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Le REDT, un précurseur des RNR-G - CEA

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MÉMOA<strong>Le</strong>s éléments d’<strong>un</strong> système nucléaireAreva NPUn système nucléaire est formé par<strong>un</strong> réacteur nucléaire et le cycle ducombustible associé. Il est optimisé globalementdans sa mise en œuvre industrielle,de la matière première au déchet.Dans <strong>un</strong> tel système dont il est le pivot,le réacteur est rendu apte à recycler lecombustible afin de valoriser les matièresfissiles (uranium, plutonium), voirefertiles (uranium, thorium) et à minimiser,par transmutation, la production dedéchets à vie longue en incinérant engrande partie ses propres déchets, enl’occurrence les actini<strong>des</strong> mineurs (AM).Certains systèmes peuvent aussi inclure<strong>des</strong> <strong>un</strong>ités de traitement en ligne.<strong>Le</strong> réacteur proprement dit, quelle quesoit la filière à laquelle il appartient(Mémo B, Filières, générations et spec-Image virtuelle en 3D <strong>des</strong> composantset circuits d’<strong>un</strong> réacteur de type REP.tres neutroniques, p. 14) comprend lesmêmes éléments principaux (du moinsdans le domaine de la fission, les réacteursà fusion mettant en jeu <strong>des</strong> processusnucléaires totalement différents).<strong>Le</strong> cœur, région où sont entretenues lesréactions en chaîne, reçoit le combustiblequi contient les matières fissilesénergétiques (noyaux lourds) ainsi que<strong>des</strong> matières fertiles qui, sous l’action<strong>des</strong> neutrons, se transformeront partiellementen matières fissiles. <strong>Le</strong> combustiblepeut prendre différentes formes(pastilles, boulets, particules) etles éléments combustibles peuvent êtrerassemblés en crayons, en aiguilles ouen plaques, eux-mêmes ré<strong>un</strong>is enassemblages, ce qui est notamment lecas dans les réacteurs à eau.<strong>Le</strong> modérateur joue, lorsqu’il est nécessaire,<strong>un</strong> rôle essentiel. C’est <strong>un</strong> matériauformé de noyaux légers qui ralentissentles neutrons par diffusions élastiques.Il doit être peu capturant afin dene pas les “gaspiller” et suffisammentdense pour assurer <strong>un</strong> ralentissementefficace. <strong>Le</strong>s réacteurs à spectre thermique(Mémo B) en ont besoin, contrairementaux réacteurs à spectre rapide(qui doivent en revanche compenser lafaible probabilité de fissions induites parles neutrons rapi<strong>des</strong> par <strong>un</strong>e forte augmentationdu nombre <strong>des</strong> dits neutrons,afin de ralentir les neutrons après la fissiondont ils sont issus). Ils sont ainsiamenés à la vitesse optimale pour assurerà leur tour de nouvelles fissions. Unexemple de modérateur est le graphite,utilisé dès la première “pile” atomique,en 1942 en association avec <strong>un</strong> fluidecaloporteur gazeux.<strong>Le</strong> fluide caloporteur évacue du cœurl’énergie thermique dégagée par les fissionset transporte les calories vers lessystèmes qui mettront cette énergie sous<strong>un</strong>e forme utilisable, en général l’électricité.<strong>Le</strong> caloporteur est soit l’eau (1) dansles “réacteurs à eau” (celle-ci y joue égalementle rôle de modérateur), soit <strong>un</strong>métal liquide (sodium ou plomb), soit <strong>un</strong>gaz (historiquement le gaz carbonique,puis l’hélium, dans les réacteurs à caloporteurgaz (RCG) ou encore <strong>des</strong> sels fondus.Dans ce dernier cas, combustible etcaloporteur forment <strong>un</strong> fluide <strong>un</strong>ique, quioffre la possibilité de pouvoir retraiter encontinu les matières nucléaires puisqueles actini<strong>des</strong> y seraient dissous.<strong>Le</strong> choix d’<strong>un</strong>e filière à <strong>des</strong> répercussionsmajeures sur le choix <strong>des</strong> matériaux(Mémo E, <strong>Le</strong>s gran<strong>des</strong> familles dematériaux nucléaires, p. 76). Ainsi, lecœur <strong>des</strong> réacteurs à neutrons rapi<strong>des</strong>ne doit pas comporter d’éléments modérateurs<strong>des</strong> neutrons (eau, graphite) etleur caloporteur doit être transparent àces mêmes neutrons.Des dispositifs de contrôle (d’<strong>un</strong>e part <strong>des</strong>barres de commande, barres de contrôleou barres de pilotage et d’arrêt constituéede matériaux absorbeurs de neutrons[bore, cadmium…], et d’autre part<strong>des</strong> “poisons” neutroniques) permet-tent de réguler la population <strong>des</strong> neutronset, par là même, en influant sursa réactivité, de maintenir la puissancedu réacteur au niveau désiré, voire d’arrêterla réaction en chaîne. <strong>Le</strong>s barres,ensemble de tiges solidaires mobiles(appelées grappes) sont introduites plusou moins profondément dans le cœur.<strong>Le</strong>s poisons sont, pour leur part, ajustablesen concentration dans le circuitde refroidissement.Un circuit primaire fermé et étanche con -tient le cœur et véhicule (au moyen decirculateurs, pompes ou compresseurs)le caloporteur qui transfère sa chaleur à<strong>un</strong> circuit secondaire via <strong>un</strong> échangeurde chaleur qui peut être <strong>un</strong> générateurde vapeur (c’est le cas aussi bien dans<strong>un</strong> réacteur à eau sous pression que dansle circuit secondaire d’<strong>un</strong> réacteur à neutronsrapi<strong>des</strong> comme Phénix). La cuve,récipient contenant le cœur d’<strong>un</strong> réacteurbaigné par son fluide caloporteur,constitue, lorsqu’elle existe, la partie centralede ce circuit primaire.<strong>Le</strong> circuit secondaire sort de “l’îlotnucléaire” pour faire fonctionner via <strong>un</strong>eturbine <strong>un</strong> turboalternateur ou alimenter<strong>un</strong> réseau de chaleur. Dans les réacteursà eau lourde (1) et dans certainsréacteurs à gaz, la chaleur est transmisedu gaz à l’eau dans <strong>des</strong> échangeursde chaleur classiques.Un circuit tertiaire évacue la chaleurinutilisée via <strong>un</strong> condenseur vers <strong>un</strong>esource froide (eau d’<strong>un</strong> fleuve ou de lamer) ou air dans <strong>un</strong>e tour de refroidissementou encore <strong>un</strong> autre dispositifthermique (par exemple pour la productiond’hydrogène).D’autres éléments n’interviennent quedans <strong>un</strong>e filière donnée, comme le pressuriseur<strong>des</strong> réacteurs à eau sous pression(REP) où la pressurisation maintientl’eau à l’état liquide en l’empêchantde bouillir. L’ébullition est en revanchemise à profit dans les réacteurs à eaubouillante (REB), l’autre filière de réacteursà eau légère (REL), où l’eau ducircuit primaire entre en ébullition etentraîne directement la turbine.(1) L’eau lourde, dans laquelle le deutérium tient la place de l’hydrogène de l’eau ordinaire,a été la première forme de modérateur utilisée pour les concepts de réacteurs qui imposent de trèsfaibles absorptions <strong>des</strong> neutrons. L’eau légère s’est imposée pour les réacteurs opérationnelsde deuxième génération. Dans l’avenir, l’eau supercritique, dont les propriétés thermodynamiqueset de transport changent lors du passage du point critique (température de 374 °C pour<strong>un</strong>e pression supérieure à 22 MPa (221 bars, soit environ 200 fois la pression atmosphérique)pourrait être mise en œuvre afin d’améliorer le rendement de Carnot du réacteur (Mémo C,Cycles thermodynamiques et conversion d’énergie, p. 23).

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