TouT SuR le nouveau poSTe De police Pages 2 et 3 - L'Écho du Lac

20w w w . l a c b e a u p o r t . c o m | JOURNAL L’ÉCHO DU LAC | Septembre 2006 | vol. 1 numéro 1culture ET ART DE VIVREL’univers créateurd’Édith Lavoieentrevue«Commel’imagination acréé le monde,elle le gouverne.»C. BaudelaireDès sa plus tendre enfance, Édith Lavoie ressent le besoin dese retrouver devant une feuille blanche - crayon à la main - afind’exprimer ses émotions. Puis, à la suite d’une formation en artsappliqués, le métier de graphiste vient combler les pulsions créatricesde cette artiste. Or, dans la foulée de la révolution technologiqueamorcée dans les années 1990, le contact avec lepinceau et le papier se fait de moins en moins fréquent pour elle.Elle découvre alors un médium qui lui redonne une liberté totale :l’aquarelle. L’Écho du Lac vous propose un portrait sommaired’une talentueuse artiste de Lac-Beauport.François Marcottefrancois@lechodulac.ca«C’Chercher l’émotionest rare que je vais peindre unsujet qui n’est pas animé», lancet-elled’emblée. Le ton de notre rencontreétait alors donné. C’est que cettesympathique et énergique artiste de Lac-Beauport place l’«être vivant» au cœur deses œuvres. D’ailleurs, il suffit de contemplerses séries intitulées Personnages etFaune pour s’en convaincre.Édith Lavoie plonge littéralement dansPhoto : Courtoisie Édith Lavoie« Ce qui m’attire…c’est d’allerchercher uneémotion. »l’univers du sujet animé. Et ce besoin relève d’une préoccupation bien précise :capter l’émotion. «Ce qui m’attire chez le personnage, fait remarquer M me Lavoie,c’est d’aller chercher une émotion.» Qui plus est, elle cherche à entrer – dans unecertaine mesure - en «communion» avec son personnage. «C’est de capter le petitquelque chose qui fait que le personnage nous parle», renchérit-elle.Le mouvementÉvidemment, l’«être» animé trouve tout son sens dans le mouvement. À cet égard,il peut sembler difficile – pour le néophyte - de transposer une impulsion sur papier.Or, pour Édith Lavoie, le rythme qu’elle réussit à donner à ses œuvres prend formetelle une musique naturellement ressentie. Il est vrai que son travail s’effectue toujoursen présence d’une musique d’ambiance, mais elle va plus loin dans sa rechercheartistique. «Je peins toujours debout afin que mon corps entre dans le mouvement[…] si je peins assise, c’est différent ! On le sent immédiatement, car mes toilesdeviennent plus figées.»Par ailleurs, l’artiste «travaille autant à regarder les choses qu’à les peindre.» Elledoit donc prendre un moment d’arrêt afin d’analyser son prochain sujet. Mais cemoment de réflexion et d’observation est également la source créatrice de M me Lavoie.«J’ai toujours eu ce besoin d’observer les choses», dit-elle. Dans cette perspective,le choix de s’installer à Lac-Beauport n’était pas vain. Car si elle avait «besoin de lanature autour de [soi]», elle peut se considérer désormais comblée !Le contact avec les gensOutre la musique et la contemplation, il y a également la présence des gens quiinspire la création. Pour Édith Lavoie, la relation entre le public et l’artiste, lorsdu Symposium Aquarelle Lac-Beauport, représente une stimulation supplémentaire.«Cela [la présence du public sur les sites] nous donne énormément d’énergie»,souligne M me Lavoie. C’est qu’il faut considérer que l’artiste est, la plus grande partiede son temps, seule dans son atelier. Elle vous invite donc à venir la rencontrer lorsdu Symposium Aquarelle Lac-Beauport. Et pour ma part, je vous invite à visiter sonsite Internet (www.edithlavoie.com).