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SPORTLa Gazette numéro 199 du 22 avril 2010 16Hooliganisme : Depierredemande plus de sévéritéPHOTOS DRViolences. Avec d’autres députés, Bernard Depierrea déposé une proposition de loi pour mieux luttercontre le hooliganisme.A GAZETTE : Vous faitespartie des députés qui ontdéposé une propositionde loi visant à renforcer laprévention et la lutte contreles violences dans et aux abords des stades…BERNARD DEPIERRE : Il faut absolumentprévenir et lutter contre cette violence. On nepeut plus supporter que quelques individusposent problème à la majorité des spectateurset troublent l’ordre public. Notre propositionde loi, qui a recueilli des signatures de députésde tous les groupes politiques, va dans le sensdes déclarations de Nicolas Sarkozy et BriceHortefeux et dans la volonté de renforcerles sanctions. Ainsi, nous souhaitons que lesinterdictions administratives de stade passent desix à vingt-quatre mois et à trente-six en cas derécidive. Sans parler des éventuelles peines deprison. Ce dispositif doit bien sûr s’accompagnerd’une plus grande implication des clubs, de laLigue de football professionnel (LFP) et biensûr des supporters. En France, il n’y a pas assezd’interdictions de stade.En Angleterre, ils vont très loin, puisqu’ellespeuvent aller jusqu’à dix ans…Je ne sais pas si nous en arriverons là. Dans cepays, certains sont même interdits de stade à vie !En revanche, je suis opposé à une augmentationdu prix des places comme en Angleterre, car ilfaut éviter une sélection par l’argent.En France, la police et la justice connaissentparfaitement les individus habitués aux actesde violence. Cela ne représente que quelquescentaines de personnes. Alors, pourquoi y-a-tilaussi peu d’interpellations ?Il y en a, mais pas assez. Ce qu’il y a d’inadmissible,c’est le coût de la sécurité autour des stades, quiest en partie à la charge de l’État. Est-il normalde dépenser autant d’argent, de mobiliser autantde gendarmes et de policiers à cause de quelquesindividus ?Êtes-vous favorable aux dissolutionsde certains groupes de supporters, et àl’interdiction des déplacements ?Je ne suis pas certain que dissoudre des groupesde supporters soit la bonne solution, car rienn’empêche les personnes qui y appartenaient derevenir au stade ! Quant à interdire aux supportersde se déplacer, ce serait compliqué, surtout pourceux qui se déplacent en voiture. Cela pourraitêtre considéré comme une mesure liberticide.Cela me semble très difficilement applicable.Les ultras – même si certains d’entre euxdérivent - se plaignent à juste titre d’êtreEn Angleterre,certains sontmême interditsde stade à vieassimilés à des hooligans…C’est vrai, mais il faut aussi que certainesassociations d’ultras tiennent mieux certains deleurs membres, qui peuvent parfois tomber dansla violence. Et qu’elles fassent aussi le ménages’il le faut ! La grande majorité des supportersvient au stade pour voir un spectacle. Mais il fautécarter ceux qui ne viennent que pour la violence.Ce problème ne concerne que le football. Quandj’assiste à un match de rugby, le climat n’est pasle même. C’est beaucoup plus pacifique .Propos recueillis par A.BJDA : et encoredes changements !CE QU’IL Y A DE BIEN avec la JDA quandon est supporter ou journaliste, c’est qu’il s’ypasse toujours quelque chose. Le club dijonnais,qui n’a jamais été un modèle de stabilité, a toutexplosé cette saison. Entre le drame vécu parle club lors du décès accidentel de JonathanBourhis, les blessures de Krupalija, Fazekas,Powell et plus récemment M’Baye et Bogavac,les départs prématurés de Craven, Bradleyet Bradford, le licenciement de Dessarzin etl’affaire d’Almeida, on pensait avoir fait le tourde la question. Mais le feuilleton se prolongerasans doute jusqu’au bout. La semaine dernière,juste avant le déplacement à Nancy, le club aannoncé qu’il allait se séparer de son managergénéral Philippe Sudre, très contesté cesderniers mois. La décision a été prise à l’issue dudernier conseil d’administration, et le GM, quine sera pas remplacé, va bientôt rejoindre, unefois son départ négocié, la charrette déjà bienremplie de tous ceux (intendant, commerciale)qui pointent désormais aux ASSEDIC. LaJDA, qui a besoin de faire des économiesd’ici à la fin de l’exercice 2009-2010, s’esten revanche doté de deux nouveaux viceprésidents- bénévoles - à savoir l’entrepreneurSylvain Gauthier et Patrice Tapie, l’influentprésident de la CGPME. Reste à régler laquestion de l’entraîneur. Car après sa défaiteà Nancy samedi (84-60), Dijon est quasimentcondamné à la Pro B, en compagnie de Rouen.Michel Renault ne détesterait pas conserverHenrik Dettmann. Mais l’entraîneur.finlandais,qui n’aura pas passé cinq mois très reposants àDijon en a-t-il vraiment envieA.BProchaine Gazette j e u d i 2 9 a v r i l