strong>de</strong> chêne il y a 6000 ans,ou comme ces coquil<strong>la</strong>ges découvertsà Marseille 5.Néolithique3
Un institut national<strong>de</strong> recherche archéologiqueUne mission <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> diffusionL’Inrap a été créé en 2002 en application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi sur l’archéologiepréventive. L’institut assure <strong>la</strong> détection et l’étu<strong>de</strong> du patrimoinearchéologique touché par les travaux d’aménagement du territoire. Ilexploite et diffuse l’information auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté scientifiqueet concourt à l’enseignement et à <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’archéologie auprèsdu public. Sa création traduit l’importance prise, <strong>de</strong>puis les années1970, par <strong>la</strong> recherche archéologique en France et témoigne <strong>de</strong> <strong>la</strong>volonté <strong>de</strong> l’État <strong>de</strong> soutenir l’exercice <strong>de</strong> cette mission <strong>de</strong> servicepublic d’intérêt général.Plus <strong>de</strong> 2 000 chantiers par anChaque année, l’Inrap réalise plus <strong>de</strong> 2 000 diagnostics archéologiqueset environ 300 fouilles. Ces travaux incluent les recherches <strong>de</strong>terrain et les étu<strong>de</strong>s consécutives, qui associent <strong>de</strong> nombreuses disciplineset font appel à différentes techniques d’analyse.Un service public originalL’Inrap est un établissement public <strong>de</strong> recherche p<strong>la</strong>cé sous <strong>la</strong> tutelle<strong>de</strong>s ministères <strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Recherche. Au sein du ministère<strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture, il agit en étroite re<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> l’Architectureet du Patrimoine, le Conseil national <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche archéologique,les commissions interrégionales <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche archéologique etles services régionaux <strong>de</strong> l’Archéologie. À son conseil d’administrationsiègent, outre les représentants <strong>de</strong> l’État, <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>sorganismes <strong>de</strong> recherche, <strong>de</strong>s collectivités territoriales et <strong>de</strong>s aménageurset <strong>de</strong>s personnels qualifiés dans le domaine <strong>de</strong> l’archéologie. Sonactivité <strong>de</strong> recherche est conduite sous l’égi<strong>de</strong> d’un conseil scientifiqueassociant les ministères <strong>de</strong> tutelle et <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> communautéarchéologique : CNRS, universités et services archéologiques <strong>de</strong>s collectivitésterritoriales.Un établissement auto-financéFait rare pour un établissement public, les ressources <strong>de</strong> l’Inrap proviennent<strong>de</strong> ses recettes propres : <strong>la</strong> re<strong>de</strong>vance d’archéologie préventive(Rap) et <strong>la</strong> facturation <strong>de</strong>s fouilles. En 2006, son budget s’élèvaità 128 millions d’euros.Des partenaires nombreuxDans <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong>s diagnostics et <strong>de</strong>s fouilles, l’Inrap col<strong>la</strong>bore chaqueannée avec plus <strong>de</strong> 1500 partenaires privés et publics. Ce sontprincipalement <strong>de</strong>s aménageurs fonciers, <strong>de</strong>s sociétés d’autoroutes,<strong>de</strong>s exploitants <strong>de</strong> carrières, <strong>de</strong>s conseils régionaux, <strong>de</strong>s conseils généraux,<strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong> communes, <strong>de</strong>s villes, <strong>de</strong>s entreprisespubliques, <strong>de</strong>s offices HLM…3