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Fraternité Matin / Samedi 4 - Dimanche 5 <strong>juin</strong> <strong>2011</strong>52Rassemblement et réconciliation :comment y parvenir après toutes ces années de crise?Notre pays est engagé dansun difficile processus deréconciliation après unecrise post -électorale douloureuse.C’est le lieu pourles chrétiens et les hommesde bonne volonté des’interroger sur la valeur etle sens profond du pardon.Parlant du cas de l’Afriquedu Sud et des conséquences de l’apartheid,l’archevêque Desmond Tutua dit :• “Sans pardon, il n’y a pas de futur.”Ce qui est vrai pour les individus, estvrai pour les Etats, et les nations.Pour notre pays qui vient de traverserune crise sans précédent dans sonhistoire, avec tant de douleur, dehaine entre les communautés, le pardonest-il possible?N’est-ce pas trop facile? Commentpardonner ou parler de pardon quandle ressentiment et la colère grondenten nous?- «Pardonnez jusqu’à 70 fois 7 fois».- «Aimez vos ennemis, priez pour eux.- «Si au moment de déposer tonoffrande, tu te souviens que tonfrère à quelque chose contre toi,laisse là ton offrande et va teréconcilier avec lui».- «Ne laisse pas le soir tomber sur tacolère….»- «Si l’on vous gifle sur la joue gauche,tendez la joue droite….»Vous reconnaissez là quelques parolesfortes de l’enseignement de notreSeigneur Jésus-Christ. La vérité nousoblige à reconnaître que, dans les circonstancesactuelles, ces parolesnous dérangent parce qu’elles vont àl’encontre de nos pensées profondeset prennent le contrepied de nosdésirs.En effet, qui d’entre nous n’a souhaité,comme l’apôtre Jacques, invoquerla foudre et le feu du ciel sur ceux quenous supposons être les responsablesde nos malheurs?Les témoignages qui nous parviennentçà et là nous révoltent, les faitsvécus ou les images vues nous traumatisentet nous remplissent de colère;et chacun se dit: Pourquoi toujourspardonner? Et comment aimercelui-là même qui vient pour ôter lavie? L’enseignement du Christ nenous désarme-t-il pas pour nous livrer,sans défense, à ceux qui veulentnous faire périr? Bref, en un motn’est- on pas défavorisé d’être chrétien?Est-ce un handicap que d’êtrechrétien?Ne vit-on pas mieux quand on neconnaît pas le Seigneur? On se posela question et on se dit: «LaissonsDieu de côté et réglons nos comptes».Dieu a-t-il encore sa place dans larésolution de cette crise ivoirienne?Nous nous faisant l’écho de ce poètequi avait une manière singulière dedire la prière enseigné par le Christ:«Notre Père qui êtes aux cieux, restez-y!»,tant il nous semble que Dieuest loin et que l’Evangile est en totaldéphasage avec la réalité que traversenotre pays.Mais c’est précisément aussi pources heures difficiles, pour ces heuresde larmes et de sang que nous sommeschrétiens!S’il y a un temps pour tout sous le firmament,il n’y a pas un temps pourêtre chrétien et un temps pour ne pasl’être! On ne peut pas être chrétien àmoitié! C’est-à- dire abdiquer quandla parole de Dieu nous interpellerudement.On ne peut pas être chrétien les joursde joie et autre chose les jours d’épreuves!La foi est une rencontre avec le Christet cela bouleverse notre vie. La foinous conduit à aimer ce que Dieucommande et nous donne la forced’en vivre la réalité.• On ne peut pas rencontrer Dieu etrester le même. On ne se convertitpas à moitié ! Celui qui met la main àla charrue et qui regarde en arrièreMettre la justice au cœur du débatLe chemin qui conduit à la réconciliationpasse immanquablement par lajustice. Parce qu’elle garantit le principedu contradictoire, la justice permet,par la même occasion, la manifestationde la vérité qui, elle, rendpossible la confession de l’accusé etle pardon de la victime. A défaut d’êtreplus dure pour les puissants et tousceux qui dirigent leurs concitoyens, lajustice ne saurait les épargner. C’estune question d’éthique. C’est aussi lagarantie d’une société où nul, mêmeenvoûté, ne peut faire n’importe quoi.C’est d’ailleurs une condition de l’équilibrede nos Républiques, que lejuge surveille le législatif et l’exécutif.Car «il faut que par la disposition deschoses, le pouvoir arrête le pouvoir», comme le dit bien Montesquieudans «L’esprit des lois». Juger pourprévenir, juger pour sévir, juger pourpurger. Il ne doit pas en être autrementpour nos ex- dirigeants accusésd’avoir maté à l’arme lourde les aspirationslégitimes du peuple à voir leverdict des urnes s’appliquer. D’avoirainsi provoqué la crise post-électoralede novembre 2010 qui aurait fait 3000 tués. Ne pas juger l’ancienPrésident Laurent Gbagbo et sescompagnons du pouvoir, ce seraitcontinuer de naviguer à vue. Ceserait doublement endeuiller lesfamilles qui ont perdu un parent,aggraver le traumatisme de ceux quiont des proches qui sont portésdisparus et retourner le couteau dansla plaie de nombreux blessés. Ceserait, pour l’avenir, pousser la portede l’impunité et encourager d’autrespousse-au crime. La question,cependant, ce n’est pas seulement :Gbagbo sera-t-il puni ou pas? C’estaussi et surtout : Est-ce que emprisonnerGbagbo ramènera la paix,garantira «le vivre ensemble» ? Ils’agit là de parvenir à concilier lesextrêmes, trouver le juste milieu.Comment ? Eh bien, d’un côté, affirmerla primauté des lois et le principeque «nul n’est au- dessus de la loi» :en faisant le procès de la centaine dedirigeants du régime défunt, y comprisl’ex-Chef de l’Etat. De l’autre,invoquer l’indulgence du peuplen’est pas digne du royaume nous ditle Seigneur.• On ne peut pas être chrétien à moitiéparce que Dieu ne nous pardonnepas à moitié. Sur la croix, le Christpardonne et donne sa vie afin que:«Quiconque croit en lui par son nomreçoit le pardon de ses péchés»,Actes 10, 43. Quand nous célébronsla sainte messe, nous devons réaliserpleinement que Jésus verse sonsang en rémission de nos péchés.• On ne peut pas être chrétien à moitiécar Dieu ne nous sauve pas à moitié!En Romain 10, 13 l’écriture déclare:«Quiconque invoquera le nom duSeigneur sera sauvé». Le salut estoffert en plénitude et non à moitié auxenfants de Dieu; c’est-à-dire à tousceux qui se laissent conduire parl’Esprit d’amour, l’Esprit de Dieu.• On ne peut pas être chrétien à moitié,enfin et surtout, parce que Dieune nous aime pas à moitié; sonamour est infini. Chacun de nous a duprix à ses yeux ! Le Christ n’a pasdonné sa vie à moitié, mais totalement,par amour pour chacun denous.Alors que devons-nous faire?1- L’Evangile comme règle de vie:«Seigneur, à qui irions-nous? Toiseul a les paroles de la vie éternelle».Il nous faut accepter de vivre la plénitudede l’évangile d’amour. «ce que tuveux que l’on fasse pour toi, fais–lepour les autres. Là se trouve la Loi etles prophètes».2- Agir pour la paix: «Heureux les artisansde paix, ou mieux: heureux ceuxqui procurent la paix».Il nous faut promouvoir les paroles etgestes qui apaisent et réconcilient.L’apôtre Paul nous exhorte à rechercherla paix avec tous et la sanctificationsans laquelle nul ne verra leSeigneur.Notre salut est dans la prière; ce n’estni par la violence, ni par la force quece pays sera durablement sauvé etréconcilié avec lui même. Il le seraquant à la sanction : en plaidant lecaractère exceptionnel de la situationdu moment. Ce pardon peut prendrela forme d’une grâce présidentielle dunouveau Président AlassaneOuattara, qui agira au nom du peuplequi l’a élu, à condition que les mis encause l’acceptent sans calculs politiques.La Côte d’Ivoire revient deloin. Elle doit accepter la concessiond’une justice a minima. La prochaineAssemblée nationale qui n’aura pasle complexe de vouloir régler descomptes décidera de la suite à donneraux crimes de sang, crimes deguerre, crimes contre l’humanité oucrimes économiques commis danstous les camps. Nous disons bien :dans tous les camps. L’autre concession,si l’on peut le dire, passe par ledialogue. Là aussi, il s’agit bien derendre justice. Sauf que dans ce cas,la justice prend le nom de conciliation.Elle aboutit à ce que nous appelleronsla réconciliation transversale.C’est-à-dire, une réconciliation à labase ou de proximité entre le petitpeuple qui, après le changement depar la puissance de l’Esprit de notreSeigneur Jésus-Christ qui seul donnela paix véritable. Les épreuves quenous traversons sont douloureuses.Le Seigneur passe au creuset notrefoi et notre espérance; mais en 2Pierre 2, 9, la parole de Dieu dit: «LeSeigneur sait délivrer de l’épreuve leshommes pieux..».Soyons donc des femmes et deshommes pieux, des femmes et deshommes qui ont la crainte de Dieu etqui place en lui et en lui seul leurconfiance. Alors, de nos larmes et denotre sang, de nos prières et de nossupplications, naîtra une nouvelleCôte d’Ivoire dont les fils et fillesréconciliés entre eux et avec le Pèrecéleste en feront véritablement laterre de l’espérance et le pays de lavraie fraternité.Souvenons-nous de ces quelquesvérités:- le pardon est un préalable à toutecroissance spirituelle: on doit doncpasser toute notre vie à s’efforcer devivre le pardon;- pardonner c’est donner, par-dessustout, son amour;- le pardon de Dieu est limitée parnotre propre pardon: (si vous pardonner,vous serez pardonnés; si vous nepardonnez pas vous ne serez paspardonnés);- l’efficacité de la prière est conditionnéepar la pureté du cœur qui ellemême est conditionnée par le pardon(absence de rancune, d’animosité, dedésir de vengeance).En conclusion, sachons que sanspardon: il n’y a pas de liberté,il n’y a pas de réconciliation,il n’y a pas de guérison.Sans pardon, il n’y a pas de futur(Desmond Tutu).(*) Renouveau charismatiqueDiocèse de Yamoussoukro10/11/2002 - Cel: 07 08 79 12E-mail: amondaby@yahoo.frpouvoir le 11 avril <strong>2011</strong>, a subi despillages, des extorsions de biens, desrèglements de compte incluant desviols, des enlèvements de personneset des meurtres crapuleux. Ces voisins,s’ils l’acceptent, pourront ainsifaire l’économie des procès. Pourréapprendre à vivre ensemble, le dialoguedoit alors prendre toute saplace. Les chefs de ville, de quartier,de canton, de village, de campement,les guides religieux, les Ong devrontjouer leur pleine partition. En cela,oui, la loi ne fait pas tout. Et la justicene peut tout réparer. D’où le dialogue,l’arbre à palabres, comme supplétifsdu prétoire et de la loi. Mais pas devérité sans justice, pas de pardonsans justice. A moins que la victimene renonce à ses droits, comme elleen a le droit. Il en va ainsi dans uneRépublique. Plus encore dans unEtat de droit. Réconcilier? Oui, assurément,mais en mettant la Justice aucœur du débat.(*)JournalisteUn nouveau pouvoir nous est néVendredi 6 mai <strong>2011</strong>, jour de prestation de sermentdu Président Alassane Ouattara.La cérémonie est prévue à 16h. A 16h07, lePrésident de la République fait son entrée dans lasalle. A 16h10, la cérémonie commence, avec seulement10 mn de retard. Un nouveau pouvoir nousest né: celui de l’exactitude, de la rigueur.Jeudi 12 mai <strong>2011</strong>, journée d’hommage aux mortset aux victimes de la crise post-électorale à laPrésidence de la République. La cérémonie est prévuepour démarrer à 10h30. A 10h30 exactement, lePrésident de la République fait son entrée dans la cour de laprésidence. Il reçoit les honneurs militaires et la cérémoniecommence. Elle dure 30 mn.Mardi 24 mai <strong>2011</strong>, jour de prestation de serment du nouveauprésident de la Cour suprême, Monsieur KonéMamadou. La cérémonie est prévue pour démarrer à 10h. Adix heures pétantes, la cérémonie commence, le Présidentde la République étant même arrivé quelques minutes avant.Tous les pouvoirs, qu’ils soient anciens ou actuels, se sontexercés ou s’exercent sous une tyrannie. La tyrannie de l’oppressionou de la liberté. A quelle tyrannie allons-nous assistersous Ouattara? Certainement à la tyrannie de la rigueur,de l’exactitude, de la discipline. Cette tyrannie-là, à la différencedes autres tyrannies qu’on impose aux peuples, leChef de l’Etat se l’impose à lui-même. Cette tyrannie-là estporteuse de progrès, car elle invite au travail et à la productivité,à l’ordre et au développement. Le chef qui respectel’heure respecte ses concitoyens, il respecte leurs libertés etleur dignité.Il va de soi que cette tyrannie s’imposera à tous et à chacun.Lorsqu’il était Premier ministre de 90 à 93, le Chef de l’Etatn’avait pas eu à lancer des slogans sur les antennes de laradio et de la télévision ou à manier la matraque pour amenerles fonctionnaires à pointer à 7h30, à mener leurs tâchesavec conscience et rigueur. Parce que la tête avait donnél’exemple, en se rendant à son bureau avant 7h30. Le poissonpourrit par la tête. C’est par le sommet que toutes lessociétés se désagrègent, se corrompent; c’est par le sommetque les sociétés se restructurent et se redressent. La têteindique le chemin, donne l’exemple, le corps marche à sasuite.La tyrannie de la rigueur que le Chef de l’Etat s’impose à luimêmeet nous imposera à coup sûr est la tyrannie que lessociétés démocratiques célèbrent. Elle ne s’exprime passeulement dans la ponctualité, mais également dans la gestionquotidienne des affaires et des hommes. Cette tyranniede la rigueur bannit le copinage dans le choix des hommeset des femmes à commettre aux tâches de l’Etat, le clientélisme,le népotisme et toutes les formes de faiblesse fondéessur la race, l’ethnie, la religion. La tyrannie dont la nouvelleRépublique sera porteuse sera celle de la compétence, de latransparence, de la bonne gouvernance. Ne croyons tout demême pas que la trentaine de délégations représentant lesnations amies dont une vingtaine de Chefs d’Etats venus, le21 mai à Yamoussoukro à l’investiture du Président de laRépublique, l’aient fait pour la beauté de notre Basilique.C’est bien parce que l’accession du Président AlassaneOuattara à la magistrature suprême de notre pays ouvre laporte à de nouvelles espérances: espérance de démocratie,de bonne gouvernance, de justice, d’équité et d’égalité, decroissance et de développement, de lutte contre les inégalitéspour une meilleure répartition des richesses du pays.Les souffrances que les Ivoiriens ont endurées ces derniersmois, les nombreux morts que nous continuons de pleurer, etles hommes, femmes et enfants meurtris à vie ne nous autorisentpas à assister à la naissance d’une nouvelle classe deprédateurs, de cleptomanes, qui excellent dans les rapineset autres pratiques mafieuses! Nous ne devons plus autoriserles pratiques de ce passé récent où les services de l’Etatont été utilisés pour favoriser et couvrir les blanchiments d’argent,l’enrichissement illicite et en vitesse, les crimeshumains et politiques!Avec Alassane Ouattara au pouvoir, nous devons pouvoirconstruire la Côte d’Ivoire de nos rêves. Un autre combatcommence, plus difficile, plus complexe, plus subtil, car cettefois-ci, l’adversaire n’est plus en face, mais en nous-mêmes,avec nous. Et pourtant, il nous faut tous ensemble et encoremener ce combat et encore le gagner : le combat de labonne tyrannie, la tyrannie de la rigueur, de la justice, de latransparence, de la bonne gouvernance. C’est pour cettebelle tyrannie-là que nous sommes si heureux d’avoirAlassane Ouattara au pouvoir!par MAURICE BANDAMAN (*)“ Sans pardon, il n’y a pas de futur ”par JOSEPH PIERRE AMON D’ABY (*)par BENOÎT HILI (*)(*)Écrivain

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