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Protection et gestion des zones humides - Pôle-relais lagunes ...

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l’environnement, expose les motifs justifiant la miseen œuvre du proj<strong>et</strong>, présente les mesures deprévention <strong>et</strong> de compensation, fournit un résumé <strong>des</strong>informations citées ci-<strong>des</strong>sus. Un rapport particulierconcerne les sites Natura 2000.Le rapport est transmis à l’autorité administrativecompétente (soit le ministère chargé del’environnement, soit le préf<strong>et</strong> de région, soit le préf<strong>et</strong>coordinateur de bassin, soit enfin le préf<strong>et</strong> dedépartement) qui doit ém<strong>et</strong>tre un avis dans un délaide trois mois. Préalablement à l’adoption du plan, lerapport <strong>et</strong> l’avis sont mis, soit en consultation (en casd’enquête publique), soit à la disposition du public (enl’absence d’enquête publique). Postérieurement à sonadoption, l’autorité administrative m<strong>et</strong> à dispositiondu public le plan adopté <strong>et</strong> une déclaration sur lamanière dont ont été intégrées les propositions durapport dans le plan. Le refus de procéder à évaluationdoit être motivé <strong>et</strong> faire l’obj<strong>et</strong> d’une information dupublic.J.-P. FERRAND <strong>et</strong> B. BARRÉ, L’évaluation environnementale <strong>des</strong>documents d’urbanisme, juin 2006, 70 p.Lysimiaque. Photo : Olivier CIZELSection 6. – Compensation <strong>et</strong>réparation <strong>des</strong> espaces naturels§ 1. – Évaluation <strong>des</strong> services rendus par labiodiversité <strong>et</strong> application du principe decompensation aux espaces naturelsLe fondement du mécanisme de compensation est legain n<strong>et</strong> ou la non-perte globale (no n<strong>et</strong> loss, enanglais). Cela signifie que toute perte de diversitébiologique dans un écosystème ou habitat donné doitêtre compensée au moins de manière équivalente surun autre site. Un tel mécanisme maintient, conserveles objectifs de conservation mais donne plus deflexibilité dans les choix accordés aux acteurs privés(plus généralement les maîtres d’ouvrages) pourmener à bien leur proj<strong>et</strong> de développement.L’apport de la diversité biologique est reconnu dans laproduction <strong>des</strong> biens d’intérêt économique dans <strong>des</strong>marchés plus ou moins formels ou via <strong>des</strong> servicesenvironnementaux ou aménités rarement valoriséséconomiquement. Pour freiner la perte de diversitébiologique, il convient d’engager les acteurs dans <strong>des</strong>stratégies de conservation <strong>et</strong> d’utilisation durable deplus en plus décentralisées, se basant sur la mise enplace d’instruments de type incitatif, volontaire ouréglementaire (Hernandez, 2005).Ce principe soulève néanmoins de nombreusesquestions : peut-on tout compenser <strong>et</strong> doncfinalement tout détruire ? un espace naturel détruitdoit-il être compensé par un espace naturel de nature,de superficie <strong>et</strong> de valeur identiques ? lacompensation peut-elle se limiter à l’engagement dumaître d’ouvrage à préserver un site existant ou biendoit-il restaurer un site endommagé ? comment êtresûr que les engagements de compensation du maîtred’ouvrage seront tenus ?Donner un prix à la biodiversité ?Un rapport récemment publié (CHEVASSUS-AU-LOUIS, 2009) surl’économie de la biodiversité tente :– d’une part, de réaliser une présentation <strong>et</strong> une analyse critique<strong>des</strong> métho<strong>des</strong> utilisables pour estimer <strong>des</strong> valeurs économiques dela biodiversité <strong>et</strong> <strong>des</strong> services écosystémiques ;– d’autre part, d’appliquer ces métho<strong>des</strong> aux écosystèmes présentssur le territoire national, afin de fournir <strong>des</strong> « valeurs de référence »pouvant être utilisées en particulier dans l’évaluationsocioéconomique <strong>des</strong> investissements publics.Il rappelle à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> la valeur économique <strong>des</strong> biens <strong>et</strong> services liésaux <strong>zones</strong> humi<strong>des</strong> <strong>et</strong> en donne une estimation chiffrée (v. Tableau5 <strong>et</strong> Tableau 6). Il confirme que le consentement à payer d’unriverain de zone humide tourne autour de 30 euros (une étude duCREDOC de 2006 l’estimait à 27 euros (Maresca <strong>et</strong> M. Ranvier,2007).A ce titre, la loi Grenelle prévoit l'étude, en concertation avec lecomité de suivi du Grenelle de l’environnement, <strong>des</strong> dispositifsperm<strong>et</strong>tant d'évaluer <strong>et</strong> de valoriser les services rendus par labiodiversité à la collectivité <strong>et</strong> aux acteurs socio-économiques (L. n°2009-967, 3 août 2009, art. 25 : JO, 5 août).Une réflexion de cadre réglementaire pour intégrer leprincipe de compensation dans notre législation est encours (v. ci-<strong>des</strong>sous les propositions <strong>des</strong> lois Grenelle).Le cadre juridique français suit clairement le principed’absence de perte globale de diversité biologique. Ildéfinit le champ d’application supposant que lacompensation intervient après une séquenced’activités d’atténuation (d’abord éviter le dommage<strong>et</strong> ensuite réduire l’impact). Les mesures decompensation n’interviennent alors que pour undommage dit « résiduel » ou un dommage acceptépour <strong>des</strong> raisons d’intérêt général (Hernandez, 2005).Pour l’heure, le principe de compensation n’est misen œuvre que dans les mécanismes d’étude d’impact(v. p. 504), d’étude d’incidence en matière d’eau (v. p.511), d’évaluation <strong>des</strong> incidences <strong>des</strong> sites Natura2000 (v. p. 513) <strong>et</strong> de réparation pour les dommagesenvironnementaux (v. p. 523).O. CIZEL, GHZH, <strong>Protection</strong> <strong>et</strong> <strong>gestion</strong> <strong>des</strong> espaces humi<strong>des</strong> <strong>et</strong> aquatiques 521 Guide juridique, Pôle-<strong>relais</strong> Lagunes, Agence de l’eau RM&C, 2010

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