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Le REDT, un précurseur des RNR-G - CEA

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IV. <strong>Le</strong>s outils expérimentaux pour valider les conceptsretenues affichent <strong>des</strong> performances d’irradiationconformes à l’objectif fixé (environ moins 30 %par rapport aux valeurs correspondantes du <strong>RNR</strong>-G de 2400 MWth) pour le flux rapide et pour le rapportdose/taux de combustion.La teneur en éléments fissiles (le plutonium en l’occurrence)est très nettement accrue (de l’ordre de 30 %)par rapport au <strong>RNR</strong>-G 2400 MWth. C’est la contrepartiede la petite taille du cœur <strong>REDT</strong> qui induit <strong>un</strong>accroissement significatif <strong>des</strong> fuites neutroniques.S’agissant du combustible et de son cycle, ces valeursn’ont rien de rédhibitoire: la limite pour le retraitementdu combustible oxyde est ainsi de 40-45 %Pu/(U+Pu).<strong>Le</strong>s autres paramètres importants sont les effets enmatière de réactivité : l’effet de dépressurisation del’hélium est proche de zéro, ce qui est bien sûr favorable,et l’effet Doppler est comparable à celui d'<strong>un</strong><strong>RNR</strong>-Na de taille équivalente.nismes de barres de commande, échanges thermiquesstructures/gaz, thermique du combustible, effet Doppleret dilatation de l'élément combustible… Ils gouvernentle comportement naturel du cœur et, à ce titre, représentent<strong>des</strong> paramètres majeurs de l'analyse de sûreté.Il permettra aussi d'étudier la puissance résiduelle ducœur et les conditions de son évacuation, en complément<strong>des</strong> essais qui seront faits en boucle inactive: lagestion du début <strong>des</strong> transitoires de perte de refroidissementsera en effet <strong>un</strong> point clé de la sûreté <strong>des</strong> cœursde <strong>RNR</strong>-G, dont l’inertie thermique est faible.Ces phénomènes seront évalués préalablement avec<strong>des</strong> modélisations qualifiées par <strong>des</strong> essais en effetsséparés, soit sur maquette critique, soit lors d'essaisen boucle inactive. L’objectif complémentaire du<strong>REDT</strong> est la qualification globale <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> et simulationscouplées et, par là même, la consolidation dela qualification <strong>des</strong> logiciels de conception et la réduction<strong>des</strong> incertitu<strong>des</strong>.D. Michon-Artechnique /<strong>CEA</strong>Installation Esthair(Essais thermoaérauliquesen air), aucentre <strong>CEA</strong> de Grenoble,<strong>des</strong>tinée notammentà évaluer les coefficientsde frottementet d'échange de chaleurpour l'élémentcombustible de type"aiguilles" du cœurde démarrage du <strong>REDT</strong>.La contribution aux démonstrationssur le cycle du combustible<strong>Le</strong>s technologies pour la fabrication du combustible<strong>RNR</strong>-G seront validées dans <strong>un</strong> premier temps (assemblages“tests” du cœur de démarrage) avec <strong>des</strong> assemblagesuranium-plutonium sans actini<strong>des</strong> mineurs dontla fabrication peut être réalisée en boîte à gants.Une expérience de cycle intégré portantsur environ 1 kg d’actini<strong>des</strong> (<strong>un</strong>e fractiond’assemblage du <strong>REDT</strong>) sera <strong>un</strong> point clédu programme de développement de lafilière. <strong>Le</strong> retraitement, suivi de la re-fabrication,pourrait permettre de réaliser avecle <strong>REDT</strong> <strong>un</strong>e expérience de fermeture ducycle. Au-delà de la démonstration <strong>des</strong> procédés,l'objectif sera ainsi d'étudier le comportementen pile de l'assemblage combustibledans lequel auront non seulementété réintroduits tous les actini<strong>des</strong> mineurs,mais où sera aussi présent <strong>un</strong> taux résidueld’impuretés et de produits de fission issusdu recyclage.<strong>Le</strong>s outils de fabrication <strong>des</strong> combustiblesdevront être développés en gérant rationnellementle passage <strong>des</strong> installations deR&D aux installations industrielles. Àterme, l'amont (la fourniture du combustible)et l'aval du cycle (le retraitementet la re-fabrication du combustible recyclant les actini<strong>des</strong>)seront parties intégrantes de la démarche dequalification <strong>des</strong> procédés du cycle du combustible du<strong>RNR</strong>-G pour <strong>des</strong> équipements à l'échelle d’<strong>un</strong> cœur.<strong>Le</strong>s autres apportsdu fonctionnement du <strong>REDT</strong>Au-delà <strong>des</strong> irradiations de combustible, le <strong>REDT</strong> permettrade déterminer expérimentalement d'autres points,à commencer par les effets de couplage entre la neutroniqueet la thermohydraulique du cœur. Des phénomènescomme les contre-réactions neutroniques consécutivesà <strong>des</strong> augmentations de température d'entrée,de l'échauffement du cœur ou encore de la puissance,font intervenir tous les aspects de la physique du réacteur:équilibre mécanique du cœur, support <strong>des</strong> méca-La conception d’ensemble du <strong>REDT</strong>L’objectif <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de conception du réacteur, austade <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> exploratoires, était d’identifier lespoints durs et les solutions possibles, et de disposerde données cohérentes permettant de décrire et demodéliser le réacteur pour les étu<strong>des</strong> de sûreté. <strong>Le</strong>sprincipes retenus pour sa conception sont illustréspar la figure 3.La cuve réacteur et les fonctions associéesLa cuve, constituée d’<strong>un</strong>e virole cylindrique et d’<strong>un</strong>fond hémisphérique, a <strong>un</strong> diamètre de 3 m pour <strong>un</strong>ehauteur de 8 m et <strong>un</strong>e épaisseur de 10 cm (pièces forgéesen acier 9Cr1Mo). La masse totale (incluant le couverclede cuve) est approximativement de 120 tonnes.L’hélium entre dans la cuve par <strong>un</strong> piquage latéral, <strong>des</strong>cendjusqu’au fond par <strong>un</strong> espace annulaire, remonteà travers le cœur, rejoint le plenum chaud au-<strong>des</strong>susdu cœur et ressort par le piquage latéral. L’arrangementdans la boucle primaire à l’extérieur de la cuve est detype cross-duct comportant deux tuyauteries concentriques:la tuyauterie contenant le gaz “chaud” est inséréedans celle qui contient le gaz “froid”.La partie mobile absorbante <strong>des</strong> barres de commandeest positionnée au-<strong>des</strong>sus du cœur ; les mécanismessont placés en fond de cuve, en partie froide. La manutentiondu combustible se fait sans dépose du couverclede cuve, <strong>un</strong> système de bras articulé permet ledéplacement vertical et latéral <strong>des</strong> assemblages dansla cuve : entrées et sorties se font via <strong>des</strong> sas étanchespar le haut de la cuve.<strong>Le</strong> refroidissement en fonctionnement nominalCompte tenu de sa petite puissance et dans <strong>un</strong>e logiquede simplification du système et de minimisation ducoût d’investissement, le <strong>REDT</strong> ne sera pas doté d’<strong>un</strong>système de conversion d’énergie et ne produira pasd’électricité. Il sera refroidi par de l’hélium sous pressionavec <strong>un</strong> circuit isobare (2) équipé de soufflantes.<strong>Le</strong> secondaire est <strong>un</strong> circuit en eau sous pression, lasource froide finale étant l’air. La technologie retenuepour l’échangeur de chaleur du circuit principal estla technologie tube et calandre déjà mise en œuvre dansle réacteur japonais HTTR. La puissance en fonctionnementest évacuée au travers d’<strong>un</strong>e boucle <strong>un</strong>ique116CLEFS <strong>CEA</strong> - N° 55 - ÉTÉ 2007

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