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L’Institut national<strong>de</strong> recherchesarchéologiquespréventives


213Il y a 10 000 ans les chasseurs duCloseau, dans les Hauts-<strong>de</strong>-Seine, vivaientdans <strong>de</strong>s habitations circu<strong>la</strong>ires dontsubsistent <strong>de</strong> gros blocs <strong>de</strong> pierre qui enmarquent <strong>la</strong> forme 1.Le relevé et le remontage <strong>de</strong>s éc<strong>la</strong>tsprovenant <strong>de</strong> blocs <strong>de</strong> silex indiquent <strong>la</strong>manière dont ils sont tombés sur le sol.Ils montrent même qu’à Champ<strong>de</strong> Bossuet, en Giron<strong>de</strong>, le tailleurnéan<strong>de</strong>rtalien était assis sur <strong>la</strong> pierreb<strong>la</strong>nche 2 visible au milieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> photo.Les matières dures animales(os, <strong>de</strong>nts, ramures, cornes) ont servià <strong>la</strong> fabrication d’outils, <strong>de</strong> parureset d’objets artistiques 3 comme ici :perle, pointe <strong>de</strong> sagaie et aiguille à chas<strong>de</strong> l’Abri Casserole, en Dordogne.Paléolithique


L’archéologie préventiveSauver les archives du solEn France, chaque année, 700 km 2 sont touchés par <strong>de</strong>s travaux d’aménagementdu territoire (carrières, terrassements, routes et voiesferrées, bâtiments privés et publics) entraînant <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>svestiges que recèle le sous-sol. L’archéologie préventive, en étudiantenviron 20 % <strong>de</strong> ces surfaces (15 000 hectares en 2005), permet <strong>de</strong>sauvegar<strong>de</strong>r par l’étu<strong>de</strong> les « archives du sol ».Ainsi, <strong>de</strong>puis une trentaine d’années, <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> sites, en milieuurbain comme en zone rurale, ont été fouillés, étudiés, comparés. Lasomme <strong>de</strong>s informations issues <strong>de</strong> ces recherches a profondémentenrichi <strong>la</strong> connaissance du passé. Dite <strong>de</strong> « sauvetage » dans les années1970, l’archéologie s’est progressivement imposée en amont <strong>de</strong>stravaux d’aménagement, mais manquait d’un cadre juridique. La loisur l’archéologie préventive du 17 janvier 2001 prévoit désormais l’intervention<strong>de</strong>s archéologues en préa<strong>la</strong>ble aux chantiers.Des connaissances nouvellesPar l’étendue <strong>de</strong>s zones étudiées et l’importance <strong>de</strong>s ensembles archéologiquesmis au jour, <strong>de</strong> nouveaux corpus sont accessibles. Une approchenovatrice du Paléolithique, du Néolithique ou <strong>de</strong>s âges <strong>de</strong>s Métauxest possible, tandis que <strong>de</strong>s données nombreuses sont désormaisdisponibles, notamment sur <strong>la</strong> romanisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gaule ou le hautMoyen Âge, données souvent complémentaires <strong>de</strong>s archives écrites.Une approche globale <strong>de</strong>s sociétés et <strong>de</strong>s territoiresL’archéologie préventive ne cherche pas <strong>de</strong> chefs-d’œuvre ou <strong>de</strong>monuments remarquables, elle vise à connaître les territoires et lessociétés passés à travers les innombrables « documents » conservéspar le sol, <strong>de</strong>puis les premières traces <strong>de</strong> présence humaine au Paléolithique,au moins 500 000 ans avant notre ère, jusqu’à nos jours. Cetteapproche globale est fondée sur une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s techniques, <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s<strong>de</strong> vie, <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions sociales et politiques, <strong>de</strong>s peuplements. Elle permetégalement <strong>de</strong> comprendre les évolutions du climat, les métamorphosesdu paysage et les transformations <strong>de</strong> <strong>la</strong> végétation.Une discipline citoyenneSur le territoire européen, les vestiges sont partout. Ainsi, sur un tracé<strong>de</strong> TGV, on trouve, en moyenne, un site au kilomètre. Étroitementcorrélée à l’aménagement du territoire, l’archéologie préventiveconcerne chaque aménageur, chaque élu, chaque citoyen… Elle permet<strong>de</strong> relier l’histoire locale à l’histoire générale, dans une mise enperspective qui répon<strong>de</strong> à <strong>de</strong>s interrogations fondamentales <strong>de</strong>l’homme sur ses origines, son histoire, ses valeurs… Elle peut éc<strong>la</strong>irer<strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> l’espace, l’évolution <strong>de</strong> l’urbanisme et <strong>de</strong> l’environnement,<strong>la</strong> question <strong>de</strong>s différences ethniques, culturelles ou religieuses…En étudiant les archives du sol, l’archéologie préventive permet undéveloppement économique raisonné, qui évite <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction aveugle<strong>de</strong>s traces du passé et <strong>de</strong>s gisements <strong>de</strong> connaissance qu’elles recèlent.1


4125Au Néolithique, vers -5300, apparaissent,dans le nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> France, les premiersvil<strong>la</strong>ges sé<strong>de</strong>ntaires.À Chambly, dans l’Oise 1, on a trouvéles traces d’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong>s poteaux<strong>de</strong> longues maisons rectangu<strong>la</strong>ires,typiques du nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> France et datantd’environ -5000. Vers -2500, dans le sud<strong>de</strong> <strong>la</strong> France, on édifie <strong>de</strong>s maisonsen pierre sèche. L’habitation découverteprès <strong>de</strong> Mil<strong>la</strong>u dans l’Aveyron 2est sans doute <strong>la</strong> maison en pierre<strong>la</strong> plus ancienne <strong>de</strong> France.Rares sont les découvertes <strong>de</strong> figurineshumaines ou animales pour leNéolithique. Probablement liées à <strong>de</strong>scérémonies, ces statuettes féminines 3,<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 6000 ans, ont étédécouvertes à Maizy dans l’Aisne.Vestiges ténus (pollens, coquil<strong>la</strong>ges,graines qui permettent <strong>de</strong> reconstituerl’environnement et les paysages)et objets en bois sont conservés dansl’eau et <strong>la</strong> boue, comme <strong>la</strong> piroguedécouverte à Paris 4, entièrementcreusée au feu et à <strong>la</strong> hache <strong>de</strong> pierredans un tronc <strong>de</strong> chêne il y a 6000 ans,ou comme ces coquil<strong>la</strong>ges découvertsà Marseille 5.Néolithique3


Un institut national<strong>de</strong> recherche archéologiqueUne mission <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> diffusionL’Inrap a été créé en 2002 en application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi sur l’archéologiepréventive. L’institut assure <strong>la</strong> détection et l’étu<strong>de</strong> du patrimoinearchéologique touché par les travaux d’aménagement du territoire. Ilexploite et diffuse l’information auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté scientifiqueet concourt à l’enseignement et à <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’archéologie auprèsdu public. Sa création traduit l’importance prise, <strong>de</strong>puis les années1970, par <strong>la</strong> recherche archéologique en France et témoigne <strong>de</strong> <strong>la</strong>volonté <strong>de</strong> l’État <strong>de</strong> soutenir l’exercice <strong>de</strong> cette mission <strong>de</strong> servicepublic d’intérêt général.Plus <strong>de</strong> 2 000 chantiers par anChaque année, l’Inrap réalise plus <strong>de</strong> 2 000 diagnostics archéologiqueset environ 300 fouilles. Ces travaux incluent les recherches <strong>de</strong>terrain et les étu<strong>de</strong>s consécutives, qui associent <strong>de</strong> nombreuses disciplineset font appel à différentes techniques d’analyse.Un service public originalL’Inrap est un établissement public <strong>de</strong> recherche p<strong>la</strong>cé sous <strong>la</strong> tutelle<strong>de</strong>s ministères <strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Recherche. Au sein du ministère<strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture, il agit en étroite re<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> l’Architectureet du Patrimoine, le Conseil national <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche archéologique,les commissions interrégionales <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche archéologique etles services régionaux <strong>de</strong> l’Archéologie. À son conseil d’administrationsiègent, outre les représentants <strong>de</strong> l’État, <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>sorganismes <strong>de</strong> recherche, <strong>de</strong>s collectivités territoriales et <strong>de</strong>s aménageurset <strong>de</strong>s personnels qualifiés dans le domaine <strong>de</strong> l’archéologie. Sonactivité <strong>de</strong> recherche est conduite sous l’égi<strong>de</strong> d’un conseil scientifiqueassociant les ministères <strong>de</strong> tutelle et <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> communautéarchéologique : CNRS, universités et services archéologiques <strong>de</strong>s collectivitésterritoriales.Un établissement auto-financéFait rare pour un établissement public, les ressources <strong>de</strong> l’Inrap proviennent<strong>de</strong> ses recettes propres : <strong>la</strong> re<strong>de</strong>vance d’archéologie préventive(Rap) et <strong>la</strong> facturation <strong>de</strong>s fouilles. En 2006, son budget s’élèvaità 128 millions d’euros.Des partenaires nombreuxDans <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong>s diagnostics et <strong>de</strong>s fouilles, l’Inrap col<strong>la</strong>bore chaqueannée avec plus <strong>de</strong> 1500 partenaires privés et publics. Ce sontprincipalement <strong>de</strong>s aménageurs fonciers, <strong>de</strong>s sociétés d’autoroutes,<strong>de</strong>s exploitants <strong>de</strong> carrières, <strong>de</strong>s conseils régionaux, <strong>de</strong>s conseils généraux,<strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong> communes, <strong>de</strong>s villes, <strong>de</strong>s entreprisespubliques, <strong>de</strong>s offices HLM…3


12À l’âge du Bronze, le rituel <strong>de</strong> l’incinération<strong>de</strong>s morts se généralise.Ici, à Château-Landon, en Seine-et-Marne,un anthropologue prélève un bloc<strong>de</strong> terre 1 contenant une urne cinérairebrisée et <strong>de</strong>s ossements humainscalcinés. Maintenu par un embal<strong>la</strong>gep<strong>la</strong>stique, ce bloc sera étudié en<strong>la</strong>boratoire 2 afin d’i<strong>de</strong>ntifier l’âge et lesexe du défunt et <strong>de</strong> déterminer si d’autresobjets ont été brûlés en même temps.Les dépôts d’objets, comme à Saint-Priestprès <strong>de</strong> Lyon 3, sont fréquents à l’âgedu Bronze. L’archéologie préventivea permis d’en faire <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>splus poussées (techniques <strong>de</strong> fabrication,approvisionnement en métal, but <strong>de</strong>ces dépôts…).Âge du Bronze3


30 ans d’expérienceUne présence sur tout le territoireAvec quelque 1 800 col<strong>la</strong>borateurs et chercheurs, l’Inrap est présentsur tout le territoire métropolitain, en Guyane, Gua<strong>de</strong>loupe et Martinique.Il est le principal intervenant en archéologie préventive sur leterrain, en zone rurale comme en milieu urbain. Son organisationnationale, le nombre et <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> ses personnelsfont <strong>de</strong> l’Inrap un institut <strong>de</strong> recherches sans équivalent en Europe.Au plus près <strong>de</strong>s chantiers d’aménagementL’Inrap est organisé en huit directions interrégionales – Centre–Île-<strong>de</strong>-France, Grand Est nord, Grand Est sud, Grand Ouest, Grand Sud-Ouest, Méditerranée, Rhône-Alpes–Auvergne, Nord–Picardie – et 50centres archéologiques, qui lui permettent d’intervenir dans toute <strong>la</strong>France au plus près <strong>de</strong> l’aménagement du territoire.Des compétences uniques et <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> pointeHéritier <strong>de</strong> l’Association pour les fouilles archéologiques nationalescréée en 1973, l’Inrap bénéficie d’une expérience <strong>de</strong> près <strong>de</strong> trente ans.Il rassemble près <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s archéologues œuvrant sur le territoirefrançais et compte <strong>de</strong> nombreux chercheurs <strong>de</strong> haut niveau dont près<strong>de</strong> 100 docteurs et environ 300 titu<strong>la</strong>ires d’un DEA ou d’un DESS.Un <strong>la</strong>rge spectre <strong>de</strong> disciplinesLa diversité <strong>de</strong> ses équipes lui permet <strong>de</strong> déployer tout le spectre <strong>de</strong>scompétences <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche archéologique mo<strong>de</strong>rne. L’institutcompte <strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong> chaque pério<strong>de</strong> – Paléolithique, Mésolithique,Néolithique, âges du Bronze et du Fer, Antiquité, Moyen Âge,Temps mo<strong>de</strong>rnes, époque contemporaine –, mais aussi <strong>de</strong>s géoarchéologues(étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>s sols), sédimentologues, anthropologues,palynologues (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pollens), carpologues (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>sgraines), anthracologues (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s charbons <strong>de</strong> bois), archéozoologues,ma<strong>la</strong>cologues (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s coquilles <strong>de</strong> mollusques), céramologues,numismates (étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s monnaies), topographes et <strong>de</strong>s spécialistes<strong>de</strong> l’histoire du climat et du paysage (paléoenvironnement). Ceschercheurs s’appuient sur une <strong>la</strong>rge palette <strong>de</strong> technologies issues <strong>de</strong>ssciences exactes, notamment pour <strong>la</strong> datation (carbone 14, thermoluminescence,<strong>de</strong>ndrochronologie…).5


1À l’âge du Fer, l’artisanat gaulois étaitréputé et suscitait un commerceimportant, comme en témoignent cetteperle <strong>de</strong> verre 1 découverte dans unenécropole <strong>de</strong> l’Aisne et cette monnaiegauloise 2 trouvée à Ifs dans le Calvados.Les sites sidérurgiques fouillés dansle cadre <strong>de</strong> l’archéologie préventivefournissent une riche documentation surles techniques et l’organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>production du fer. Grâce à cesconnaissances, les archéologues peuventreconstituer les fours 3 et les fairefonctionner pour mieux comprendreet expliquer les mécanismes, aux écolierspar exemple 4.3Âge du Fer42


Du terrain à l’interprétation<strong>de</strong>s donnéesLes activités <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> l’Inrap forment une chaîne insécable quicomprend l’acquisition <strong>de</strong>s données sur le terrain et leur exploitationscientifique ultérieure.Le diagnosticAvant que <strong>de</strong>s travaux d’aménagement ne débutent, et pour éviterqu’ils soient interrompus, on tente <strong>de</strong> savoir si le terrain renferme <strong>de</strong>straces d’occupations humaines : c’est le diagnostic archéologique. Sesobjectifs sont <strong>de</strong> détecter, caractériser, circonscrire et dater d’éventuelsvestiges en sondant une partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface du projet d’aménagement,et pour les pério<strong>de</strong>s à partir du Moyen Âge, en procédant à <strong>de</strong>s recherchesen archives. Si aucune fouille n’est ensuite réalisée, c’est <strong>la</strong> seuleinformation qui restera sur l’occupation ainsi décelée.La fouilleLe diagnostic ne concerne qu’une partie du terrain, tandis que <strong>la</strong> fouilleen dégage toute <strong>la</strong> surface et va plus loin dans l’analyse et l’interprétation<strong>de</strong>s vestiges. Elle permet <strong>de</strong> comprendre l’évolution du site danssa globalité. Cependant, <strong>de</strong> plus en plus souvent, <strong>de</strong>s solutionstechniques sont mises en œuvre pour concentrer les travaux archéologiquessur les zones les plus sensibles, notamment celles qui serontdétruites irrémédiablement par le projet d’aménagement. Après sonachèvement, l’exploitation <strong>de</strong>s données scientifiques se poursuit aucentre archéologique et en <strong>la</strong>boratoire.La phase post-fouilleCette phase permet aux archéologues d’exploiter et d’interpréter lesdonnées <strong>de</strong> terrain (mise au net <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns, coupes et relevés, inventaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> documentation, <strong>de</strong>scription et c<strong>la</strong>ssement du mobilier archéologique,étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns et vestiges…). L’aboutissement en est <strong>la</strong>rédaction du rapport final d’opération qui peut constituer <strong>la</strong> based’une publication scientifique. Ce rapport est remis à l’aménageur etau service régional <strong>de</strong> l’Archéologie.7


421Gaule Romaine5À l’issue <strong>de</strong> <strong>la</strong> conquête <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gaule parJules César (-52 prise d’Alésia),<strong>la</strong> romanisation débute par <strong>la</strong> mise enp<strong>la</strong>ce d’un réseau routier sur tout leterritoire comme en témoigne cette bornemilliaire 1 découverte à Desvres dansle Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is. Ces bornes, au bord<strong>de</strong>s voies romaines, indiquaient les milles(1 mille équiva<strong>la</strong>nt à 1 481,5 mètres).L’urbanisation se fait selon le modèleromain. Ainsi <strong>la</strong> distribution publique<strong>de</strong> l’eau s’organise pour quelques domus(<strong>de</strong>meures privées), mais sutout pourles thermes et les fontaines. L’aqueduc<strong>de</strong> Cahors, dans le Lot 2, alimentait<strong>la</strong> ville en eau courante. Outre <strong>la</strong> domusurbaine et <strong>la</strong> vil<strong>la</strong> (domaine agricole),<strong>de</strong>s agglomérations secondaires apparaissentsur le territoire, comme celle <strong>de</strong>Diodurum 3 (Jouars-Pontchartrain, dansles Yvelines). L’archéologie préventivea permis <strong>de</strong> mieux les i<strong>de</strong>ntifier, en intervenantsur <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s surfaces, comme ici :diagnostic à Villeneuve-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Raho, dansles Pyrénées-Orientales 4.Pendant les fouilles, <strong>de</strong>s visites sontorganisées. La découverte d’un quartierd'habitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lutèce romaine, à Paris,a fait l’objet d’une journée portes ouvertes5 qui a accueilli plus <strong>de</strong> 3 000 visiteurs.3


La rechercheLes axes <strong>de</strong> rechercheDiagnostics et fouilles sont au centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong>l’Inrap. Ainsi, l’activité <strong>de</strong> terrain se prolonge dans un certain nombred’axes <strong>de</strong> recherche qui permettent d’intégrer chaque fouille au seind’une dynamique internationale. Ces axes portent notamment sur :le Paléolithique inférieur et moyen ; <strong>la</strong> fin du Néolithique aux pourtoursdu Bassin parisien ; architectures, pratiques funéraires et paléoanthropologieau Bronze moyen et final ; pratiques funéraires et sociétés aucours <strong>de</strong> l’âge du Fer ; pratiques funéraires et géographie <strong>de</strong> <strong>la</strong> mortdans l’Antiquité ; l’archéologie religieuse et funéraire en contexteurbain ; <strong>la</strong> production et le travail du fer ; l’évolution <strong>de</strong>s terroirs, autravers <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur ; peuplement et diffusion <strong>de</strong><strong>la</strong> culture matérielle sur le p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong>s Guyanes et dans les PetitesAntilles. L’exploitation <strong>de</strong>s résultats se traduit notamment par unepolitique <strong>de</strong> publications, <strong>de</strong> séminaires, <strong>de</strong> colloques et <strong>de</strong> conférencesscientifiques. Chaque année, les chercheurs <strong>de</strong> l’Inrap publient plus <strong>de</strong>300 articles dans <strong>de</strong>s revues scientifiques en France et à l’étranger.Les partenaires scientifiquesL’Inrap col<strong>la</strong>bore avec l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté archéologique.250 <strong>de</strong> ses chercheurs sont présents dans les unités mixtes <strong>de</strong> rechercheou les <strong>la</strong>boratoires du CNRS. L’Inrap est partenaire <strong>de</strong>s UFR d’archéologie<strong>de</strong> Dijon, Toulouse II, Nanterre (Paris X), Tours, Lille III, Nantes,Paris I, Strasbourg II, Montpellier III, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong>l’Homme et du Collège <strong>de</strong> France. Son activité s’appuie aussi sur lestravaux du Bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche géologique et minière, du Centre <strong>de</strong>recherche et <strong>de</strong> restauration <strong>de</strong>s musées <strong>de</strong> France et du Laboratoire <strong>de</strong>recherche <strong>de</strong>s monuments historiques. Enfin, l’Inrap a conclu <strong>de</strong>nombreuses conventions <strong>de</strong> partenariat avec les services archéologiques<strong>de</strong>s collectivités territoriales.La coopération internationaleL’Inrap agit en étroite re<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> communauté scientifique internationale.Il est membre <strong>de</strong> l’Europeae Archaeologiae Consilium quiregroupe l’ensemble <strong>de</strong>s services archéologiques publics d’Europe et <strong>de</strong>l’European Association of Archaeologists. Il est l’un <strong>de</strong>s fondateurs duprojet européen P<strong>la</strong>narch, associant <strong>la</strong> direction interrégionaleNord–Picardie aux services archéologiques <strong>de</strong>s pays limitrophes(Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni). Il mène <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong>coopération internationale avec l’Algérie, l’Irak, <strong>la</strong> Mauritanie et leCambodge, en particulier par <strong>la</strong> formation <strong>de</strong>s archéologues préventifs.En outre, ses chercheurs interviennent au sein d’équipes archéologiquesau Cambodge, en Albanie, Chine, Égypte, Italie, Mongolie, Oman,Somalie, Syrie et Tunisie.9


2Moyen Âge43Aux sources que l’archéologue trouvedans les archives s’ajoute l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>sbâtiments médiévaux conservés :châteaux, remparts, églises, mais aussiles maisons ordinaires au sein <strong>de</strong>s villes.Les techniques <strong>de</strong> fouilles du sous-solsont appliquées aux murs afin d’en lire lesphases <strong>de</strong> construction. À Metz, enMoselle 1, l’archéologie du bâti a mis aujour une double arca<strong>de</strong> et une portepiétonne du XIV e siècle.Le fond <strong>de</strong> cabane, découvertà Villiers-le-Sec dans le Val-d’Oise 2,est une structure archéologique typiquedu haut Moyen Âge.Cette faucille du VII e siècle 3, provenant<strong>de</strong> <strong>la</strong> ferme domaniale <strong>de</strong> Serris enSeine-et-Marne, témoigne <strong>de</strong>s pratiquesagricoles déjà connues grâce à l’étu<strong>de</strong><strong>de</strong>s graines et <strong>de</strong>s pollens 4 retrouvésdans les couches archéologiques.1


L’économie<strong>de</strong> l’archéologie préventiveLa re<strong>de</strong>vance d’archéologie préventiveLes diagnostics relèvent d’une prérogative publique que se partagentl’Inrap et les services archéologiques territoriaux agréés. Ils sontfinancés par <strong>la</strong> re<strong>de</strong>vance d’archéologie préventive (Rap) qu’acquittentles aménageurs, à partir <strong>de</strong> certains seuils fixés par <strong>la</strong> loi. En cequi concerne les aménagements soumis au co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Urbanisme(permis <strong>de</strong> construire), <strong>la</strong> Rap est assise sur <strong>la</strong> surface hors œuvre nettedu projet. Elle est due à partir <strong>de</strong> 1000 m 2 <strong>de</strong> surface bâtie. En ce quiconcerne les autres aménagements (routes, voies ferrées, carrières…),<strong>la</strong> Rap est calculée sur l’emprise totale au sol. Les constructions <strong>de</strong>logements individuels, <strong>de</strong> logements sociaux, les travaux agricoles ouforestiers, ainsi que les travaux <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s risques naturels, ensont exonérés.Le financement <strong>de</strong>s fouillesLes fouilles, moins nombreuses, sont à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> l’aménageur.L’opérateur d’archéologie qu’il choisit (l’Inrap ou un service agréé parl’État) lui facture directement ses prestations dans le cadre d’un contrat(ou d’un marché public). Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> logements sociauxou individuels, les fouilles peuvent être prises en charge par le Fondsnational pour l’archéologie préventive (Fnap), qui peut aussi subventionnercertains aménageurs. Le Fnap est alimenté par 30 % <strong>de</strong>s recettes<strong>de</strong> <strong>la</strong> Rap.Quelques chiffres clés– 1 800 col<strong>la</strong>borateurs et chercheurs– 128 M€ budget 2006– 1 978 diagnostics (2005)– près <strong>de</strong> 15 000 hectares diagnostiqués (2005)– 72 % <strong>de</strong> diagnostics en zone rurale– 321 fouilles (2005)– 60 % <strong>de</strong>s fouilles concernent <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>postérieure à <strong>la</strong> conquête romaine– 305 articles et ouvrages scientifiques (2005)– 1 500 partenaires aménageurs en 2005– 1 700 communes concernées par un chantierarchéologique en 200511


Temps mo<strong>de</strong>rnes41Les grands domaines <strong>de</strong> recherche<strong>de</strong> l’archéologie pour les pério<strong>de</strong>srécentes sont les fortifications urbaines,l’habitat civil 1, les instal<strong>la</strong>tions indutrielles(comme ici les faïenceries marseil<strong>la</strong>ises) 2,l’archéologie <strong>de</strong>s conflits : <strong>de</strong>s campagnesnapoléoniennes à <strong>la</strong> premièreGuerre Mondiale, ainsi près d’Arras,dans le Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is, ont été découvertsles corps <strong>de</strong> 20 soldats ang<strong>la</strong>is 3,appartenant au 10 e bataillon duLincolnshire Regiment.Les activités <strong>de</strong> l’Inrap sont répartiessur tout le territoire national ettouchent toutes les époques, ainsil’Inrap coédite <strong>de</strong> nombreux ouvragessur l’archéologie 4.32


Le cadre juridique<strong>de</strong> l’archéologie préventiveLa loi « Carcopino »Longtemps menées par <strong>de</strong>s archéologues amateurs, dans <strong>la</strong> tradition<strong>de</strong>s « antiquaires » <strong>de</strong>s XVIII e -XIX e siècles, les fouilles sont encadréespar l’État <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> loi « Carcopino ». Votée en 1941 et validée en1945, cette loi envisage notamment <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s fouilles parl’État et fait obligation aux propriétaires <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rer les découvertesfortuites. L’État peut alors prescrire toutes les mesures utiles à <strong>la</strong>conservation <strong>de</strong> ces vestiges et déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> <strong>la</strong> poursuite <strong>de</strong>s recherchessi elles présentent un intérêt du « point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> préhistoire, <strong>de</strong>l’histoire, <strong>de</strong> l’art ou <strong>de</strong> l’archéologie ».Mais un propriétaire ou un maître d’ouvrage ne décèle pas nécessairementl’importance d’une découverte, notamment dans le cas <strong>de</strong>svestiges ténus <strong>de</strong> <strong>la</strong> préhistoire. Ces dispositions se révèlent donc insuffisantesdans <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> fort développement économique <strong>de</strong> l’aprèsguerreau cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle les surfaces aménagées ont été considérableset les <strong>de</strong>structions innombrables.Le Co<strong>de</strong> pénalLa loi <strong>de</strong> 1941 prévoyait bien <strong>de</strong>s incriminations contre les atteintes auxvestiges archéologiques ; il s’agissait alors plutôt <strong>de</strong> contraventions.Mais, <strong>de</strong>puis 1995, le Co<strong>de</strong> pénal (article 322-2) punit <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction,<strong>la</strong> dégradation ou <strong>la</strong> détérioration d’une découverte archéologique faiteau cours <strong>de</strong> fouilles ou fortuitement, et celle d’un terrain contenant <strong>de</strong>svestiges archéologiques ; il fait <strong>de</strong> ces infractions un délit. Le délit estégalement constitué si son auteur est le propriétaire du bien détruit, dégradéou détérioré.La convention <strong>de</strong> MalteLa Convention européenne pour <strong>la</strong> protection du patrimoine archéologique,adoptée en janvier 1992 à Malte, s’applique en France <strong>de</strong>puis1996. Elle définit notamment le patrimoine archéologique comme« source <strong>de</strong> <strong>la</strong> mémoire collective », permettant <strong>de</strong> « retracer le développement<strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’humanité et sa re<strong>la</strong>tion avec l’environnementnaturel ». Elle introduit les notions <strong>de</strong> « conciliation <strong>de</strong>s besoinsrespectifs <strong>de</strong> l’archéologie et <strong>de</strong> l’aménagement », d’octroi « du tempset <strong>de</strong>s moyens suffisants aux archéologues pour effectuer une étu<strong>de</strong>scientifique […] avec publication <strong>de</strong>s résultats ». Chaque État s’yengage à accroître les moyens <strong>de</strong> l’archéologie préventive, notammenten prévoyant le financement <strong>de</strong>s opérations archéologiques par lesaménageurs lors <strong>de</strong>s grands travaux, au même titre que pour les étu<strong>de</strong>sd’impact.La loi « re<strong>la</strong>tive à l’archéologie préventive »La loi « re<strong>la</strong>tive à l’archéologie préventive » (votée en 2001 et modifiéeen 2003 et 2004) traduit en droit français l’importance et <strong>la</strong> spécificité<strong>de</strong> cette discipline : « elle a pour objet d’assurer […] <strong>la</strong> détection, <strong>la</strong>conservation ou <strong>la</strong> sauvegar<strong>de</strong> par l’étu<strong>de</strong> scientifique <strong>de</strong>s éléments dupatrimoine archéologique affectés ou susceptibles <strong>de</strong> l’être par lestravaux publics ou privés concourrant à l’aménagement ». L’ensemble<strong>de</strong> ces dispositions est synthétisé dans le co<strong>de</strong> du patrimoine.13


4Dans les DomEn Martinique, Gua<strong>de</strong>loupe et Guyane,l’archéologie est une discipline re<strong>la</strong>tivementrécente. Tout d’abord consacréeà l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s cultures précolombiennes– dont cette figure humaine en terrecuite décorant un vase 1, trouvéeen Gua<strong>de</strong>loupe et cette hache encoquil<strong>la</strong>ge 2 trouvée dans l’île Saint-Martinfont partie – elle s’étend <strong>de</strong>puis vingt ansà celle <strong>de</strong> l’époque coloniale.Les différentes aires touchées par<strong>la</strong> construction du pas <strong>de</strong> tir <strong>de</strong> <strong>la</strong> fuséeSoyouz 3 à Sinnamary sont situéessur <strong>de</strong>s cordons pré-littoraux, témoinsd’anciens rivages <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> Guyane,propices aux instal<strong>la</strong>tions humaines.Les repérages <strong>de</strong> sites archéologiques 4dans <strong>la</strong> forêt guyanaise, à l’emp<strong>la</strong>cementdu futur barrage <strong>de</strong> Petit Saut,se sont effectués dans <strong>de</strong>s conditionssouvent difficiles.231


De <strong>la</strong> visite <strong>de</strong> chantierà l’expositionPartager <strong>la</strong> connaissance archéologiqueL’institut est chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> diffusion scientifique <strong>de</strong> ses travaux <strong>de</strong>recherche, mais <strong>la</strong> loi étend ses missions plus globalement à <strong>la</strong> diffusion<strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> discipline archéologique auprès <strong>de</strong>spublics les plus divers : « L’établissement public assure […] l’exploitationscientifique <strong>de</strong> ses activités et <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> leurs résultats […].Il concourt à l’enseignement, à <strong>la</strong> diffusion culturelle et à <strong>la</strong> valorisation<strong>de</strong> l’archéologie. »Rendre compte au plus grand nombreL’Inrap s’attache, sur les principaux chantiers, à proposer aux publicsune information <strong>de</strong> proximité : panneaux et visites <strong>de</strong> chantier,journées portes ouvertes, conférences, <strong>brochure</strong>s, expositions, outilsmultimédias… Parallèlement à <strong>la</strong> démarche d’explication qui accompagneles fouilles, l’Inrap coédite <strong>de</strong>s ouvrages sur l’archéologie<strong>de</strong>stinés aux enfants et aux adultes. Il a ainsi publié, en 2004, avec leséditions Hazan, La France archéologique : vingt ans d’aménagementset <strong>de</strong> découvertes.L’Inrap conçoit <strong>de</strong>s expositions temporaires, avec les institutions culturelles(musées archéologiques, centres <strong>de</strong> culture scientifique ettechnique…), qui font l’objet <strong>de</strong> catalogues, <strong>de</strong> conférences et <strong>de</strong> visitescommentées. Il organise également <strong>de</strong>s colloques en partenariatavec <strong>de</strong>s institutions scientifiques et culturelles : « Vingt ans d’archéologiepréventive dans le mon<strong>de</strong> » à <strong>la</strong> Bibliothèque nationale <strong>de</strong> Franceen 2005, « L’avenir du passé » au Centre Pompidou en 2006. Enfin, ilcoproduit <strong>de</strong>s documentaires audiovisuels sur l’archéologie, notammentsur les chantiers <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur.Agir en partenariatLes activités <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’Inrap sont réparties sur tout le territoire.L’institut, pour formaliser et organiser ces multiples initiatives, passe<strong>de</strong>s conventions avec ses partenaires : directions régionales <strong>de</strong>s Affairesculturelles, directions départementales <strong>de</strong> l’Équipement, aménageurs,institutions culturelles et <strong>de</strong> recherche…www.inrap.frLe site Internet <strong>de</strong> l’Inrap fournit <strong>de</strong>s informations sur l’archéologiepréventive, et permet d’accé<strong>de</strong>r au compte rendu synthétique <strong>de</strong>nombreuses fouilles. Il propose, en ligne, <strong>de</strong>s expositions-dossier etune abondante documentation. Une lettre électronique mensuelled’information est adressée à l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté archéologique,aux aménageurs et aux élus.15


Quelques découvertesremarquablesDans les Dom• Des vil<strong>la</strong>ges et cimetières d’esc<strong>la</strong>vesen Martinique • Des campements amérindienset <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> production<strong>de</strong> haches en coquil<strong>la</strong>ge à Baie orientaleen Gua<strong>de</strong>loupe • Les traces <strong>de</strong>splus anciens peuplements du nord-est<strong>de</strong> l’Amérique <strong>la</strong>tine en GuyaneTemps mo<strong>de</strong>rnes• Une manufacture <strong>de</strong> faïence du XVIII e siècle à Bourg-<strong>la</strong>-Reine• Un quartier <strong>de</strong> Paris du XVI e au XIX e siècle sur le sitedu Grand Louvre • Quatorze sépultures « <strong>de</strong> catastrophe »témoins d’une épidémie <strong>de</strong> variole à Issoudun • Les traces<strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Guerre dans <strong>la</strong> région d’Arras • Les statuessoviétiques <strong>de</strong> l’exposition universelle <strong>de</strong> 1937 dans <strong>la</strong>g<strong>la</strong>cière d’un château à Bayet-en-France1500 à nos joursMoyen Âge• Le pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong>s rois wisigoths et le « château Narbonnais» à Toulouse • Une rési<strong>de</strong>nce aristocratique <strong>de</strong>l’an mille à Pineuilh • Un habitat mérovingien à Saleux• Une synagogue médiévale à Lagny • La cuisine <strong>de</strong>l’abbaye <strong>de</strong> Noir<strong>la</strong>c • Le port vinicole médiéval <strong>de</strong>Tropeyte à Bor<strong>de</strong>aux • Des milliers d’objets en bois,cuirs et tissus à Tours • Un vil<strong>la</strong>ge médiéval à Sénart500 à 1500Gaule romaine• Un quartier commerçant à Poitiers • Des « péniches » enfouies dans <strong>la</strong> vase <strong>de</strong> <strong>la</strong>Saône à Lyon • Une agglomération antique à Jouars-Pontchartrain • Un bourg àChevroches • Des églises paléochrétiennes à Marseille et Arles • Des baptistères paléochrétiensà Ajaccio et Roanne • Une agglomération antique et une zone d’activitémétallurgique à Gonesse • Six ateliers <strong>de</strong> forgerons du I er siècle à Meaux • Une fermeet un four <strong>de</strong> potier à Mareuil-les-Meaux • Une pêcherie antique à l’emp<strong>la</strong>cement dumusée du quai Branly à Paris • Des thermes et <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> potiers à Vanves-50 à 500Âge du Fer• Des nécropoles <strong>de</strong>s IX e au VI e siècles avant notre èreà Castres • Des nécropoles gauloises à Bucy-le-Long• Des sites <strong>de</strong> production <strong>de</strong> sel à Pont-Rémy et à Arras• Des vil<strong>la</strong>ges gaulois à Martigues • Une nécropolegauloise au sein <strong>de</strong> l’hôpital Avicenne à Bobigny • Unecité gauloise à Nanterre • Les vestiges <strong>de</strong>s premiersPhocéens sous le collège Vieux-Port à Marseille-800 à -50Âge du Bronze• De riches dépôts àSaint-Priest • Des enclosfunéraires sur l’île Tatihou• Une nécropole à Marolles-sur-Seine• Un rempartet <strong>de</strong>s ports naturels sur<strong>la</strong> presqu’île <strong>de</strong> La Hague-2200 à -800Néolithique• Un millier <strong>de</strong> sites dans lesgravières <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée <strong>de</strong> l’Aisne• Un vil<strong>la</strong>ge conservant plusieurspirogues monoxyles à l’est <strong>de</strong>Paris • 5 000 puits d’extraction<strong>de</strong> silex à Jablines • Une vasteenceinte à Bazoches-sur-Vesle-6000 à -2200Paléolithique• Un site vieux <strong>de</strong> 350 000 ans, riche <strong>de</strong> dizaines<strong>de</strong> milliers d’éc<strong>la</strong>ts <strong>de</strong> silex sur <strong>la</strong> déviation<strong>de</strong> Bergerac • Des vestiges <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers Homoerectus (-300 000 ans) dans les carrières <strong>de</strong>Soucy • Des traces d’habitats <strong>de</strong> l’homme <strong>de</strong>Nean<strong>de</strong>rtal près <strong>de</strong> Poitiers • Des campementsmésolithiques à Ruffey-sur-Seille-1 million à -6000


InrapDirection du développement culturelet <strong>de</strong> <strong>la</strong> communicationPôle communication interne et <strong>institutionnelle</strong>Secrétariat d’éditionBénédicte Hénon-RaoulDessinsLuc Jallot, Céline Jandot, Iliana Pasquier,Nathalie Gomez, InrapClichésOlivier Blin, Dominique Bonnissent,Marie-Christine Carle, Loïc <strong>de</strong> Cargouët,Luc Detrain, Nathalie Descheyer, Laurent Fabre,Raphaël <strong>de</strong> Filippo, François Gentili,Luc Jallot, Hervé Paitier, Annie Pezin,Stéphane Pons, Gilles Pri<strong>la</strong>ux, Didier Rigal,Nathalie Serrand, Stéphane Vacher,Carlos Valero, Nico<strong>la</strong>s Wey<strong>de</strong>rt, Inrap ;Roger Le Guen ; F. Habert, Studio Zèbre, DDE 13 ;Conception graphiqueLM communiquerLaurence Madrelle, Edoardo Cecchin© Inrap 2006


ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cultureet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communicationministère délégué àl’Enseignement supérieuret à <strong>la</strong> RechercheNous fouillons, c’est votre histoireInrap7 rue <strong>de</strong> Madrid75008 Paristél. 01 40 08 80 00fax 01 43 87 18 63www.inrap.frDirection interrégionaleCentre – Île-<strong>de</strong>-France31 rue Delizy93698 Pantin ce<strong>de</strong>xtél. 01 41 83 75 30centre-ile-<strong>de</strong>-france@inrap.frDirection interrégionaleGrand Est nord12 rue <strong>de</strong> Méric CS 8000557063 Metz ce<strong>de</strong>x 2tél. 03 87 16 41 50grand-est-nord@inrap.frDirection interrégionaleGrand Est sudImmeuble Osiris7 boulevard Winston-Churchill21000 Dijontél. 03 80 60 84 10grand-est-sud@inrap.frDirection interrégionaleGrand Sud-OuestCentre d’activités les Échoppes156 avenue Jean-Jaurès33600 Pessactél. 05 57 01 00 10grand-sud-ouest@inrap.frDirection interrégionaleMéditerranée12 rue Régale30000 Nîmestél. 04 66 36 04 07mediterranee@inrap.frDirection interrégionaleNord–Picardie518 rue Saint-Fuscien80000 Amienstél. 03 22 33 50 30nord-picardie@inrap.frDirection interrégionaleGrand Ouest37 rue du Bignon CS 6773735577 Cesson-Sévigné ce<strong>de</strong>xtél. 02 23 36 00 40grand-ouest@inrap.frDirection interrégionaleRhône-Alpes–Auvergne12 rue Louis-Maggiorini69500 Brontél. 04 72 14 16 60rhone-alpes-auvergne@inrap.fr

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