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Prévention de la transmission croisée : précautions ... - CCLIN-EST

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argumentairetions dans ces unités ne permettent pas d’avoir une visionglobale <strong>de</strong> l’épidémiologie <strong>de</strong>s bactéries multirésistantesdans ces unités, ni une stratégie <strong>de</strong> maîtrise unique.La situation épidémiologique <strong>de</strong> SARM dans les serviceset/ou établissements <strong>de</strong> SSR et SLD est comme pour lesservices <strong>de</strong> court-séjour variable d’une étu<strong>de</strong> à l’autremais l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s infections à SARM y est toujourstrès inférieure à celle observée dans l’ensemble <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> court-séjour (réanimation, mé<strong>de</strong>cine et chirurgie)[160-163], même si le portage à l’admission peut êtretrès fréquent [147,164].Les interre<strong>la</strong>tions entre, d’une part, les mesures <strong>de</strong> prévention<strong>de</strong> <strong>la</strong> dissémination incluant le dépistage et les<strong>précautions</strong> complémentaires et, d’autre part, l’observance<strong>de</strong> l’hygiène <strong>de</strong>s mains dans le cadre <strong>de</strong>s <strong>précautions</strong>standard, sont très élevées. Aussi, <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>cedu dépistage ne peut apporter une réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>transmission</strong><strong>croisée</strong> que lorsque les mesures d’hygiène <strong>de</strong>base (hygiène <strong>de</strong>s mains notamment) sont déjà fréquemmentrespectées [115,129,135,144].Dans ces services (SSR, SLD), <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du dépistageet <strong>de</strong>s <strong>précautions</strong> complémentaires qui en découlenten cas <strong>de</strong> positivité peut être difficile : coût dudépistage, ratio soignant/soigné défavorable, nécessairere « socialisation » <strong>de</strong>s patients [165]. De plus, l’application<strong>de</strong>s <strong>précautions</strong> complémentaires peut avoirun impact délétère sur <strong>la</strong> prise en charge globale <strong>de</strong>spatients (inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s événements indésirables) [16].Chez <strong>la</strong> personne âgée, <strong>la</strong> prévalence du portage <strong>de</strong>SARM est <strong>la</strong> plus élevée notamment chez ceux qui ontbénéficié d’une hospitalisation récente (6 mois à un an)en MCO, et/ou qui ont reçu dans les mêmes dé<strong>la</strong>is un ouplusieurs traitements antibiotiques [147,153,164]. Certainesétu<strong>de</strong>s rapportent que <strong>la</strong> fréquence du portage estplus fréquente chez l’homme que chez <strong>la</strong> femme [166].3.1.6 Métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dépistage3.1.6.1 sites à dépisterDe nombreuses étu<strong>de</strong>s ont tenté d’i<strong>de</strong>ntifier le site anatomiqueou une combinaison <strong>de</strong> sites anatomiques à préleverpour obtenir un bon compromis entre sensibilité etfaisabilité du dépistage <strong>de</strong>s patients porteurs <strong>de</strong> SARM. Enfonction <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, <strong>la</strong> sensibilité du prélèvement nasalseul varie <strong>de</strong> 66 % à 93 % [167,168]. D’après Manian etal. [169], 16,7 % <strong>de</strong>s patients présentant <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ies cutanéesont un dépistage nasal négatif et un dépistage positifsur les p<strong>la</strong>ies. Les p<strong>la</strong>ies cutanées ayant été i<strong>de</strong>ntifiéescomme étant <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> portage <strong>de</strong> SARMà l’admission dans <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>s [135,147,153], ce site doit être probablement à prendre en considérationlorsqu’il existe. Dans une étu<strong>de</strong> récente [170], <strong>la</strong>stratégie <strong>de</strong> dépistage associant nez et ulcères cutanés/escarres présentait une sensibilité <strong>de</strong> 91 % par rapportà une stratégie plus complète associant à ces sites lesurines, les cicatrices éventuelles et les aisselles, pour uncoût 2,5 fois moindre.D’autres sites ont pu être i<strong>de</strong>ntifiés comme importantspour le dépistage. Une étu<strong>de</strong> fin<strong>la</strong>ndaise [168] a montréque le fait d’ajouter <strong>la</strong> gorge aux narines permettait<strong>de</strong> gagner en sensibilité <strong>de</strong> manière non négligeable (<strong>de</strong>66 % à 85 %). Dans une autre étu<strong>de</strong> scandinave [171],55 % <strong>de</strong>s patients i<strong>de</strong>ntifiés à SARM avaient un prélèvement<strong>de</strong> gorge positif. Pour 17 % <strong>de</strong>s nouveaux cas <strong>de</strong>portage <strong>de</strong> SARM i<strong>de</strong>ntifiés, le seul site retrouvé positifétait <strong>la</strong> gorge.Plusieurs étu<strong>de</strong>s soulignent le faible gain <strong>de</strong> sensibilitéobtenu en prélevant les aisselles [148,170]. Une étu<strong>de</strong>récente [148] a montré que le prélèvement rectal permettaitd’i<strong>de</strong>ntifier 20 % <strong>de</strong> porteurs en plus par rapportau dépistage nasal seul. Cependant, les p<strong>la</strong>ies cutanéesn’ont pas été prélevées, ce qui rend difficile l’évaluation<strong>de</strong> l’intérêt réel du dépistage rectal.Enfin, d’après Manian et al. [169] le dépistage périnéal neserait positif que chez 2 % <strong>de</strong>s patients ayant un dépistagenasal négatif. Il semble donc qu’une attitu<strong>de</strong> raisonnablesoit d’adopter une stratégie comprenant unprélèvement nasal et au moins un prélèvement sur unautre site [172], préférentiellement les p<strong>la</strong>ies ou lésionscutanées.3.1.6.2 Métho<strong>de</strong>s rapi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dépistageUn point important pour <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>précautions</strong>contact chez <strong>de</strong>s patients dépistés porteurs àl’admission est <strong>la</strong> rapidité du retour du résultat positif. Lesmétho<strong>de</strong>s c<strong>la</strong>ssiques <strong>de</strong> culture n’ont pas <strong>la</strong> même sensibilité,ni dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> réponse [173]. Les milieux chromogènessont maintenant <strong>la</strong>rgement utilisés : ils contiennent habituellement<strong>de</strong> <strong>la</strong> céfoxitine, qui permet <strong>de</strong> différencierles souches résistances à <strong>la</strong> méticilline [174]. Le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong>réponse avec ces milieux est <strong>de</strong> 24 (prélèvement négatif)ou 48 heures. Des métho<strong>de</strong>s rapi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dépistage sontmaintenant disponibles, utilisant <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s immunologiquesou molécu<strong>la</strong>ires. Leur sensibilité et spécificitésont bonnes [175-177], mais ne sont pas toujours reproductibles[178]. L’utilisation <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s rapi<strong>de</strong>s n’a paspour l’instant démontré son efficacité, comme pour lesautres mesures <strong>de</strong> contrôle du SARM. Dans <strong>de</strong>ux services<strong>de</strong> réanimation, l’introduction du dépistage rapi<strong>de</strong> a permis<strong>de</strong> réduire le dé<strong>la</strong>i moyen <strong>de</strong> réponse <strong>de</strong> 4 jours àun jour et <strong>de</strong> réduire le nombre <strong>de</strong> journées d’isolementpréventif jusqu’au retour du résultat du dépistage d’entrée[179]. Le dépistage rapi<strong>de</strong> ne s’est pas accompagné<strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s acquisitions <strong>de</strong> SARM dans un service.Dans l’autre service, une réduction a été obtenue, seulementaprès qu’un isolement préventif fut instauré encomplément du dépistage rapi<strong>de</strong>. Une autre publicationsuggère aussi une efficacité du dépistage rapi<strong>de</strong>, mais118Recommandations nationales - prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>transmission</strong> <strong>croisée</strong> • hygiènes • volume XVII - n°2

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