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22> C U L T U R EAGENDACULTURELCercle FrantzFanonDjanina Messali-Hadj à propos d’« Une vie partagée avecmon père Messali Hadj »«C’est une réinsertiondans l’Histoire»Vendredi 22 mars à 16h :Rencontre-débat avec l'écrivain AkliTadjer, suivi de la projection du filmadapté de son roman « Le porteurde cartable ».Bastion 23Cinquante ans après l’indépendance, l’Histoirealgérienne continue de dévoiler des facettescachées, des pans occultés et des personnagesmis aux oubliettes par la version officielle. Uneréécriture, qui ne dit pas son nom et qui n’estpas forcément l’œuvre d’historiens se met enmarche. Des plumes-témoins où des acteursdirects ou indirects se sont impliqués pourléguer à la postérité des pages écrites. Après«La Parfumeuse » de Mohamed Benchicou,mettant en relief la vie occulte de l’épouse deMessali Hadj , voilà Djanina Messali-Hadj, filledu père du nationalisme algérien, qui signe sonentrée dans le cercle des écrivains et l’universdes histoires à travers son ouvrage « Une viepartagée avec mon père Messali Hadj ».Témoin majeur, elle s’est impliquée aux côtésde Charles-André Julien, Charles-Robert Ageron,Annie Rey-Goldzeiguer, Benjamin Stora etMohamed Harbi dans l’écriture de l’histoire del’Algérie contemporaine. Elle livre ici untémoignage inédit et clarificateur sur le leaderhistorique algérien. Elle déclare que l’objectifn’est point une réhabilitation de son pèrequ’elle n’a jamais quémandé par ailleurs, maisune réinsertion dans l’Histoire. DjaninaBenkelfat est née à Alger en 1938. Fille duleader et d’Emilie Busquant, la conceptrice dudrapeau algérien a accompagné Messali Hadjjusqu’à ses dernières années. EntretienJusqu'au 30 mars : Exposition« N'Gaoussiette » de DjahidaHouadef.Espace PlastiLundi 25 mars à 15h : Réplique duFestival national du film amazigh àAlger; Rencontre-débat avec lesinvités d'honneur du festival, lesAmazighs de Siwa (Egypte).Institut culturelitalienJusqu’au 11 avril: exposition« L’artisan de la couleur » parSamir Mounir Bennikous.El-MouggarJusqu'au 23 mars: Projectionquotidienne du film « Rachida » deMina Chouikh.Entretien réalisé parMassinissa BoudaoudAlgérie News : Dans la présentation del’ouvrage, vous dites que vous portiez celivre en vous, comme une braise dansvotre corps depuis 35 ans. Pourquoi attendrejustement tout ce temps pour éteindrecette flamme qui vous consume de l’intérieur?Djanina Messali-Hadj : Une œuvreretraçant l’Histoire a besoin de beaucoupde temps et d’utilité. Il faut d’abord observeret attendre l’évolution des événements.Il fallait aussi attendre pour sonder l’opinion.Mais surtout, un temps pour faire sondeuil et un autre pour l’exprimer. Le parcoursde l’homme qu’il fut n’est pas facile àcerner car Messali a une dimension quidépasse le cadre national. Ce n’était pas unesinécure mais un travail besogneux et laborieuxpuisque j’ai pris attache avec ses liensavec qui il a travaillé. Je suis entrée encontact avec des syndicalistes français quil’ont côtoyé, des amis maghrébins qui l’ontfréquenté. Il a fallu 35 ans pour répertorier,archiver et collecter toute information surle personnage. J’ai pris également attacheavec des historiens à l'image d'AndréJullien, Charles-Robert Ageron BenjaminStora et Mohammed Harbi.Dans son ouvrge « La Parfumeuse »,Mohamed Benchico a étalé le parcours devotre mère, Emilie Busquant, vous faitesle même exercice avec votre père. N’estellepas une plaidoirie pour une réhabilitationdu personnage dans l’Histoire.De prime abord, on n'a jamais demandéune quelconque réhabilitation du personnagequi a marqué l’Histoire de l’Algérie. Ils’agit plutôt d’une réinsertion dansl’Histoire. Pour revenir à « La Parfumeuse»,Benchicou a commencé son travail solitairement.La rencontre fut par un concoursde circonstances en septembre 2011, alorsqu’il assistait à un séminaire sur MessaliHadj à Tlemcen. On s’est J’ai la rencontrede Mohamed Benchicou. J’ai parlé d’ÉmilieBusquant, ma mère. Cela a fait réagir M.Benchicou, car il avait préparé un ouvrageévoquant ce sujet. Du coup, il s’est ditqu’un entretien avec moi lui serait d’unegrande utilité. C’est à Alger que la rencontrea eu lieu pour échanger des idées surcette femme à qui nous devons beaucoup.Votre ouvrage est-il de l’histoire romancéeou des vérités rapportées qui alimenterontl’Histoire ?Mon ouvrage s’inscrit exclusivementdans l’écriture de l’Histoire puisque il traitedes faits historiques, des documents et destémoignages. Ce n’est pas de l’histoireromancée.Qu’aviez-vous mis en lumière et qui seraitméconnue de l’opinion publique ?Comme je l’ai déclaré tout à l’heure.C’est un travail de 35 ans où il a fallu prendreattache avec de nombreuses personnalités.C’est un rappel de souvenir que j’ai euà ordonner et agencer. Un témoignaged’une période qui va au-delà de 1926. Jeraconte par exemple de quelle manière,mon père et ma mère se sont rencontrés.Comment le leader a pris conscience dunationalisme et de la politique sans omettrela période extraordinaire de la SecondeGuerre mondiale battre en brèche les soupçonsde gens.Votre ouvrage sera-t-il édité en Algérie ?Bien sûr. Il sera présenté en Algérie enjuin de cette année.M. B.Une vie partagée avec Messali Hadj, mon pèreAuteure : Djanina Messali-BenkelfatEditions Riveneuve14 x 21 cm - 398 pagesISBN: 978-2-36013-148-8Prix : 20 eurosALGERIE NEWS Samedi 23 mars 2013