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Transport collectif urbain au Maroc, analyse de la ... - Euromedina

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My ABDELHADI AIT SLIMANTRANSPORT COLLECTIF URBAIN AU MAROCEmail: sliman68@hotmail.com Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport 1970-2000En terme <strong>de</strong> productivité <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca reste plus performante 76.708 DH <strong>de</strong> chiffre d’affairespar employé contre 61.918 DH. par employé pour le privé en 1995. Depuis 1985 les régies ont fait un gran<strong>de</strong>ffort pour limiter le nombre d’effectif total. La performance <strong>de</strong>s sociétés privées se situe dans le fait <strong>de</strong> limiterles charges du personnel à 20,47 % du total <strong>de</strong>s charges, (c’est <strong>la</strong> moyenne pour les 10 sociétés privées <strong>de</strong> Rabaten 1993). Chez les régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>, <strong>la</strong> moyenne est <strong>de</strong> 40,8 %.7- 3 - Répartition du marchéSur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s données que nous possédons sur les chiffres d’affaires (valeur en DH) <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux villes,Rabat et Casab<strong>la</strong>nca, nous pouvons dire que Les sociétés privées ont pu, dans une courte durée, contrôler plus <strong>de</strong>30 % du marché <strong>de</strong> Rabat, et à peu- près 50 % <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca. Le t<strong>au</strong>x d’évolution du chiffre d’affairesdu privé entre 1990 et 1995 est <strong>de</strong> 127 % à Casab<strong>la</strong>nca contre 8 % pour <strong>la</strong> régie. Le t<strong>au</strong>x d’évolution annuel duchiffre d’affaires <strong>de</strong>s sociétés est <strong>de</strong> 21.16 % par an contre 1,33 % pour les régies. Les parts réels <strong>de</strong> marchevont <strong>au</strong>-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s pourcentages indiqués, vu l’importance <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong>s sociétés privées, qui représente plus <strong>de</strong>75% en 2000 dans <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s centres <strong>urbain</strong>s. En plus les sociétés ont tendance à réduire leur chiffred’affaires déc<strong>la</strong>ré pour fuir les re<strong>de</strong>vances (5% <strong>de</strong> chiffres d’affaires ) et les impôts.Cette situation n’est pas simplement due <strong>au</strong> dynamisme <strong>de</strong>s sociétés privées mais, <strong>au</strong>ssi à <strong>la</strong> différence<strong>de</strong>s tarifs entre privé et régie. La composition <strong>de</strong>s voyageurs, qui sont dans une gran<strong>de</strong> majorité composés <strong>de</strong>sétudiants pour les régies, influence négativement sur l’évolution du chiffre d’affaires <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière.Pour <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Rabat, <strong>la</strong> présence <strong>de</strong>s sociétés privées est très visible. En effet, pour l’année 1990 lenombre <strong>de</strong> voyageurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sociétés: <strong>la</strong> SOCTRAB et <strong>la</strong> RAHA BUS représente 40 % du total <strong>de</strong>s voyageurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> R.A.T.R. Ce pourcentage a passé à 47 % en 1991, ce qui montre les performances <strong>de</strong> ces sociétés, mais<strong>au</strong>ssi <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> désengagement progressive <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Rabat <strong>au</strong> profit du secteur privé.7-4 - Les tarifs appliquésIls varient d’une ville à une <strong>au</strong>tre. Les tarifs du secteur privé restent supérieurs <strong>au</strong>x tarifs <strong>de</strong>s régies. Atitre <strong>de</strong> comparaison on présente le table<strong>au</strong> suivant qui synthétise l’évolution <strong>de</strong>s tarifs et l’évolution <strong>de</strong>s écarts.Table<strong>au</strong> n° 13 : Comparaison Tarifs Régies et tarif Privé 1985-2000.Etab \ Tarif en DH 1985 1991 1995 2000Régies 1,00 1,50 1,90 2,20 - 2,50Privé 2,00 2,20 2,50 3,00Ecart en DH 1,00 0,70 0,6 0,80 - 0,50En 1985 l’écart <strong>de</strong>s tarifs entre les <strong>de</strong>ux opérateurs était <strong>de</strong> 1 DH, pour atteindre 0,70 DH en 1991. En2000 l'écart varie entre 0,80 et 0,50 DH. pour les lignes inférieures à 8 Km 25 .L’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong> l’exploitation avait pour but <strong>de</strong> suivre, dans un premier temps, l’évolution <strong>de</strong>s résultatsd’exploitation. Cette <strong>de</strong>rnière a montré en général une dégradation après <strong>la</strong> décennie 70. En effet, <strong>la</strong> décennie 80est marquée par <strong>la</strong> crise <strong>de</strong>s régies <strong>de</strong> transport <strong>urbain</strong>. Le système rigi<strong>de</strong> <strong>de</strong> tarification pratiqué par les régies acontribué <strong>la</strong>rgement à creuser l’écart fragile, qui existait entre les recettes et les charges d’exploitation. Lemanque à gagner sur les tarifs étudiants constitue même <strong>la</strong> c<strong>au</strong>se principale <strong>de</strong>s déficits pour certaines régiescomme celles <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca et Rabat. La décennie 90 est marquée par <strong>la</strong> disparition <strong>de</strong> <strong>la</strong> régie <strong>de</strong> Marrakech,celle <strong>de</strong> Casab<strong>la</strong>nca va voir le même sort prochainement.L’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong>s charges d’exploitation nous a révélé l’existence <strong>de</strong> faiblesses <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du contrôle <strong>de</strong>gestion. L’évolution <strong>de</strong> certains postes, que nous avons analysés, montre l’importance <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> personneldans <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s charges qui représentent plus <strong>de</strong> 40%. La comparaison <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s charges dans lesrégies avec celle du privé confirme le constat d’absence d’une rationalisation <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s régies.Bien qu’il existe certaines contraintes externes qui pèsent sur les décisions stratégiques <strong>de</strong>s régies ; ces<strong>de</strong>rnières disposent néanmoins d’une marge <strong>de</strong> liberté en ce qui concerne un certain nombre <strong>de</strong> décisionsopérationnelles. Cette marge peut se concrétiser dans les actions suivantes :• Agir sur <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s charges en limitant l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> personnel et compte achats ;25 Ministère <strong>de</strong> l’intérieur, Les Régies en 1990, rapport février 2001. op.cit.20

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