Télécharger le dossier de presse > pdf - 1.88 Mo - Musée du Louvre
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Ostracon figuré biface : cartouches <strong>du</strong> roi Amenhotep I erCalcaire, encres rouge et noire. H. 14 ; l. 14,5 cm.Nouvel Empire, 19 e -20 e dyn., 1295-1069 av. J.-C., Deirel-Médina.Stockholm, Me<strong>de</strong>lhavsmuseet, MM 14116.Stè<strong>le</strong> funéraire <strong>de</strong> Tachémès en prière <strong>de</strong>vantRê-HorakhtyBois stuqué et peint. H. 25,1 ; l. 18,2 ; ép. 2,2 cm.Troisième Pério<strong>de</strong> intermédiaire, 22 e dyn., 945-715/713 av. J.-C., Thèbes (?). Paris, musée <strong>du</strong><strong>Louvre</strong>, département <strong>de</strong>s Antiquités égyptiennes, N3794.La stè<strong>le</strong> offre <strong>de</strong>s similitu<strong>de</strong>s avec un petit groupe<strong>de</strong> stè<strong>le</strong>s en bois datées <strong>de</strong> la 22 e dynastie etprovenant <strong>de</strong> la nécropo<strong>le</strong> thébaine. Le schéma esttoujours <strong>le</strong> même : un défunt ou une défuntereprésenté(e) en prière et faisant <strong>de</strong>s offran<strong>de</strong>s audieu Rê-Horakhty, « Horus <strong>de</strong>s Deux Horizons »,dieu qui incarne la mort et la renaissance solaireperpétuel<strong>le</strong>. Un texte hiéroglyphique complète lascène : « au grand dieu, seigneur <strong>du</strong> ciel Rê-Horakhty » pour qu’il accor<strong>de</strong> « <strong>de</strong>s offran<strong>de</strong>snombreuses <strong>de</strong> toutes bonnes choses, pain, bière,vian<strong>de</strong>, tissus » à l’Osiris (la défunte) Tachémès. ÀThèbes, ce type <strong>de</strong> stè<strong>le</strong> émane généra<strong>le</strong>ment <strong>du</strong>milieu sacerdotal lié au service <strong>du</strong> dieu Amon ;avec <strong>le</strong> cercueil, il constitue souvent <strong>le</strong> seulmobilier <strong>de</strong>s tombes excavées dans la montagne. Si<strong>le</strong>s compositions sont assez répétitives d’une stè<strong>le</strong>à l’autre, la variation <strong>de</strong>s cou<strong>le</strong>urs et <strong>de</strong>s motifsdécoratifs – sur <strong>le</strong> trône ou <strong>le</strong> vêtement <strong>du</strong> dieu –montre la liberté laissée à chaque artiste (ou àchaque commanditaire ?). Ici, <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs auxtonalités douces dominent la pa<strong>le</strong>tte, tel <strong>le</strong> vertaman<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ai<strong>le</strong>s <strong>de</strong> l’Horus Béhedéty – disque ailéfiguré dans <strong>le</strong> cintre <strong>de</strong> la stè<strong>le</strong>. Le trône <strong>du</strong> dieu estposé sur un soc<strong>le</strong> peint en rose et vert, tacheté etponctué <strong>de</strong> lignes pour imiter la roche, sans douteen référence à la montagne thébaine comme inciteà <strong>le</strong> penser sa présence sur d’autres stè<strong>le</strong>s <strong>de</strong> mêmeprovenance. La défunte a <strong>de</strong>s formes généreuses.Le <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> ses cuisses très ron<strong>de</strong>s et <strong>le</strong> nombrilsouligné d’un pli <strong>de</strong> chair évoquent même <strong>le</strong>scanons <strong>de</strong> l’époque amarnienne (18 e dynastie) dont<strong>le</strong> <strong>de</strong>ssinateur a pu s’inspirer. D’autres stè<strong>le</strong>s <strong>de</strong>même époque et <strong>de</strong> même origine font unLa sphère roya<strong>le</strong> est un creuset d’inspiration sans finpour <strong>le</strong>s scribes égyptiens. Des mises en scènehéroïques aux caricatures en passant par <strong>le</strong>s portraits oula simp<strong>le</strong> illustration <strong>de</strong> regalia <strong>le</strong>s sujets ne manquentpas sur <strong>le</strong>s ostraca figurés. La particularité <strong>de</strong> cetexemplaire rési<strong>de</strong> non pas dans son contenu mais dansla manière dont il est traité : recto et verso portent eneffet la même représentation, visib<strong>le</strong>ment exécutée par<strong>de</strong>ux mains différentes.Au recto, <strong>le</strong>s noms <strong>de</strong> couronnement et <strong>de</strong> naissanced’Amenhotep I er sont inscrits dans <strong>de</strong>ux cartouchesaffrontés, couronnés <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux hautes plumes encadrantun disque solaire. Chacun repose sur un signe <strong>de</strong> l’orétabli sur une ligne <strong>de</strong> sol. Le trait est sûr, lacomposition calibrée, on a affaire à un <strong>de</strong>ssinateurexpérimenté.Au verso, <strong>le</strong>s éléments sont <strong>le</strong>s mêmes mais <strong>le</strong> sty<strong>le</strong>change : tracé hésitant, proportions hasar<strong>de</strong>uses,cartouches chancelants, tout se passe comme si on était<strong>de</strong>vant la copie d’un élève que l’on aurait chargé <strong>de</strong>repro<strong>du</strong>ire, <strong>de</strong> mémoire, <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> <strong>du</strong> recto.Le copiste malhabi<strong>le</strong> aurait commencé son <strong>de</strong>voir àl’encre rouge, puis repris quelques traits à l’encre noire,notamment sur <strong>le</strong> cartouche <strong>de</strong> gauche, mais auraitoublié l’essentiel : en inversant l’orientation <strong>du</strong> nom <strong>de</strong>naissance dans <strong>le</strong> cartouche <strong>de</strong> droite, il en fait <strong>le</strong>premier à <strong>de</strong>voir être lu, allant à l’encontre <strong>de</strong>s règ<strong>le</strong>s<strong>du</strong> protoco<strong>le</strong> royal égyptien.18