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Fraternité Matin / Samedi 4-Dimanche 5 <strong>juin</strong> <strong>2011</strong>ÉconomiePillage La Côte d’Ivoire a perdu l’un de ses principaux outilsde développement pendant la crise.4 milliards de Fde matériel emportés au LanemaCacaoÇa bouge sous lescacaoyers. On se croiraiten pleine campagne principale.Tant le décor rappellecelui du premier trimestrede la campagne cacaoyère(mois d’octobre à janvier).Camions de cinq tonnes revenantde la brousse chargés de produits; véhicules de 35 tonnes s’apprêtantà descendre vers le portautonome de San Pedro, premierport mondial d’exportation decacao ; relatif bouillonnementde la ville lié à la vente du cacao,etc. La ville de Soubré vit toutsimplement au rythme de lareprise de la traite cacaoyère. Ilen est de même de Méagui, dontnous avons joint au téléphone leprésident des producteurs,Moumouni Kouadio.C’est que le cacao commencedepuis près d’un mois à sortirdes plantations. « Avec la reprisede la vente au plan l’international,tout ce qui avait été stockécommence à sortir. C’estpourquoi, vous voyez tant d’activités,sinon, nous sommes dansla petite campagne », faitremarquer un magasinier, PaulKoffi. Pour certains acteurs de lafilière, il y aurait eu plus defèves si la région n’était passujette à certains faits. Des villageoisse sont réfugiés dans laforêt abandonnant leur récolte. ADébris de contreplaqué. Voilà ce qui reste du Lanema après le passage des pilleurs.l’origine, le passage des mercenairesdans le département, lacomplicité signalée de milicienset les désagréments et exactionssubis lors des recherches decaches d’armes par les Forcesrépublicaines.Tout compte fait, le cacao estacheté au bord champ entre 500et 600 Fcfa le kilogramme (Kg)par les pisteurs. Ces derniersLes bureaux du Laboratoirenational d’essais de qualitéde métrologie et d’analyse(Lanema) situé sur la voieexpress de la Carena (en facede l’Onuci) ont été rayés de lacarte de la ville d’Abidjan. Sansavoir été le théâtre de quelquecombat, ce site a été rasé par despilleurs qui ont emporté matérielde travail, toitures et même laclôture des locaux qui était enbois. Le directeur général de cetteinstitution, le Dr Koffi MouroufiéGabriel, a conduit la presse surles lieux, le mardi 31 mai, afin delui faire constater l’ampleur desdégâts. Dans ses explications, il aestimé à quatre milliards defrancs cfa, le montant du matérielde recherche et d’analyse emporté,et souligné les conséquencesde cet acte en décrivant les missionsde cette institution de référence.Créé en 1986, le Lanema a pourrôle d’effectuer toutes missionsde service public et privé enmatière d’analyses, d’essais dequalité et de conformité aux normes.Il œuvre également à la promotionde la recherche et l’améliorationde la qualité des produitsindustriels, l’environnement, lasanté, la défense, la science et latechnologie. Ceci dans le butd’assurer la protection, la sécuritésanitaire de la population et lacompétitivité de l’industrie ivoirienne.Le Lanema intervient égalementdans l’assistance auxindustriels, les maintenances desaéronefs (avions) et le contrôle dequalité métrologique. Aussi leassure-t-il le contrôle des 180centres de production de l’eauque la Sodeci distribue à la population.C’est donc cet outil importantqui est contraint de suspendreson travail où, tout au moins,de réduire ses prestations, en raisondes pillages qu’il a subis. Enattendant sa délocalisation et unrééquipement en matériel delaboratoire, le Lanema va serabattre sur son site annexe situédans la zone d’Abobo-Adjamé.Par ailleurs, au regard de son rôledans le système de protectionsanitaire de la population, le DrKoffi Mouroufié Gabriel aannoncé la reprise de l’essentielIntense activité dans les zones de productionLe ballet des camions de cacao a repris dans les zones de production.revendent le produit entre 700 et775 Fcfa aux magasins situésdans la ville de Soubré. Pendantla campagne principale, le kilogrammede cacao s’achetait enmoyenne à 825 Fcfa aux producteurs,contre un prix indicatifd’ouverture de campagne de1100 Fcfa. Pour les acheteurs,les prix pratiqués actuellementauraient pu être meilleurs si desde ses activités, dès le mois dejuillet, à partir d’Abobo Adjamé,et grâce à la location de laboratoireprivé, pour effectuer ses analyseset travaux de recherche.Pour sa reconstruction, un experta été commis pour établir un pland’urgence et un projet à longterme.DAVID YAcharges ne grevaient pas considérablementleur activité. Eneffet, pour un déplacement enbrousse en vue d’acquérir le produit,le pisteur doit débourseraux Forces républicaines (Frci)la somme de 25.000 Fcfa. Celaest valable pour les camions dequatre ou cinq tonnes. Une foisle cacao livré au magasin, l’opérateurqui charge une remorquede 35 tonnes doit s’acquitterd’une taxe de 300.000 Fcfa. Ellesert, entre autres, au convoyagede la production. « Dans cecas, un élément des Frci montedans le camion pour assurer letransport du produit jusqu’àlivraison, à Abidjan ou SanPedro », confie un opérateur quis’est gardé de donner son nom.Du côté des Frci, le silence surl’existence de ces taxes ne permetpas d’en dire davantage.Toujours est-il que si les opérateurssoulignent ne plus êtreconfrontés à certaines tracasseries,du fait du convoyage, ilssouhaitent tout de même que lestaxes soient revues à la baisse.Ce qui aurait pour conséquencede relever le niveau du prix auxproducteurs.ADAMA KONÉENVOYÉ SPÉCIAL À SOUBRÉOffice ivoirien des chargeurs7Les locaux fermés hierpardes soldatsCe sont environ trois centsemployés qui seraientconcernés par les décisionsde licenciement auPort autonome d’Abidjan.L’<strong>info</strong>rmation n’est pas officielle.Mais toujours est-il quesa mise en application est déjàeffective pour une bonne centained’agents. Selon les <strong>info</strong>rmationsglanées ici et là, lanouvelle direction généraleaurait décidé de tirer les conséquencesdu décret présidentielqui annule toutes les décisionsprises sous l’ex-gouvernementde Gbagbo à partir du 4 décembre2010. Le directeur général,Sié Hien, aurait donc décidéd’annuler les décisions d’embaucheopérées par l’anciendirecteur général, MarcelA10h et quart, un groupe desoldats des Forces républicainesde Côte d’Ivoire(Frci) ont fait irruptiondans les locaux de l’Officeivoirien des chargeurs (Oic), auport. Ils ont exigé, sans violence,le départ de tous les agents deslieux. Mais personne n’a étéautorisé à partir avec son véhicule.Les bureaux ont ensuite étéfermés. Pour toute explication,les soldats, une bonne dizaineenviron, ont laissé entendrequ’ils exécutaient des ordres.Sans plus. Avant de rassurer lestravailleurs sur la sécurité deleurs biens restés à l’intérieur.Cette intervention des militairesest la deuxième en une semaine.Le jeudi 26 mai, des soldats, certainementles mêmes, avaienttenté de déloger les agents decette structure, à l’instigationd’un groupe d’anciens travailleursde la maison. Ces derniersavaient soutenu, le mêmejour, devant des journalistes,qu’ils étaient venus traduire dansles faits, un arrêt de la Cour d’appeld’Abidjan qui, selon eux, exigeaitle rétablissement desanciens dirigeants de l’Oic. Leurporte-parole, Ouattara Sergeavait expliqué que, étant donnéque cette décision infirmait lejugement de condamnation del’ex-président du conseil d’administrationet de l’ex-directeurgénéral pour malversation, celleciéquivalait, de facto, à la réhabilitationde ceux-ci qui devaientdonc retrouver leurs postes perdusen 2004.Le 26 mai, l’expulsion n’a pualler à son terme.En ce qui concerne l’interventiond’hier, nul ne sait s’il s’agit de lamême opération.A. HALAPort d’AbidjanUne centaine d’employésseraient licenciésBâtimentsLes délégués régionaux etdépartementaux de la Centralesyndicale des entrepreneurs dubâtiment et des travaux publicsde Côte d’Ivoire (Synebaci) sesont retrouvés, le mercredi 1 er <strong>juin</strong>à l’immeuble la Pyramide duPlateau, pour faire le point de leursactivités. Au cours de cette rencontre,les participants ont identifiéplusieurs difficultés qui se sontd’ailleurs accrues du fait de la gravecrise que le pays a traversée depuisl’élection présidentielle. Ils ontnotamment dénoncé la complaisanceet les irrégularités constatés dansles attributions des marchés publicsgré à gré. Selon Soro Doté, présidentnational du Synebaci, les marchésdont les montants sont inférieursà 15 millions de Fcfa sontattribués gré à gré. Au delà de cemontant, un appel d’offres estlancé en vue de sélectionner l’entrepriseadjudicatrice. « Mais il seGossio, depuis cette date. Unecentaine d’agents seraientconcernés par cette mesure.On aurait aussi décidé de libérertous les employés liés à lasociété par un contrat à duréedéterminée (Cdd). Si cetteautre mesure devient effective,ce sont environ 300 agents autotal qui quitteraient le port.Autre mesure importante quisuscite beaucoup d’intérêtsactuellement au port, c’est lamise à la disposition de la fonctionpublique de six hauts cadres.Les concernés sont encoreen place. Mais ils en ont déjàété <strong>info</strong>rmés.A. HALADes irrégularités soulevéestrouve qu’au niveau du marché gréà gré, tous ceux qui ont en charge letraitement des dossiers, c’est-à-direles services administratifs, ont crééleurs propres structures, parfois fictives,et s’attribuent les marchéslaissant de côté les entreprisesrégulièrement constituées. Nousdénonçons ces pratiques et attironsl’attention des autorités compétencessur cette question», a lancéSoro Doté. En vue d’instaurer lagestion transparente dans l’attributiondes marchés publics, leSynebaci propose qu’un de sesmembres fasse partie de la commissionqui statue sur ce sujet.Par ailleurs, il ressort de l’état deslieux présenté par les délégués desdifférentes régions que la plupartdes entrepreneurs ont été victimesdes effets collatéraux de la crisepost-électorale.ALFRED KOUAMÉ

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