6ÉGLISE UNIVERSELLEEn ce temps de Pâques, nous publions quelques extraitsde cet appel : « La Résurrection est le fondement denotre espérance. Jésus est ressuscité, vainqueur de lamort et du mal. Ainsi pouvons-nous, nous aussi, et tousles habitants de cette terre, vaincre le mal de la guerregrâce à elle. »Pour lire l’appel en son intégralité :http://www.kairospalestine.ps/?q=node/22.3. Nous croyons que notre terre a une vocationuniverselle. Dans cette vision d’universalité, le conceptdes promesses, de la terre, de l’élection et du peuplede Dieu s’ouvrent pour embrasser toute l’humanité,à commencer par tous les peuples de cette terre.A la lumière des Ecritures Saintes nous voyons quela promesse de la terre n’a jamais été à la base d’unprogramme politique. Elle est plutôt une introductionau salut universel, et donc le début de la proclamationdu Royaume de Dieu sur terre.2.3.1 Dieu a envoyé à cette terre les patriarches,les prophètes et les apôtres porteurs d’un messageuniversel. Aujourd’hui nous y constituons troisreligions, le judaïsme, le christianisme et l’islam. Notreterre est terre de Dieu, comme l’est tout pays dans lemonde. Elle est sainte par sa présence en elle, car luiseul est le Très Saint et le sanctificateur. Il est de notredevoir, nous qui l’habitons, de respecter la volonté deDieu sur elle et de la libérer du mal de l’injustice etde la guerre qui est en elle. Terre de Dieu, elle doitêtre terre de réconciliation, de paix et d’amour. Et celaest possible. Si Dieu nous a mis, deux peuples, danscette terre, il nous donne aussi la capacité, si nous levoulons, d’y vivre ensemble, d’y établir la justice et lapaix et d’en faire vraiment une terre de Dieu : “AuSeigneur le monde et sa richesse, la terre et tous seshabitants” (Ps 24,1).2.3.2 Notre présence, en tant que Palestiniens -chrétiens ou musulmans - sur cette terre n’est pas unaccident. Elle a des racines profondes liées à l’histoireet à la géographie de cette terre, comme c’est le casde tout peuple aujourd’hui qui vit sur sa terre. Uneinjustice a été commise à notre égard, lorsqu’on nousa déracinés. L’Occident a voulu réparer l’injustice qu’ilavait commise à l’égard des juifs dans les pays d’Europe,et il l’a fait à nos dépens et sur notre terre. Il a ainsiréparé une injustice en en créant une autre.(…)4.2.3 Nous disons que notre option chrétienne faceà l’occupation israélienne est la résistance ; c’est là undroit et un devoir des chrétiens. Or cette résistancedoit suivre la logique de l’amour. Elle doit donc êtrecréative, c’est-à-dire qu’il lui faut trouver les moyenshumains qui parlent à l’humanité de l’ennemi luimême.Le fait de voir l’image de Dieu dans le visagede l’ennemi même et de prendre des positions derésistance à la lumière de cette vision est le moyen leplus efficace pour arrêter l’oppression et contraindrel’oppresseur à mettre fin à son agression et, ainsi,atteindre le but voulu : récupérer la terre, la liberté, ladignité et l’indépendance.4.2.4 Le Christ nous a donné un exemple à suivre. Nousdevons résister au mal, mais il nous a enseigné de nepas résister au mal par le mal. C’est un commandementdifficile, surtout lorsque l’ennemi s’obstine dans satyrannie et persiste à nier notre droit à exister ici dansnotre terre. C’est un commandement difficile. Maisc’est le seul qui peut tenir tête aux déclarations claireset explicites des autorités israéliennes refusant notreexistence ou à leurs divers prétextes pour continuer ànous imposer l’occupation.(…)4.3 Par notre amour nous dépassons les injusticespour jeter les bases d’une nouvelle société, pour nouset pour nos adversaires. Notre avenir et le leur nefont qu’un : ou bien un cercle de violence dans lequelnous périssons ensemble, ou bien une paix dont nousjouissons ensemble.
Transition démographique:l’Algérie dans la trappe malthusienneAu plan socioéconomique, depuis l’indépendance,l’ « explosion démographique » s’est exprimée pardes cohortes toujours plus nombreuses d’enfantsà scolariser, dejeunes chômeurs àemployer, de jeunescouples à loger, etd’exceptionnelstransferts sociauxà assurer. Tantque les recettesen devises del’exportation deshydro-carburesp o u v a i e n tcouvrir toutesces dépenses,le système d’ensemblepouvaitcontinuer à semaintenir. Maisdès que les prix deshydrocarbures ont chuté, au milieu de la décennie1980, mettant ainsi le pays en situation de cessation depaiement, l’ « explosion démographique » a engendrél’ « explosion sociale ». Le point de départ de cettedernière a été le 5 octobre 1988, lorsque, pour lapremière fois depuis l’indépendance, des émeutesont éclaté dans la capitale, immédiatement suivies pard’autres à travers tout le pays. Cet événement majeura jeté la société algérienne dans une phase d’instabilitéet de violence jusque là inimaginable.Photo Bernard MalletL’éducationLe secteur de l’éducation a été violemment,mais indirectement, affecté par l’ « explosiondémographique ». Les efforts exceptionnels fournispar l’Etat pour scolariser une population qui est sortiede la colonisation quasi totalement analphabète ontvalu au pays d’être primé par l’UNESCO. Cependant,les efforts en formation et emploi d’enseignants,construction d’écoles, collèges, lycées et universités,dépenses colossales pour la gratuité de l’éducation et lasubvention des prisesen charge sociales desélèves et étudiants,n’ont pas produitl’effet escomptésur le long terme.La crise a fini par endévoyer les résultats.La progression deseffectifs d’écoliers,élèves et étudiantsa été toujoursplus rapide que lesréalisations en matièred ’ i n f r a s t r u c t u r e set d’encadrementpédagogique.Quartier populaire banlieue d’AlgerLa santéLe domaine de la santé a, lui aussi, été très affectépar l’ « explosion démographique ». La médecinegratuite, proclamée dans les années 70, faisait la fiertédu pays. Les premières années de son application ontété un succès indéniable. Mais dès les années 1980, lagratuité des soins commençait à montrer ses limites.Les dépenses budgétaires énormes, la formation demilliers de médecins et paramédicaux en Algérie età l’étranger, l’importation massive de toutes sortesde médicaments et les innombrables constructionsd’infrastructures n’ont pas suffi à rattraperl’accroissement démographique. A un certain momentde la période de crise, les médecins avouaient euxmêmesque bon nombre d’hôpitaux étaient devenustout simplement des mouroirs.L’emploiDans le domaine de l’emploi, les effets de la transitionREGARD SUR L’ALGÉRIE7