Protection et gestion des zones humides - Pôle-relais lagunes ...
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Tableau 8. - Récapitulatif <strong>des</strong> différents degrés de gravité <strong>des</strong> dommages aux habitats <strong>et</strong> espècesHypothèse degravité du dommageAtteinte à un habitat naturelCaractéristiques du dommageAtteinte aux espècesAbsence de dommageaux habitats <strong>et</strong> espècesL'état de conservation d'un habitat naturel s'apprécieen tenant compte de l'ensemble <strong>des</strong> influences qui,dans son aire de répartition naturelle, peuvent affecterà long terme sa répartition, sa structure, ses fonctionsainsi que la survie <strong>des</strong> espèces typiques qu'il abrite. Ilest considéré comme favorable lorsque sont réunis lescritères suivants :1. Son aire de répartition naturelle <strong>et</strong> les <strong>zones</strong>couvertes à l'intérieur de c<strong>et</strong>te aire de répartitionnaturelle sont stables ou en augmentation ;2. La structure <strong>et</strong> les fonctions spécifiques nécessairesà son maintien à long terme existent <strong>et</strong> sontsusceptibles de continuer à exister dans un avenirprévisible ;3. L'état de conservation <strong>des</strong> espèces typiques qu'ilabrite est favorable.L'état de conservation d'une espèce s'apprécie entenant compte de l'ensemble <strong>des</strong> influences qui,agissant sur l'espèce concernée, peuvent affecter àlong terme la répartition <strong>et</strong> l'importance de sespopulations dans leur aire de répartition naturelle. Ilest considéré comme favorable lorsque sont réunisles critères suivants :1. Les données relatives à la dynamique <strong>des</strong>populations de c<strong>et</strong>te espèce indiquent qu'elle semaintient à long terme comme élément viable <strong>des</strong>on habitat naturel ;2. L'aire de répartition naturelle de c<strong>et</strong>te espèce nediminue pas <strong>et</strong> n'est pas susceptible de diminuerdans un avenir prévisible ;3. Il existe <strong>et</strong> il continuera probablement d'exister unhabitat suffisamment grand pour maintenir à longterme les populations de c<strong>et</strong>te espèce qu'il abrite.Dommagesans gravité1. dommage due à une cause naturelle ;2. variation négative inférieure aux fluctuations naturelles considérées comme normales pour l'espèce oul'habitat concernés ;3. détérioration disparaissant dans un temps limité sans intervention humaine, les populations d'espèces oules habitats étant ramenés, par leur dynamique naturelle, à leur état au moment du dommage ou à un étatplus favorable ;4. détérioration résultant d'une intervention dans le milieu naturel ou le paysage réalisée par l'exploitant :a) Soit conformément à un document de <strong>gestion</strong> applicable à son activité professionnelle <strong>et</strong> figurant surune liste établie par arrêté du ministre en charge de l'environnement au regard de la prise encompte, dans ce document, d'objectifs de conservation ou de restauration d'espèces ou d'habitats ;b) Soit dans le respect <strong>des</strong> objectifs de conservation ou de restauration d'espèces ou d'habitats arrêtéspar l'autorité administrative pour l'espace naturel dans lequel c<strong>et</strong> exploitant exerce son activité ;c) Soit participant <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de <strong>gestion</strong> habituellement associés à l'habitat concerné <strong>et</strong> ayant contribuéà sa conservation.Dommage graveaux habitats <strong>et</strong> auxespècesDommage graveaux habitats, auxespèces <strong>et</strong> à l’hommeLes détériorations s'apprécient par rapport à l'état de conservation <strong>des</strong> habitats ou <strong>des</strong> espèces au moment de lamanifestation du risque ou de la réalisation du dommage en tenant compte de données mesurables telles que :1. Le nombre d'individus, leur densité ou la surface couverte ;2. Le rôle <strong>des</strong> individus ou de la zone concernés par rapport à la conservation générale de l'espèce ou del'habitat ;3. La rar<strong>et</strong>é de l'espèce ou de l'habitat appréciée, le cas échéant, au niveau régional, national oucommunautaire ;4. La capacité de multiplication de l'espèce, sa viabilité ou la capacité de régénération naturelle de l'habitat ;5. La capacité de l'espèce ou de l'habitat à se rétablir, par sa seule dynamique naturelle, dans un étatéquivalent ou supérieur à l'état initial, dans une durée telle que les fonctionnements de l'écosystème nesoient pas remis en cause après la survenance d'un dommage, sans autre intervention que <strong>des</strong> mesures deprotection renforcées.Dommage affectant gravement le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable, lesespèces, leurs sites de production <strong>et</strong> leurs aires de repos, ainsi que les habitats visés par les directives Oiseaux<strong>et</strong> Habitats, <strong>et</strong> ayant également <strong>des</strong> incidences démontrées sur la santé humaine.Sources : O. CIZEL, d’après C. envir., art. R. 161-3 à R. 161-5.ConclusionLes dispositifs d’évaluation <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s ou programmesconcernant les <strong>zones</strong> humi<strong>des</strong> restent en Francepassablement compliqués. La présence de plusieursmécanismes alternatifs, cumulatifs oucomplémentaires ne facilite guère ni leur lisibilité, nileur efficacité.Drosera Longifolia. Photo : Olivier CIZELDe plus, la présence de nombreuses exceptions oudérogations nuit à la bonne mise en œuvre de cesévaluations. Le proj<strong>et</strong> de loi Grenelle II prévoitnéanmoins de m<strong>et</strong>tre de l’ordre, tout au moinss’agissant de l’enquête publique Bouchardeau <strong>et</strong> del’étude d’impact. Quant aux outils basés sur lacompensation ou la réparation, même si ceux-cipeuvent avoir un eff<strong>et</strong> dissuasif - à condition d’êtrestrictement encadrés, ils sont créés depuis trop peu d<strong>et</strong>emps pour juger de leur efficacité réelle. •O. CIZEL, GHZH, <strong>Protection</strong> <strong>et</strong> <strong>gestion</strong> <strong>des</strong> espaces humi<strong>des</strong> <strong>et</strong> aquatiques 525 Guide juridique, Pôle-<strong>relais</strong> Lagunes, Agence de l’eau RM&C, 2010