<strong>Mexico</strong> - mars 2006Mise en place <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’eau à N’DjamenaVille <strong>de</strong> ToulouseMr Jean-Luc Mou<strong>de</strong>nc, maire <strong>de</strong> ToulouseMe Mayeux-Bouchard, conseiller délégué aux Relations internationalesCollectivité bénéficiaire : Mairie <strong>de</strong> N’DjamenaMr Dago Yacoub, maire <strong>de</strong> N’DjamenaAutres partenaires : Service <strong>de</strong> Coopération et d’Action Culturelle <strong>de</strong> l’Ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>France</strong>,Agence Française <strong>de</strong> Développement, Hôpital Général <strong>de</strong> N’Djamena, <strong>Association</strong>s représentantla société civile (Groupes locaux <strong>de</strong> développement, Comités d’assainissement, groupement<strong>de</strong> femmes).A Toulouse : Institut Catholique <strong><strong>de</strong>s</strong> Arts et Métiers, Institut National Polytechnique <strong>de</strong> Toulouse,Mé<strong>de</strong>cins du Mon<strong>de</strong>, Institut National <strong><strong>de</strong>s</strong> Sciences Appliquées, Agence d’Urbanisme<strong>de</strong> l’Agglomération Toulousaine, le Centre Hospitalier Régional.30 31HISTORIQUE DU PROJETLa Ville <strong>de</strong> Toulouse s’est engagée <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> dixans dans une relation <strong>de</strong> coopération décentralisée avecla ville <strong>de</strong> N’Djamena. Le programme <strong>de</strong> coopération estdéfini avec les autorités locales et se décline en projetssur la base <strong>de</strong> contractualisations et <strong>de</strong> partenariats élargis.La coopération avec N’Djamena s’est appuyée sur untravail rapproché avec le représentant <strong>de</strong> la CoopérationFrançaise en coordination avec les interventions réaliséespar l’Agence Française <strong>de</strong> Développement. Depuis 1996,le service communal d’hygiène et <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong>Toulouse prend une part active dans la coopération entreles <strong>villes</strong> <strong>de</strong> Toulouse et N’Djamena, d’une part par <strong><strong>de</strong>s</strong>actions d’accompagnement à la restructuration du servicehygiène et santé et <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> ses personnels,d’autre part, par l’implication dans l’élaboration du pland’action pour l’amélioration <strong>de</strong> la gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> déchetsdans la ville <strong>de</strong> N’Djamena. Les formations spécifiquesorganisées ont également permis la mise en place <strong>de</strong> procéduressuivantes : enquêtes sur l’hygiène alimentaire,mise en place progressive <strong><strong>de</strong>s</strong> contrôles sanitaires, techniques<strong>de</strong> dératisation, techniques d’analyse <strong>de</strong> l’eau.En outre, <strong>de</strong>puis 1998, l’action <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Toulouse estcentrée sur <strong>de</strong>ux priorités : le plan <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> déchetset <strong>de</strong> l’assainissement et l’appui à la gestion municipale.A partir d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité réalisée conjointementavec la mission Française <strong>de</strong> coopération et la Caisse <strong><strong>de</strong>s</strong>Dépôts et Consignations, un plan d’action a été élaboréqui prend en compte les aspects techniques, financiersmais aussi sociaux et sanitaires.Ce plan, finalisé en 2000,se déroule en différentes phases à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> moyenshumains qui peuvent être mobilisés localement et avecl’appui <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> nationale ou internationale. Sur la base<strong><strong>de</strong>s</strong> préconisations du plan d’action, la ville <strong>de</strong> Toulouseparticipe à certaines actions pilotes (appui au Centre <strong>de</strong>Valorisation <strong><strong>de</strong>s</strong> Déchets Urbains <strong>de</strong> N’Djamena) touten maintenant le partenariat avec les autres bailleurs<strong>de</strong> fonds impliqués afin <strong>de</strong> maintenir la cohérence <strong><strong>de</strong>s</strong>programmes et <strong><strong>de</strong>s</strong> objectifs.OBJET DU PROJETL’objectif général consiste à renforcer les services urbainsauprès <strong>de</strong> la population et contribuer ainsi à l’amélioration<strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> vie <strong><strong>de</strong>s</strong> habitants.La construction<strong><strong>de</strong>s</strong> projets s’appuie sur le dialogue social et la recherche<strong>de</strong> concertation, d’implication <strong>de</strong> la population.Dans le domaine <strong>de</strong> l’assainissement, l’objectif global estl’amélioration <strong>de</strong> la santé et <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> vie urbaineen intervenant sur les nuisances du milieu.
DEROULEMENT ET RESULTATSLe contrôle <strong>de</strong> l’hygiène <strong>de</strong> l’eau est une <strong><strong>de</strong>s</strong> missionsdu Service Hygiène et Santé. De nouvelles réalisationspour l’alimentation en eau <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> N’Djamena a intensifiécette mission. En effet, la Ville <strong>de</strong> N’Djamena avecl’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Agence Française <strong>de</strong> Développement a approvisionnéen eau <strong><strong>de</strong>s</strong> quartiers périphériques qui n’étaientpas <strong><strong>de</strong>s</strong>servis. Depuis le début <strong>de</strong> l’année 2003, 100 000personnes peuvent s’approvisionner à ces points <strong>de</strong> distributiongrâce à 5 forages <strong>de</strong> la nappe profon<strong>de</strong>. Cinqchâteaux d’eau alimentent 8 bornes fontaines et 23kiosques <strong>de</strong> distribution. Cette réalisation très techniques’est appuyée sur une approche sociale innovante.Le système <strong>de</strong> gestion particulièrement original, très ouvertsur le quartier, permet aux habitants d’être lesacteurs <strong>de</strong> l’amélioration <strong>de</strong> leurs conditions <strong>de</strong> vie.La mairie a confié la gestion <strong>de</strong> ces structures à <strong><strong>de</strong>s</strong> fermiersqui ven<strong>de</strong>nt l’eau à un tarif imposé et qui sontresponsables <strong>de</strong> la maintenance <strong>de</strong> ces équipements. Leschâteaux d’eau sont au centre <strong>de</strong> "places <strong>de</strong> vie" avec<strong><strong>de</strong>s</strong> boutiques, <strong><strong>de</strong>s</strong> sanitaires, <strong><strong>de</strong>s</strong> plantations, <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux<strong>de</strong> réunion. Elles sont gérées par <strong><strong>de</strong>s</strong> associations gestionnaires<strong><strong>de</strong>s</strong> places.La Mairie chargée du contrôle du fonctionnement <strong>de</strong> cesstructures intervient par l’intermédiaire <strong>de</strong> la CAPAQ (Celluled’Appui aux Projets d’Aménagement <strong>de</strong> Quartiers)qui coordonne les différents acteurs. Cette cellule municipaleanimée par un ingénieur en environnementregroupe <strong><strong>de</strong>s</strong> représentants d’autres services municipaux :Hygiène et Santé, Voirie, Services socio- éducatifs…C’est donc dans le cadre <strong>de</strong> la CAPAQ que le techniciend’Hygiène et Santé intervient au niveau <strong>de</strong> ces points<strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> l’eau pour contrôler l’hygiène <strong>de</strong> laplace à vivre (boutiques, latrines, espaces <strong>de</strong> distribution<strong>de</strong> l’eau) et pour assurer <strong><strong>de</strong>s</strong> contrôles <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>l’eau. Le traitement <strong>de</strong> l’eau à l’hypochlorite est effectuéContacts à Toulouse :Mme Gisèle Teulières, directeur <strong><strong>de</strong>s</strong> Relationsinternationales et Européennes,Mme Marie-Clau<strong>de</strong> Rémésy, mé<strong>de</strong>cindirecteurdu service hygiène et santépar le fermier dans un local prévu à cet effet et sécurisé.La Ville <strong>de</strong> Toulouse a accompagné ce projet par lebiais <strong>de</strong> formations ciblées et par la fourniture au ServiceHygiène et Santé <strong><strong>de</strong>s</strong> chloromètres et réactifs pour mesurerla teneur en chlore <strong>de</strong> l’eau et vérifier que le traitement<strong>de</strong> l’eau a été effectué correctement.Une meilleure maîtrise dans le contrôle <strong>de</strong> l’eau distribuéepar les bornes-fontaines ou les châteaux d’eau apu ainsi être réalisée.Cette action, qui nécessite un suivi permanent et la fourniture<strong>de</strong> matériels adaptés sera poursuivie.Contacts à la mairie <strong>de</strong> N’DjamenaMr Ahmat, secrétaire généralMr Sarmadji, directeur <strong><strong>de</strong>s</strong> Services techniques>la coopération décentralisée <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales françaises dans le domaine <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’assainissement