Projet de politique du patrimoine culturel sherbrookois (PDF - 4,6 Mo)

Cette section est à proprement parler le cœur de l’état de la situation. Il s’agitde la synthèse d’un ensemble de renseignements qui se veut à la fois factuelleet descriptive. On y trouve, dessinées à grands traits, les avancées réaliséesdepuis l’adoption de la Politique culturelle en 2003, aussi bien que les faiblessesobservées. Pour en faciliter la compréhension, l’ensemble est présenté, pourchacun des secteurs du patrimoine, selon trois grandes rubriques : connaissance;reconnaissance, protection et conservation; sensibilisation et mise en valeur.La naturedu patrimoinesherbrookoisL’histoire de Sherbrooke s’explique par sagéographie. Ainsi, grâce à un relief accentué et àla présence des cours d’eau qui favorisèrent trèstôt le développement du pouvoir hydro-électrique,l’économie industrielle témoigna d’un essorprécoce. La ville détient à ce sujet un richepatrimoine immobilier composé d’édifices ayantfait l’objet de recyclage et d’autres en attented’interventions ainsi qu’un site archéologiquehistorique, le long de la rivière Magog, lieu denaissance de la ville et berceau de l’industrialisationde Sherbrooke.Les rivières Saint-François et Magog ont égalementété des lieux de passage des Amérindiens il y aplus de 6 000 ans; ainsi le territoire sherbrookoisaccueille-t-il des sites et artéfacts archéologiquesnombreux et la toponymie de certains lieux ainsique certaines légendes en témoignent-elles.Les rivières, le lac des Nations mais aussi lerelief accentué et notamment la présence dumont Bellevue sont des éléments marquantsdu patrimoine paysager sherbrookois.En raison de son rôle de capitale régionale, laville dispose d’un patrimoine bâti institutionnelimportant (établissements d’enseignement, édificespublics, etc.) et d’un patrimoine religieuxdiversifié. En effet, avec une population venant à lafois des États-Unis, de Grande-Bretagne, d’Irlandeou du Canada français de l’époque, la ville compterapidement différentes traditions linguistiques etconfessions religieuses, qui perdurent jusqu’àaujourd’hui, en s’enrichissant continuellement.Ainsi la présence des communautés universitairesde l’Université Bishop’s et de l’Université deSherbrooke de même que les communautésreligieuses ont eu une influence certaine sur lepatrimoine sherbrookois, que ce soit en ce quiconcerne les domaines architectural, artistique etculturel de même qu’au titre des connaissancesacquises et partagées.L’importante histoire industrielle de la ville et la placecentrale qu’occupait Sherbrooke dans le systèmeferroviaire des Cantons-de-l’Est et du nord-est desÉtats-Unis lui ont conféré un patrimoine ferroviairemarquant, de nombreux bâtiments de production,ainsi qu’un éventail plutôt complet de styles derésidences ouvrières autant que bourgeoises.Parce que Sherbrooke compte un territoireagricole et une zone rurale non moins importante,pratiquement un tiers du territoire, on y dénombredivers éléments qui, implantés en ensembles ouisolés, contribuent à la signature de l’endroit.Enfin, le patrimoine de nature commerciale présenteun vaste éventail de formes (rues principales,tronçons de rues, complexes commerciaux,établissements isolés, etc.) rappelant les différentesépoques qui les ont vues naître et les pratiquesauxquelles elles sont associées. Mentionnonsà ce titre la rue Wellington qui reflète tous lesmouvements architecturaux commerciaux ayant eucours entre les années 1880 et 1930.Le territoire de Sherbrooke accueille un grandnombre d’œuvres d’art public, dont la série demurales célébrant l’histoire de la ville, qui ponctueici et là le paysage.En guise de rappel, un bref survol historique desprincipaux jalons d’expériences sherbrookoisespour la protection du patrimoine avant 2003 estprésenté dans l’encadré ci-après.23Politique du patrimoine culturel de Sherbrooke