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Ikhtilaf al-fuqaha : La diversité dans le fiqh en tant que ... - Musawah

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84Avis de recherche : Ég<strong>al</strong>ité et justice <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s musulmanesaucun héritage. Le Coran a introduit <strong>le</strong>s parts dues aux femmes et autoriséexplicitem<strong>en</strong>t <strong>le</strong> don d’une moitié des bi<strong>en</strong>s à une fil<strong>le</strong> ou à une sœur, sicette dernière était la seu<strong>le</strong> héritière. Le Coran ne dit ri<strong>en</strong> à propos du restede l’héritage <strong>dans</strong> ce cas. Dans la prati<strong>que</strong> préislami<strong>que</strong>, seuls <strong>le</strong>s par<strong>en</strong>tspaternels héritai<strong>en</strong>t des bi<strong>en</strong>s si <strong>le</strong> défunt n’avait pas d’<strong>en</strong>fant. <strong>La</strong> positionde Shafi’i révè<strong>le</strong> une réman<strong>en</strong>ce de la prati<strong>que</strong> préislami<strong>que</strong>. Il a remplacéla tribu par la communauté musulmane.Un autre exemp<strong>le</strong> de la construction soci<strong>al</strong>e du <strong>fiqh</strong> est lié à l’exemp<strong>le</strong>de l’imam Shafi’i relatif au désaccord sur la signification de qourou, dontj’ai parlé plus haut. Les juristes shafiistes, m<strong>al</strong>iki<strong>en</strong>s et chiites <strong>le</strong> définiss<strong>en</strong>tcomme une période de pureté. Pour <strong>le</strong>s juristes hanafites et hanb<strong>al</strong>istes, ildésigne la période de m<strong>en</strong>struation. Shafi’i expliqua <strong>le</strong> désaccord par <strong>le</strong>sdiffér<strong>en</strong>tes acceptions du mot. <strong>La</strong> justification de son point de vue laissetoutefois paraître des difficultés prati<strong>que</strong>s pour accepter <strong>le</strong>s autres points devue. Shafi’i par<strong>le</strong> de trois manières possib<strong>le</strong>s de c<strong>al</strong>cu<strong>le</strong>r la période d’att<strong>en</strong>te :par mois lunaire, période de pureté ou début des règ<strong>le</strong>s. Il expli<strong>que</strong> <strong>que</strong> <strong>le</strong>c<strong>al</strong>cul par c<strong>al</strong><strong>en</strong>drier lunaire ne peut pas être considéré comme normatif,car <strong>le</strong>s mois vari<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre 29 et 30 jours. Il suggère qu’il est plus précis dec<strong>al</strong>cu<strong>le</strong>r à partir de la période de pureté. Les juristes hanafites et hanb<strong>al</strong>istespr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>le</strong> point de départ des règ<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong> c<strong>al</strong>cul, car il s’agit d’un signeclair, à partir du<strong>que</strong>l il est faci<strong>le</strong> de compter.Dans la société arabe préislami<strong>que</strong>, <strong>le</strong> délai de vaduité après <strong>le</strong> divorcese comptait apparemm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> termes de mois lunaires. Le Coran par<strong>le</strong>ég<strong>al</strong>em<strong>en</strong>t de trois mois <strong>en</strong> cas de doute (65:4). Dans ces explications, laprati<strong>que</strong> loc<strong>al</strong>e est une fois de plus ignorée. Ibrahim Fawzi 20 a étudié <strong>le</strong>sprati<strong>que</strong>s préislami<strong>que</strong>s et <strong>le</strong>s réformes corani<strong>que</strong>s <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s lois famili<strong>al</strong>es,et replacé <strong>le</strong>s débats des juristes <strong>dans</strong> ce contexte comparatif. Il a conclu<strong>que</strong> <strong>dans</strong> la prati<strong>que</strong> arabe préislami<strong>que</strong>, la période d’att<strong>en</strong>te concernait lapériode de pureté. Un mari divorçait de sa femme p<strong>en</strong>dant la période depureté, et la période d’att<strong>en</strong>te se terminait lors du début du cyc<strong>le</strong> suivantde m<strong>en</strong>struation, car il indiquait qu’el<strong>le</strong> n’est pas <strong>en</strong>ceinte. L’Islam a mis<strong>en</strong> avant la prati<strong>que</strong> de la répudiation durant la période de pureté, mais

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