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des nanotechnologies.Couverture du faux numéro.- La place de choix de l’armée par l’intermédiairedu CRSSA de La Tronche etde la Direction générale des armées quiinvestiss<strong>en</strong>t de nombreux fonds dans cestechnologies pour le moins prometteusessur le plan militaire.- Tous les <strong>en</strong>jeux des nanotechnologies<strong>en</strong> termes de choix de société.Le beau cons<strong>en</strong>sus qui flotte sur cesquestions est dû notamm<strong>en</strong>t à l’abs<strong>en</strong>ced’informations véritables pour le grandpublic. Tous les décideurs des différ<strong>en</strong>tesstructures (mairie, communauté de communes,conseil général), mise à partquelques faibles rétic<strong>en</strong>ces de certain-e-sécologistes, souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t toutesces initiatives "innovantes" pour le plusgrand bonheur du monde de l’industrie etde l’armem<strong>en</strong>t. Les élu-e-s prov<strong>en</strong>ant dumilieu de l’industrie sont d’ailleurslégion : Michel Destot, maire de Gr<strong>en</strong>oble,est par exemple un ex-ingénieurdu Commissariat à l’énergie atomique,lequel est le grand promoteur des nanotechnologies.L’argum<strong>en</strong>t principal des autorités ?Le chantage à l’emploi : "Le pari du conseilgénéral [de l’Isère] et de ses neuf part<strong>en</strong>aires,c’est d’utiliser Minatec comme unaimant pour attirer <strong>en</strong> Isère des activités àhaute valeur ajoutée qui créeront des milliersd’emplois dans les années à v<strong>en</strong>ir" (5).Ce prétexte de l’emploi à tout prix sertainsi à justifier tous ces investissem<strong>en</strong>tspublics dont la majorité des citoy<strong>en</strong>signore l’exist<strong>en</strong>ce. Les projets se mont<strong>en</strong>tdiscrètem<strong>en</strong>t puis s’impos<strong>en</strong>t inévitablem<strong>en</strong>tmalgré toutes les retombées socialeset <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales qu’ils comport<strong>en</strong>t,sans jamais provoquer de débats publicsou de réelles remises <strong>en</strong> questions, sauf…De quelques cigalesDepuis quelques mois, la fourmilièredes nanotechnologies comm<strong>en</strong>ce cep<strong>en</strong>dantà être la cible de vives critiques.Un site internet (www.piecesetmaindoeuvre.com)prés<strong>en</strong>te depuis plusieursannées de nombreux textes, écrits par de"simples citoy<strong>en</strong>s", critiquant vivem<strong>en</strong>ttous les acteur-e-s et aspects de la technopolegr<strong>en</strong>obloise. Ces écrits anonymes,véritables contre-<strong>en</strong>quêtes, ont été distribuésà chaque confér<strong>en</strong>ce/débat/r<strong>en</strong>contreà propos des nanotechnologies. Ilsont inspiré d’autres acteur-e-s à faire partde leur doutes : ainsi <strong>en</strong> 2003 et 2004 onteu lieu, lors du Festival des résistances etdes alternatives au kapitalisme (ouFRAKA), deux visites <strong>en</strong> bus des sitestechno-industriels gr<strong>en</strong>oblois où des fauxguides montrai<strong>en</strong>t au public tous les lieux"high-tech" et les <strong>en</strong>jeux qu’ils révélai<strong>en</strong>t.Mais c’est <strong>en</strong> octobre 2004 que le problèmedes nouvelles technologies a comm<strong>en</strong>céà émerger sur la place publique,notamm<strong>en</strong>t grâce à la parution d’un fauxMétroscope. Ce magazine est le m<strong>en</strong>suelde la Métro, la communauté de communes,tiré à 200 000 exemplaires etard<strong>en</strong>t promoteur de toutes les initiativesdes collectivités territoriales. Des personnesont réussi à <strong>en</strong> faire un plagiatparfait où ils détourn<strong>en</strong>t la parole desdécideurs, simulant qu’ils avai<strong>en</strong>t totalem<strong>en</strong>tchangé d’avis sur nombre de sujetset qu’ils pr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t donc les décisions adéquates: "dissolution de la Métro", "ruptureavec l’idéologie de la croissance","révélations des li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre la recherche etl’armée", "choix d’installer un jardinpotager biologique communautaire plutôtque Biopolis (hôtel d’<strong>en</strong>treprises de biotechnologies)"...Mêlant fausses et vraisinformations et distribué à des milliersd’exemplaires, ce plagiat à fait grand bruitet comm<strong>en</strong>cé à semer des doutes parmiles milieux décisionnels et sci<strong>en</strong>tifiques.D’autant plus que ses auteur-e-s, contrelesquels des plaintes ont été déposéesn’ont toujours pas été retrouvé-e-s.SILENCE N°32141Mars 2005A la fin du mois d’octobre, alors quedes personnes sont interv<strong>en</strong>ues lors desEtats généraux de la recherche pourdénoncer toute l’hypocrisie du mouvem<strong>en</strong>tSauvons la recherche ; un contre-événem<strong>en</strong>tObjection de conSci<strong>en</strong>ce prés<strong>en</strong>taitdébats et confér<strong>en</strong>ces autour du systèmetechn<strong>ici</strong><strong>en</strong> et de la technopole gr<strong>en</strong>obloise.Enfin, le 13 décembre, le chantier deMinatec a été stoppé pour quelquesheures pour protester contre "ce projet deplus d’un système économique, politique ettechnologique totalitaire". Six personnesont réussi à monter sur une des grues et ày rester p<strong>en</strong>dant une journée p<strong>en</strong>dantqu’une cinquantaine d’autres personnesfaisai<strong>en</strong>t masse <strong>en</strong> bas et distribuai<strong>en</strong>t desmilliers de tracts dans toute la ville .Mais qui est derrière tout ça, medirez-vous ? Un parti ? un syndicat ? unesecte obscurantiste ? B<strong>en</strong> Lad<strong>en</strong> ? Qu<strong>en</strong><strong>en</strong>ni, ces différ<strong>en</strong>tes manifestations sembl<strong>en</strong>têtre l’œuvre de collectifs éphémères,non assimilable à quelque organisationconnue. Tous et toutes inspirés par lestextes publiés sur www.piecesetmaindoeuvre.com,des personnes se mobilis<strong>en</strong>tsur ce sujet particulièrem<strong>en</strong>t complexe.Et si les écrits et actions sont bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>tanonymes, c’est pour "ne faire exerciced’aucune autorité et que les textes et actessoi<strong>en</strong>t jugés sur leur cont<strong>en</strong>u et non sur leursignature".Bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t ont été apportées lesmêmes réponses aux critiques <strong>en</strong> ram<strong>en</strong>antleurs auteur-e-s à des "obscurantistesextrémistes". Mais le doute comm<strong>en</strong>cequand même à pénétrer dans lesmilieux institutionnels qui annonc<strong>en</strong>tvouloir faire des débats publics sur lesnouvelles technologies. Ainsi DidierMigaud, présid<strong>en</strong>t de la Métro, déclare àpropos du faux Métroscope : "Moi aussi jesuis favorable à une croissance maîtrisée etje m’interroge sur les finalités de la sci<strong>en</strong>ce"(6).Y a-t-il des espoirs de changem<strong>en</strong>tde politique de la part des élu-e-s ? Vul’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de ces derniers dans ledomaine, on peut légitimem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> douteret ne voir <strong>en</strong> ces déclarations que despetites reculées pour favoriser la retombéedes critiques. Toute la difficulté quiatt<strong>en</strong>d les militant-e-s est donc maint<strong>en</strong>antd’informer de leurs doutes une largefrange de la population pour qui ce sujetreste pour le moins opaque.Vinc<strong>en</strong>t Peyret n(5) "La première pierre de Minatec est posée" parVéronique Grangier, <strong>en</strong> p. 29 d’Isère Magazine, lem<strong>en</strong>suel du conseil général de l’Isère, n°56, octobre2004.(6) Acteurs de l’économie <strong>en</strong> Rhône-Alpes, décembre2004.

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