Les lois connexesOutre les <strong>de</strong>ux principales lois outillant lesmunicipalités pour la gestion <strong>de</strong> leur <strong>patrimoine</strong>,plusieurs lois fédérales et provinciales ont un lienconnexe avec le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>. Ces autres loisrelatives au <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> sont présentéesdans le document <strong>de</strong> référence.Une définition en évolutionL’on s’entend généralement pour situer à 1982l’année où le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> fut pour lapremière fois formalisé en un énoncé tout à la fois<strong>de</strong>scriptif et porteur d’orientations pour l’avenir<strong>de</strong>s peuples. C’est sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’UNESCO, etdans le cadre <strong>de</strong> la Conférence mondiale sur les<strong>politique</strong>s <strong>culturel</strong>les, qu’est défini formellement le<strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>.En 2004, la Commission <strong>de</strong>s biens <strong>culturel</strong>s <strong>du</strong>Québec (C.b.c.Q.) proposait, quant à elle, unedéfinition marquée par la pluralité, à savoir <strong>de</strong>sobjets ou <strong>de</strong>s ensembles, <strong>de</strong> nature matérielleou immatérielle. Par rapport à la définition <strong>de</strong>l’UNESCO <strong>de</strong> 1982, celle <strong>de</strong> la C.b.c.Q. estagrémentée <strong>du</strong> sens collectif, dans une optique <strong>du</strong>développement <strong>du</strong>rable.Au point <strong>de</strong> vue légal, on note une évolution <strong>de</strong>l’objet même <strong>de</strong> la loi provinciale portant surle <strong>patrimoine</strong>, qui illustre aussi l’évolution <strong>de</strong> ladéfinition. Jusqu’à présent, la loi datant <strong>de</strong> 1972portait sur les biens <strong>culturel</strong>s (Loi sur les biens<strong>culturel</strong>s). Dans la nouvelle loi (Loi sur le <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong>), on intro<strong>du</strong>it le terme <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> etélargit la portée, en incluant le <strong>patrimoine</strong>immatériel et le paysage :« Le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> est constitué <strong>de</strong> per -so n nages, <strong>de</strong> lieux et d’événements historiques,<strong>de</strong> documents, d’immeubles, d’objets et <strong>de</strong>sites patrimoniaux, <strong>de</strong> paysages <strong>culturel</strong>spatri mo niaux et <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> immatériel. » (Loisur le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>, ch. 1, art. 1, 2 e al.)En passant <strong>de</strong>s biens <strong>culturel</strong>s au <strong>patrimoine</strong><strong>culturel</strong>, la loi s’affirme également en parallèle <strong>de</strong> laLoi sur la conservation <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> naturel, cadrelégislatif relatif au <strong>patrimoine</strong> naturel.Afin <strong>de</strong> s’inscrire dans un cadre cohérent, le présentétat <strong>de</strong> la situation s’appuiera donc sur la nouvelledénomination <strong>de</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> comme définidans la Loi sur le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong>. Au terme <strong>de</strong>séchanges et propositions qui permettront d’endébattre, la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke disposera <strong>de</strong> sapropre définition. Voici, ci-<strong>de</strong>ssous, une ébaucheaux fins <strong>de</strong> discussion.Sherbrooke à la confluence <strong>de</strong>s culturesForte <strong>de</strong> son histoire et <strong>de</strong> sa géographie, la Ville <strong>de</strong> Sherbrooke souhaite reconnaître les <strong>patrimoine</strong>simmobilier, mobilier et immatériel comme étant le <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> son territoire. L’ensemble estconstitué <strong>de</strong> personnages, <strong>de</strong> lieux et d’événements historiques, <strong>de</strong> documents, d’immeubles, d’objets et<strong>de</strong> sites patrimoniaux, <strong>de</strong> paysages <strong>culturel</strong>s patrimoniaux, <strong>de</strong> savoir-faire, <strong>de</strong> traditions et <strong>de</strong> toponymie.Par cette reconnaissance, elle souhaite également faire en sorte que ce <strong>patrimoine</strong>, en exprimant lacréativité <strong>de</strong> sa collectivité, incite cette <strong>de</strong>rnière à s’y intéresser, en lui conférant le droit et le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>le protéger et <strong>de</strong> le mettre en valeur dans une optique <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable.Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke 14
7 8Les composantes <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> sontdéfinies et regroupées différemment selon lesspécificités <strong>du</strong> territoire. En se basant sur lesdéfinitions suggérées dans la synthèse historique<strong>de</strong> La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke (SHS) parueen 2010 4 , les différents domaines <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong>repris dans l’état <strong>de</strong> la situation se définissent ainsi :• Le <strong>patrimoine</strong> immobilier comprend lesbâti ments, les sites, les paysages <strong>culturel</strong>surbains ou ruraux (quartiers, trames <strong>de</strong> rues,vues et panoramas) et les sites archéologiques.• Le <strong>patrimoine</strong> mobilier comprend les biensmeubles : biens ou ensembles <strong>de</strong> biensarché o lo giques, les œuvres d’art, les objetsethno-historiques, les biens <strong>de</strong> nature documentaireou scientifique, les œuvres d’art public,les objets commémoratifs et <strong>de</strong> culte.• Le <strong>patrimoine</strong> immatériel comprend lescon naissances et les savoir-faire transmis etactualisés principalement par l’apprentissage,par le témoignage ou par la tradition comme :les pratiques <strong>culturel</strong>les (les croyances etles symboles, les rites et les rituels, les us etcoutumes, etc.); les expressions orales (lesrécits <strong>de</strong> vie, les contes et les légen<strong>de</strong>s, etc.);le folklore (la chanson, la danse et la musiquetraditionnelle, etc.); les arts populaires etmétiers d’art; les fêtes; la toponymie et lesplaques commémoratives.—4La Société d’histoire <strong>de</strong> Sherbrooke, Synthèse historique <strong>de</strong>l’occupation <strong>du</strong> territoire actuel <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sherbrooke etrecensement <strong>de</strong>s éléments patrimoniaux, octobre 2010.15Politique <strong>du</strong> <strong>patrimoine</strong> <strong>culturel</strong> <strong>de</strong> Sherbrooke