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Nous poursuivons <strong>ici</strong> la publicationde vos réponses au questionnaire lancé <strong>en</strong> 2003.De quoi pr<strong>en</strong>dre consci<strong>en</strong>ce de la richessede nos pratiques.La partie sur l’écologie au quotidi<strong>en</strong>du questionnaire était composée dequatre questions appelant desréponses relativem<strong>en</strong>t courtes puis troisautres questions demandant des développem<strong>en</strong>tsplus longs. Les quatre premièresquestions portai<strong>en</strong>t sur les choix qualifiésd’écologiques que les personnes mett<strong>en</strong>t<strong>en</strong> pratique à un niveau individuel (oufamilial), à un niveau collectif, dans leurtravail ou qui sont mis <strong>en</strong> place dans leurcommune. A partir des réponses que nousavons reçues, nous avons préparé destableaux prés<strong>en</strong>tant les choix les pluscités. Nous inscrirons aussi quelquesréponses <strong>en</strong>tières expl<strong>ici</strong>tant ces démarches ou prés<strong>en</strong>tant des points de vueoriginaux.Les tableaux font assez clairem<strong>en</strong>tapparaître les choix écologiques <strong>en</strong> voguequi sont <strong>en</strong> train de se propager à unepartie de plus <strong>en</strong> plus importante de lapopulation et ceux, plus marginaux, quirest<strong>en</strong>t l’œuvre d’écologistes plus "radicaux".Reste qu’il est important de soulignerque tout le monde n’est pas égal faceà la possibilité de faire des choix écologiques: le clivage ruraux/citadins est parexemple bi<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>t : il est <strong>en</strong> effet aussidiff<strong>ici</strong>le de faire du compostage pourquelqu’un-e habitant <strong>en</strong> ville que de nepas utiliser de voitures pour quelqu’un-ehabitant <strong>en</strong> campagne. Par ailleurs, certainescatégorisations ne nous permett<strong>en</strong>tque très partiellem<strong>en</strong>t d’approcher desréalités sûrem<strong>en</strong>t très complexes. Ainsi"consommer du bio", qu’est-ce que çaveut dire ? Acheter une fois de temps <strong>en</strong>temps du pain dans une boulangerie bioou refuser tous produits non certifiés"AB" ? D’ailleurs, consommer du bio àtout prix, est-ce plus ou moins écologiqueque consommer exclusivem<strong>en</strong>t des produitslocaux ? Ainsi on peut s’interrogersur la qualité écologique de certains choixrev<strong>en</strong>diqués. Parler esperanto, est-ce écologique? Rouler au GPL, avec du gazimporté de Russie, est-ce bi<strong>en</strong> écologique?A partir de réponses reçues, nousconstatons comm<strong>en</strong>t il est diff<strong>ici</strong>le d’êtreécologiste à 100% aussi bi<strong>en</strong> individuellem<strong>en</strong>t(parce que nous avons acquis uneconsci<strong>en</strong>ce écologiste, fruit de la culture àlaquelle on s’est ressourcé depuis longtemps)qu’avec nos proches qui n’ont pasfait cette démarche (voir la partie sur lafamille). Il semble que peu de lecteurs etlectrices de S!l<strong>en</strong>ce soi<strong>en</strong>t impliqué-e-sdans des pratiques collectives écologiques: peu de personnes se sont ditesimpliquées dans des Sels (systèmesd'échanges locaux), des achats groupésou des Amap (association pour le mainti<strong>en</strong>de l'agriculture paysanne). Serait-cediff<strong>ici</strong>le de faire des choses dans le domainecollectif hormis s<strong>en</strong>sibiliser, montrerl’exemple (pr<strong>en</strong>dre des autostoppeurs…)ou militer dans un groupe politique ? Leslecteurs et lectrices de S!l<strong>en</strong>ce sont-ilsellesindividualistes ou est-ce le propre del’écologisme de rester dans une sphèreindividualiste ? Il semble évid<strong>en</strong>t quevivre dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t économiqueet social qui ne nous incite pastoujours à faire collectivem<strong>en</strong>t ces gestesne facilite pas la tâche : ainsi dans la partiesur le travail ou la commune, on voit trèsbi<strong>en</strong> les regrets exprimés par certain-e-spar rapport aux structures et aux personnesqui les <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t peu ou pas <strong>en</strong>gagésdans des démarches écologistes.Une fois de plus, il ne faut pas rechercherdans les lignes qui suiv<strong>en</strong>t une explicationexhaustive de ce qu’est l’écologie auquotidi<strong>en</strong>, mais bi<strong>en</strong> plus une approche dece que ce concept représ<strong>en</strong>te dans l’imaginairedes lecteurs et lectrices de S!l<strong>en</strong>ce.Les choix écologiquesau niveau individuel259 personnes ont répondu à cettequestion demandant d’indiquer quelsétai<strong>en</strong>t les choix qualifiés d’écologiquesmis <strong>en</strong> pratique à un niveau individuel.Faire le tri des déchets . . . . . . . . . . . . . .121Consommer du bio . . . . . . . . . . . . . . . . . .117Faire des économies d’énergie . . . . . . . . . .77Réfléchir à sa consommation . . . . . . . . . . .75Se déplacer à vélo . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67Consommer local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63Avoir un jardin (bio) . . . . . . . . . . . . . . . . .55Etre végétari<strong>en</strong>-ne (voire végétali<strong>en</strong>-ne) . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41(10)Utiliser la voiture le moins possible . . . . . .40Se déplacer avec les transports <strong>en</strong> commun . . . .37Eviter emballages ou sacs plastiques . . . . .29Faire du recyclage . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27Se déplacer à pied . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26Se chauffer au bois . . . . . . . . . . . . . . . . . .25Boycotter certains produits et les grandessurfaces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23Utiliser des ampoules économes . . . . . . . . .22Ne pas avoir de voiture . . . . . . . . . . . . . . .21Utiliser les« énergies r<strong>en</strong>ouvelables » (chauffeeau solaire, panneaux solaires…) . . . . . . . .20Avoir une vie simple . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Avoir des élém<strong>en</strong>ts de bio construction . . . .19Réduire au minimum ses déchets . . . . . . . .18Faire de la récupération . . . . . . . . . . . . . . .16Ne pas avoir de télé . . . . . . . . . . . . . . . . . .16Lutter contre les gaspillages . . . . . . . . . . .14Rouler au GPL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12Choisir des vacances différ<strong>en</strong>tes (ne paspr<strong>en</strong>dre l’avion, ni les circuits touristiques…)10Se chauffer le minimum (ou pas du tout) . . .9Ne pas avoir de téléphone portable . . . . . . .7Récupérer l’eau de pluie . . . . . . . . . . . . . . .7Faire des cueillettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4Avoir un compte à la Nef . . . . . . . . . . . . . . .4Avoir des toilettes sèches . . . . . . . . . . . . . . .4Parler espéranto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4Limiter l’utilisation d’appareilsélectroménagers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4"Je me nourris de végétaux et champignonsdéclare fièrem<strong>en</strong>t un jeune programmateur<strong>en</strong> informatique, me déplaceà vélo, <strong>en</strong> train, ou à pieds, cueille des fruits,jette moins de un kg de déchets par mois,n’ai pas de réfrigérateur, de produits vaisselleet de cosmétiques" alors qu’une commerçanteproche de la retraite pointe queson acte personnel "le plus important c'estde n'avoir eu qu'un seul <strong>en</strong>fant". Un saisonniertr<strong>en</strong>t<strong>en</strong>aire a, quant à lui, "démissionnéde son poste de v<strong>en</strong>deur agricole pour neplus cautionner les dealers phytosanitaireset essaye un retour à la terre avec la créationd'un troupeau ovin et la location d’unpotager". Se s<strong>en</strong>t-il proche de cet ingénieurde plus de cinquante ans qui "faitdes confitures avec tous les fruits bio du jardinet transforme les tissus usagés <strong>en</strong>sacs…", de cette <strong>en</strong>seignante proche de laretraite qui "essaye de valoriser au mieuxson <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t immédiat, avec la productionde lait de chèvre, l’autonomie <strong>en</strong>eau, le chauffage au bois ou les panneauxphotovoltaïques" ou <strong>en</strong>core de ce reportercinéaste-pépiniéristequi dit avoir une"vie tribale et une alim<strong>en</strong>tation sauvage" ?Au niveau familial…La deuxième question demandait dedire quels étai<strong>en</strong>t les choix écologiques auniveau familial, dans le cas où ils serai<strong>en</strong>tdiffér<strong>en</strong>ts de ceux de la personne répondantau questionnaire. Cela peut s’expliquerde deux façons. Soit ces choix sontid<strong>en</strong>tiques, soit ils sont plutôt différ<strong>en</strong>tscomme nous le montr<strong>en</strong>t ces quelquesréponses reçues.SILENCE N°3235Mai 2005

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