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Courriernales décupl<strong>en</strong>t leurs pouvoirs, leurs influ<strong>en</strong>ces sur le politique, leurs bénéfices,<strong>en</strong> s'achetant au prix fort les services de sci<strong>en</strong>tifiques, juristes, technocratesde la finance et de l'économie, partis politiques, hommes d'Etat.Aucune ne crée d'emplois chez nous, car cela diminuerait leurs marges.Au contraire, elles lic<strong>en</strong>ci<strong>en</strong>t à tour de bras, <strong>ici</strong> pour aller mieux exploiterlà-bas. Et les hommes, les animaux, la planète, vont de plus <strong>en</strong> plus mal.Ce sont des forces de division et de destruction qui sont à l'œuvre.Du pouvoir d'achat de qui parle-t-on ? de celui des 20% de riches dontnous faisons partie, qui continu<strong>en</strong>t à dominer et exploiter les 80% depauvres ? Cette croyance <strong>en</strong> la croissance économique comme seul facteurde salut s'appuie sur une consci<strong>en</strong>ce de manque et de séparation <strong>en</strong>tre lesêtres, elle vise à maint<strong>en</strong>ir les mécanismes de domination et de soumissionbasés sur les peurs.Aussi voter non pour moi, ce n'est pas dire non à l'Europe, ni dire nonà la Constitution, c'est dire non à la caricature de constitution quel'on nous propose, et au projet de société qu'elle sous-t<strong>en</strong>d.Une constitution planétaire, voilà ce que nous appelons de nos vœux.Rédigeons <strong>en</strong>semble un texte fondateur dans lequel tous les peuples seretrouv<strong>en</strong>t, qui favorise l'émerg<strong>en</strong>ce d'une société humaniste mondiale,libérée de la peur du manque, et basée sur la croyance de l'abondance pourtous, de l'interdép<strong>en</strong>dance <strong>en</strong>tre les personnes, les peuples, les espèces,la biosphère et la planète. Fondé sur l'intérêt vital que nous avons tousà coopérer, sur le développem<strong>en</strong>t de notre pouvoir d'aimer, plutôt qu'à rester<strong>en</strong> compétition les uns avec les autres. L'Europe pourrait, devrait être,une étape sur ce chemin de vie, alors que le projet actuel nous emmènesur un chemin mortifère. Refondons le projet de constitution europé<strong>en</strong>ne<strong>en</strong> s'appuyant sur ces nouvelles valeurs. Nous voulons une nouvelle civilisationqui place le mainti<strong>en</strong> de la vie, et le développem<strong>en</strong>t harmonieux detoutes ses formes, y compris l'être humain, au c<strong>en</strong>tre de son projet. Quiprône la coopération, le respect, la cohabitation fraternelle, l'ouverturedes consci<strong>en</strong>ces, la croissance des êtres, la force de l'amour. Car la civilisationactuelle nous <strong>en</strong>traîne avec elle à sa perte.Qui exerce notre pouvoir de citoy<strong>en</strong> à notre place ? Aller dans ce s<strong>en</strong>ssuppose de repr<strong>en</strong>dre chacun(e) notre pouvoir individuel, d'ouvrir notreconsci<strong>en</strong>ce pour augm<strong>en</strong>ter notre discernem<strong>en</strong>t, d'accepter de regardercette réalité diff<strong>ici</strong>le <strong>en</strong> face, et de nous unir, de pr<strong>en</strong>dre avec d'autres lesmoy<strong>en</strong>s pour amorcer les changem<strong>en</strong>ts nécessaires, <strong>en</strong> nous, autour d<strong>en</strong>ous, par la p<strong>en</strong>sée, la parole et les actes que nous pouvons poser, depuisnotre quotidi<strong>en</strong> jusqu'au politique planétaire. Nous avons ce pouvoir,à nous de le repr<strong>en</strong>dre.François Fagnot nNord.Pour l'Europe, je vote nonAlain Lipietz et beaucoup de partisans du oui de "gauche" à la "constitution",mépris<strong>en</strong>t l'aspiration des peuples à une vraie constitution, d'uneEurope démocratique. Cet appel était pourtant déjà cont<strong>en</strong>u dans les manifestationscontre le traité de Nice et dans les Forums sociaux europé<strong>en</strong>s.Le texte de "constitution" pour lequel nous sommes appelés à voter n'<strong>en</strong> acure. Il n'a pas été rédigé par des représ<strong>en</strong>tants ayant reçu un mandatpopulaire pour cela. Les députés, même europé<strong>en</strong>s comme Alain Lipietz,n'ont aucun mandat du peuple pour rédiger une constitution.Alain Lipietz dans son courrier (Sil<strong>en</strong>ce n°322), fait une lecture partielledu texte de 448 articles, répartis <strong>en</strong> quatre grandes rubriques. La premièremet clairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> avant le principe d'économie de marché et de concurr<strong>en</strong>celibre et non faussée (I-3-2), article qui sert de référ<strong>en</strong>ce dans lesautres rubriques. La deuxième, intitulée "charte des droits fondam<strong>en</strong>taux"définit théoriquem<strong>en</strong>t des droits sociaux et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux mais "sansaucune compét<strong>en</strong>ce ni aucune tâche nouvelle pour l'Union" (II-111) etavec de fortes limitations avec l'article II-112. Quant à la troisièmerubrique, elle définit les politiques (libérales !) de l'Union. C'est la pluslongue et la plus précise. Les libéraux n'assum<strong>en</strong>t pas leur politique ; ilsprés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t cette "constitution" sans parler de la partie III ou <strong>en</strong> laminimisant. Or, ces politiques libérales serai<strong>en</strong>t diff<strong>ici</strong>les à remettre <strong>en</strong>cause du fait de la partie IV (dispositions générales et finales), les procéduresde révision nécessitant toutes l'unanimité des Etats membres, queces procédures soi<strong>en</strong>t ordinaires (IV-443), simplifiées (IV-444) ou supersimplifiées(IV-445). Il n'y a aucun recours prévu, donc pas de révision <strong>en</strong>continu. Comm<strong>en</strong>t Alain Lipietz fait-il pour affirmer cela ?Quant au droit de pétition, mis <strong>en</strong> avant par Alain Lipietz, c'est une mauvaisefarce, comme l'explique l'article de Sil<strong>en</strong>ce (p.21, n°322). Malgrétoutes nos pétitions contre la malbouffe, les OGM, les brevets, le nucléaire,tous ces fléaux pourrai<strong>en</strong>t sévir <strong>en</strong>core plus longtemps avec le secoursde cette "constitution".(…) Comm<strong>en</strong>t peut-on affirmer que ce texte protège les services publicsalors qu'il ne parle que de "services économiques d'intérêt général" et surtoutque la libéralisation des services négociée au sein de l'Organisationmondiale du commerce, est protégée par les articles III-314 et III-315.Quant à la co-décision, que ce soit au niveau <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal ou social,elle est strictem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>cadrée (III-233). Les mesures <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales nedoiv<strong>en</strong>t pas perturber l'économie est-il précisé au paragraphe 2. Quant auxmesures de protection sociale qui peuv<strong>en</strong>t, selon Alain Lipietz, être prises àla majorité qualifiée, elles n'ont qu'une valeur consultative (III-217).Si le oui l'emportait, ce texte graverait l'ultralibéralisme dans le marbre dela loi. Si le non l'emporte, ce ne sera ni un séisme, ni le retour irréversibleà Nice, ce traité qui sera caduc <strong>en</strong> 2009. Le non sera l'opportunité d'écrire,un jour, une vraie constitution par des g<strong>en</strong>s mandatés, avec de vraiesclauses sociales et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales, <strong>en</strong> s'appuyant sur des exig<strong>en</strong>ces formuléespar des associations comme ATTAC et par des part<strong>ici</strong>pants auxforums sociaux. Voilà qui réconcilierait l'Europe et le citoy<strong>en</strong> qui, aprèsvingt ans d'ultralibéralisme <strong>en</strong> Europe, boude les urnes. Ceci profite à l'extrême-droite.Ceux qui parmi les militants et les élus de gauche voteront non, que ce soit<strong>en</strong> accord ou pas avec leur direction, feront un véritable geste pour ladémocratie <strong>en</strong> Europe. J'aime l'Europe sociale, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale et démocratique,alors je voterai non !Christian David nMilitant d'ATTAC et du Mouvem<strong>en</strong>t pour une alternative non-viol<strong>en</strong>te.Rhône.EspérantoCe courrier pour vous remercier de me faciliter la tâche. Deux de mes principalesactions militantes sont la promotion de S!l<strong>en</strong>ce et de l'espéranto.Avec cet excell<strong>en</strong>t numéro de mars, je fais une pierre deux coups. Car pourpromouvoir ma revue préférée, je ne me balade jamais dans Paris et sarégion sans avoir S!l<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> main. Sur les quais de métro, dans le train debanlieue qui me traîne au turbin, ost<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t je lis S!l<strong>en</strong>ce.Hélas, je me s<strong>en</strong>s très seul. Je n'ai pas <strong>en</strong>core eu la joie de croiser un autrefou, une autre folle. Les lecteurs de S!l<strong>en</strong>ce serai<strong>en</strong>t-ils aussi passifs ; secont<strong>en</strong>tant de lire la revue cachés sous leur drap éclairés d'une bougie ?(att<strong>en</strong>tion très dangereux). Allez je fais un pari. Que chaque lecteur trouveun nouvel abonné et <strong>en</strong> fin d'année nous serons le double ! Et si jamais jevous croise avec S!l<strong>en</strong>ce à la main, je vous offre un abonnem<strong>en</strong>t d'un an !Jean-Pierre Travers nEssonne.OrdinateursLe premier paragraphe de l'article sur Bureautique et économies d'énergie(n°320) me semble une déclinaison du discours sur "le progrès qu'onn'arrête pas". Ainsi, à propos des ordinateurs, "il est diff<strong>ici</strong>le de remettre<strong>en</strong> cause leur intérêt lorsqu'ils sont utilisés intelligemm<strong>en</strong>t", ils "offr<strong>en</strong>tles services courants dont on ne pourrait plus guère se passer"…Ce paragraphe est une succession d'affirmations floues justifiant l'utilisationde l'ordinateur.L'ordinateur est un des fleurons du système productiviste actuel et de lacroissance anti-conviviale. Le choix d'utiliser un ordinateur apparti<strong>en</strong>tà chacun. Il aurait été plus intéressant de publier un article permettant defaire ce choix <strong>en</strong> consci<strong>en</strong>ce plutôt que de prés<strong>en</strong>ter de savantes étudesstatistiques de consommation d'énergie pour <strong>en</strong> arriver à la conclusion :utilisez des ordinateurs, on ne peut plus faire autrem<strong>en</strong>t.Faites un peu att<strong>en</strong>tion.Thaddée Comby nLandes.Sil<strong>en</strong>ce : les 86 premiers numéros de Sil<strong>en</strong>ce (soit les quatre premièresannées, <strong>en</strong> sortant tous les quinze jours sur 28 pages) ont été réalisés sansordinateur. C'est donc possible… mais très contraignant. Aujourd'hui,nous disposons de trois ordinateurs pour le réaliser… tous prov<strong>en</strong>antd'une multinationale ! Contradictions et compromis…NanotechnologiesPour alim<strong>en</strong>ter le débat sur les nanotechnologies (S!l<strong>en</strong>ce n°321), je vousjoins un dossier sur le rôle de ces nanotechnologies dans le domainedes énergies r<strong>en</strong>ouvelables : elles sont aujourd'hui utilisées par exemplepour l'application <strong>en</strong> couche fine du sil<strong>ici</strong>um par l'industrie photovoltaïque.Jacques Adam nHaute-Loire.SILENCE N°323 Mai 200544

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