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CourrierLa transpar<strong>en</strong>ce : le commissariat à l'énergie atomique est une <strong>en</strong>treprisequi a toujours cultivé le secret, les intrigues, les pressions sur les médiaset le copinage avec les politiques. M. Leconte souhaiterait-il sur ses vieuxjours se refaire une virginité <strong>en</strong> <strong>en</strong>dossant le clair costume de la transpar<strong>en</strong>cevéhiculé par la Nef ?Le respect de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t : quand Vif Arg<strong>en</strong>t lui pose la question surl'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, M. Leconte est un peu gêné. On le serait à moins ! Il s'<strong>en</strong>tire <strong>en</strong> disant que ce n'est pas là la spécif<strong>ici</strong>té la plus importante de la Nef.Ah bon, je m'étais donc trompé dès le début. Merci M. Leconte d'avoirremis les choses à leur juste place.La cohér<strong>en</strong>ce : Ecole Waldorf pour les <strong>en</strong>fants, sans doute nourriture bio,quelques bonnes œuvres pour pouvoir se regarder dans la glace et puis,pour payer tout ça, M. Leconte travaille au CEA où il est payé grassem<strong>en</strong>tpour polluer notre Terre pour des milliers d'années. La vie de M. Lecont<strong>en</strong>'est pas un modèle de cohér<strong>en</strong>ce. A moins que la Nef remette <strong>en</strong> causeaussi cela ? Je croyais pourtant que la fin et les moy<strong>en</strong>s étai<strong>en</strong>t liésà la Nef ? Si M. Leconte est <strong>en</strong> recherche de cohér<strong>en</strong>ce, qu'il comm<strong>en</strong>ceà r<strong>en</strong>ier son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t pro-nucléaire.En conclusion, et sauf démission de M. Leconte dans les jours qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t,je vous prie de pr<strong>en</strong>dre note que je ne suis plus correspondantà partir de ce jour (…) Mes amitiés à ceux qui partag<strong>en</strong>t ma déception".Christophe Reveillé nMaine-et-Loire.Loup dans la bergerieJe suis bi<strong>en</strong> cont<strong>en</strong>te de lire un article sur la Nef car j'ai reçu récemm<strong>en</strong>tleur bulletin Vif-Arg<strong>en</strong>t dont je suis depuis peu sociétaire après plusieursannées d'hésitation. J'y ai lu l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> avec Philippe Leconte, nouveauprésid<strong>en</strong>t du "conseil de surveillance" de la Nef : "anci<strong>en</strong> phys<strong>ici</strong><strong>en</strong> duCEA" "co-fondateur d'un cercle d'étude sur l'énergie nucléaire" qui a écritun livre pédagogique sur le sujet, "directeur des programmes de recherchepour la gestion des déchets radioactifs", "il n'y a pas de vérité sans un lieuoù elle peut être contredite".Qu'<strong>en</strong> p<strong>en</strong>se Michel Bernard, jeûneur pour Vivre sans nucléaire, qui écritl'article sur la Nef dans Sil<strong>en</strong>ce, et les Sil<strong>en</strong>cieux <strong>en</strong> général ?Moi, j'ai vaguem<strong>en</strong>t l'impression que le loup est dans la bergerie (…).Catherine Reymond nHaute-Garonne.Vo<strong>ici</strong> la réponse <strong>en</strong>voyée par Philippe Leconteà Christophe Réveillé.Je compr<strong>en</strong>ds votre surprise de découvrir dans l<strong>en</strong>ouveau présid<strong>en</strong>t du conseil de surveillance de laNef une personne qui a exercé une profession quivous semble incompatible avec un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tdans la Nef.C'est une question à laquelle j'ai longuem<strong>en</strong>t réfléchiavant d'accepter de pr<strong>en</strong>dre cette responsabilitésachant bi<strong>en</strong> qu'elle pouvait poser un problèmeà certains des sociétaires de la Nef. J'<strong>en</strong> ai parléavec le conseil de surveillance avant qu'il ne mecoopte et m'élise présid<strong>en</strong>t. Ensuite, j'ai t<strong>en</strong>u à ceque les sociétaires de la Nef connaiss<strong>en</strong>t mon li<strong>en</strong>professionnel avec le Commissariat à l'énergie atomique et puiss<strong>en</strong>t m'accorderleur confiance au mom<strong>en</strong>t du vote de l'assemblée générale du 21mai prochain, quand il leur sera demandé de ratifier cette cooptationcomme le prévoi<strong>en</strong>t les statuts de notre société.Vous souhaitez connaître ma position <strong>en</strong> ce qui concerne l'énergie nucléaire.Pour moi, ce n'est pas une énergie d'av<strong>en</strong>ir parce qu'elle a trop d'impactssociétaux (excès de c<strong>en</strong>tralisation, contraintes de sûreté nécessitantune importante surveillance, avec, notamm<strong>en</strong>t, l'aide constante de la forcepublique…). Il faudra donc, dans l'av<strong>en</strong>ir, investir des efforts considérablespour modifier nos comportem<strong>en</strong>ts et nos modes d'approvisionnem<strong>en</strong>t énergétiques.Ces efforts devront prov<strong>en</strong>ir de toutes les composantes de la société etpour avancer, je ne crois pas que la solution consiste à exclure ceux qui, àvos yeux, ont eu le tort de travailler sur l'énergie nucléaire. Au contraire,nous devrons appr<strong>en</strong>dre à accepter la diversité des points de vue deshommes de bonne volonté et travailler tous <strong>en</strong>semble, avec ceux aussi quifont avancer les choses par des recherches sur la gestion des déchets radioactifs.En conclusion de votre message, vous manifestez un tel dépit que vousm<strong>en</strong>acez de "déconstruire" la Nef. Là, je p<strong>en</strong>se que vous allez trop loin.Faites connaître votre désapprobation, pourquoi pas ? Mais pr<strong>en</strong>ez év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>tla peine de vous r<strong>en</strong>seigner un peu plus sur celui que vouscondamnez sans appel. Et ne détruisez pas une Nef qui ne vous apparti<strong>en</strong>tpas (vous n'<strong>en</strong> avez même jamais été sociétaire !). Elle vaut plus que noshistoires respectives.Bi<strong>en</strong> cordialem<strong>en</strong>t,Philippe Leconte.Sil<strong>en</strong>ce : le journal off<strong>ici</strong>el du 6 juillet 2004, nous appr<strong>en</strong>d que PhilippeLeconte, anci<strong>en</strong> directeur du programme de recherche de gestion desdéchets au CEA est nommé membre du conseil sci<strong>en</strong>tifique de l'IRSN,Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (12 membres). Lequela publié début 2005 un CD-Rom diffusé auprès de toutes les communes,prés<strong>en</strong>tant les risques <strong>en</strong> cas d'accid<strong>en</strong>t nucléaire <strong>en</strong> France. Au pire,selon l'IRSN, un tel accid<strong>en</strong>t ferait… de 4 à 11 morts ! Voir page 21.Fin du pétroleJe vi<strong>en</strong>s de relire l'excell<strong>en</strong>t article d'Yves Cochet que nous avonsdéjà vu et fait circuler sur internet. Je suis étonné par les réactionsque vous publiez.Tout d'abord celle de Madeleine Nutchey "cinquante ans pour tout remplacerpar les énergies r<strong>en</strong>ouvelables…". Ceci laisse supposer qu'il suffit dese retrousser les manches, de se mettre au boulot et les énergies r<strong>en</strong>ouvelablesvont remplacer le pétrole. C'est seulem<strong>en</strong>t une question de moy<strong>en</strong>s.Malheureusem<strong>en</strong>t, des g<strong>en</strong>s sérieux ont montré que ces énergies douces ontun pot<strong>en</strong>tiel au mieux égal à 40% de nos besoins actuels. Si beaucoup delecteurs de S!l<strong>en</strong>ce sav<strong>en</strong>t cela et qu'il faudra faire beaucoup d'économieset dev<strong>en</strong>ir sobre, beaucoup de g<strong>en</strong>s p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core que l'on trouvera unesubstitution au pétrole. Laisser croire cela une seconde est une graveerreur. Ri<strong>en</strong> ne le remplacera sauf à tomber dans de graves dérives.Par exemple, les biocarburants, seuls capables de se substituer au pétroleactuellem<strong>en</strong>t, représ<strong>en</strong>teront au mieux 5 à 10% de nos besoins actuels.Manger ou conduire, il faudra choisir.La réaction de Michel Bernard me surpr<strong>en</strong>d <strong>en</strong>core plus. Il voit dans cetarticle l'énième annonce d'une fin du capitalisme. Si ce n'était que cela, ceserait une bonne nouvelle, mais à mes yeux, il s'agit de l'annonce de la find'une civilisation à laquelle ont adhéré la gauche et la droite et toute lacivilisation dite occid<strong>en</strong>tale : la société où tout est possible grâce à uneénergie abondante et peu chère.Malheureusem<strong>en</strong>t, la fin du pétrole et du gaz, c'est la fin d'une énergiede stock. A partir de là, il faudra produire notre énergie à partir de ce quinous arrive chaque année sur Terre, c'est-à-dire le rayonnem<strong>en</strong>t solaire plusquelques bricoles comme la géothermie et un peu le nucléaire. Ce ne seraplus notre capacité à extraire une richesse du sol qui sera la limite, ceseront les lois de la thermodynamique qui, elles, sont indépassables.Nous allons vers des ruptures : la rupture énergétique, la rupture climatiqueet d'autres <strong>en</strong>core. Si le capitalisme voulait se donner une chance derécupérer une fois de plus la situation à son profit, il devrait ant<strong>ici</strong>per lechoc <strong>en</strong> réagissant vite et fort, or il n'<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>d pas le chemin. Mais c'estaussi parce que nous, citoy<strong>en</strong>s souv<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>us des consommateurs aveugléset abreuvés par cette société, sommes incapables de voir le choc arriveret restons dans notre certitude de la civilisation protectrice toute puissantequi va bi<strong>en</strong> nous trouver une solution.Cet article est d'une lucidité qui fait peur évidemm<strong>en</strong>t et ce que j'<strong>en</strong>reti<strong>en</strong>s, c'est que nous atteignons les limites physiques d'un monde. C'estla première fois que l'humanité se trouve dans cette situation, ce n'est plusun problème purem<strong>en</strong>t politique, cela touche au s<strong>en</strong>s de la vie, à la placede l'homme sur la Terre…Je trouve vos réactions légères et rapides pour un article de cette trempe.Freddy Le Saux nHaute-Vi<strong>en</strong>ne.Société post-pétroleEn réaction aux réactions sur l'article d'Yves Cochet (n°320). Bi<strong>en</strong> sûrque l'homme va s'adapter, mais par défaut. Dans les 60 000 dernièresannées, l'homme s'est adapté aux glaciations, à la désertification duSahara, aux guerres, aux dictatures, à la surpopulation, à Tchernobyl,à la mondialisation… mais à quels prix ?Espérer dans les facultés d'adaptation de l'espèce humaine pour passerdu "tout pétrole ou presque" à l'"après-pétrole", pourquoi pas ?Mais si je dois travailler deux heures pour acheter l'énergie nécessairepour me r<strong>en</strong>dre au village, je préfère y aller à pied ! Si pour produire lecarburant nécessaire, nous devons cultiver p<strong>en</strong>dant un siècle du colzaSILENCE N°32342Mai 2005

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