32<strong>en</strong> sportBadminton Club <strong>Gap</strong><strong>en</strong>çais :les fous du volant !1873, au château <strong>de</strong> Badminton <strong>en</strong> Angleterre. Quelques officiers r<strong>en</strong>trés<strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s évoqu<strong>en</strong>t le poona, sport très prisé dans ces contrées lointaines.Ni <strong>un</strong>e ni <strong>de</strong>ux, et pour faire passer sans doute <strong>un</strong> repas bi<strong>en</strong> arrosé,ils dégot<strong>en</strong>t <strong>un</strong>e paire <strong>de</strong> raquettes et adapt<strong>en</strong>t ce jeu <strong>en</strong> plantant quelquesplumes dans <strong>un</strong> bouchon <strong>de</strong> champagne. Le badminton est né !<strong>en</strong>vies. « Nous avons plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>slic<strong>en</strong>ciés qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t simplem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> loisir,<strong>un</strong>e heure par semaine, <strong>en</strong>tre amis, parfois<strong>en</strong> couple ou avec leurs <strong>en</strong>fants, juste pouravoir <strong>un</strong>e activité sportive et ludique à lafois », explique Thierry Pellet. Mais,att<strong>en</strong>tion, cela reste <strong>un</strong> sport assez viol<strong>en</strong>taux niveaux cardiaque et articulaire. Ri<strong>en</strong> àvoir avec l’activité <strong>de</strong> plage ! « On estimequ’<strong>en</strong> <strong>un</strong>e heure <strong>de</strong> match, on parcourt <strong>un</strong>peu plus <strong>de</strong> cinq kilomètres », précise-t-il.Voilà pourquoi il se montre particulièrem<strong>en</strong>tatt<strong>en</strong>tif quant au certificat médical délivrépour chaque prise <strong>de</strong> lic<strong>en</strong>ce. Concernantle volet technique et tactique <strong>de</strong> ce sport,tous les pratiquants r<strong>en</strong>contrés sont<strong>un</strong>animes : « Dès les premiers échanges,vous pr<strong>en</strong>ez votre dose <strong>de</strong> plaisir et, avec<strong>un</strong>e pratique régulière, les progrès sontrapi<strong>de</strong>s. Et puis il y a <strong>un</strong>e réelle complicité<strong>en</strong>tre les badistes confirmés et lesdébutants au sein du club, ce qui permet d<strong>en</strong>e pas se s<strong>en</strong>tir isolé la première fois quel’on pr<strong>en</strong>d <strong>un</strong>e raquette <strong>en</strong> main. »Si cela vous t<strong>en</strong>te, sachez que le clubpropose <strong>de</strong>s séances d’initiation gratuite,avec prêt <strong>de</strong> matériel, histoire <strong>de</strong> se fairesa propre idée avant <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre sa lic<strong>en</strong>ce !Contact : Badminton Club <strong>Gap</strong><strong>en</strong>çaisTél. : 06 10 49 39 68E-mail : badagap05@sfr.frSite : www.badagap.frLes <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>ts ont lieu au gymnase duCosec (à côté <strong>de</strong> la piscine) les mardi,mercredi et v<strong>en</strong>dredi, <strong>de</strong> 18 h 00 à 22 h 30.L’école <strong>de</strong> badminton se ti<strong>en</strong>t, quant à elle,au même <strong>en</strong>droit le mercredi après-midi.Rester <strong>un</strong> club à taille humaine, telles sontles aspirations <strong>de</strong>s bénévoles du club.Aujourd’hui, ce sport est disciplineolympique <strong>de</strong>puis 1992 et compte, ri<strong>en</strong>qu’<strong>en</strong> France, plus <strong>de</strong> 180 000 lic<strong>en</strong>ciés,répartis à travers 1 800 clubs affiliés à laFédération Française <strong>de</strong> Badminton. Parmices <strong>de</strong>rniers, il y a le BCG (Badminton Club<strong>Gap</strong><strong>en</strong>çais).« Le Badminton Club <strong>Gap</strong><strong>en</strong>çais a vu le jour <strong>en</strong>mars 1995. À l’heure actuelle, nous avons 137lic<strong>en</strong>ciés – 76 hommes et 61 femmes –, <strong>de</strong> 8à 65 ans avec <strong>un</strong>e moy<strong>en</strong>ne d’âge d’<strong>en</strong>viron28 ans », précise Thierry Pellet, son présid<strong>en</strong>t.L’effectif <strong>de</strong> lic<strong>en</strong>ciés reste stable <strong>de</strong>puisquelques années, non pas par manque <strong>de</strong>candidats mais tout simplem<strong>en</strong>t parce queles surfaces <strong>de</strong> jeux et les plages horairesne sont pas ext<strong>en</strong>sibles à l’infini. « Maisc’est très bi<strong>en</strong> ainsi car nous souhaitonsavant tout rester <strong>un</strong> club à taille humaine, oùle côté convivial et familial perdure », insistele dirigeant.Un sport où les progrès sont rapi<strong>de</strong>sEt <strong>en</strong> effet, tout le mon<strong>de</strong> peut pr<strong>en</strong>dre duplaisir <strong>en</strong> pratiquant le badminton, quelsque soi<strong>en</strong>t son âge, son niveau ou sesLe Volant <strong>de</strong>s AlpesDepuis 2001, le BCG organise chaque mois <strong>de</strong> juin, au gymnase Lafaille, le Volant <strong>de</strong>sAlpes, <strong>un</strong> tournoi classé parmi les meilleurs au niveau régional. « Cette année, nousavions 230 compétiteurs et nous avons dû refuser <strong>un</strong>e bonne tr<strong>en</strong>taine d’inscriptionssupplém<strong>en</strong>taires par manque <strong>de</strong> place », annonce fièrem<strong>en</strong>t Thierry Pellet. Mais pourquoi<strong>un</strong> tel succès ? « Notre marque <strong>de</strong> fabrique, c’est que tous les matches se jou<strong>en</strong>t <strong>en</strong>poule, sans élimination directe. Chaque badiste est ainsi assuré <strong>de</strong> jouer durant le week<strong>en</strong>d<strong>en</strong>tre quatre et cinq matches minimum. » L’autre atout <strong>de</strong> ce tournoi, c’est l’accueilconvivial <strong>de</strong>s compétiteurs et <strong>de</strong>s personnes qui les accompagn<strong>en</strong>t. « Mais c’est <strong>un</strong>travail d’<strong>en</strong>fer p<strong>en</strong>dant <strong>un</strong>e semaine pour la tr<strong>en</strong>taine <strong>de</strong> bénévoles du club », reconnaîtle présid<strong>en</strong>t Pellet. Un présid<strong>en</strong>t qui se pr<strong>en</strong>d à rêver, au vu <strong>de</strong> ce succès, à <strong>un</strong>emanifestation <strong>en</strong>core plus importante <strong>en</strong> 2015, à l’occasion <strong>de</strong>s 20 ans du club.M a g a z i n e d e l a V i l l e d e G a p - A u t o m n e 2 0 1 3 - N ° 1 9
<strong>en</strong> sport33et cela <strong>en</strong> toute confiance », insiste-t-il. Unpeu comme <strong>un</strong>e partie <strong>de</strong> pétanque après<strong>un</strong> repas familial ! « C’est <strong>un</strong> sport trèstactique, qui ne s’appr<strong>en</strong>d qu’<strong>en</strong> jouantrégulièrem<strong>en</strong>t. Mais par contre, il faut toutdonner durant <strong>un</strong> match, être toujours àfond tout <strong>en</strong> restant att<strong>en</strong>tif. » C’est ce quiplaît par-<strong>de</strong>ssus tout à Sylvan Éti<strong>en</strong>ne…bi<strong>en</strong> et où il règne <strong>un</strong>e bonne ambiance,<strong>en</strong>tre nous mais aussi avec les par<strong>en</strong>ts quinous accompagn<strong>en</strong>t ou les adultes quinous <strong>en</strong>cadr<strong>en</strong>t. »Thierry Quinot :« Très vite, on s’éclate ! »Au BCG, la relève est là !Silvan Éti<strong>en</strong>ne :« J’aime le fair-play <strong>de</strong> ce sport. »Cela fait <strong>un</strong>e bonne vingtaine d’années queSilvan Éti<strong>en</strong>ne, 40 ans, pratique lebadminton. « Un peu par hasard, grâce à <strong>un</strong>professeur d’EPS lors <strong>de</strong> mon année <strong>de</strong>terminale à Salon-<strong>de</strong>-Prov<strong>en</strong>ce », soulignecet éducateur sportif freelance. Depuis, il asigné au club gap<strong>en</strong>çais <strong>en</strong> 2001 et<strong>en</strong>cadre <strong>de</strong>puis 2007, <strong>en</strong> compétition, lesje<strong>un</strong>es et les adultes. Classé D1 <strong>en</strong> simple(discipline qu’il préfère !), D2 <strong>en</strong> mixte et D3<strong>en</strong> double homme, il s’<strong>en</strong>traîne <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>nesix heures par semaine, <strong>un</strong> <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>tqu’il complète régulièrem<strong>en</strong>t par la pratiquedu t<strong>en</strong>nis et du VTT.« Ce que j’aime <strong>en</strong> compétition, c’est laconvivialité <strong>de</strong> ce sport et, surtout, son fairplay.Il faut savoir que quasim<strong>en</strong>t tous lesmatches sont auto-arbitrés par les joueurs,Le<strong>en</strong>a et David Paul :« C’est <strong>un</strong> sport-passion ! »David, 10 ans et <strong>en</strong> classe <strong>de</strong> CM2 à lar<strong>en</strong>trée, pratique le badminton <strong>de</strong>puisquatre saisons maint<strong>en</strong>ant. Classé D4, il adéjà eu <strong>de</strong> très bons résultats lors <strong>de</strong>tournois départem<strong>en</strong>taux, que ce soit <strong>en</strong>simple ou <strong>en</strong> double. Sa gran<strong>de</strong> sœur,Le<strong>en</strong>a, a quant à elle 12 ans et <strong>en</strong>tre cetteannée <strong>en</strong> 5 e .Un peu plus tardive, elle s’est mise à cesport voici <strong>de</strong>ux ans. Malgré tout, ellecompte à son palmarès plusieurs victoires<strong>en</strong> départem<strong>en</strong>tal. Tous <strong>de</strong>ux s’<strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>ttrois heures par semaine au gymnase duCosec avec les autres membres du club, àraison <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux séances hebdomadaires,peaufin<strong>en</strong>t leur technique dans le jardinfamilial quand le temps le permet etpratiqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> parallèle <strong>un</strong>e préparationphysique spécifique et adaptée à leuractivité.« Pour nous, c’est <strong>un</strong> sport passion pourlequel on donne tout », expliqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> chœurles <strong>de</strong>ux je<strong>un</strong>es badistes. Même les leversà 4 heures du matin, le dimanche, pour allerjouer <strong>un</strong> peu partout dans la région netempèr<strong>en</strong>t pas leur <strong>en</strong>thousiasme. « Noussommes <strong>un</strong> groupe <strong>de</strong> je<strong>un</strong>es qui s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dIl y a six ans, cet employé civil du SDIS 05(il s’occupe <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong>matériel <strong>de</strong> toutes les casernes dudépartem<strong>en</strong>t), sapeur-pompier volontairelui-même, signait sa première lic<strong>en</strong>ce auBCG. « En fait, j’avais suivi mes <strong>de</strong>ux<strong>en</strong>fants qui voulai<strong>en</strong>t faire du badminton »,explique-t-il. Un an plus tard, les <strong>de</strong>ux adossont passés à autre chose <strong>en</strong> matièresportive… et Thierry continue ! En fonction<strong>de</strong> ses contraintes professionnelles, il joue<strong>de</strong>ux à quatre heures par semaine maispasse aussi beaucoup <strong>de</strong> temps às’occuper <strong>de</strong> la section loisir du club, « <strong>un</strong>equarantaine <strong>de</strong> personnes, <strong>de</strong> tout âge, <strong>de</strong>tout sexe et <strong>de</strong> toute origine socioprofessionnellequi, comme moi, ne veul<strong>en</strong>tpas faire forcém<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la compétition »,note-t-il.« Notre objectif, <strong>en</strong> loisir, c’est avant tout <strong>de</strong>se vi<strong>de</strong>r la tête, <strong>de</strong> passer <strong>un</strong> bon mom<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tre amis ou <strong>en</strong> famille et <strong>de</strong> tout oublier letemps d’<strong>un</strong> match… même si, parfois, onse pr<strong>en</strong>d au jeu lors <strong>de</strong>s tournois amicauxqu’organise régulièrem<strong>en</strong>t le club ! » Pourtous ceux qui voudrai<strong>en</strong>t franchir le pasmais qui n’os<strong>en</strong>t pas, le message <strong>de</strong> Thierryest catégorique : « Un débutant, et cela aété mon cas, va s’intégrer rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t ausein du club… et très vite, il va s’éclater, jevous le promets ! »LBBBuraM a g a z i n e d e l a V i l l e d e G a p - A u t o m n e 2 0 1 3 - N ° 1 9