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Dictionnaire topogra..

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INTRODUCTION.vet d'une solidité remarquables aux nombreux merquiniers ou mulquiniers, véritablesintermédiaires entre les producteurs, les fileuses, les tisserands et les négociants deSaint-Quentin, protégés pendant deux siècles par le pouvoir souverain, qui leur conservaitle monopole du commerce des toiles. La liberté commerciale, favorisée sous lerègne de Louis XVI, a éteint cette industrie. Les bras inactifs se sont adonnés depuisà la fabrication des étoffes de laine, soie et coton, qui, en élevant parfois lessalaires, a produit un bien-être se changeant en misère lorsque les travaux cessent ouchôment. Cette fabrication s'est étendue depuis un demi-siècle dans les arrondissementsde Vervins et de Saint-Quentin, ainsi que dans plusieurs communes des cantonsde Crécy-sur-Serre, de Marie, de Rozoy-sur-Serre, de Neufchâtel, de Sissonne,d'Anizy-le-Château et de Coucy-ie-Château.Le sol de la Thiérache, si l'on en excepte néanmoins les riches vallées de l'Oise et dela Serre, était encore peu fertile au dix-huitième siècle. On n'a commencé qu'en 1720 0à faire rapporter, en certains endroits incultes [riez), du sainfoin, un peu d'orge,d'épeautre et de froment. La culture du colza, qui s'étend chaque jour davantage, aété introduite vers 1760, à Bernoville, par Daniel de Camp-Laurent, commissairedes guerres; mais ce progrès n'est point comparable à celui que commença à réaliser,vers 1760, dans le Laonnois et la Thiérache l'emploi des terres pyriteuses commeamendement. Cet emploi et de meilleurs modes de culture ont enrichi considérablement,en moins d'un siècle, un pays qu'on s'accordait autrefois à regarder commel'un des plus pauvres de la Picardie. C'est aujourd'hui l'un des plus riches de laFrance.Malgré sa richesse, la condition des ouvriers ne s'y est pas améliorée autant quedans la partie méridionale du Laonnois et dans les vallées du Soissonnais, où la propriétéest considérablement morcelée, grâce à la viticulture, qui tend aujourd'hui àdisparaître pour faire place à la culture des légumes secs.Le département de l'Aisne compte un peu plus de 61,000 hectares de prés naturels,vergers et pâtures grasses disséminés dans les vallées de l'Oise, de l'Aisne, de laMarne, de la Somme et de leurs affluents. Les prairies des vallées de la Somme, del'Ailette, de la Souche, qui reposent sur un sol tourbeux et marécageux, donnentde médiocres produits, à moins qu'on ne les consacre à la culture des légumes. Ellescontrastent beaucoup avec celles de l'arrondissement de Vervins, qui en compte jusqu'à9 5,ooo hectares. Le produit avantageux que les'populations en retirent, par l'engraisdes bestiaux et les plantations d'arbres à fruits, les excite à l'accroissement de cettequantité, que la fraîcheur du sol semble favoriser, surtout dans le voisinage des bois.L'humidité des terrains alluvionnaires du nord-est de l'arrondissement de Vervins

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